Le coeur d’une jeune fille française

 Chère Bertille,

           Je sais l’amour que tu as pour ton pays la France. Dans notre société qui tend à se mondialiser, qui veut faire perdre les particularités de chaque nation et du coup les valeurs propres de sa population, il faut tendre encore plus à être de vraies jeunes filles françaises.

Ce qui nous caractérise toutes les deux, c’est notre jeunesse. Si l’on regarde les grandes saintes jeunes filles françaises : sainte Geneviève, sainte Jeanne d’Arc, sainte Odile, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, elles avaient toutes une grande dévotion en Notre-Dame. Notre-Dame a modelé notre pays, la France, par ses multiples apparitions et toujours elle est apparue comme une jeune femme : Lourdes, la Salette, la Rue du Bac, Pontmain…. Par-là elle nous encourage à garder notre esprit de jeunesse. Oui la jeunesse est un état d’esprit et non une période délimitée par l’âge. La vraie jeunesse est d’ordre spirituel. Sous le regard de Dieu nous ne vieillissons pas. Regarde le prêtre, quel que soit son âge, il monte à l’autel de Dieu qui réjouit sa jeunesse : « Introïbo ad altare Dei, ad Deum qui laetificat juventutem meam ».

Si nous voulons rester jeunes, il faut être spirituelles. La jeunesse que tu fréquentes est blasée, triste. Elle a perdu tout sens et tout but à la vie. Pose lui la question : pourquoi vis-tu ? On te répondra : pour gagner de l’argent, pour le plaisir. Quel Idéal ! Un rien peut détruire l’idéal qu’elle essaye de construire chaque jour et qui la rend encore plus triste. Notre Idéal, il faut le placer en Dieu, là est notre trésor. C’est lui qui nous maintiendra jeunes. Le mot « Idéal » est synonyme de vocation, réaliser le plan de Dieu qu’Il a pour chacune d’entre nous.

Pour se construire, la jeunesse a besoin de modèles, c’est pourquoi les mamans prennent soin de raconter aux enfants les beaux exemples de ceux qui se sont dépassés pour Dieu, tels les Saints. Et la lecture de telles vies est toujours enthousiasmante. Le plus bel exemple que la jeune fille peut avoir, est la contemplation et l’admiration de la Sainte Vierge. “Qu’elle se mette à l’école de Marie, qu’elle la regarde, qu’elle la contemple, qu’elle entre en Elle, dans son Cœur, et qu’elle se laisse transformer. Marie a porté Jésus dans son sein. C’est là qu’il a été formé, et c’est là que nous devons retourner pour nous laisser former, pour que le Christ grandisse en nous1.”

A l’image de la Vierge, la jeunesse doit être pure et vraie. Le monde sait qu’en s’attaquant à la pureté, il détruit la jeunesse. Alors il faut construire un rempart encore plus solide. L’être pur n’a pas besoin de se cacher, de se dissimuler, ou de mentir. Les jeunes d’aujourd’hui sont “masqués”. Ils cachent ce qu’ils sont par leur apparence.

Ma chère Bertille, si tu veux construire quelque chose de solide, il faut t’asseoir sur des bases qui ne soient pas superficielles mais profondes. En étant chaque jour là où tu dois être tu seras heureuse.

On peut aussi admirer la disponibilité de la Sainte Vierge, dès sa jeunesse. A 16 ans elle accepte de devenir la mère de Dieu. Quelle responsabilité. Elle n’a pas peur, car elle sait être dans le plan de Dieu. Comme sainte Thérèse : « l’unique chemin, c’est l’abandon du petit enfant qui s’endort sans crainte dans les bras de son père ».

Du fait que nous soyons jeunes filles françaises, nous devons aussi remplir notre rôle. La France est fille aînée de l’Eglise. Elle doit cette place au nombre de saints qu’elle a enfantés, qu’elle a nourris et qu’elle a donnés au monde. Elle le doit aussi à son esprit missionnaire. Quel rayonnement la France a eu sur le monde : Elle possédait plus de la moitié des missionnaires du monde entier. La jeune fille a sa place dans cette œuvre. Sainte Thérèse a bien été nommée patronne des missions du fond de son Carmel. Alors continuons, à notre humble place, de rayonner, soyons missionnaires dans notre pays, afin qu’il retrouve sa Foi d’autrefois et le rayonnement qu’il avait.

Ma chère Bertille, je te souhaite de cultiver cet esprit de jeunesse chrétienne française. Je termine cette lettre par ces mots du futur Pape Pie XII lors de l’inauguration de la Basilique de sainte Thérèse de Lisieux, afin qu’ils t’encouragent chaque jour: « Quand je pense au passé de la France, à sa mission, à ses devoirs présents, au rôle qu’elle peut, qu’elle doit jouer dans l’avenir, en un mot, à la vocation de la France… comme je voudrais crier à tous les fils et filles de France : Soyez fidèles à votre traditionnelle vocation ! Jamais heure n’a été plus grave pour vous en imposer les devoirs, jamais heure n’a été plus belle pour y répondre. Ne laissez passer l’heure, ne laissez pas s’étioler des dons que Dieu a adaptés à la mission qu’il vous confie ; ne les gaspillez pas, ne les profanez pas au service de quelque autre idéal trompeur, inconsistant ou moins noble et moins digne de vous ! »

