Vous êtes bénie entre toutes les femmes

   

« Vous êtes bénie entre toutes les femmes », s’écrie Elisabeth à la vue de Marie arrivant près d’elle pour l’aider, au moment de la naissance de saint Jean-Baptiste ; et sa jeune cousine de répondre : « Le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses, Saint est Son Nom ».

Comme j’admire l’humilité de cette parole de Notre-Dame dans son Magnificat, qui est un chant de louange et de reconnaissance envers le Bon Dieu ! Elle qui porte à ce moment-là dans son sein le Sauveur du monde, se reconnaît créature face à son Créateur auquel elle doit tout ! Quelle leçon pour moi, qui me crois bien trop souvent au-dessus de ceux qui m’entourent et qui aimerais tant avoir le dernier mot partout !

  «  La grâce est répandue sur vos lèvres, c’est pourquoi Dieu vous a bénie pour l’éternité. » Notre Père du Ciel l’a voulue parfaite, notre Maman, pleine de grâces nous le disons chaque jour. Depuis toute éternité, le Bon Dieu a chéri cette fille d’Eve qu’il destinait à devenir la mère de son fils unique. Seule, elle a été préservée du péché originel, c’est-à dire qu’elle a été conçue sans tache ni souillure, sans ce triste héritage que nous ont légué nos premiers parents.

  Et alors que tous les hommes, depuis qu’ils ont été chassés du Paradis terrestre subissent ces malédictions : « tu travailleras à la sueur de ton front, tu enfanteras dans la douleur… » Marie, elle, s’entend dire par l’Ange : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. » ! Vous êtes au-dessus de toutes les femmes, choisie entre toutes pour être la mère du Sauveur attendu depuis plus de 4000 ans ! Par votre oui, Notre-Dame, la bénédiction du Seigneur a trouvé un chemin pour arriver jusqu’aux pauvres pécheurs que nous sommes, jusqu’à moi ! Vous ne savez rien garder pour vous-même et vous aimez à partager, alors cette bénédiction vous la reportez sur vos enfants ! Oui, désormais tous les âges vous diront bienheureuse, ô ma tendre mère !

  Vous remercierai-je jamais assez, ma douce Maman ? Et comme j’aime à penser que ma mère est la plus belle, et la créature la plus aimée de mon Père du Ciel ! Ô vous, anges qui vous inclinez sur son passage, elle, la seule femme qui vous soit supérieure, apprenez-moi à chérir comme il faut ma maman du Ciel, et à lui ressembler, afin de la bénir un jour au Ciel, et la louer sans cesse avec toute la Cour céleste, pour l’éternité. Oui, je veux pousser ce cri, à la suite de sainte Elisabeth : vous êtes bénie entre toutes les femmes, et je suis heureux d’être votre enfant. Ô vous l’Immaculée, gardez mon cœur bien près du vôtre, afin que, ne m’éloignant pas de vous, je profite sans cesse des largesses dont vous a comblée Notre Père.

Germaine Thionville

 

Deux coeurs – Les petites combines – Dieu au-dessus de tout!

 

Le mariage consiste à avoir chacun deux cœurs pour aimer Dieu, c’est-à-dire que chacun des conjoints, ne se sentant pas l’âme assez grande pour donner à Dieu tout l’amour et le service que Dieu mérite, cherche à s’appuyer sur une autre âme, à réclamer les trésors d’une autre âme, pour, deux fois riche, offrir au Seigneur un hommage moins pauvre. 

Père Raoul Plus

 ***********************************************

Il n’y a pas de petites combines dans un beau mariage chrétien : il y a le courage, la marche en avant, le risque, la belle aventure. Fiancés chrétiens, mettez-vous d’accord sur les mots qu’un monde aveugle et grossier galvaude partout : pas d’équivoque entre vous ; que l’amour, la chasteté, la continence soient nettement définis. Mettez bien au point votre dictionnaire conjugal. 

Cl. Prudence

*************************************************

 Que toujours Dieu soit au-dessus, et que ce soit Lui encore et toujours que nous ayons pour but, même dans notre amour. 

