Apostolat et humilité

Comment vivre en Chrétien dans un monde qui ne l’est plus ? Comment témoigner de notre Foi et comment rendre de nouveau chrétien ce monde apostat ? L’ampleur de la tâche a de quoi nous décourager et souvent la question de notre contribution à l’apostolat s’impose à notre esprit. Tantôt pleins de fougue et d’énergie, nous échafaudons de grands projets de mouvements politiques ou catholiques. Tantôt les bras ballants, nous ne savons par quel bout commencer !

Faire du porte à porte, faire des prêches sur les places des villages, ou prier dans notre chambre ? Où est notre devoir ?

L’exemple des saints nous est utile. Tous ont pratiqué l’apostolat. Chacun à leur manière ! Quoi de commun entre un saint François-Xavier parti évangéliser la Chine et sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus cloîtrée dans son carmel et pourtant patronne des missions ? Quoi de commun entre les pères du désert, et saint Philippe Néri ? Quoi de commun entre saint Tarcisius et saint Ignace de Loyola ?

Un point commun, dénominateur de tous les saints : c’est leur amour de Dieu. Le départ et l’aboutissement de tout apostolat. Tous ont accompli leur devoir d’état avec un maximum d’amour, et cela les a conduits à rayonner l’amour de Dieu et ainsi à évangéliser leur entourage.

Là est leur secret ! Le Bon Dieu ne nous demande pas d’imaginer la meilleure méthode pour convertir le monde. Il nous demande de L’aimer toujours plus que tout, et cela « suffit » pour évangéliser le monde.

En effet, nourri de cet amour de Dieu, c’est tout notre être qui se transforme et qui naturellement rayonne d’amour des autres. C’est notre essence même d’enfants de Dieu qui peut déjà interpeller un observateur attentif. Notre joie, notre sérénité malgré les vicissitudes de cette vie, pourrait interroger notre entourage païen. Ils nous observeront donc plus attentivement et passeront au crible nos actions, ce que nous faisons. Il y a notamment une vertu plus particulièrement chrétienne et peu naturelle qui, si nous la pratiquons, continuera à interloquer notre entourage, que ce soit dans le cadre des études ou de notre travail : c’est l’humilité ! En effet, qui mieux qu’un bon chrétien accepte de reconnaître ses torts et de ne pas avoir raison ? Accepte surtout de pardonner aux insultes et aux mépris ? Car au nom de qui ou de quoi pardonner si ce n’est au nom du Christ qui a pardonné à ses bourreaux, comme beaucoup de saints à sa suite ? Les questions suscitées par notre comportement qui paraîtra irrationnel à certains, viendront inévitablement, et ce sera alors le moment de dire la Foi qui nous anime. Et si cette âme n’est pas touchée instantanément, au moins, la petite graine est semée, et le Bon Dieu se chargera de la faire grandir à sa guise, avec ou sans nous !

Vivre l’amour de Dieu en cohérence entre ce que nous sommes, ce que nous faisons et ce que nous disons est naturellement le premier des apostolats que le Bon Dieu attend de nous, c’est celui de l’exemple !

Pour le reste, faisons confiance à la Providence, elle mettra sur notre route de multiples occasions de témoigner de notre foi. Si nous cherchons toujours à grandir dans l’amour de Dieu et à correspondre à cet amour, alors nous saurons les saisir avec audace et sans respect humain, et nous serons assurés d’évangéliser selon le plan de Dieu.

Antoine

 

Nettoyer les taches de sang

 

 Après avoir trouvé le pansement adéquat pour votre casse-cou arrivé avec un genou sanguinolent, vous constatez que le sang a coulé sur le bermuda blanc et éventuellement les socquettes impeccables de l’été… Que faire ensuite pour détacher efficacement les vêtements ?

 Imbiber la tache avec du sérum physiologique et frotter ;

  1. Eventuellement, insister avec de l’eau oxygénée.
  2. Rincer.

 Cette astuce fonctionne sur les tissus blancs et les tissus de couleur dont les teintes résistent au lavage en machine.


N’hésitez surtout pas à partager vos astuces en écrivant au journal !

 

Apôtre de la Vierge Marie

Quand, le 27 novembre 1830, rue du Bac, la Sainte Vierge est apparue à sainte Catherine Labouré, elle lui a demandé de faire graver une médaille, en lui promettant ce qui suit : « Faites graver une médaille sur ce modèle. Les personnes qui la porteront avec confiance recevront de grandes grâces.»

Depuis lors, des grâces innombrables et de tous ordres ont été obtenues par ceux qui l’avaient reçue : protection, guérison, conversion… En France, et dans le monde entier.

« O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous » : par cette invocation, nous demandons à la Sainte Vierge les grâces qu’elle a reçues de son Fils et qu’elle veut nous donner. Nous en connaissons d’éclatantes, dans tous les domaines, citons seulement la fin de l’épidémie de choléra qui ravageait Paris en 1832, grâce à la distribution de nombreuses médailles, ou la conversion fulgurante d’Alphonse Ratisbonne, israélite très éloigné de la foi catholique. Ayant accepté de  mettre à son cou la médaille, et alors qu’il visitait une église à Rome, la Sainte Vierge lui est apparue comme elle est représentée sur la médaille, avec des rayons de lumière qui sortaient de ses mains.