Anne

1 Le sacerdoce du Cœur, Jo Croissant p.140

 

 

 

Amandine – Gnocchis

Recette de l’Amandine

Pour 4 à 6 personnes :

– 100 gr de poudre d’amande 

– 100 gr de sucre

– 2 œufs 

Mélanger le tout et mettre dans un moule flexipan 

Four thermostat 160 degrés pendant 20 min

 

Recette de gnocchis

Pour 6 personnes :

– 500 gr de pommes de terre absinthe

– 150 gr de farine 

– 1œuf

– 8 gr de sel fin

– Noix de muscade râpée

Faire une purée avec les pommes de terre sans ajouter de lait

Ajouter la noix de muscade 

Verser la farine en pluie hors du feu

Mélanger le tout puis ajouter l’œuf

La pâte doit être bien lisse 

Façonner un rouleau régulier que vous détaillez en morceaux 

Formez de petites boules 

Roulez les petites boules obtenues sur le dos d’une fourchette afin de les marquer

Faire bouillir de l’eau et plonger les gnocchis jusqu’à ce qu’ils remontent à la surface.

Egouttez-les et faites-les revenir dans une poêle avec du beurre. 

 

La magnanimité

« La magnanimité, écrit La Rochefoucauld dans ses Maximes, est assez définie par son nom; néanmoins on pourrait dire que c’est le bon sens de l’orgueil, et la voie la plus noble pour recevoir des louanges. » Cette vision de la magnanimité comme une recherche des honneurs par l’accomplissement de grandes choses est assez universelle. Peut-on y voir alors la « vertu » des gens du monde, cachant sous ce beau nom leur soif immodérée des honneurs ?  Peut-on être chrétien et exercer cette vertu, sans nuire à l’humilité ? Faut-il ne la réserver qu’aux saints et aux héros ? Il paraît ici primordial de retrouver le sens exact de l’honneur, objet de la magnanimité, puis de voir si une harmonie est possible entre la magnanimité et les autres vertus.  

La difficulté première, lorsque nous considérons la grandeur d’âme, est de cerner précisément ce qu’elle recherche. Si nous arrivons à mettre en lumière ce but, alors nous pouvons vraiment avoir sur elle un regard juste. Ses détracteurs comme ses plus ardents défenseurs tombent d’accord pour lui donner l’honneur comme objet, mais avec une nuance majeure. La Rochefoucauld avance que la magnanimité a pour but la louange, tandis qu’Aristote et saint Thomas voient plutôt en elle l’accomplissement d’un acte digne de louanges. Cela entend que cet acte peut ne pas être reconnu par les pairs et donc rester ignoré, malgré sa grandeur.

  Mais comment quelque chose de grand peut-il rester caché ? Aristote nous répond ainsi : il faut distinguer deux sortes de grandeurs, l’une relative et l’autre absolue. La grandeur relative consiste à accomplir de petites choses, mais d’une manière excellente. La grandeur absolue, elle, réside dans l’accomplissement d’une grande chose de manière excellente. Mais qu’entendre par « d’une manière excellente » ? Il ne s’agit pas ici de savoir-faire ni de technique, mais bien de vertu, considérée selon son degré d’intensité. C’est ce degré de vertu qui va rendre « digne de louanges » l’acte posé, quel qu’en soit l’éclat. Par exemple, la grandeur de sainte Jeanne d’Arc combattant à la tête des armées et faisant sacrer le roi à Reims est plus éclatante que celle de saint Joseph travaillant seul dans son atelier de charpentier. Est-ce dire que sainte Jeanne d’Arc soit plus grande, plus magnanime que saint Joseph ? Bien sûr que non, car même si leurs actes diffèrent par leur grandeur visible, ils se rejoignent par la vertu qui les anime : faire ce qui est bien d’une manière excellente. Et c’est justement cela le sens de l’honneur : rechercher l’excellence dans toutes nos actions. C’est l’attitude pleine de noblesse des chevaliers qui se refusent à toute bassesse pour accomplir jusqu’au bout leur devoir, c’est aussi celle du père et de la mère de famille qui se sacrifient chaque jour pour leurs enfants et pour le bien commun de leur famille. Que leurs actes soient reconnus ou restent dans l’ombre n’enlève rien à leur grandeur, bien au contraire : les actes cachés sont souvent plus méritoires car privés de la louange des hommes, qui certes peut être souhaitable et légitime, mais qui vient souvent tenter notre orgueil et rendre notre vertu intéressée. Le magnanime est d’autant plus grand qu’il travaille dans l’ombre, inconnu du grand public, car « le véritable héroïsme est la constante fidélité dans une vie humble et cachée1 ». Pour le commun des hommes, la magnanimité est cet héroïsme dans les actes de chaque jour, qui pousse à agir de la manière la plus parfaite qui soit, la plus digne d’honneur, mais sans désirer les honneurs. Le magnanime fonde le choix de ses actes sur la louange que les gens de bien pourraient lui octroyer plutôt que sur les honneurs futiles du plus grand nombre. Il suffit qu’une seule personne estimable (un conjoint, un ami ou même Dieu) connaisse sa vertu pour que son âme soit comblée. Il n’y a ici rien de commun avec la concupiscence des honneurs qui est celle des gens du monde.