Maurice Retour – Lettre à sa fiancée

 

La guerre, aux portes de la Cité ?  

           « La guerre a pour elle l’Antiquité », écrivit La Bruyère, ne lui opposant qu’une forme de fatalisme moral stérile. Ce fatalisme est aujourd’hui d’autant plus répandu parmi les peuples que le maintien de la paix leur semble n’être plus qu’un job de chefs d’Etat lointains, et la guerre un jeu d’armées de métier. Mais comment peut-on raisonnablement penser que les nations puissent durablement vivre en paix sans renoncement au péché ? Que les populations puissent même oser y prétendre en  souscrivant aux lois contre-nature qu’elles laissent leurs assemblées voter en leur nom ? Et que dire de la duplicité de tous les dirigeants, au service exclusif des  financiers privés qui les placent ou les maintiennent au pouvoir ?

 

L’arme du feu

Ces derniers possèdent une arme terrible : l’arme du feu ! Ils savent comment nourrir un besoin d’utopie, modeler un comportement, susciter un désir, initier un consentement, se jouer d’une peur. Les découvertes de la psychanalyse, de la sociologie, de l’ingénierie sociale leur ont donné les secrets de fabrication de « l’homme sans Dieu » ainsi que les moyens de le produire en séries sur le marché planétaire. Ils sont enivrés de psychologie des foules, de Com’, de reprogrammation, de transhumanisme, d’intelligence artificielle… Or si la haine des hommes est aveugle, celle de Satan est clairvoyante : ne nous y trompons pas, c’est bien lui qui est derrière la fermentation propice au surgissement des grands conflits mondiaux. Aussi, dans le contexte actuel où la propagande belliqueuse bat son plein dans la cité, peut-être est-il salutaire de relire le message que le pape Pie XII donna le 24 décembre 1941, dans lequel il encourageait les catholiques du monde à « rester fermes dans leur foi ».

 

 

Un constat lucide :

    S’il salue « l’admirable courage indomptable employé à la défense des droits naturels et du sol natal, le Saint-Père s’avoue « profondément remué » devant « le sort effroyable des blessés et des prisonniers, les souffrances mentales et physiques, la mort et la destruction que la guerre aérienne inflige aux cités, aux populations, aux centres industriels », devant également « les richesses gaspillées des nations, les millions d’hommes que la guerre et la force brutale ont poussés au désespoir. »

Réfutant ensuite l’idée que la cause de la guerre proviendrait de la faillite du christianisme, il rappelle au contraire tous les germes de paix et de civilisation qu’il porte en lui et vante la prospérité dont bénéficierait une organisation de la société fondée sur lui, tant pour la santé des corps que pour le salut des âmes. C’est au contraire, >>>  >>> dit-il, à la révolte des hommes contre le christianisme et ses doctrines qu’on doit ce « lourd cauchemar qui déchire l’humanité ».

Lourd cauchemar qui affecte la faculté de travail et la joie de vivre, rend les hommes silencieux et soupçonneux, perturbe leur équilibre mental et les plonge dans le fatalisme et la misère ! Le pape dénonce sans ménagement l’effondrement moral résultant de la guerre : prépondérance de la force sur le droit, menaces sur la propriété ou la vie des autres, création d’«  une atmosphère mentale dans laquelle les notions de bien et de mal, de droit et de tort,  deviennent confuses et sont en danger de disparaître complètement », au fil de la contamination d’une « anémie religieuse » qui frappe l’Europe entière.

 

Des responsables désignés

Pour le Saint-Père, la responsabilité de la guerre incombe, dans la vie économique, à la prédominance des entreprises gigantesques et des trusts. Dans la sphère sociale, à des concentrations urbaines disproportionnées, où vivent des masses qui ont perdu leurs normes de vie, leur sentiment du foyer, du travail, leur juste appréciation de l’amour et de la haine. Dans la sphère intellectuelle, il pointe du doigt les dérives du progrès technique, lequel, s’il est un bien en soi, « a commis de tels abus qu’il détruit à présent les ouvrages qu’il érigeait fièrement », comme si la science devait expier ses propres erreurs. Dans la sphère politique, enfin, il accuse ceux qui firent reposer « le droit sur la force, et non plus sur la charité et ses fondations naturelles et surnaturelles fixées par Dieu » ; ceux qui organisèrent la propriété privée en en faisant non plus un possible instrument de concorde entre les hommes, mais le prétexte « d’une lutte d’intérêts menée sans restriction. »

 

Les solutions ?