Quelle meilleure méthode pour faire connaître et aimer Notre-Seigneur que de passer par sa Sainte Mère ?

C’est la conviction qui a guidé les fondateurs d’œuvres apostoliques comme la Milice de l’Immaculée ou la Légion de Marie. Ils ont ainsi fusionné leur désir d’apostolat concret et leur dévotion mariale.

Fondée en 1917 par le Père Maximilien Kolbe, la Milice de l’Immaculée est « une armée spirituelle au service de l’Immaculée dans la lutte pour le salut des âmes ». Les chevaliers de l’Immaculée ont pour but « la conversion des pécheurs », c’est-à-dire de tous ! Ils font don d’eux-mêmes à la Vierge Marie et portent la médaille miraculeuse.

Quelques années plus tard, en 1921, Franck Duff créait, en Irlande, la Légion de Marie ; en peu de temps, armée de la médaille miraculeuse, elle suscitait de très nombreuses conversions et d’innombrables baptêmes. Très rapidement, elle s’est développée dans le monde entier, portée par des apôtres comme Edel Quinn1 en Afrique, et par toutes sortes de catholiques comme vous et moi.

Un apostolat à la portée de tous ?

En effet, de bonne volonté, mais timides, maladroits, ou freinés par le respect humain, nous ne nous sentons pas toujours portés naturellement vers l’apostolat… Mais c’est oublier que, quand on travaille pour la Sainte Vierge, c’est elle qui agit. Il suffit de vouloir la contenter. Baptisés et confirmés, nous sommes ses enfants, et elle veut passer par les instruments imparfaits que nous sommes pour toucher les âmes et les cœurs. Dès lors, il suffit que nous cherchions, de notre mieux, à agir suivant ses intentions ; confiants en sa puissance, il faut nous unir à elle par la prière et essayer de regarder ceux que nous rencontrons, comme elle les regarde, avec un peu de l’amour qu’elle a pour leurs âmes.

Quand nous prions pour les âmes que nous rencontrons, c’est en réalité aux intentions de la Sainte Vierge que nous le faisons : nos prières appellent les grâces qu’elle veut leur donner2.

Et comment conduire les âmes à Jésus par Marie à travers les sacrements, vers les prêtres ?

La médaille de la rue du Bac, la Médaille Miraculeuse, est vraiment une arme privilégiée. Quand quelqu’un accepte de la recevoir, il l’introduit dans sa maison, et Notre-Dame y entre avec toutes ses grâces.

Régulièrement, par groupes de deux, nous sonnons aux portes : « Bonjour Monsieur, nous sommes catholiques, et nous vous offrons la Médaille Miraculeuse, la médaille de la Vierge Marie.»

Nous sommes surpris des réactions qu’elle suscite. Bien sûr, certains referment la porte sans vouloir discuter. Mais d’autres la gardent ouverte, écoutent ce que nous leur disons de l’apparition et de la médaille de la rue du Bac, et échangent avec nous.

Nous sommes chaque fois frappés et touchés par la misère des âmes : anciens catholiques qui se sont éloignés de la religion (combien y en a-t-il !), personnes âgées qui se disent catholiques, mais ne vont pas à l’église et ont oublié comment prier, jeunes indifférents et ignorants… Et puis tous les musulmans, les protestants, ceux qui sont tentés par l’hindouisme ou le bouddhisme, les œcuménistes de tout genre, ceux qui n’aiment pas l’Église, et ceux, nombreux, qui se sont fait leur religion personnelle. Sans oublier les « scientifiques » qui ne croient qu’en la science, les « philosophes » qui doutent et remettent tout en question…

Mais nous sommes souvent étonnés de voir que, de manière inattendue, beaucoup acceptent de recevoir la médaille, même des musulmans, ou des protestants !

N’avons-nous pas rencontré récemment une musulmane qui nous a demandé une médaille pour en faire cadeau à une amie catholique, et, la fois suivante, nous en a redemandé une autre…? Mais cette fois-ci, pour elle.

Chaque fois que nous le pouvons, nous poursuivons la discussion en nous mettant autant que possible à la portée de nos interlocuteurs : il faut les prendre tels qu’ils sont. Cela peut déboucher par exemple sur la remise du livret des « Prières du Chrétien », d’un petit catéchisme, ou d’un chapelet… En effet, s’ils commencent à prier, la Sainte Vierge a déjà presque gagné !

Quand nous sentons une ouverture, nous leur proposons de revenir les voir pour poursuivre notre échange.

C’est ainsi que certains acceptent de venir avec nous à la Messe (« C’est une nourriture du Bon Dieu », nous dit une dame qui n’avait pas communié depuis des années) : des personnes souffrantes ou âgées reçoivent la visite d’un prêtre qui les confesse et peut leur donner l’Extrême-Onction.

De jeunes parents qui, sans pratiquer, songent vaguement au baptême pour leurs enfants découvrent que c’est facile d’y parvenir grâce à nos prêtres ; et par la suite, ils découvriront qu’il existe non loin de chez eux une école vraiment catholique.