  Comment la magnanimité s’articule-t-elle avec les autres vertus ? Chaque vertu est l’occasion de faire preuve de grandeur d’âme :

« Comme il n’y a pas une seule vertu sans grandeur, chaque vertu semble rendre les hommes magnanimes dans la chose spéciale qui les concerne2 ». On peut en juger d’après le portrait que dresse Aristote du magnanime : « Toujours guidé par la générosité, il ne veut recevoir de bienfait que pour en rendre à son tour de plus grands. Loin de rechercher ce qui rapporte, il préfère le désintéressement à l’utilité. Il ne se permet aucune bassesse, il réprouve l’injustice, ignore le mensonge, évite même toute plainte. Et cela non pas pour une vaine satisfaction d’amour propre, mais par amour du bien et de la vertu ». Vouloir le bien par-dessus tout implique une vraie pureté d’intention, une certaine sagesse, une grande générosité, un souci constant de la justice et bien sûr un vif amour du bien, c’est-à-dire, chez le chrétien, la Charité. La magnanimité va faire appel à la force pour vaincre les obstacles, à la tempérance pour résister à la facilité, mais aussi à l’Espérance qui l’assure d’une juste récompense et du secours de la grâce, et même de l’humilité, qui lui fait s’appuyer sur la force de Dieu et ne pas présumer de ses propres capacités.

  Privée de l’humilité, la magnanimité peut se transformer en trois excès. Il s’agit de la présomption, de l’ambition et de la vaine gloire3. La présomption fait viser plus haut que ses capacités réelles et tend à accorder à ses seules forces le succès d’un acte. L’ambition cherche à accomplir de grandes choses d’abord pour les honneurs, les louanges : c’est la conception que, même dans nos sociétés chrétiennes, de grands hommes ont pu avoir. La vaine gloire, elle, consiste à se glorifier de choses banales, sans éclat. A l’opposé de ces trois excès se trouve également un défaut : la pusillanimité qui, sous des faux airs d’humilité, n’entreprend rien de grand par paresse ou par orgueil, ne voulant pas risquer l’échec. Ces quatre vices sont indignes de l’homme de bien. Ce dernier s’estime à sa juste valeur, c’est-à-dire simple serviteur de Dieu n’ayant qu’une unique mission : faire tout le bien qu’il peut en fonction de ses capacités, en toute fidélité et humilité.

  Loin de rechercher les honneurs, la magnanimité cherche donc la plus grande perfection dans chacun de ses actes, qu’ils soient discrets ou éclatants, sans se mettre en avant. Elle est contenue dans chacune des vertus bien qu’elle en soit distincte. Les chrétiens qui, sans paraître en rien remarquables, vivent de cette vertu, sont sur le chemin de la sainteté. Pour l’acquérir il n’est pas besoin de la chercher dans les livres d’histoire, ni dans les monuments édifiés à la gloire des grands hommes : cette magnanimité-là est bien souvent teintée d’orgueil et de vanité. On la trouve dans l’ombre du devoir d’état, dans la simplicité de la tâche quotidienne accomplie pour l’amour de Dieu. Faire avec excellence de petites tâches est bien souvent plus difficile qu’en faire de grandes ; l’humble sainte Thérèse de l’Enfant Jésus est devenue le modèle de la sainteté des temps modernes, elle, la « Martyre du devoir d’état ».

« Tout ce que vous faites, ne serait-ce que ramasser une aiguille, faites-le pour l’amour de Dieu ».

R.J.

1 Général de Sonis

2 ARISTOTE, Morale à Eudème, III

3 P. SINUEUX, Initiation à la théologie de Saint Thomas

 

 

 

La noblesse d’âme

           Doux mots. L’âme est notre bien le plus précieux, c’est elle qui nous fait à l’image de Dieu. Notre bien le plus précieux. Noblesse ! Quel mot ! On imagine un chevalier au cœur pur, un ermite immolé à sa prière, un ascète donnant tout à son Créateur. On voit des martyrs, on voit des saints, des rois, des hommes et des femmes forts. On a peut-être aussi le souvenir d’un grand-père, pieux et dévoué, disant son chapelet sur le carrelage du salon, droit comme un i, malgré les douleurs de l’âge. Ou une grand-mère, patiente, attentionnée, toute donnée au bonheur des siens. On a la souvenance d’un prêtre abandonné, d’une religieuse aimante. Quelque chose en eux nous fascine … Ils ont un regard pur, un sourire lumineux. Une force invisible émane d’eux. Ils rayonnent. Ils illuminent nos vies.

  Si on regarde plus avant, on voit que ce qui fait la noblesse de ces gens, ce ne sont pas des titres mondains, ce n’est pas une beauté physique, une livrée de soie ou une couronne d’or. Non. Ce qui fait la noblesse de ces gens, c’est leur âme. Cette âme qui transparaît à travers un regard, un geste doux, un sourire lumineux de charité, un effacement de soi, un oubli de soi.

  Et si on regarde plus loin encore, l’on constate que ce qui attire chez les gens à l’âme noble, c’est la ressemblance avec le Christ. Une âme noble, c’est une âme pleine de Dieu. Oh, certes, la faiblesse humaine est toujours là, avec ses défauts. Mais par-dessus, transcendant la faiblesse, brille la noblesse.

Plus que le talent, c’est le courage qui rend noble.

Plus que le beau parler, c’est le silence qui rend noble.

Plus que le titre claquant, c’est l’effacement qui rend noble.