Limiter la guerre à une affaire simplement morale ou géopolitique relève évidemment  d’un aveuglement spirituel condamnable. D’abord, souligne le pape, il faut revenir aux autels comme d’innombrables générations de fidèles l’ont fait avant nous. En Dieu, écrit-il, individu et  communauté trouvent « leur force et la mesure appropriée du droit et du devoir ». Ensuite, il prescrit la réhabilitation d’un ordre social dans les affaires nationales et internationales, ordre, dont il détaille les fondements :

 

  1) Le respect des nations : « il  n’y a pas de place, dit-il, pour la violation de la liberté, de l’intégrité et de la sécurité des autres États, quelles que puissent être leur étendue territoriale et leur capacité de défense.

  2) Le respect des cultures : « il  n’y a pas de place pour l’oppression, ouverte ou secrète, des caractéristiques culturelles et linguistiques des minorités nationales »

  3) Le respect des économies : il n’y a pas de place pour cet égoïsme froid et calculateur qui tend à  l’entassement  des ressources économiques et  matérielles destinées à l’usage de tous, dans une mesure telle que les nations moins favorisées par la  nature ne  sont  pas autorisées à y accéder ».

  4) Le désarmement : rien ne justifie une guerre  totale ou une course insensée aux armements.

  5) L’arrêt des persécutions religieuses : dans les limites d’un retour à l’ordre fondé sur les principes de la morale, il n’y a pas de place pour la persécution religieuse : la vile incroyance qui se dresse contre Dieu, maître de l’univers, est une ennemie extrêmement dangereuse d’un ordre nouveau et  juste. »

 

  Le retour du tragique, la guerre aux portes de l’Europe…, geignent stupidement les bonnes âmes sur nos écrans. Quoi de surprenant ? Elles seraient mieux avisées de considérer l’apostasie désastreuse de nos sociétés occidentales, et de se demander si les politiques de leurs gouvernements prétendument pacifistes battent à l’unisson de toutes ces sages préconisations, respectent l’intelligence de tous ces fondements.

G. Guindon

 

Nos « frères séparés » de l’Eglise orthodoxe  

Il est assez courant, dans nos milieux, d’entendre différents commentaires élogieux et admiratifs à l’encontre de la religion orthodoxe. Nous apprécions son art des icônes, la beauté de ses chants religieux, la rigueur de sa liturgie, sa spiritualité, et les comparons à ce que nous voyons aujourd’hui dans l’Eglise conciliaire : la différence flagrante nous conduit souvent à regarder avec sympathie nos « cousins » d’Europe de l’Est ou du Moyen-Orient, et à appeler de nos vœux une union qui permettrait de donner à la chrétienté un nouveau souffle, et de contrer l’athéisme et l’islamisme. C’est peut-être oublier un peu vite tout ce qui divise l’Eglise catholique et l’orthodoxie, et méconnaître le caractère schismatique et hérétique de cette dernière. Nous essayerons ici d’étudier un peu plus en profondeur cette question de l’orthodoxie, tout d’abord en retraçant brièvement son histoire, puis en abordant les points qui nous opposent à elle, et enfin en rappelant l’attitude qu’a eu l’Eglise envers elle.