Ce sont parfois des histoires au long cours. Un homme reçoit chaque mois, depuis 5 ans, la visite de deux catholiques. Lors de notre première rencontre, il ne savait pas s’il était chrétien. Mais, touché par notre bienveillance, il a voulu nous revoir. Les visites suivantes ont permis de mieux le connaître sur le plan naturel, puis d’avoir avec lui des discussions plus spirituelles. Au bout d’un an, nous lui avons parlé des sacrements, il s’est confessé, puis a communié, et depuis lors nos discussions sont vraiment devenues profondes et nous reprenons ensemble le catéchisme. C’est une réelle progression que cet homme a vécue, même s’il reste fragile. Il est maintenant suivi par un prêtre.

Nous avons connu des déceptions, et de grandes joies aussi. Quand la situation devenait difficile, elle a toujours été débloquée grâce à Notre-Dame. Nous sommes émerveillés devant son action. Nous comprenons que c’est elle qui agit et que nous ne sommes que ses instruments.

Belle école pour nous ! Ainsi, la Sainte Vierge nous fait, nous aussi, progresser dans la confiance et l’abandon ; elle nous apprend à nous faire petits. Et, quand nous cherchons à convertir les âmes, à les rapprocher de la Sainte Vierge pour qu’elle les ramène à son Fils, c’est aussi nous qui sommes convertis par elle !

Notre-Dame nous apprend, de façon concrète, à travers les échecs ou le découragement – que nous pouvons ressentir après un contact qui semble sans fruits -, et à travers les nombreuses joies que nous rencontrons, à lever le regard vers elle, à la regarder dans sa foi, son humilité, sa charité, à nous appuyer sur elle et à nous rapprocher d’elle et de son Fils.

 

Catherine

1 Cf « Edel Quinn, une héroïne de l’apostolat » du Cardinal Suenens, Téqui

2 Selon l’esprit de la « vraie dévotion mariale » de saint Louis-Marie de Montfort

 

 

Les signes de catholicité

L’apostolat passe souvent par un sourire ou un mot aimable, un petit geste de compassion envers les peines des autres, un coup de téléphone amical, une marque d’amitié. L’exemple d’une vie chrétienne assumée, découlant naturellement de l’âme, est souvent la meilleure façon d’attirer ceux que le Bon Dieu met sur notre chemin.

C’est plutôt une disponibilité à témoigner, quand l’occasion s’en présente, des habitudes ou des signes qui font de nous des catholiques. La pieuse coutume qui veut que l’on se signe devant un calvaire ou un cimetière, sans respect humain, sans se cacher, fait partie de ces petits gestes qui peuvent chavirer les cœurs et faire réfléchir les âmes.

Et si, en plus, ce geste est accompagné d’une prière intérieure pour la conversion des pécheurs : « Mon Dieu, convertissez les pauvres pécheurs » ou « Christus vincit, Christus regnat, Christus imperat ! », nul doute que le Bon Dieu sera sensible à cet appel, et qu’un passant médusé ou moqueur, sera un jour atteint par la grâce.

De même, le Benedicite récité, même discrètement, dans une salle de restaurant, peut avoir des effets insoupçonnés sur les voisins de table. Finir une conversation par : « Que Dieu vous garde ! » ou « Je prierai bien pour vous ! », dire son chapelet, le chapelet à la main, dans la rue ou dans les transports en commun, pousse également à faire réfléchir et à faire sortir notre foi de l’enfouissement où nous la laissons bien souvent.

Alors ne négligeons pas tous ces signes de catholicité qui sont à notre portée et dont nous ne soupçonnons même pas l’efficacité. En plus de réjouir le cœur de Dieu, ces témoignages discrets mais efficaces sont les garants du maintien de la Foi dans notre pays, et nous affermissent dans nos convictions.

 

A la découverte de métiers d’art : L’ébéniste

L’ébéniste, comme nous l’avons vu dans l’article précédent relatant la dynastie des Jacob, a vu son nom apparaître au XVIIIème siècle, en 1732, plus précisément, s’étant séparé, par spécialité de celui de menuisier.

En effet, travaillant le bois d’ébène (importé par la Compagnie des Indes), essence précieuse, il utilise aussi d’autres bois rares et des matières animales : ivoire, corne, écaille de tortue.

Ainsi, tout meuble recouvert ou incrusté de ces matières rares, plaqué (souvent en acajou) ou marqueté avec des essences de bois créant un décor soigné, est un meuble d’ébéniste.

La valeur peut en être très importante quand l’ébéniste y  a apposé son estampille, témoignant d’un savoir-faire reconnu à l’issue de l’obtention d’une maîtrise d’art.

Celle de Riesener reçu maître en 1768 se trouve ainsi sur de somptueux bureaux, notamment celui à cylindre de Louis XV à Versailles.

Ici nous pouvons voir tout le travail de marqueterie en bois clair représentant des personnages, et des entrelacs de fleurs.

De tels meubles ne sont bien sûr plus commandés, le coût en serait bien trop élevé, et l’ébéniste se tourne actuellement vers la restauration de meubles anciens, que ce soit démontage et recollage, réparation de pièces cassées, ou leur totale reconstruction quand les manques sont trop grands, reprise de teinte de cire ou de vernis au tampon.

