L’amour est exigeant

En se mariant, les époux catholiques cherchent dans la vie matrimoniale une nouvelle dimension qui perfectionne leur vie. Lorsqu’ils se donnent vraiment l’un à l’autre par le mariage, corps et âmes, ils s’enrichissent mutuellement des vertus de chacun. Au début, tout est simple ; c’est avec le temps que viennent peu à peu les petits désaccords, les douleurs, les épreuves de toute vie qui risquent de diviser si l’on n’y prend garde.

L’amour authentique exige une démarche de dépassement continuel, d’où sa grandeur. Si on lutte pour l’augmenter, s’il est sans cesse renouvelé avec courage, cet amour sera protégé. Les épreuves et difficultés ne représenteront alors aucun danger pour l’amour des époux, au contraire, elles le consolideront et le confirmeront. Le sacrifice partagé les unira profondément.

Aimer et être aimé

L’homme et la femme trouvent leur épanouissement dans le fait d’aimer et d’être aimés. Il en est de même pour leurs enfants, fruits de cette union, qui auront besoin d’affection, de joie et d’enthousiasme, dans le foyer où ils grandiront. Vis-à-vis des enfants aussi, les parents ont le devoir de s’aimer mutuellement, de rester unis, dans un souci quotidien de perfection.

Ainsi les époux comprennent que la sainteté ne consiste pas seulement à accomplir des actes de piété, mais à faire preuve d’indulgence, de patience, de pardon, d’oubli de soi-même pour l’autre, laissant l’amour de Dieu guider leur vie entière.

L’amour est exigeant

Comme le dit saint Paul, l’amour est patient, rend service et supporte tout. Seul celui qui sait être exigeant pour lui-même, au nom de l’amour, peut demander de l’amour en retour. C’est dans cet amour exigeant que se trouve le fondement, la solidité de la famille : il supporte tout, il n’est pas hautain ni envieux, il croit tout, il espère tout, il endure tout. Dans un tel amour agit la grâce du Christ Rédempteur et Sauveur du monde.

La conception chrétienne du mariage suppose une harmonisation de l’union physique et affective avec l’union spirituelle et surnaturelle. S’il n’y a pas une union de ces quatre aspects, le mariage perdra sa stabilité.

Le perfectionnement de cet amour conjugal durera des années… Il est sans fin. Mais ce seront des années heureuses si l’on fait l’effort de surmonter les frictions, les difficultés, les incompréhensions, Dieu veuille que ce soit toujours avec le sourire, même si parfois cela coûte beaucoup ! Il est naturel que ce ne soit pas facile, ni tout rose. Il ne faut donc pas s’accabler lorsque tout semble s’effondrer. Il convient de toujours lutter, vouloir être heureux en rendant l’autre heureux, conquérir le bonheur. Souvent, grâce à un regard serein, une montagne insurmontable devient un petit col, dont le franchissement redonne un courage purifié de l’égoïsme.

La grâce sacramentelle n’est pas donnée seulement pour le jour des noces. Le mariage est une source continuelle de grâces ! Si les époux sont fatigués et pensent qu’il est impossible de persévérer, ils devraient s’en souvenir et demander à Dieu de raviver la force de la grâce qui est en eux.

Avec la grâce, la charité augmente et, enracinée dans la foi surnaturelle, elle donne à l’homme une capacité inaccessible par ses propres moyens et devient une réalité divine dans l’âme de vie intérieure. Saint Paul exprime le contenu de cette vertu en disant : « La charité est patiente, la charité est serviable ; elle n’est pas envieuse, ni fanfaronne, ni orgueilleuse, ni blessante, elle ne cherche pas son intérêt, ne s’irrite pas, ne garde pas rancune du mal ; elle ne se réjouit pas de l’injustice, elle met au contraire sa joie dans la vérité ; elle excuse tout, croit tout, espère tout, supporte tout. » (1 Co 13,4-7)                  

Dans le mariage, pour conserver et même augmenter leur amour conjugal, les époux seront donc attentifs à ne pas dissocier les quatre  aspects de leur amour :  l’amour physique, l’amour émotionnel, l’amour des idéaux et l’amour surnaturel, en pensant continuellement que la grâce reçue le jour béni de leur mariage ne meurt jamais.

 

Sophie de Lédinghen

 

Ma bibliothèque

Vous trouverez ici des titres que nous conseillons sans aucune réserve (avec les remarques nécessaires si besoin est) pour chaque âge de la famille.

En effet, ne perdons pas de vue combien la lecture d’un bon livre est un aliment complet ! Elle augmente la puissance de notre cerveau, développe la créativité, participe à notre développement personnel, nous distrait, nous détend et enfin elle enrichit notre vocabulaire.