 

Histoire de l’orthodoxie

La naissance de l’orthodoxie trouve ses racines bien avant le Grand Schisme de 1054. Il faut remonter jusqu’en 330, avec le déplacement de la capitale de l’Empire romain à Byzance, faisant suite au don de Rome au Pape par l’empereur Constantin. Byzance prend alors le nom de Constantinople, et devient la « deuxième Rome ». Son importance est telle qu’on parle d’elle à travers le monde comme de la Basileuousa (Reine des Villes), la Mégalopolis (la Grande Ville), ou encore « la Ville ». Elle est élevée au rang de Patriarcat de l’Eglise d’Orient par le concile de Constantinople (381), puis reçoit la deuxième place derrière Rome au concile de Chalcédoine (en 451). Le patriarche de Constantinople occupe ainsi la seconde place dans la hiérarchie de l’Eglise, après le Pape. Cependant, la proximité du pouvoir impérial va brouiller les relations avec Rome, cette dernière préférant se rapprocher des princes d’Europe occidentale (Pépin le Bref, Charlemagne…), réduisant la sphère d’influence de l’empire romain d’Orient ; les patriarches de Constantinople calqueront plus naturellement leur attitude sur celle de l’empereur, prenant comme des affronts les alliances de Rome avec un autre seigneur que le leur.

Cette confusion du lien entre le politique et le spirituel est une première cause des tensions avec le Pape. A cela s’ajoute une certaine faiblesse au niveau théologique, qui se traduit par l’influence qu’ont eue dans l’Eglise d’Orient, les hérésies ariennes, nestorianistes et iconoclastes, mais également par des disputes avec Rome sur des points de détail de la liturgie ou de la doctrine.

La rupture est provoquée par le patriarche Michel Cérulaire en 1054. Voyant comme une ingérence politique le rapprochement du pape avec l’empereur Constantin IX, en vue de combattre les Normands, Michel Cérulaire lance une campagne anti- romaine en accusant les Latins (les chrétiens de l’Eglise d’Occident) d’être mi-juifs1, mi-chrétiens, de manger des viandes étouffées et de ne pas chanter l’Alléluia pendant le carême. Cela suffira à dresser les foules contre les « impies » de Latins, à fermer toutes les églises latines et à poursuivre les fidèles de Rome. Cérulaire est excommunié le 16 juillet 1054, mais répond >>>  >>> en excommuniant en retour le pape Léon IX, consommant le schisme2 et entraînant avec lui la quasi-totalité des églises orientales, qui prennent le nom d’Orthodoxe : « droit », « conforme au dogme ». Constantinople reste, jusqu’à sa prise par les Turcs en 1453, le cœur de la religion orthodoxe, pour être remplacée par Moscou, devenue la « Troisième Rome ».

 

Différences entre catholicisme et orthodoxie

La séparation d’avec Rome conduit logiquement les Orthodoxes à ne pas reconnaître les dogmes et la doctrine promulgués après 1054. Ces différences s’ajoutent aux points déjà litigieux avant le schisme. Dix points de doctrine distinguent Orthodoxes et Catholiques, mais nous ne verrons ici que les plus significatifs.

 

A la base, se trouve le refus de la nature monarchique de l’Eglise. Le pape occupe une place d’honneur, mais n’est pas le chef de l’Eglise et ne peut commander aux évêques du monde entier. Ceux-ci sont regroupés dans des Eglises nationales, indépendantes les unes des autres (patriarcat de Moscou, de Kiev, de Constantinople…). Le pape n’est en aucun cas infaillible, mais cette infaillibilité est détenue dans le corps des évêques pris dans son ensemble. Nous retrouvons cette fausse conception de la hiérarchie de l’Eglise dans la collégialité de l’Eglise conciliaire.

 

L’Immaculée Conception de la sainte Vierge Marie n’est pas une vérité de Foi, mais une simple opinion. Ce dogme, proclamé en 1854, n’est pas reconnu. L’existence du Purgatoire n’est également pas acceptée3, le dogme n’ayant été proclamé qu’au concile de Lyon, au XIIIème siècle. En rejetant ainsi ce qui vient de Rome, les Orthodoxes refusent ce qui a été universellement cru par l’Eglise avant le schisme, ce qui est un grave danger pour la Foi.

Le divorce est autorisé pour diverses raisons, telles que l’adultère, l’absence prolongée d’un des conjoints, la perte des droits civils. Dans l’Eglise russe, le sacrement d’ordre n’a pas non plus de caractère absolu : u, pope peut revenir à l’état laïc pour différentes raisons. Ces différences majeures frappent l’orthodoxie d’hérésie : se séparant de l’unité de l’Eglise, les Orthodoxes se privent de ses lumières et sont plus faibles devant l’erreur.