Plus que le privilège, c’est le devoir accompli chaque jour qui rend noble, la persévérance.

  La noblesse d’âme dépasse l’individu, car elle vient de Dieu et retourne à Dieu. C’est la gloire de Dieu qui resplendit. Dieu nous aime pour sa gloire, rien d’autre. Comme le chevalier servant son roi, le cœur noble sert Dieu. Il lui fait hommage de sa personne. Comme le féodal recevant de son suzerain ses droits, le cœur noble sert Dieu.

  Pour mieux comprendre cela, considérons Notre-Seigneur. Oui, il est Seigneur, nous sommes ses serviteurs. Car Lui-même s’est fait serviteur. Jésus est né de la lignée de David. Le sang royal coule dans ses veines. Mais quand il naquit, l’usurpateur Hérode occupait le trône. Joseph est de sang royal légitime, pas Hérode. Jésus est de sang royal, pas Hérode. Mais Joseph est charpentier, et Jésus son apprenti. Joseph est pauvre, et Jésus bénira les pauvres. Il le dira, le revendiquera : « Le fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête (Mt 8, 19-22) ». Et pourtant, Jésus est roi, un roi régnant sur sa maison, un roi se faisant servir par les anges. « Tu le dis, je suis roi ». Mais Jésus est un roi berger, un roi semeur … un roi paysan. Un roi pauvre, un paysan noble. Quel exemple !

  La noblesse d’âme, c’est l’oubli de soi pour laisser le roi du Ciel régner dans nos cœurs, semer dans nos âmes, nous mener vers les verts pâturages. La noblesse d’âme, c’est la ressemblance à Jésus: la patience, la douceur, la pauvreté, la prière, la pénitence, le courage, l’obéissance, l’abnégation, le silence, la contemplation, l’amour. Comme tout cela est beau ! Jésus, roi paysan, Jésus, roi pauvre. Alors soyons comme des rois car Dieu nous habite, nous qui sommes ses enfants, des bénis de Dieu car Dieu nous donne son héritage. Soyons aussi des pauvres, des ermites, des oublieux de nous-mêmes, comme le berger dans la montagne. La grandeur du roi, la simplicité du paysan. La grandeur de Dieu resplendissant au travers de notre faiblesse toute abandonnée dans les bras de Dieu.

  C’est cela la noblesse d’âme, c’est cet exemple que nous donne la Sainte Vierge, elle qui fut si simple, et qui aujourd’hui est si reine !

Louis d’Henriques 

 

Etendage du linge facilité +Rangement rapide et efficace du réfrigérateur

 

Le premier conseil concerne celles qui font encore tourner leur lave-linge sans utiliser systématiquement le sèche-linge …

Utilisez deux cuvettes au lieu d’une pour vider votre lave-linge et procédez en même temps au tri suivant : dans une cuvette, les linges de petite taille, et dans l’autre, les grandes pièces.

Lorsque vous étendrez les différentes pièces sur votre étendoir, commencez par la cuvette contenant les grandes pièces. Les plus petits articles se caseront ensuite sans difficulté entre les grandes pièces (et vous éviterez ainsi de reprendre des petites pièces qui gênent l’étendage des grandes).

 

En rentrant de votre plein de courses : posez sur la table de votre cuisine les articles destinés au réfrigérateur, et triez-les (les fromages ensemble, les yaourts et entremets, la charcuterie, la viande, les fruits et légumes…). Faîtes un tri dans votre réfrigérateur en fonction des dates de péremption, avant de le remplir des nouveaux produits, et ensuite posez les familles de produits ensemble, toujours au même endroit. De cette façon, on évite la recherche fastidieuse de place ou l’oubli de produits rangés hâtivement et sans méthode.

 

Je le redis : que les championnes de l’organisation n’hésitent pas à partager leurs trésors d’organisation en écrivant au journal. Partageons nos talents …

 

Les handicapés dans la famille

           S’il est des personnes qui requièrent nos soins et notre charité, pour lesquelles le Bon Dieu nous demande d’exercer ne serait-ce qu’un pâle reflet de son extrême libéralité, par notre patience et une certaine grandeur d’âme, ce sont bien les personnes diminuées par un handicap physique ou mental.

Mais plutôt que de voir combien elles pèsent sur une vie de famille, nous avons choisi d’observer, avec le recul, les immenses bienfaits que cette situation apporte à chaque famille concernée.

Il n’est pas question de minimiser le poids quotidien que représente l’éducation d’un enfant handicapé, physique ou mental, charge qui est d’ailleurs très variable selon les handicapés et les périodes de leurs vies ; ni non plus d’idéaliser ces familles qui ont su surmonter cette croix, portée chrétiennement. Notre propos est plutôt de mettre en éclairage tous les bénéfices naturels et spirituels que l’entourage a pu recevoir de cette situation « anormale » permise par le Créateur.

Nous nous sommes appuyés, entre autres, sur l’expérience de Dominique Thisse, président de la Fondation Sainte Jeanne de Valois, qui travaille sur un livre témoignage à paraître prochainement. Les citations qui jalonnent ce texte, en sont des extraits qu’il a bien voulu nous transmettre en exclusivité. Qu’il en soit vivement remercié !