Dès l’enfance, habituons nos enfants à aimer les livres ! Mais, quel que soit l’âge, le choix est délicat tant l’on trouve des genres variés… N’oublions jamais qu’un mauvais livre peut faire autant de mal qu’un mauvais ami ! ATTENTION : Quand nous conseillons un titre, cela ne signifie pas que tous les ouvrages du même auteur sont recommandables.

 

ENFANTS :

Dès 3 ans : Le petit théâtre du Père Castor – Flammarion – 2022

– A lire aux enfants dès 6 ans : Le beau chardon d’Aliboron – Flammarion – May d’Alençon – 2022

A partir de 8 ans : Le général Louis-Gaston de Sonis – Une âme de feu  – Cl. de Sonis – Téqui – 2022

– Dès 12/13 ans : Dix mille brasses de courage – Y. Pelerin – Bulle d’or – 2023

 

ADULTES (à partir de 16 ans)

– Histoire : Béchir Gemayel – Qui suis-je ? – Y Baly – Ed. Pardes – 2022

– Spiritualité : L’enfer – Mgr de Ségur  – Editions Sainte Jeanne d’Arc – 2022

Formation :  Communisme et conscience de l’Occident – Mgr F. Sheen – Editions Saint Rémi

– Culture chrétienne : Ecologie et Mondialisme – Amiral Berger, Michel Desclos – A.F.S. Coll. Repères

– Vie quotidienne : Le guide des plantes sauvages (pour découvrir les vertus bienfaisantes des plantes et les utiliser dans la pharmacie familiale) – Dr Carole Minker – Tana éditions – 2023

 

Pour compléter cette liste, vous pouvez vous renseigner sur les cercles de lecture René Bazin :

cercleReneBazin@gmail.com  (à partir de 16 ans – Culture, Formation)

 

La Revue « Plaisir de lire » propose un choix de nouveautés pour toute la famille (distraction, histoire, activités manuelles). Envoi d’un numéro gratuit à feuilleter sur écran, à demander à :

PlaisirdeLire75@gmail.com 

 

J’entends une chanson (les petits chanteurs à la croix de bois)

 

Ainsi que vous l’entendrez dans cet extrait, l’accompagnement rythmé de tambourins peut être un excellent exercice à proposer aux enfants.

J’entends une chanson qui me réveille,

Est-ce un oiseau lointain ?

Je vois dans le carreau qui s’ensoleille

Les reflets du printemps.

Dans mes yeux qui sommeillent,

Les rêves de la nuit sont incertains.

Quelle est cette chanson qui me réveille,

Est-ce un oiseau lointain ?

 

Est-ce un pinson qui chante dans la treille

La gloire du raisin ?

Est-ce un pâtre égaré qui s’émerveille,

Retrouvant son chemin ?

Si doux à mon oreille,

L’amour ne serait-il ce musicien ?

Quel est celui que l’amour ne réveille

De son flûtiau divin ?

 

La conquête du pouvoir, itinéraire d’un pape sous influence par Jean-Pierre Moreau, éditions Contretemps 2022

Dire que le pape François intrigue relève du truisme mais la question qui vient vite à l’esprit, lorsque l’on essaye de comprendre le sens de l’actuel pontificat consiste à se demander si les actions entreprises suivent un plan déterminé pour adapter l’Eglise à la modernité ou bien sont l’illustration d’un certain empirisme sans projet préconçu. Que peut-il y avoir de commun entre le document d’Abou Dhabi sur la fraternité humaine (Dieu a voulu la diversité des religions), Amoris Laetitia et la quasi-reconnaissance des divorcés remariés, le synode sur l’Amazonie, les restrictions apportées à la célébration des sacrements selon le rite tridentin, l’écologie érigée en valeur suprême sans parler du synode à venir sur la synodalité dont la finalité est pour le moins à ce stade encore difficile à cerner ?

Si le début de recul que donnent les dix années écoulées de l’actuel pontificat fait pencher la balance en faveur du premier terme de l’alternative, encore faut-il préciser de quel plan il s’agit. Pour Jean-Pierre Moreau, journaliste, spécialiste de l’Amérique latine, la réponse est claire : le pape François met en œuvre la théologie du peuple, concept dérivé de la théologie de la libération, en s’inspirant de personnalités telles que dom Helder Camara, archevêque de Recife au Brésil dont le procès de béatification a été ouvert en 2015, de Juan Domingo Peron, président à deux reprises dans l’immédiat après guerre et dans les années 1970, et du réformateur très progressiste et fortement influencé par le marxisme, de la Compagnie de Jésus, le père Pedro Arrupe, préposé général de l’ordre des Jésuites de 1965 à 1983 dont il est issu. En quelque sorte, l’Amérique latine a été un laboratoire où ont été préparées les réformes de l’Eglise de ce début du XXIème siècle. De ce livre très intéressant à lire et faisant preuve d’une profonde érudition, nous essaierons de tirer quelques idées-force.