 

Eglise catholique et Orthodoxie

Le schisme d’Orient a été vécu comme une réelle tragédie par Rome : presque la moitié du monde chrétien se déchirait en deux camps désormais opposés, mettant en danger de damnation un grand nombre d’âmes. En effet, loin de n’être qu’un geste politique ou symbolique, le schisme est une séparation directe d’avec le corps mystique de l’Eglise, et donc également une privation de la grâce accordée par Dieu à ses fidèles. Pour cette raison, et parce qu’elle est animée du désir profond de sauver les âmes, l’Eglise catholique n’a cessé de rappeler à elle les orthodoxes afin de les réunir à Dieu. Sans se lasser, elle multiplie au cours des siècles les gestes vers les « frères séparés » et obtient certains succès4 avec le rapprochement des Uniates5. Malheureusement, la prise et le pillage de Constantinople par les armées de la 4ème Croisade6, en 1203, a rendue définitive la séparation de Constantinople et des principales nations orthodoxes (Russie, Empire byzantin, Ukraine…).        La question d’une réunification des Orthodoxes est cependant revenue sur le devant de la scène avec les déclarations des papes après le concile Vatican II. Le pape François déclarait à ce sujet, le 30 novembre 2015, dans une lettre adressée au patriarche de Constantinople que « même si toutes les différences entre les Églises catholique et orthodoxe n’ont pas été dépassées, les conditions sont maintenant réunies pour rétablir la pleine communion de foi, de concorde et de vie sacramentelle… ». Cette réunion en ces termes, et dans la logique œcuménique conciliaire, ne signifie malheureusement qu’une union de principe, et non de fond, aucune tentative n’étant faite pour ramener les Orthodoxes à la vrai Foi. Cette déclaration, ainsi que les différents gestes faits par les derniers papes en faveur de l’Orthodoxie, ont cependant été contrés par le métropolite de Russie, Hilarion, ce dernier précisant que « Personne ne parle d’union des deux Églises, car nos divisions sont très anciennes, les contradictions se sont accumulées, les deux Églises vivent leur propre vie depuis près de neuf siècles7 ». Cela est probablement pour le mieux, puisqu’une union à l’Eglise ne peut réellement se faire sans adhésion complète avec sa doctrine et sa Foi divine.

 

Attachée à ses traditions et à sa liturgie, l’Orthodoxie nous paraît comme la religion la plus proche de la nôtre. Les valeurs morales qu’elle défend (rejet du mariage de personnes de même sexe, protection de la vie, attachement à la famille) sont les nôtres, ou peu s’en faut, et elle nous semble comme le dernier bastion de défense de la Foi dans un monde sans Dieu et sans Loi. Prenons garde cependant à ne pas la considérer comme notre dernier espoir, comme si le salut allait venir de l’Est : malgré tous ses attraits extérieurs, elle n’en reste pas moins une erreur qui a gravement affaibli l’Eglise et la divise encore aujourd’hui. Rappelons-nous le message de Notre Dame à Fatima : « Si la Russie8 ne se convertit, elle répandra ses erreurs à travers le monde, provoquant des guerres et des persécutions contre l’Eglise ». Séparée de la lumière et de la grâce accordée par Dieu à l’Eglise, l’erreur orthodoxe a préparé la voie au communisme et à son cortège d’abominations et de révoltes, gangrénant le monde entier. Le seul moyen de réconciliation des Orthodoxes avec l’Eglise réside dans la consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie, comme elle-même l’a annoncé. Tout autre moyen artificiel, préférant sacrifier les principes de Foi sur l’autel de la concorde œcuménique, enfoncerait encore plus profondément les Orthodoxes dans l’erreur, et serait une nouvelle source de calamités.

A l’appel de la Sainte Vierge, il est possible d’hâter cette réunification de l’Eglise au moyen de la dévotion à son Cœur Immaculé. Il est assuré que Dieu se laissera toucher par la persévérance de ses fidèles et qu’il accordera, par l’intermédiaire de sa Sainte Mère, le retour au sein de l’Eglise de ses fils égarés dans le schisme et l’erreur. A ce moment, « [Son] cœur Immaculé triomphera (…) et un certain temps de paix sera accordé au monde ».