Le premier des bienfaits amené par la naissance d’un enfant handicapé, c’est la nécessité d’accepter le fait que le Bon Dieu nous envoie un petit être plus faible que les autres, pour lequel nous devrons exercer encore davantage notre responsabilité de parents, en complète soumission à la volonté divine. Ce que nous ne comprenons pas dans l’instant, nous en verrons les fruits plus tard. Cette acceptation est absolument nécessaire de façon naturelle, afin de voir les choses positivement et de surmonter l’angoisse de cette nouvelle, mais spirituellement, c’est de s’en remettre à la Providence et la laisser tenir les rênes d’une situation que l’on ne maîtrise pas.

On ne peut rien prévoir pour l’avenir, et les médecins qui nous aident au jour le jour, ne savent pas non plus comment chaque handicapé va évoluer, tant les formes de handicaps sont nombreuses, et tant leur évolution diffère selon les ambiances familiales. Il faut se mettre dans l’état d’esprit de prendre les choses comme elles viennent, sans se poser de questions, de régler les problèmes quand ils apparaissent, sans se créer de soucis supplémentaires à vouloir anticiper le futur. Bref, le Bon Dieu nous apprend ainsi à vivre dans le présent, en ayant confiance qu’il enverra les grâces nécessaires en temps voulu, ce qui est réellement bien le cas tout au fil des années ! Ces enfants si confiants en nos capacités, nous donnent l’exemple de la profonde et véritable confiance que nous devons avoir en la sollicitude divine.

« Une chose est absolument certaine, c’est que tout dans cette naissance est fait pour rapprocher les parents, mais aussi leurs autres enfants. Les difficultés resserrent les rangs, l’orgueil est rabaissé, l’égoïsme affaibli. »

Quand toute la famille se prend au jeu de veiller sur cet enfant infirme, cette tâche est une véritable école de patience, de générosité, de renoncement : il faut accepter de répéter plusieurs fois la même chose, de montrer et remontrer comment on fait les gestes les plus simples de la vie quotidienne, en ayant parfois l’impression que cela ne sert à rien. Se dévouer à aider quelqu’un qui n’a pas les mêmes capacités que soi, permet de réfléchir et de remercier la Providence qui nous a octroyé un sort plus enviable. « Aussi, par leur maladresse et leur absence d’autonomie, ils (ces enfants) font littéralement se dissoudre l’égoïsme et accepter comme légère la lenteur des tâches mille fois répétées. Ils nous font ordonner l’emploi du temps. Ils suscitent le don de soi. Enfin, par leur absence d’inclination au mal, par leur pureté et leur innocence, ils sont la source d’une contamination du bien. Ecoles de perfection, ils sont les messagers de la grâce et nous inspirent des pensées et des actions vertueuses. »

En effet, la duplicité est compliquée pour ces enfants qui souffrent, ou qui restent avec un esprit d’enfance et de simplicité tout au long de leur vie. C’est pourquoi ils nécessitent d’autant plus d’être traités avec déférence, une extrême gentillesse, seule capable de les faire progresser. Comme ils ont un 6ème sens qui leur permet de capter les atmosphères, dès qu’il y a un conflit ou une agressivité, cela leur devient insupportable, et ils ressentent cela comme une blessure violente à l’harmonie affective dans laquelle ils se complaisent et qui est nécessaire à leur équilibre.

« Ces enfants ont une vertu réconciliatrice. Nos filles ne supportent pas les disputes, devant lesquelles elles nous sermonnent ou fondent carrément en larmes, nous donnant honte de nous-mêmes et nous faisant aussitôt cesser celles-ci. Quand chacun va séparément se réfugier un moment auprès d’elles, elles rétablissent spontanément les liens temporairement brisés, messagers silencieux qui ramènent les uns vers les autres les membres de la famille peinant à se pardonner spontanément. Ce sont des êtres d’ordre. A leurs yeux, les disputes sont une transgression de la justice. Ce sont aussi des êtres remplis d’un amour profond pour leurs proches, qu’elles ne veulent pas voir souffrir et encore moins se faire souffrir. Leur influence est si puissante qu’elle agit même sur la profondeur et la sincérité de notre pardon. Si nous n’accordons celui-ci que du bout du cœur ou des lèvres, leur seule présence nous rappelle à l’ordre. Leur droiture et leur innocence nous font considérer comme tromperie à leur égard cette demi-acceptation et, pris de confusion, nous révisons aussitôt notre attitude. »

Ces enfants, qui adultes conservent leur cœur d’enfant, sont une leçon d’humilité permanente pour leur entourage proche, ainsi que pour les personnes que la Providence met sur leur passage :

« A ceux qui se demandent pourquoi le Bon Dieu laisse concevoir des enfants infirmes, à ceux qui ont du mal à comprendre et accepter les souffrances qui en découlent, nos trois filles et leurs congénères apportent une réponse éclatante. De tels êtres sont nécessaires pour le progrès des âmes. Leur caractère apparemment inadapté à un monde qui les rejette majoritairement mais où elles avancent avec insouciance, oblige justement leur entourage à remettre en cause ce monde dans ses aspects peccamineux. Si l’infirmité de leur corps, elle-même issue du péché originel, leur fait une pesanteur qui bride leurs capacités physiques ainsi que leur intelligence, nous sommes nous-mêmes beaucoup plus gravement englués dans nos péchés. Les marques visibles de leur infirmité rappellent à ceux qui les croisent leurs propres faiblesses. Elles les incitent à la pénitence. « Ayez pitié de moi, Seigneur, parce que je suis infirme. Guérissez-moi, parce que mes os sont ébranlés » (Ps VI, 3) Et encore : « Pitié, Seigneur, guérissez mon âme ; j’ai péché contre vous. » (Ps XL, 2)