La théologie du peuple, qui est la marque de fabrique de l’actuel pontificat, est une variante de la théologie de la libération qui aura été expurgée de ses aspects les plus évidemment marxistes. Elle met au centre le peuple de Dieu, et surtout le peuple des pauvres, qui remplace la classe opprimée des communistes et qui est promu au rang de lieu théologique, c’est-à-dire de source éminente de connaissance de Dieu et de sa parole. Le lien peut facilement être établi entre cette théologie du peuple et le modernisme condamné par Saint Pie X au début du XXème siècle. La théologie classique est déductive dans la mesure où elle part de la révélation divine contenue dans les textes sacrés pour en tirer toutes les applications logiques et concrètes au niveau de la réalité. A contrario, la théologie du peuple suit une démarche inductive qui l’amène à construire une pensée religieuse en partant du réel et de la pratique sociale. Une telle démarche introduit inévitablement un élément de relativité dans le discours théologique et moral. Ce n’est plus l’Eglise qui est dépositaire de l’enseignement reçu des apôtres, c’est l’histoire vécue par le peuple qui reçoit, à la lumière de l’esprit, un sens religieux adapté aux circonstances. Nous nageons ici en plein modernisme. A la lutte des classes de la théologie de la libération, la théologie du peuple substitue un avenir eschatologique : le Royaume de Dieu vécu par les pauvres par anticipation. Ce courant de pensée s’inspire du concile Vatican II prolongé à la conférence du Conseil des épiscopats d’Amérique latine, tenue à Medellin en 1968, en présence du pape Paul VI, où l’Eglise peuple de Dieu a supplanté l’Eglise hiérarchique. 

Dans sa première exhortation apostolique Evangelii Gaudium de 2013, le pape François énonce les quatre principes qui vont sous-tendre ses discours et documents. Ces principes sont présentés à tort comme étant ceux de la doctrine sociale de l’Eglise alors qu’ils sont issus du péronisme. Ces quatre principes sont : (1) le temps est supérieur à l’espace, (2) l’unité prévaut sur le conflit, (3) la réalité est plus importante que l’idée, (4) le tout est supérieur à la partie. Ces principes n’ont que peu à voir avec ceux de la doctrine sociale de l’Eglise qui reposent sur (a) la dignité de la présence de la personne humaine, (b) les principes du bien commun, (c) de subsidiarité, et (d) de solidarité.

Les applications des principes du pape François sont nombreuses. Dans Amoris Laetitia, le pape évoque le premier de ces principes : en rappelant que le temps est supérieur à l’espace, je voudrais rappeler que tous les débats doctrinaux, moraux ou pas, ne doivent pas être tranchés par des interventions magistérielles. Bien entendu, dans l’Eglise, une unité de pensée et de doctrine et de praxis est nécessaire mais cela n’empêche pas que subsistent différentes interprétations de certains aspects de la doctrine ou de certaines conclusions qui en dérivent. Sur l’œcuménisme, c’est le tout supérieur à la partie qui remet en cause l’identification faite par Pie XII dans Mystici Corporis de l’Eglise catholique au Corps mystique du Christ. Il en est de même pour l’immigration avec les litanies de ND de Lorette complétées en 2020 pour invoquer Marie en tant que Réconfort des migrants et le synode sur l’Amazonie où la bénédiction de la divinité païenne, la Pachamama, dans les jardins du Vatican, masque l’effondrement du catholicisme dans cette région du monde ; l’Amazonie a été présentée comme un lieu théologique où s’élabore la nouvelle foi. Pendant ce synode, il est intéressant de noter l’intervention du cardinal Hummes, symboliquement revêtu, comme d’une relique, de l’étole de dom Helder Camara, qui en soulignait la filiation conciliaire en citant expressément le supérieur de la Fraternité Saint-Pie X qui avait ironisé contre ceux qui critiquaient ce synode : « vous ne pouvez pas être contre ce synode puisque ce synode est le fruit légitime de Vatican II ». Ce à quoi le cardinal Hummes a répondu « quant à nous, nous devons rendre grâces à Dieu pour ce beau fruit de Vatican II. »

Pour quel avenir ? Une interview de Leonardo Boff, ancien franciscain maintenant défroqué, donnée en mars 2015 au journal argentin Clarin donne un élément de réponse : « le pape François va créer une dynastie de papes du Tiers monde d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine qui va apporter du sang neuf à la chrétienté européenne quasi moribonde. Cet héritage sera une Eglise non centralisée à Rome mais un immense réseau de communautés du monde entier. Deux modèles s’affrontent : le modèle doctrinal avec les dogmes du droit canonique, c’est ainsi que cela a fonctionné jusqu’à présent, et l’autre, celui du peuple de Dieu qui respecte la faillibilité de l’être humain et qu’un véritable pasteur accompagne. » Le meilleur est à venir.   