Il peut aussi avoir des commandes d’objets pour réassortir du mobilier, ou créer à la demande d’un client une pièce copie d’ancien, sur dessin, quand c’est nécessaire.

Mais actuellement la plupart des fabrications sont industrielles.

La restauration du mobilier ancien (ou plus récent) participe à l’idée de sauvegarde du patrimoine, en respectant la conception du meuble.

Ainsi l’ébéniste restaurateur doit veiller à conserver le plus possible d’éléments anciens et ne changer les pièces que lorsqu’elles sont réellement irréparables.

Il veille également à n’utiliser que des colles « réversibles », c’est à dire que les bois pourront être décollés sans que les fibres en soient arrachées.

Ainsi on utilise de la colle de poisson, qui peut se décoller au sèche-cheveux sans abîmer le bois, et pour autant colle très fortement.  

Diverses techniques existent pour tuer les insectes xylophages qui attaquent le bois afin de les neutraliser avant restauration (xylophène, meubles mis en poche sous vide d’air…)

Pour travailler le placage souvent décollé sous l’effet de l’humidité, ou au contraire de la trop grande sécheresse des appartements modernes, l’ébéniste doit disposer de réserves de bois de récupération pour ajuster les essences et les teintes.

Au XVIIIème siècle, le placage était scié à la main, et donc plus épais que celui actuellement débité en usine très finement, qui perd hélas en couleur et en solidité.

L’ébéniste possède aussi la maîtrise des finitions sur le bois, qu’il soit ciré ou verni au tampon, le vernis ayant pour but de mettre en valeur les bois précieux.

Moins le bois est poreux, moins il aura à être rebouché avant vernis. Celui-ci devant s’appliquer sur une surface parfaitement pleine nécessite donc que tous les pores du bois soient bouchés auparavant, c’est l’étape de remplissage.

Ainsi le chêne sera plutôt ciré car possédant de gros pores, le noyer sera ciré ou verni, alors que le merisier ou l’acajou seront vernis. Le vernis se passe au moyen d’un tampon de laine (ou mèche coton) imbibé de vernis (dilué avec de l’alcool), enserré dans un lin fin non pelucheux, par passes circulaires et légères, à plusieurs reprises pour uniformiser la finition.

La restauration d’un meuble verni peut nécessiter une reprise complète en enlevant totalement l’ancien vernis, ou faire simplement l’objet de légères reprises en égrenant l’ancien vernis, comblant les petites griffures avec de la cire dure, ou une pâte de blanc de Meudon, avant d’être reteinté et verni.

Chaque ébéniste a son savoir-faire et ses habitudes, fruits de l’expérience, et doit à chaque fois s’adapter au meuble. Comme tous les métiers d’art, c’est une progression permanente et passionnante.

Nous vous invitons, lors des journées des métiers d’art, (dates variables selon les régions) à aller visiter des ateliers proches de chez vous. Ils sont alors ouverts (liste disponible dans la presse ou sur internet) et l’ébéniste qui vous recevra sera très heureux de vous faire partager son métier.

Jeanne de Thuringe

 

Il nous vient le gai printemps !

Refrain :

Oui c’est lui, le voici, le gai printemps
Qui nous vient le visage ensoleillé.
Sur ses pas, les enfants émerveillés,
Chantent, joyeux, le retour du mois de mai charmant. (bis)

Son cortège, avec solennité,
Passe auprès des bois de sapins verts.
Et, bientôt, partout dans l’univers,
On n’entend plus que les cris,
Des chants, de la gaieté. (bis)

Quels ravissants ramages
Surgissent des buissons;
Oiseaux des verts bocages,
C’est vos chansons. (bis)

La fanfare du printemps Plage 16 https://open.spotify.com/album/7ll51Mpjn3ues8LE90lI5g

Les apparitions et le message de Notre-Dame de la prière à l’île Bouchard

Le 8 décembre dernier a été commémoré le 75ème anniversaire des apparitions de la Sainte Vierge en l’église Saint-Gilles de l’Ile Bouchard (37). Ce sanctuaire marial proche de Chinon n’est pas très connu et ce n’est qu’en 2001 que Mgr Vingt-Trois, alors archevêque de Tours, a autorisé officiellement le culte public de Notre-Dame de la Prière et les pèlerinages à l’Ile-Bouchard. Dès avant lui, cependant, Mgr Gaillard, archevêque de Tours, contemporain des événements, avait autorisé la construction de la grotte  désirée par la Sainte Vierge et Mgr Ferrand, son successeur, avait accordé la réalisation de la statue représentant l’apparition.

En cette période de la fin de 1947, la situation de la France, qui commençait à se relever des épreuves de la guerre, est catastrophique et quasiment insurrectionnelle : de grandes grèves paralysent l’activité économique, des sabotages sont opérés et ont de graves conséquences (déraillement du train Paris-Tourcoing qui fit 20 morts le 3 décembre), le parti communiste et la CGT sont sur le point de déclencher la guerre civile pour prendre le pouvoir comme dans les pays d’Europe de l’Est. La situation semble désespérée et le gouvernement de Robert Schuman est débordé et pense à mobiliser l’armée.