Un animateur du MJCF

 

Décoration d’une entrée melon – Dessert aux boudoirs  

Décoration d’une entrée melon

Quelques idées pour la décoration d’une entrée melon :

– Parsemer l’assiette de feuilles de mâche et de tomates cerises.

– Y déposer la part de melon prédécoupé.

– L’orner d’une chiffonnade de jambon cru.

– Servir avec un doigt de porto !

Bon appétit !

Dessert aux boudoirs

 Ingrédients pour 6 personnes :

– 400 g de boudoirs 

– 100 g de sucre 

– 1 tasse de café très serré

– 150 g de beurre

– Chocolat noir

– Crème fraîche

Préparation :

–  Ecraser les boudoirs à la main ou robot.

– Faire chauffer le sucre avec la tasse de café très serré.

– Ajouter le beurre hors du feu.

– Mélanger à la poudre de biscuits.

– Remplir un moule en silicone de préférence et laisser au réfrigérateur pendant une nuit. 

– Ensuite démouler et napper de chocolat noir fondu dans lequel vous rajouterez un peu de crème fraîche afin que le chocolat ne durcisse pas. 

Bon appétit, c’est excellent !

 

 

 

 

La sagesse d’Anne  

La porte d’entrée claque enfin ! François est de retour chez lui, et son pas lourd laisse entendre à son épouse que l’humeur n’est pas des meilleures, ce soir… Anne soupire « Enfin ! Voilà maintenant quelques heures que je maintiens au chaud, comme je peux, ce dîner qui commence sérieusement à dessécher ! »

– Bonsoir, Chéri ! Dure journée, n’est-ce pas ?!

– Bonsoir !

A voir la mine renfrognée de son mari, Anne se retient de plaisanter, comme elle le fait bien souvent pour le dérider, d’une petite phrase enjouée comme : « Pardonnez-moi, Monsieur, êtes-vous bien mon mari ? Car, lui, est habituellement aimable et reconnaissant quand il me retrouve le soir… ». Mais elle sent bien que ce soir, cela ne servirait qu’à l’agacer.

Son mari, toujours muet, s’installe à table après un bénédicité rapide. Anne l’observe et a bien envie de lui dire « Moi aussi j’ai eu une journée longue et difficile, j’ai porté à bout de bras la maison et les enfants, tout est en ordre et accueillant avec un dîner encore chaud voilà ma récompense ? » mais elle se mord la langue, cela ne ferait qu’ajouter de l’huile sur le feu !

Il est clair que François, harassé par une dure journée, n’a pas été capable de retrouver son calme en revenant à la maison si tard. Il n’est pas sous son meilleur jour, c’est le moins que l’on puisse dire. Anne se dit alors que le mieux à faire est de dîner, que cela le détendrait, et qu’elle pourrait prendre des nouvelles de sa journée plus tard.

– Figure-toi que j’ai rencontré Marguerite aujourd’hui, lance t-elle gentiment, elle a pu me donner des nouvelles de son père si malade…

– Et comment va-t-il ?

– Les analyses sont très rassurantes, ils ont bon espoir de guérison…

« Victoire ! se dit Anne, au fond d’elle-même, la glace est rompue et le volcan n’a pas explosé ! », et la conversation se poursuit agréablement jusqu’à ce que les deux époux soient assez détendus pour prendre tranquillement, l’un et l’autre, des nouvelles de leur journée.

Pauvre Anne ! Elle qui attendait impatiemment le retour de son mari pour se reposer un peu sur lui, après une journée si bien remplie à courir de-ci pour l’un des enfants, de-là pour un autre, ponctuelle et souriante malgré les petits imprévus immanquables dans un quotidien de mère de famille. Non seulement François rentre bien plus tard que d’habitude, mais il fait mauvaise figure et se montre très tendu, comme si elle avait à « payer » ce qui ne s’était pas bien passé pour lui au bureau !