 

Thierry de la Rollandière

 

Calvaires de nos campagnes

Petits oratoires au coin des chemins devenus routes, placés là par une main pieuse en souvenir de quelque vœu, ou après une mission locale, pour ranimer la ferveur après la fureur des temps, vous ponctuez nos campagnes, toujours pleins de fraîcheur.

Statuette de la Sainte Vierge à l’abri d’une vieille niche de pierre battue par les vents, tout usée de soleil et de pluie mais qui, de longue mémoire, a toujours été là et reste entretenue malgré tout, avec parfois un soin jaloux…

Notre Dame des champs qui veillait sur les récoltes, et les rudes travaux,

Notre Dame de la mer qui regardait au loin partir et revenir ses fils marins, protégeant parfois mystérieusement les équipages, l’implorant dans la tempête. De retour au port, ceux-ci la saluaient et lui déposaient un ex-voto en reconnaissance.

Notre Dame du Chêne, parce que, sans savoir comment, la statue s’était retrouvée dans un tronc, auprès de laquelle, on venait en procession confier les intentions des cœurs lourds.

Notre Dame des Marais, dans ces étendues plates, un peu désolées où terre et mer fusionnent pour se rejoindre sans que la distinction soit bien nette.

Et tant d’autres vocables pour d’humbles statues.

Simples calvaires de pierre aux si jolies proportions, sculptés dans le matériau local avec un petit air de noblesse afin d’honorer le Sauveur,

Nichés dans un bosquet de verdure, ornés l’été de fleurs sauvages poussant à leur pied, ou au contraire se dressant dans la plaine, comme un témoignage de la route à suivre.

Modestes croix de bois croisées dans les montagnes comme au milieu de nulle part, parfois peintes gaiement, permettant aux bergers lors de l’alpage de prier sur fond de cliquetis des cloches de leurs troupeaux.

Grands calvaires de bois ou de pierre érigés en souvenir d’une mission, dont la date est bien visible pour, après les ravages du protestantisme et de la Révolution, faire revenir les âmes à la vraie foi des aïeux.

Vous êtes si présents dans notre vieux pays de France, restes touchants de la piété des gens simples dont la vie était rude et qui savaient qu’elle n’avait qu’un temps et qu’une valeur, celle qu’ils lui donnaient pour leur éternité.

Que nous sachions toujours vous saluer dignement, en chrétiens, vous défendre au besoin, vous reconstruire avec générosité car vous êtes toute une armée de veilleurs, qui nous rappelez, humbles poteaux indicateurs, la route du Ciel.

                       

                Jeanne de Thuringe

 

Car tu es poussière

A la sueur de ton visage tu mangeras ton pain, jusqu’à ce que tu retournes au sol, car c’est de lui que tu as été pris ; car tu es poussière et tu retourneras à la poussière.

Ces mots, adressés à Adam à l’aube des temps, s’appliquent à tous les hommes. Dieu a créé le monde, la nature, les plantes, les animaux pour deux raisons, émerveiller et nourrir les hommes. Mais la nature, jadis docile, a été rendue capricieuse depuis le premier péché. C’est à force de travail que les hommes peuvent tirer leur subsistance. Ce travail, voulu par Dieu, comme châtiment mais aussi comme occasion de sanctification par l’effort, doit correspondre au plan de Dieu.

Peu à peu, à travers les siècles, l’homme a appris à dompter le sauvage. Il a sélectionné les plantes nourricières, semant d’année en année les grains les plus gros, faisant évoluer les céréales et les fruitiers jusqu’aux variétés généreuses que nous connaissons aujourd’hui. De même, il a apprivoisé l’animal pour mille usages, traction, lait, viande, etc. Par l’expérience, à l’écoute du réel et des lois qui régissent le vivant, à force de travail, les générations qui nous ont précédés nous ont laissé un immense trésor : mille techniques agricoles, mille et mille variétés de plantes et d’animaux. L’homme a appris à dompter la nature, au moins celle qui l’entourait. Puis, en plus de la science des paysans, s’est ajoutée celle des médecins, des géologues, des biologistes, des physiciens, des astronomes, etc. Il est fascinant de voir combien de grands noms dans l’histoire des sciences sont des clercs. Cette science réaliste, ordonnée, a été l’apanage du monde chrétien. Pendant longtemps, l’homme a fait progresser la connaissance, dans le même esprit que celui d’Adam : connaître la nature pour en tirer les ressources nécessaires à la vie prospère de l’homme aujourd’hui et de ses fils demain, la dominer pour prévenir ses caprices, sans la détruire, en préservant l’avenir. La nature, don du Créateur, au service de l’homme, et reine des créatures ici-bas. C’est d’abord cela « l’écologie chrétienne ».