De plus, s’il est un domaine où l’exemple a une force considérable, c’est bien celui-ci. Le calme, le naturel et la gaieté des parents et des frères et sœurs font vraiment se poser des questions à l’entourage. Dans un monde où tout va en sens contraire, le cas impressionne. En particulier, on ne peut imaginer de défense plus puissante du caractère sacré de la vie et des bienfaits apportés par une famille chrétienne maintenue envers et contre tout. C’est dire la responsabilité considérable de la famille dans cet apostolat par l’exemple. S’il possède la mobilité nécessaire, en s’abstenant bien évidemment de toute vanité déplacée et s’assurant de ne mettre personne mal à l’aise, il ne faut pas hésiter à emmener son enfant avec soi chez ses amis, ni à aller avec lui faire ses courses. Outre que ces sorties favorisent son éveil, on multiplie pour l’entourage les occasions d’observer le comportement de cet enfant en compagnie des siens et de lui en faire tirer des pensées salutaires. »

« Ces enfants sont une modeste couronne d’épines par les sacrifices qu’ils imposent. Ils sont aussi comme la litanie des Béatitudes par la reconnaissance de l’œuvre de Dieu et des promesses attachées à l’épreuve, promesses à la fois de consolations terrestres et de récompenses célestes, et bien sûr par la contemplation des supériorités résidant chez les humbles de cœur, les doux, les justes, les cœurs purs, les pacifiques, les affligés et les persécutés. Ils sont un antidote parfaitement adapté à la triple concupiscence : détachement d’une chair meurtrie, frein à une vie facile, abaissement de l’orgueil face à un corps et une intelligence diminuée. Au milieu d’une époque caractérisée par la confusion, l’égarement et l’erreur, ils nous permettent, à la manière de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus demandant à Dieu de réordonner ses préférences, d’étalonner nos perceptions et nos jugements en nous aidant à voir vrai et à hiérarchiser nos priorités. Ils sont un remède extraordinairement puissant contre le monde artificiel que s’est fabriqué l’homme oublieux de son Créateur. »

C’est donc une grande œuvre de charité de leur permettre de s’épanouir à l’âge adulte, dans un milieu entièrement cohérent avec l’esprit familial et leur éducation, catholique dans toute l’acception du terme, tant dans les mœurs, que dans l’emploi du temps de tous les jours, qui facilite l’élévation de leur cœur et les besoins de leur âme, si réceptive aux inspirations divines et à la piété. C’est dans cet esprit que la Fondation Sainte Jeanne de Valois a été créée et veut se développer, afin de protéger ces êtres si faibles pour l’homme moderne, mais si forts dans le cœur de Dieu.

A.-C. de Bussy

Projet Sainte Jeanne de Valois : « Maison Saint Raphaël », dans le Pas-de-Calais.

 

La Fondation Sainte Jeanne de Valois, œuvre catholique de compassion fondée par des pères et des mères de famille confrontés au handicap, vise à offrir en France pour des personnes adultes atteintes de différents handicaps un maillage de lieux de vie à taille humaine, gérés comme des maisons familiales, à proximité géographique des familles en maintenant des liens étroits avec celles-ci. Après une première maison de dix pensionnaires fonctionnant avec un plein succès depuis trois ans dans l’Indre, elle a pour objectif d’ouvrir deux nouvelles maisons similaires dans le Pas-de-Calais et dans les Côtes d’Armor.

BP 50973  75829 PARIS Cedex 17

Téléphone : 01-75-50-84-86     

Site             : http://www.jeanne-de-valois.fr

Courriel      : contact@jeanne-de-valois.fr

 

 

 

 

S’aimer pour l’amour de Dieu

           « C’est par la qualité du cœur que nous valons, non par une sensibilité de surface, mais par l’aptitude à un grand amour, désintéressé, pur et fidèle. C’est là ce qui nous permet de dépasser l’égoïsme, c’est là ce qui nous introduit à une vie supérieure, c’est là ce qui finalement nous accorde à Dieu. »

Oh comme nous devrions faire nôtre cette belle pensée de Madeleine Daniélou !

Depuis le baptême, notre âme a soif de grandeur, elle aspire à Dieu et à tout ce qui lui ressemble…recherchant la perfection qu’elle s’efforce d’imiter à sa petite mesure. « La grandeur de l’âme consiste dans sa vertu » nous dit saint Augustin. Oui, c’est bien en travaillant les vertus chrétiennes que nous tendrons le mieux vers cet idéal, que nous deviendrons des saints pour l’amour de Dieu !

Dans le mariage, si notre amour mutuel est pur, loyal, si chacun se retrouve riche des beautés de l’autre, ajoutées aux siennes, vivant pour Dieu, alors cet amour ne sera pas de ceux qui périssent ! « Nous avons beaucoup à faire ensemble. Je crois fermement que c’est ensemble que nous arriverons à une meilleure connaissance de Dieu, et à vivre mieux dans son amour… J’ai demandé à Jésus de faire de notre foyer un Béthanie où il vivrait en ami au milieu de nous. Et je sais que déjà il aime notre foyer et veut nous réunir » écrivait le jeune Gérard de Cathelineau à sa fiancée. Forts de cette vie « ensemble », ne sommes-nous pas prêts librement, totalement, à concevoir cette vie commune sous la forme la plus sainte, la plus sacrifiée ?