C’est alors que la Sainte Vierge, comme à Pontmain en 1871 ou lors de la bataille de la Marne en 1914, décide d’intervenir pour sauver la France qui lui avait été consacrée dans le passé par les rois (en particulier Louis XIII).

Ce 8 décembre 1947, jour de l’Immaculée Conception, en se rendant à l’école du village tenue par les Sœurs de Sainte Jeanne Delanoue, Jacqueline Aubry (12 ans), sa sœur Jeanne (7 ans) et leur cousine Nicole Robin (10 ans) vont prier à l’église Saint-Gilles. Elles vont s’agenouiller devant l’autel de la Sainte Vierge et récitent une dizaine de chapelet. Elles voient alors une Belle Dame et à son côté un « Beau Ange » (comme le dira la jeune Jeanne). Elles vont vite dehors pour inviter d’autres enfants à venir voir ; mais seule Laura Crozon (8 ans) verra comme elles la Belle Dame. Comme dans beaucoup d’apparitions la Sainte Vierge ne se montre qu’à des enfants pour faire passer ses messages.

Tout de suite Notre-Dame recommande : « Dites aux petits enfants de prier pour la France car elle en >>> >>> a grand besoin. » Jacqueline lui demanda alors : « Madame, êtes-vous notre maman du Ciel ? » « Oui, je suis votre maman du Ciel » répond-elle. L’ange indique qu’il est l’ange Gabriel. Celui-ci est en vénération devant la Mère de Dieu comme lors de l’Annonciation et il récitera à chaque fois le Je vous salue Marie avec les enfants. Au moment de la bénédiction du salut du Saint Sacrement dans l’église, la belle dame et l’ange disparaissent pour s’effacer devant Jésus Hostie et ils réapparaissent ensuite.

Le mardi 9 décembre nouvelle apparition aux quatre enfants. La Sainte Vierge leur demande d’embrasser la croix de son chapelet puis elle leur montre avec une impressionnante lenteur comment il faut faire le signe de croix. Elle demande alors à nouveau de « prier pour la France qui ces jours-ci est en grand danger ». Puis elle leur dit de demander à M. le Curé de venir l’après-midi avec la foule et les enfants pour prier et enfin de construire une grotte afin d’y placer sa statue et celle de l’ange ; on peut voir aujourd’hui une grotte dorée et les statues demandées dans l’église Saint Gilles, là où ont eu lieu les apparitions.

Notre-Dame demande alors : « Chantez le Je vous salue Marie, ce cantique que j’aime bien », puis elle dit « O Marie conçue sans péché » et les enfants continuent « priez pour nous qui avons recours à vous » ; confirmant ainsi la rue du Bac et la médaille Miraculeuse. Puis la Sainte Vierge bénit l’assistance par un majestueux signe de croix.

Ce soir-là le comité national de grève décide à la surprise générale la reprise du travail… Robert Schuman, catholique convaincu, dira qu’il y avait eu certainement une intervention du Ciel pour apaiser ainsi la situation.

Le lendemain environ 150 personnes sont présentes dans l’église autour des petites voyantes. Dès qu’elle apparaît, la Sainte Vierge demande aux enfants de chanter le Je vous salue Marie puis de baiser sa main. Jacqueline Aubry demande alors : « Madame, voulez-vous faire un miracle pour que tout le monde croie ? ». Notre-Dame lui répondit : « Je ne suis pas venue ici pour faire des miracles, mais pour vous demander de prier pour la France. Demain vous y verrez clair et vous ne porterez plus de lunettes. Je vais vous confier un secret que vous ne direz à personne. »

En effet Jacqueline Aubry avait une conjonctivite purulente de naissance et était atteinte de myopie et de strabisme, ce qui l’handicapait. Dès le lendemain matin elle était guérie complètement ! Ce fut le seul miracle physique accordé par la Sainte Vierge. Monsieur le curé dit alors : « C’est donc vrai qu’Elle descend parmi nous ! »

Devant plus de 200 personnes Notre-Dame demande aux enfants : « Chantez le Je vous salue Marie. Priez-vous pour les pécheurs ? » Jacqueline demande alors : « d’où vient cet honneur que vous veniez en l’église saint Gilles ? » La Sainte Vierge répondit : « c’est parce qu’il y a des personnes pieuses et que Jeanne Delanoue y est passée. » (On peut noter aussi qu’en 1429 Sainte Jeanne d’Arc en route pour Chinon est venue prier dans cette église). Puis Jacqueline demanda : « Madame, voulez-vous bien guérir ceux qui ont des maladies nerveuses et des rhumatismes ? » Après un instant la Sainte Vierge répondit : « JE DONNERAI DU BONHEUR DANS LES FAMILLES ». Notre-Dame est bien la protectrice des foyers ardents qui la prient avec ferveur.

Le vendredi 12 il y a environ 400 personnes présentes autour des enfants dans l’église. La dame est auréolée d’un arc-en-ciel lumineux et le mot MAGNIFICAT est inscrit sur sa poitrine. En France, la reprise >>> >>> du travail a été générale ; le pays a échappé à la guerre civile qui paraissait pourtant inévitable.