C’est ensuite la contemplation de l’œuvre de Dieu. La nature regorge de tant de merveilles ! Les découvrir, les observer, les connaître, c’est se mettre à l’école du Bon Dieu. Dieu a déversé tant de beauté et apporte tant de soin à des êtres sans âme ! Alors, que ne ferait-Il pas pour nous qui sommes appelés à la béatitude éternelle ?

Malheureusement, « l’écologie chrétienne » a disparu. Elle a été remplacée par deux idées folles, devenues des idoles : Gaïa (ou la Pachamama) d’un côté, Mammon de l’autre. La déesse Terre et le dieu Argent.

Dans un monde sans Dieu, on en vient à adorer l’argile, le bois des forêts ou les eaux gelées, les bébés phoques ou les ours polaires. Une nouvelle religion singe la vraie religion. La planète Terre et sa merveilleuse biosphère sont divinisées. Les hommes doivent ordonner leur vie à son service. La nouvelle religion a son nouveau péché originel : nous avons profané la déesse en polluant et en émettant du CO2. Nous héritons de ce péché quoi que nous fassions. Gaïa s’apprête à se venger en jetant sur les hommes ses ouragans tueurs, ses vagues vengeresses et ses sécheresses apocalyptiques. Le seul salut est que l’homme sacrifie à la déesse, jusque dans les plus petits gestes du quotidien, afin de contenir le climat. Niant le vrai Dieu, la nouvelle religion déifie la matière et y soumet l’homme. Une totale inversion de l’ordre voulu par Dieu. Cela est particulièrement visible dans les mouvements « anti-spécistes » qui mettent l’être humain sur le même pied d’égalité qu’un âne, un moineau, un rat ou encore un cochon. Voire qui considèrent même l’homme en-dessous de l’animal, car l’homme est coupable du péché originel (réchauffement climatique) et de ses péchés personnels (guerres, élevage, alimentation carnée, etc.). Cette fausse religion, comme toutes les autres, détourne les hommes d’abord de Dieu, mais même des choses naturelles et de bon sens. Comment être tout simplement joyeux quand mêmes les enfants sont tourmentés par la peur de l’apocalypse ? La Triste Nouvelle assénée >>> >>> sans relâche par les prêtres de l’écologie tue l’espérance : jamais les suicides et les dépressions n’ont autant touché nos concitoyens.

A côté de Gaïa, nous trouvons Mammon, le dieu argent. En son nom, la domination de la nature perd sa composante « conservatrice » pour ne rechercher que le profit immédiat. Peu importe si on détruit une ressource sans lui laisser la moindre chance de se renouveler : le temps qu’elle s’épuise, le siècle aura vécu. Certes, les générations suivantes devront se débrouiller, en attendant, la génération actuelle peut tout brûler. Ainsi, il faut toujours plus de rendement à l’hectare, quitte à saccager les sols à coups de produits phytosanitaires et de rotations toujours plus agressives. Ainsi, il faut trafiquer le corps humain, vendre tout un tas de produits, sans regarder les conséquences à 10, 20 ou même 30 ans. Ainsi, il faut ouvrir le sous-sol pour en extraire dans ses plaies béantes toujours plus de minerais et de pétrole, quitte à relâcher les déchets et la pollution dans les rivières et les mers, sans se soucier des conséquences. L’adepte de Mammon est le grand pollueur et le grand apprenti sorcier ; c’est le transhumaniste qui veut jouer au Créateur. Dans sa mémoire résonne encore le mensonge du serpent : « Vous serez comme des dieux. » Sa science n’est plus une science à l’écoute des lois de la nature, elle est une science qui veut dominer et singer la Création. Pour toujours plus d’argent, ils ouvrent de nouveaux marchés toujours plus au cœur de l’intimité de l’homme : marché de la grossesse avec la GPA, marché de l’avortement et de la pilule, marché de la mort par l’euthanasie et le suicide assisté, marché de l’orgueil demain en promettant la vie éternelle par un transhumanisme toujours plus fou.