Cela commence par une grande confiance car nous avons foi en le guide choisi : Notre-Seigneur. Ainsi, dès le départ nous acceptons les épreuves, les souffrances, tout ce qu’il a déjà prévu pour nous… et même la mort que nous ne craignons pas.

Notre amour est désintéressé, il ne pense qu’au bien de notre conjoint, gratuitement, quels qu’en soient les avantages, les honneurs, les conséquences. Il n’est ni envieux, ni critique, ni indélicat que ce soit en pensée, en parole ou en acte !

 « Affection qui trouve parfois chez nous tant d’écho de reconnaissance, de respect, d’élan, de retenue admirable et franche… 1»

Dans la vie de tous les jours, nous travaillerons notre volonté en ayant le goût du difficile (parce qu’il sanctifie davantage), la maîtrise des passions, la générosité d’âme en rendant les choses difficiles, aimables, désirables, leur ôtant leur austérité. Rien n’est plus beau que d’accomplir ces choses difficiles avec élégance et sans retour sur soi-même : aucune vulgarité, rancune, arrière-pensée…un don de soi total.

Qui dit don total, dit capacité d’un entier pardon. Il est parfois bien difficile de se montrer magnanime, et celui qui l’est véritablement, pardonne sans aucune aigreur intérieure, il excuse ceux qui le peinent avec compréhension. Les êtres capables de pardon sont vraiment des pacifiques ! Et le pardon, quand il est entier, purifie l’atmosphère, redécouvre les êtres, recrée la tendresse…N’oublions pas non plus la grandeur de celui qui se tait alors qu’on l’accuse injustement ou interprète faussement une attitude ou une parole. On pourrait l’accuser d’être lâche…Jésus a-t-il été lâche en ne répondant pas à Hérode ?! Traitons de même notre époux ainsi que tout notre entourage, et souvenons-nous que Dieu aura envers nous cette même mesure que nous aurons eue envers les autres.

Cet amour conjugal, que nous protégeons comme un trésor, nous ne pourrons le garder pour nous, tout naturellement il rayonnera dans notre famille, car il est communicatif ! Nos enfants seront imprégnés par la joie, et l’entente paisible et généreuse de leurs parents.

Amour fait de communion de pensée, de dévouement, d’harmonie, de compréhension, de prières ferventes et confiantes, d’une tendre affection qui ne cherchent qu’à se conformer au plan de Dieu.

« Nous serons riches d’amour, de générosité, de gaieté, nous aurons table ouverte à qui cognera, nous serons vraiment dans le royaume, le nôtre, et ce sera aussi le domaine de Dieu…1»

Ainsi comme toujours celui qui donne de la joie a plus de bonheur que celui qui en reçoit !

Inévitablement, cet amour conjugal vécu dans l’amour de Dieu rayonnera aussi à l’extérieur de notre foyer, répandant une joie paisible, entraînant par un exemple non ostentatoire et pur de tout orgueil ou intérêt personnel.

« Il y a l’apostolat par l’action, par la souffrance, par la prière. Il y a aussi l’amour des époux qui est, en soi, un apostolat. Mais il faut que ce soit un authentique amour. » (François Varillon)

Soyons assurés, par ailleurs, que cet apostolat aura de profondes répercussions sur notre vie intérieure elle-même, mais aussi sur notre vie conjugale et personnelle. Il nous incitera à un très grand effort de sanctification. Il nous formera à la patience, au détachement, à l’amour pur du prochain. Il nous apportera aussi les grandes et petites croix sans lesquelles une union vraiment intime avec Notre-Seigneur ne serait guère possible ! Ainsi le mariage est vraiment un entrainement réciproque à la sainteté.

Si les époux poursuivent côte à côte le même idéal, une harmonie parfaitement accordée émanera de leur vie tout entière. Le mariage est une chose si simple, si belle quand il y a union d’amitié…accord des volontés et des intelligences…quand deux cœurs tendent vers un même but, Dieu seul !

S. de Lédinghen

1 « Un officier français, Gérard de Cathelineau » Michel Gasnier, op (Nouvelles Editions Latines)

 

Le sac à tarte

Chères amies,

Les beaux jours semblent arriver, nous avons préparé une cousette de circonstance : un sac pour emporter vos tartes en pique-nique ou chez les amis pour le barbecue.

La réalisation est vraiment simple, peut-être que certaines de vos demoiselles seront heureuses de s’initier à la couture !

http://foyers-ardents.org/wp-content/uploads/2020/05/FA-21-sac-à-tarte-tuto.pdf

Nous vous souhaitons de passer un bon moment avec nos amies les aiguilles !

Isabelle et Marie-Hélène

 

La noblesse d’âme

Ayant eu la grâce de croiser des femmes à la noblesse d’âme si rare et si belle, sœurs admirables dans le monde ou le cloître, je voudrais t’en dire la beauté.

           Noblesse d’âme : deux sœurs, issues d’une illustre famille de France, étaient la simplicité même. Leur humilité était d’autant plus remarquable, que leur nom était grand. Le secret résidait en une éducation où Dieu était premier, Sa Volonté recherchée naturellement, pour tout guider. L’intime compréhension de l’exemple comme vocation, sans affectation.