Notre-Dame recommande aux enfants : « Priez et surtout priez beaucoup pour les pécheurs. » Jacqueline demanda : « Madame, voulez-vous guérir une personne très pieuse ? » La réponse fut : « Je ne suis pas venue pour faire des miracles, mais pour vous demander de beaucoup, beaucoup prier. »

Le samedi 13, devant des centaines de personnes venues parfois de loin, croyants et incroyants, la Vierge demande à nouveau de chanter le Je vous salue Marie puis des dizaines de chapelet et l’invocation « O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ». Afin de faire authentifier les apparitions pour vaincre l’incrédulité, Jacqueline demanda alors : « Madame, faites donc un miracle ! » et Notre-Dame répondit : « Plus tard. Je reviendrai demain pour la dernière fois. »

Le dimanche 14 décembre, l’église est pleine à craquer. « Madame, voulez-vous bénir Monseigneur l’Archevêque et donner des prêtres à la Touraine ? » Marie approuva en souriant et en inclinant la tête ; puis elle bénit la foule et embrassa les fleurs présentées par les enfants. Jacqueline demanda alors : « Madame, que faut-il faire pour consoler Notre-Seigneur de la peine que lui font les pêcheurs ? » La Sainte Vierge répondit : « Il faut prier et faire des sacrifices. » C’est la même réponse qu’à Fatima ! Jacqueline se fit insistante : « Madame, je vous en prie, faites une preuve de votre présence. » La réponse fut : « Avant de partir, j’enverrai un vif rayon de soleil. Dites à la foule de chanter le Magnificat. »

Alors que le ciel est gris et très bas, un vif rayon de soleil illumine l’église pendant quelques minutes et vient éclairer le coin de la chapelle où se trouvent les enfants, en contournant un pilier et en se déployant sur l’autel de la Vierge. Ce phénomène (comme à Fatima) a été aperçu par les habitants des campagnes environnantes.

Par la suite, de nombreuses grâces et conversions ont été obtenues comme en témoignent les très nombreux ex votos qui sont placés dans l’église. Les voyantes ont mené une existence paisible et discrète dans la région. Jacqueline Aubry a été la principale dispensatrice des apparitions de l’Ile Bouchard. Elle a enseigné à Tours et n’a pas cessé de témoigner de ce qu’elle avait vu. Après sa retraite elle est revenue dans la petite ville et on pouvait la voir tous les jours dans l’église animer le chapelet. Elle n’hésitait pas à répondre à tous ceux qui la questionnaient et un jour elle a montré à mes petits-enfants comment la Sainte Vierge lui avait appris à faire le signe de croix. Elle est décédée en 2016 et repose dans le cimetière près de l’église, en toute discrétion.

Aujourd’hui, le message de Notre-Dame de la Prière reste d’actualité. La France et les pécheurs ont besoin de prières et c’est bien le chapelet récité ou chanté par les enfants qui apportera le bonheur dans les familles et les bénédictions sur l’Eglise et notre pays.       

Alain Fontaines     

 

La crise de l’apostolat

« La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux.»1 Dire que ces mots, deux mille ans après Jésus-Christ, sont toujours d’actualité, relèverait du truisme. Force est cependant de constater que la situation actuelle est particulière, d’un côté en raison  du déclin du christianisme et de la montée en puissance des autres religions et de l’athéisme, et de l’autre côté du manque criant d’« apôtres », de religieux et de laïcs dévoués au service des âmes. Pourtant, nous ne pouvons pas dire que la générosité a disparu de nos milieux et que nous sommes démunis face au monde. Comment donc remédier à cette crise de l’engagement chez les jeunes, premiers concernés car souvent en première ligne de l’œuvre apostolique ?

Le champ et les moissonneurs

La tâche d’apostolat a une certaine ressemblance avec les premiers temps de l’Eglise : le nombre d’âmes à convertir à la vraie Foi est en effet extraordinairement élevé : près de 6 milliards de non-chrétiens contre près de 2 milliards et demi de chrétiens, mais la différence est encore plus grande lorsque l’on considère que le terme de « chrétiens » recouvre aujourd’hui aussi bien les catholiques (1.4 milliards), que les protestants (900 millions) et les orthodoxes (160 millions). Ajoutons à cela que les catholiques eux-mêmes sont divisés, et nous aurons alors une petite idée de la quantité de personnes à mener à Dieu. En France, face à cette tâche gigantesque et au déclin du clergé, initié depuis la Révolution et qui n’a fait que s’accélérer depuis le Concile Vatican II- les laïcs ont très tôt été adjoints aux prêtres et religieux pour pallier leurs carences,dues à leur nombre trop faible au vu du désert spirituel de la France post-révolutionnaire, et de leur difficulté à atteindre certains milieux comme celui des ouvriers.