« Vous serez comme des dieux » dans l’esprit des uns, « sacrifions aux idoles » dans l’esprit des autres. Nous sommes si loin des mots qu’Adam entendit de la bouche de Dieu : « car tu es poussière et tu retourneras à la poussière. »

Car tu es poussière… Il fut une époque où des hommes du monde et de l’Eglise disposaient dans leur bureau un crâne, réel ou en peinture, dans le but de ne jamais oublier la finitude de la condition humaine. Memento mori… Souviens-toi que tu vas mourir, « car tu es poussière ». Pour être de bons chrétiens, nous devons avoir dans un coin de la tête notre memento mori. Ainsi, nous ne cesserons d’oublier que nous sommes de passage sur terre, que notre vraie patrie est le Ciel, que ce qui nous entoure est don de Dieu pour nous aider à aller vers le Ciel, que ce don vivant dans la nature ne nous appartient pas et doit être transmis à nos enfants, qui eux-mêmes, en auront besoin pour aller au Ciel. Le bon chrétien n’est ni un faux-dieu gavé de technologie, à la recherche incessante de richesses et de pouvoir et se languissant après la vie éternelle, ni un animal ou un esclave devant adorer une nouvelle déesse faite de bois et d’argile pour en éviter le châtiment. Non, le bon chrétien est un homme, une femme, un Enfant de Dieu, libéré par la grâce, héritier de l’héritage du Christ au Paradis, de passage ici-bas, car dans son esprit résonne la vérité : « tu es poussière et tu retourneras à la poussière. »

 

 Louis d’Henriques

 

La fameuse tarte Tatin

 

Ingrédients pour 6-8 personnes :

Pour la pâte : 160g de farine / 100g de beurre / 40g de sucre glace / 20g de sucre / 20g d’amande en poudre / 1 jaune d’œuf / 1 pincée de sel. Ou pâte sablée prête à l’emploi si l’on est pressé ! Mais quand on a le temps, « fait maison », c’est toujours plus goûteux !

Pour le contenu : 8 pommes (plus il y en a, meilleur c’est !) / 150g de sucre / 80g de beurre.

Préparation :

– Préparez la pâte en mélangeant la farine, les sucres, la poudre d’amande et le sel. Faites un puits et placez au centre le beurre tempéré coupé en dés et le jaune d’œuf. Pétrissez jusqu’à ce que la pâte forme une boule homogène.

– Préchauffez le four à 180°C.

– Dans une casserole, faites fondre le sucre et le beurre et laissez cuire jusqu’à l’obtention d’un caramel doré. Versez-le aussitôt dans un moule à manqué de 24 cm de diamètre.

– Epluchez les pommes et coupez-les en quartiers. Placez-les sur le caramel, et essayez de combler au maximum les espaces par de petits morceaux de pommes.

– Etalez la pâte sablée sur un plan de travail légèrement fariné. Déposez-la sur les pommes et rentrez le surplus de pâte à l’intérieur du moule.

– Mettez au four pendant 35-40 minutes. A la sortie du four, passez un couteau tout autour de la pâte. Posez un plat sur le moule et retournez. Attention aux éclaboussures de caramel !

Conseils et astuces :

Elle peut se faire la veille. Il faut seulement la mettre au frais. Le lendemain, la faire tiédir au four avant de la démouler (le caramel sera bien fondu). Cette tarte se mange froide ou tiède. Pour les gourmets, elle peut être accompagnée de glace vanille, de chantilly ou de crème anglaise !

 

Œufs mimosa

Ingrédients pour 6-8 personnes :

8 œufs, mayonnaise, sel et poivre.

Préparation :

Faites cuire les œufs durs (10 min dans l’eau bouillante) ; mettez-les tout de suite sous l’eau froide. Ecaillez-les puis coupez-les en deux dans le sens de la longueur ; retirez les jaunes. Puis, dans un plat, écrasez-les avec de la mayonnaise (la quantité que vous désirez) à l’aide d’une fourchette. Salez et poivrez. Remettez ce mélange dans les blancs d’œufs.

Conseils et astuces :

– Accompagnez les œufs mimosa avec des carottes râpées, des choux râpés, de la salade… Cela fait une entrée ou un dîner léger assez rapide et délicieux ! Vous pouvez décorer de persil, d’olive ou de rondelles de cornichon. Vous pouvez aussi mettre un peu de thon ou de l’avocat au mélange pour varier.

– Sachez que les œufs s’écaillent moins bien s’ils sont trop frais.

 

Sommes-nous des écolos ?