  Noblesse d’âme n’était pas s’enorgueillir d’une histoire glorieuse au service du royaume, mais tenir leur place d’épouse et de mère, ouvrant leur porte au solitaire. Trouver normal que celui-ci ne puisse leur rendre le bien offert, mais lui proposer, à son tour de donner généreusement aux autres ce qu’il avait reçu.

  Noblesse d’âme de ne pas rendre le mal pour le mal quand cela arrivait, mais au contraire, de continuer à faire le bien prévu, gardant son cœur bien haut pour dominer ses passions.

Ne pas se montrer mesquines ou rancunières quand d’autres étaient injustes ou indélicates, et ne pas s’étonner d’être traitées parfois sans égards. Accepter de ne pas être comprises et parfois soupçonnées à tort, sans vouloir se justifier ou s’expliquer. Ne pas chercher à se faire justice soi-même, et savoir obéir sans comprendre, avec docilité, à l’autorité, en tout ce qui n’est pas péché.

Reconnaître ses fautes sans dissimuler ni prétexter et en accepter paisiblement les conséquences sans les rejeter sur les autres. Demander pardon et repartir le cœur léger pour continuer à aimer.

  Noblesse d’âme de ne pas penser tout savoir, mais donner son temps et ses talents joyeusement au service du bien commun, avec générosité et simplicité. S’efforcer de faire de son mieux, à sa place, et acquérir les compétences nécessaires, sans jamais se mettre en avant.

Ne chercher nul avantage, même de façon détournée, mais se renoncer paisiblement.

  Rester digne au milieu de l’affolement et au besoin sacrifier sa vie comme la duchesse d’Alençon dans le feu du bazar de la Charité.

  Noblesse d’âme de la moniale, attentive aux grands comme aux petits, au sourire toujours présent, sans jamais montrer ni son ennui, ni le temps donné sur sa charge. Ne pas faire sentir ce qui avait été reçu par l’éducation ou la grâce, que l’on découvrait au hasard, avec l’admiration profonde de cette humilité. Taire et pardonner le mal, digne au milieu des vicissitudes et des attaques. S’oublier sans cesse, sans le montrer.

           Noblesse d’âme de ne pas se laisser envahir par la réaction première, inhérente à notre nature blessée, mais offrir un visage serein qui puise sa force d’un regard levé vers le Ciel, car voyant La Main Divine dans tout événement.

Prier et mériter pour ceux qui nous blessent, sans s’étonner de leur fragilité, comme de la nôtre et repartir après avoir pardonné, sans dépit, sans amertume, sur le chemin.

  Noblesse d’âme, qui ne se découvrira pleinement qu’au Ciel. Combien d’actes apparemment insignifiants, se montreront alors parés de cette belle vertu. Que Notre Seigneur nous la donne et la fasse grandir en nous, à son Image et à celle de sa Mère.

 

Jeanne de Thuringe

 

 

 

Les rogations

Lundi, mardi et mercredi des Rogations

 Au Vème siècle, des calamités de tout genre étaient venues désoler l’Eglise de Vienne récemment conquise par les Burgondes. Des tremblements de terre, des incendies, des phénomènes effrayants agitaient les populations, comme autant de signes de la colère divine. Saint Mamert, évêque du lieu, désirant relever le courage de son peuple, en le portant à s’adresser à Dieu dont la justice avait besoin d’être apaisée, prescrivit trois jours d’expiation durant lesquels les fidèles se livreraient aux œuvres de la pénitence, et marcheraient en procession en chantant des psaumes. Les trois jours qui précèdent l’Ascension furent choisis pour l’accomplissement de cette pieuse résolution. Sans s’en douter, le saint évêque de Vienne jetait ainsi les fondements d’une institution que l’Église entière allait adopter en 811 sous le pape Léon III.

La Procession était alors formée du clergé et du peuple de plusieurs églises d’un rang secondaire, qui marchaient sous la croix d’une église principale dont le clergé présidait la fonction. Tout le monde, clercs et laïcs, marchait nu-pieds. On chantait les Litanies, des Psaumes, des Antiennes, et l’on se rendait à quelque basilique désignée pour la Station, où l’on célébrait le saint Sacrifice. Tels étaient à l’origine, et tels ont été longtemps les rites observés pour les Rogations.

Ces prières (rogare signifie prier) ont pour but d’éloigner de nous les fléaux qui sont les conséquences du péché et d’attirer les bénédictions de la miséricorde divine sur les champs et les cultures, mais aussi sur toutes les entreprises des hommes, sur leur vie matérielle et spirituelle. Elles sont complétées par une Messe spéciale, prière confiante qui s’appuie sur la promesse du Seigneur : « Demandez et vous recevrez ».

On ne saurait trop estimer les Litanies des Saints, à cause de leur puissance et de leur efficacité. L’Église y a recours dans toutes les grandes occasions, comme à un moyen de se rendre Dieu propice, en faisant un appel à la cour céleste tout entière.

Si l’on ne peut prendre part aux Processions des Rogations, que l’on récite du moins ces Litanies en union avec la sainte Église : on aura ainsi part aux avantages d’une si sainte institution, et on contribuera à obtenir les grâces que la chrétienté sollicite de toutes parts en ces trois jours ; enfin on aura fait acte de catholique.