Au XXème siècle, ces mouvements d’apostolat laïc se sont multipliés et ont connu un très fort succès (Sillon, Jeunesse Ouvrière Catholique, Association de la Jeunesse Catholique de France, Cercles Ouvriers, …), mais aujourd’hui, la plupart d’entre eux ont été soit dissous, soit dévoyés de leur but premier2. Peu d’entre eux ont subsisté, et peu de mouvements nouveaux ont vu le jour, tout comme les congrégations religieuses. Les vocations, notamment dans la Tradition, se font rares. En 2022, huit nouveaux prêtres ont été ordonnés au séminaire d’Ecône. Bien peu au vu de l’abîme spirituel de notre France moderne ! Pour ce qui est des mouvements d’apostolat laïc, le constat est partout le même : trop peu de chefs, trop peu de cadres, trop peu d’animateurs. On peut bien sûr récriminer contre notre temps, contre la société actuelle impie et corruptrice, ou contre les médias et les écrans qui affaiblissent nos jeunes : plaintes vaines si elles ne sont pas précédées d’un travail de fond que nous pouvons accomplir dans nos familles, là où grandissent les jeunes, où ils apprennent à devenir adultes.

La famille et le dévouement

La famille a un rôle de première importance dans le développement de l’esprit de dévouement chez les jeunes. Citons le Révérend Père Floch, dans son ouvrage Les élites et le sacerdoce : « La coopération des parents est tout à fait dans l’ordre pour l’étude et la détermination d’un état de vie, […]. Cette coopération a son rôle dans la recherche, l’éveil, la culture des dispositions naissantes ». Pie XII encourageait à « développer les qualités natives de chaque enfant, tout en aiguisant en lui la conscience de sa responsabilité en ses actes […], l’esprit d’initiative […], l’estime de la droiture et de la fermeté, en même temps que l’horreur de la duplicité et de toute sorte de mensonge »3. Ce développement des qualités naturelles et des vertus nécessite un soin particulier à créer et favoriser les conditions propices, ainsi qu’à écarter ce qui pourrait lui nuire. Le clergé et les experts avisés, ne cessent de rappeler le danger que représente pour une jeune âme Internet et les écrans, pour une question de morale évidente mais également pour le développement et l’équilibre personnel. Un écran est rapidement synonyme d’un renfermement sur soi qui favorise l’égoïsme et nuit au dévouement. Il est absolument nécessaire d’exercer un contrôle de l’usage des ordinateurs, smartphones et autres outils (sic) multimédias, causes de tant de ravages pour les vertus de charité et de pureté, sans lesquelles l’apostolat ne peut être qu’embryonnaire ou vain.

En parallèle, il convient d’exploiter, et même de créer les occasions qui peuvent concourir à l’affermissement des bonnes dispositions du jeune. Un chantier de jeunesse, un camp d’été, des travaux dans une école ou un prieuré sont autant d’opportunités favorables à cela. Ces dernières ne manquent pas et la plupart ont pour vocation d’aider à l’apostolat (MJCF, Légion de Marie, …). Il peut coûter de se séparer, même momentanément, de ses jeunes, ou de les confier à d’autres que soi. C’est pourtant là le but de la famille : élever des enfants pour les donner à l’Eglise et à Dieu, que ce soit dans le sacerdoce ou l’Action catholique dans la Cité. Faire d’eux des « bons citoyens » ou des « bonnes personnes » ne suffit pas : il faut en faire des saints : « ils (les parents) doivent se montrer plus désireux d’engager leurs fils à Dieu qu’au siècle4 Cette tâche dépasse bien sûr les simples forces humaines, aussi est-il nécessaire d’ajouter quelques moyens d’ordre spirituel aux moyens d’ordre naturel, certes nécessaires, mais insuffisants.

A l’école de la Grâce

L’esprit d’apostolat diffère de l’altruisme en ce qu’il est directement lié à la grâce divine, tandis que l’autre est une vertu humaine, certes belle mais limitée. Le premier dépend de Dieu et de la disposition de l’âme, le second dépend du tempérament. Des habitudes de vie pieuse permettent souvent d’éveiller une âme à l’appel de Dieu : le service de l’autel, l’assistance aux offices (Salut au Saint-Sacrement, chapelets ou rosaires médités, …), la dévotion aux âmes du Purgatoire, les sacrifices acceptés pour Dieu et le bien du prochain sont autant de pistes et de ressorts à la disposition des parents pour aider à la naissance des vocations et de l’esprit d’apostolat. L’enfant doit apprendre à aimer tout ce qui le rapproche de Dieu, en particulier par la prière. Il est tout à fait possible de l’encourager à l’oraison, à la méditation des textes saints, à la contemplation des grandeurs de Dieu. Loin de le rebuter ou de le décourager, l’oraison précoce est un outil d’une efficacité maintes fois prouvée pour développer un amour sincère de Dieu et des âmes.

Nous attachons peut-être trop peu de crédit à la puissance de la grâce et à sa capacité à transformer une âme. Le Bon Dieu ayant voulu nous adjoindre au salut des âmes, Il ne peut nous laisser sans Son aide pour accomplir notre part de cette mission surnaturelle. Nous ne sommes que ses instruments, mais Il s’est en quelque sorte abandonné à notre volonté d’œuvrer avec Lui, ou plutôt sous Lui. Il suffit de notre côté d’un seul Fiat pour que le reste s’accomplisse. Combien nombreux sont les exemples de conversions produites par la simple offrande d’une médaille miraculeuse, d’un tract invitant à une activité d’esprit chrétien, d’une parole pleine de Foi ? Aider une âme à se sauver est possible sans posséder la science des théologiens, ou la vertu des saints ermites. Il suffit, de notre côté, d’un peu de dévouement, même si ce dévouement s’apprend.