Chers grands-parents,

         Les écologistes politiques bénéficient d’un pouvoir sans proportion avec le pourcentage de la population qu’ils représentent. Ils agissent dans tous les domaines ! C’est à eux que nous devons la réduction de notre capacité de production nucléaire, la diminution du diesel, la réduction drastique de notre production de betteraves, la disparition des arbres de Noël, des crèches, l’autorisation des burkas… Partout où il y a moyen de réduire l’empreinte chrétienne et même la richesse de notre pays, ils sont à l’action. Dans le domaine industriel, ce sont les pôles d’excellence de notre pays qu’ils attaquent !

Sommes-nous des leurs ?

Certainement pas !

En revanche, devons-nous aimer et respecter la nature ?

Bien entendu ! De la même manière que tous les biens que Dieu a mis à notre disposition !

Quel peut être notre rôle de grands-parents dans cette affaire ?

On n’aime que ce que l’on connaît !

L’une des difficultés de notre génération est, avec le progrès matériel, l’éloignement du réel. La Nature, au lieu d’être notre cadre de vie naturel avec ses bienfaits mais aussi les difficultés qu’elle nous apporte, est devenue un support lointain, nécessaire – car toute notre existence matérielle en dépend – mais dont nous fuyons le plus possible les inconvénients ou les rudesses !

Un être incapable de « perdre du temps » à contempler un coucher de soleil ou un paysage, un être qui refuse d’avoir chaud, froid, faim, de ressentir la fatigue, ou toute autre situation « naturelle » peut-il se déclarer « ami » d’une nature qu’il ne sait plus contempler et dont il fuit toutes les contraintes ?

Faisons de belles promenades, même si le temps est un peu sévère. Prenons du temps à initier nos petits à la contemplation de la Création : le vol d’une abeille, les mystérieux changements de couleur d’un coucher de soleil… Supportons la fraîcheur d’une sortie hivernale ou la chaleur de l’été ! La chasse, la  marche, l’équitation ou autres activités sont de bonnes écoles pour connaître cet environnement dans lequel Dieu nous a placés et qu’Il nous a demandé de soumettre !

Cette connaissance de la nature permettra à nos petits de l’aimer et d’en connaître les règles.

La Genèse nous enseigne qu’elle a été faite pour l’homme et qu’il devait la soumettre. La soumettre, c’est-à-dire la mettre en valeur à son profit, respecter ses équilibres, connaître ses règles, la respecter et, comme dans toute activité humaine, agir avec prudence en l’utilisant comme un héritage que l’on devra transmettre à ses descendants.

« L’écologie chrétienne », c’est très certainement cela ! Il ne s’agit pas d’un militantisme, il ne s’agit pas d’une idéologie mais tout simplement de s’appliquer personnellement à la vertu dans l’usage des biens que Dieu nous donne.

Que sainte Anne nous donne tout le courage nécessaire pour poursuivre notre tâche d’éducateurs.     

         

  Des grands-parents

 

La peur du climat

Des journaux ont titré : « Pourquoi la France va devenir une fournaise ? », « Une dernière chance ! », « La moitié de l’humanité menacée ! » …

En entreprise, les cadres sont formés à « la Fresque du Climat ». Ils trient des cartes postales et les affichent dans « le bon ordre » : l’action de l’homme par l’agriculture et l’industrie aboutit au réchauffement climatique, aux inondations, guerres et famines… Le message est simple : le réchauffement climatique est l’urgence n°1 et l’homme en est coupable.

Ce catastrophisme ambiant se répand spécialement chez les jeunes provoquant, peur de l’avenir, augmentation des dépressions et des suicides, refus d’avoir des enfants, activisme violent.

La société de consommation

Sortons de la dialectique où il n’y aurait pas d’autre choix qu’un capitalisme libéral poussant à toujours plus de consommation, ou un socialisme centralisateur règlementant la vie quotidienne de chacun pour créer une nouvelle société. Les deux sont souvent alliés : des lobbies promeuvent des règlementations qui favorisent la vente de leurs produits en Occident et la délocalisation des productions dans des pays à faible coût de main d’œuvre et de moindre exigence…

Le catholique voit les choses plus simplement : il sait que la Création est l’œuvre de Dieu, qu’il doit la respecter et l’entretenir au bénéfice des générations futures. Il sait aussi qu’il doit travailler pour s’adapter aux évènements et faciliter une vie paisible en société et la protection des faibles contre les malheurs. Il s’intéresse à la vraie écologie et au climat selon sa responsabilité sociale.

Que veut dire « le réchauffement » ?

Plusieurs questions montrent que le sujet n’est pas aussi évident que le prétendent certains militants écologistes.

Les températures selon les régions et les saisons nous intéressent tous : habillement, agriculture, loisirs en dépendent. Une moyenne régionale a du sens, mais que veut dire une moyenne globale mondiale ? Pourtant, c’est cette moyenne mondiale qui est médiatisée !