La voilà déçue, mais compréhensive, cherchant tout de suite à se rendre agréable à son mari fatigué et la tête encore dans ses soucis de travail. Une épouse ne se rend pas toujours bien compte du fossé qui existe entre le monde du travail de son mari et sa vie de famille. Les réunions qui s’enchaînent, les combats personnels, les contrats perdus de façon inattendue… Comme disait un prêtre de ma connaissance : « Mesdames, dites-vous bien que pour vos maris, c’est tous les jours la guerre au travail ! ». Bien sûr, l’époux >>> >>> doit faire tout ce qu’il peut pour laisser ses soucis professionnels à la porte de sa maison, mais parfois, il rentre avec le secret espoir d’être réconforté, sans vraiment reconnaître qu’il en a besoin… Se montrant grognon, en gardant l’idée que l’être aimé aura cette douce intuition qui lui permettra de comprendre qu’il a besoin d’affection alors qu’il agit comme si c’était la dernière chose qu’il voulait ! Voilà pourquoi réagir par des propos acerbes ne ferait qu’aggraver les choses.

L’épouse a compris qu’il fallait apaiser son mari, c’est l’heure de dîner, dînons ! Rien de tel pour refaire quelques forces et se changer les idées en parlant d’autre chose. Vous remarquerez qu’Anne ne vide pas son sac de la journée en énumérant tout ce qui s’est passé plus ou moins bien, non, elle donne une bonne nouvelle, et une nouvelle qui vient de l’extérieur du foyer pour distraire agréablement l’attention de son époux qui se montre reconnaissant de la douceur habile de sa femme en lui répondant gentiment. Anne sait que dans ce genre de situation délicate, il est dangereux de penser à soi-même et aux reproches qu’il aurait été si facile de lancer au nez de son mari en lui détaillant sa journée à elle, et lui faire ainsi la leçon.

Elle doit à tout prix aider son mari à aller mieux, elle s’oublie pour lui, sachant qu’ensuite, il sera possible de discuter de leur journée avec moins de passion.

Bien des discussions malheureuses s’engagent parce qu’on n’a pas su adapter son attitude à la circonstance. Le simple bon sens nous dit par exemple, qu’il n’est pas sage de discuter de problèmes épineux l’estomac vide, dans les moments de grande fatigue ou de mauvaise humeur. Que les époux apprennent à discerner le comportement à adopter en face de chaque situation : faut-il s’affronter ou se réconforter, et quand le faire… C’est d’abord en se réformant soi-même que l’on obtient un changement dans l’attitude de l’autre.   

Sophie de Lédinghen

 

 

17 ans!

Je ne résiste pas à vous faire connaître ce texte, extrait du Dossier Spirituel du Pèlerinage de Pentecôte 2022. Puisse-t-il vous enthousiasmer, même si vous avez 3 ou 4 fois l’âge d’être un « héros » !


Un homme réalise dans sa vie ses rêves de dix-sept ans. Et dans certaines circonstances, ce sont les jeunes qui réalisent les plus grandes choses. Dix-sept ans, c’est l’âge héroïque. C’est l’âge de la vocation ; c’est-à-dire de l’appel de Dieu et de la réponse de l’homme. C’est l’âge où l’homme mesure le monde, prend lui-même sa mesure d’homme, par les options les plus considérables de toute sa vie. À dix-sept ans, le jeune Clovis rêve d’un grand royaume et à dix-neuf, bousculant le Roi des Romains, fondera l’unité française. À dix-sept ans, Jeanne voit l’agonie du royaume et à dix-neuf mourra, l’ayant sauvé. À dix-sept ans, Montalembert pleure d’envie en voyant William Pitt Premier ministre à vingt-quatre ans, mais lui, à dix-neuf ans, reconquerra les premières libertés de l’Église de France, réapprendra à son siècle l’audace et l’honneur, tandis qu’à dix-neuf ans Ozanam lui réapprenait la charité !