Soyons bien conscients que l’apostolat de demain commence avec nos jeunes, qui ne pourront transmettre que ce qu’ils ont reçu. Il nous faut être ambitieux pour eux, de cette ambition noble qui vise à faire d’eux des prêtres, des religieux, des chefs, des piliers de l’Eglise. Chacun d’eux a sa place dans l’œuvre apostolique, en fonction de ses capacités et de son amour de Dieu et de l’Eglise. Seulement, leur disposition à servir Dieu et les âmes dépend grandement de ce qu’ils auront reçu au sein de leur famille. Notre jeunesse est avide de se donner et de répandre le feu de Dieu à travers le monde. A nous d’avoir confiance en elle et de lui donner les moyens qui sont à notre portée pour qu’elle accomplisse la mission que Dieu lui a confiée.

R.J.                                              

 

1 Mat. IX, 35

2 Par exemple : la JOC est aujourd’hui considérée comme mouvement de gauche, voire d’extrême-gauche.

3 Pie XII, Menti Nostrae

4 Saint Gaudence, évêque de Brescia (IVème siècle)

                                                                                                

Laisser transparaître Dieu

Afin que les hommes puissent connaître Dieu à travers toi, pour trouver le chemin du Ciel, veux-tu bien le laisser transparaître ?

Point n’est besoin de grands discours, il suffit d’être…

Ton âme bien unie à celle de ton Seigneur, Sa Face toujours présente en toi, pour, presque malgré toi, imprimer Sa Bonté par ta charité sur ceux qui te rencontrent.

Ton sourire qui ne juge pas, ne condamne pas mais soutient et réchauffe surtout ceux qui sont isolés ou oubliés, encourage, comme celui du Divin Maître qui devait être si doux, si entraînant.

Ton regard qui voit plus loin, ne s’arrête pas à des vues trop humaines de vains enthousiasmes ou de craintes stériles et paralysantes, pour refléter Celui du Crucifié qui ne cessait de contempler la face de Son Père.

Ton oreille attentive qui sait prendre le temps d’écouter, même si le discours est lassant, et qui devine derrière lui la peine ou ce qu’il convient de doucement aplanir et orienter vers le Bien.

Ton oreille qui sait recevoir les conseils donnés, sans amour-propre, pour grandir.

Ta parole rassurante, ferme s’il le faut, sans faux-semblants, qui dit oui quand c’est oui, qui dit non quand c’est non, pour amener vers le Verbe de Dieu.

Ta parole qui évite toute condamnation tranchée, reste mesurée pour faire comprendre la Miséricorde du Seigneur, mesure ce qu’elle dit, parfois se retient pour ne pas blesser, tait le bien que tu fais, et ne se met jamais en avant.

Tes mains donnant sans compter et se joignant souvent pour la prière implorante, quand il n’y a plus que cela pour l’âme éloignée de Dieu.

Tes actions empreintes de calme, de silence, de grandeur cachée, surtout dans le devoir d’état, sans agitation stérile afin de faire deviner Celui que tu portes, qui donne la paix et ouvre à des horizons infinis.

Tes services spontanés devinant le besoin du prochain, offerts, surtout ceux qui coûtent un peu plus de temps ou de fatigue, sans s’offusquer s’ils ne sont pas vus ou remerciés.

Tes services rendus avec le sourire, sans maugréer malgré la peine ou la lassitude, surtout pour les plus humbles ou rebutants, à l’image de celui qui s’est fait Serviteur.

Enfin ta prière constante pour être droite, d’humeur égale, phare dans la tempête du monde, solide quand tout s’écroule, instrument divin et transparence de Dieu.

                         

                Jeanne de Thuringe

 

Mousse au chocolat

 

Ingrédients pour 6-8 personnes :

– 200 g de chocolat noir

– 2 sachets de sucre vanillé

– 6 œufs

 

Préparation :

Séparer les blancs des jaunes d’œufs. Faire ramollir le chocolat dans une casserole au bain-marie (ou faire fondre au micro-onde à basse température). Hors du feu, incorporer les jaunes et le sucre. Bien mélanger. Battre les blancs en neige ferme. Ajouter délicatement (pour ne pas les casser) les blancs au mélange avec l’aide d’une spatule. Verser dans un plat ou dans 8 verrines. Mettre au frais 2h minimum.

Bonne dégustation !

Conseils et astuces :

– Les enfants vont beaucoup apprécier d’y participer ; ils apprendront à séparer les jaunes des blancs… puis ils lécheront les plats avec plaisir ! Attention de bien séparer les jaunes des blancs car un peu de jaune peut empêcher que les blancs montent.

– Mettez un peu de sel dans les blancs avant de les battre, ils monteront plus facilement et seront plus fermes !

– Ce dessert peut très bien se faire la veille au soir.