Chacun comprend qu’il faut des conditions comparables pour faire des comparaisons valables. Or, les stations météo de 1900, alors à la campagne sont maintenant en ville, et de nombreuses régions du monde n’en avaient pas à l’époque. On parle de 1,5°C de plus en 150 ans1, mais il est courant de voir une température à Paris de 2°C à 3°C plus élevée qu’à 30 km dans la campagne. De multiples corrections sont donc appliquées sur les mesures, ce qui peut biaiser les résultats selon les objectifs de celui qui les choisit…

Le réchauffement qui semble exister est-il lié seulement à l’activité humaine ? Certains scientifiques en doutent. En effet, le Groenland2 a été ainsi nommé parce que c’était une terre verte en 985… Des études géologiques et historiques ont détecté des cycles chaud/froid environ tous les 400 ans en France : un « optimum climatique médiéval » (1050-1350) a été chaud, puis un « petit âge glaciaire » (1600-1800) a précédé la Révolution. Ne verrions-nous pas aujourd’hui le retour d’un cycle chaud en partie naturel ?

Pourquoi les médias ne parlent-ils pas de l’influence de l’activité solaire qui est en partie irrégulière (taches et éruptions solaires) ? 

 Affutons donc notre sens critique !

La montée des eaux est actuellement de 1 à 2 mm par an, soit 20 cm en 100 ans. Est-ce ingérable ?

Les célèbres ours blancs étaient 10.000 en 1960. Leur chasse a été interdite en 1973 : ils sont environ 25.000 aujourd’hui mais la propagande écologiste parle encore de leur prochaine disparition.

A l’été 1168, la Sarthe était à sec. En juillet 1183, on vendangeait en Champagne. La Seine gelait en 1656, 1709, 1788. N’étaient-ce pas des dérèglements climatiques ?

Le nombre de tornades aux Etats-Unis est stable depuis 40 ans, mais internet et la TV nous informent aujourd’hui immédiatement de chacune d’elles, ce qui peut nous inquiéter.

Mais n’oublions pas les vrais problèmes !

La Chine construit deux centrales au charbon chaque semaine3 ! La Chine représente déjà 50% de la capacité mondiale de centrales au charbon, l’énergie la plus polluante.

La production moyenne de déchets ménagers en France en 2015, hors recyclage, est de 271 kg par habitant, alors qu’elle était de 180 kg en 19604. Probable effet de la société de consommation et de la multiplication des emballages qu’il faut combattre.       

Pour tenir l’objectif de promotion mondiale des voitures électriques, il faudrait multiplier par 15 d’ici 2040 l’extraction minière et le raffinage du lithium (matériau essentiel des batteries, 50% des réserves mondiales sont en Chine5). Et l’environnement dans tout ça ?

Quelques conseils pour les pères de famille

Rappelons-nous donc la beauté de la création et notre rôle pour l’entretenir : apprenons à nos enfants à l’observer et la respecter6. Ne laissons pas le monopole de « l’écologie » aux activistes politisés et aux ennemis de la culture chrétienne.

Cultivons l’esprit de pauvreté et combattons l’esprit de consommation. Les familles nombreuses n’ont pas attendu les militants écologistes pour pratiquer le recyclage, la réparation, l’usage des mêmes vêtements, jouets et vélos par plusieurs enfants successifs !

« N’écoutons pas les oiseaux de mauvais augure qui annoncent constamment de mauvaises nouvelles ou la fin de tout… Entretenons la joie dans notre cœur en regardant les grâces reçues de Dieu » Abbé Troadec.

Comme plusieurs scientifiques, nous pouvons avoir des doutes légitimes sur les données, les méthodes d’analyse ou de simulation : la science n’a pas fini de comprendre ces phénomènes climatiques. Restons néanmoins prudents et équilibrés au travail ou en société sur ces sujets passionnels et facilement diviseurs. Si nos interlocuteurs ne sont pas sensibles à nos doutes, choisissons nos combats. Ne polluons pas l’ambiance et le bien commun par des oppositions bruyantes au tri sélectif ou à la température de 19°C dans les bureaux… Mieux vaut garder son énergie pour promouvoir la famille et la sollicitude envers les handicapés ou contrer la propagande du genre ou de l’euthanasie !

 

Hervé Lepère

1 On compare une mesure sur 10 ans (2011-2020) avec une mesure sur 50 ans (1850-1900)-GIEC.

2 Du vieux norrois Grœnland, lui-même composé de grœnn (« vert ») et de land (« terre »).

3 AFP-France 24 du 27/02/2023

4 ADEME-2021

5 IEA-International Energy Agency

6 Voir article « l’écologie en famille » dans ce numéro