Résistons à cet esprit de vieillard qui pèse sur notre temps et sur notre pays, consistant à ne prêter intelligence qu’aux plus de 50 ans. C’est 30 de trop ! Nous devons transformer les mœurs des jeunes, remplacer un christianisme mondain, c’est-à-dire incomplet, par un christianisme loyal, une religion de jeunes qui vont jusqu’au bout.

S’il y a mille jeunes fils de France capables de comprendre ce langage, capables de faire à 17 ans le serment de ne pas vieillir avant d’avoir reconquis la France sur les barbares pour la rendre au Christ, alors nous sommes sauvés. Je fais appel à ceux-là.

 

  1. Doncœur, in Paul Doncœur aumônier militaire, P. Mayoux, p. 164-165

 

« La jeunesse seule, l’enfance, a cet élan, cette légère et allègre abnégation, ce débordement de vie qui fait reculer la mort. » (G. Hanoteaux)

Voilà qui est pour vous couvrir de honte si, ayant vos dix-sept ans comme Jeanne d’Arc, vous vous contentez des inerties et des calculs des cœurs vieillis.

Jeanne appartient aux jeunes. Antoine de Chabannes a 18 ans (il a fait ses premières armes à 13) ; son page, Louis de Coutes, a 15 ans ; Guy de Laval, qui sera fait comte à Reims, a 20 ans, son frère André 18 – à 12 ans il avait été fait chevalier sur le champ de bataille de la Gravelle ! – le duc René 20 ans ; le duc d’Alençon, 23 ; Dunois, 26 ; Charles VII lui-même n’a pas 27 ans.

 

  1. Doncœur, La chevauchée de Jeanne d’Arc, p. 9-10

 

Conseils du Curé d’Ars

 

Chers parents, ne vous contentez pas de reprendre, de surveiller, d’instruire : priez, priez Dieu sans cesse qu’Il répande sur votre travail la rosée de sa grâce, qu’il féconde vos efforts et bénisse vos sollicitudes. Sans Lui, l’œuvre de l’éducation reste incomplète, souvent condamnée à l’échec et toujours improductive pour le ciel.

Saint Curé d’Ars

 

 

Le Concile de Trente nous enseigne que la messe apaise la colère de Dieu, convertit les pécheurs, rend gloire au bon Dieu et attire toutes sortes de bénédictions sur la terre. Hélas ! Si les pères et mères le comprenaient bien et qu’ils sussent en profiter, leurs enfants ne seraient pas si misérables, si éloignés du chemin du Ciel. Mon Dieu, que de gens pauvres auprès d’un si grand trésor ! 

Saint Curé d’Ars

 

 

Ne pleure pas Marie

Catherine Garret « La Vendée Militaire », 1977

 

Ne pleure pas Marie, de la guerre

Il s’en reviendra bientôt

Près de toi Marie pour cueillir

Les raisins du vin nouveau.

 

Refrain :

Chante et puis chante le jour

Chante et puis chante l’amour (bis)

 

Promet moi, Marie, de n’ jamais

Jamais désespérer

Souviens-toi Marie qu’il faut souffrir

Pour gagner sa liberté.

 

Prie pour lui Marie, quand il fera

Coup de fusil, coup de faux

Prie pour lui Marie quand tu verras

Piétiner les coquelicots.

Si tu vois, Marie, sur la terre

Couler des larmes de plomb

Dis-toi bien, Marie, qu’on ne fera

Jamais taire notre chanson.

Catherine Garret chante La Vendée Militaire – Ne pleure pas Marie – https://www.bing.com/videos/search?q=vend%c3a9e+militaire+ne+pleure+pas+marie&&view=detail&mid=634A2A9011D17AB171C5634A2A9011D17AB171C5&&FORM=VRDGAR&ru=%2Fvideos%2Fsearch%3Fq%3Dvend%25C3%25A9e%2Bmilitaire%2Bne%2Bpleure%2Bpas%2Bmarie%26form%3DQBLH%26sp%3D-1%26pq%3Dvend%25C3%25A9e%2Bmilitaire%2Bne%2Bpleure%2Bpas%2Bmarie%26sc%3D1-36%26qs%3Dn%26sk%3D%26cvid%3D4DE457DE99F44510AC5AB9818DEA06CA