Juché sur son cheval, au sommet de la butte, le sultan Muhammed XI Abu Abdallah se retourna et contempla Grenade, sa ville perdue, sa mosquée magnifique, ses jardins beaux à faire pâlir ceux de l’antique Babylone, ses remparts orgueilleux, sa population abandonnée, ses richesses livrées : tout désormais était tenu par les armées catholiques de Ferdinand et Isabelle de Castille. L’homme éclata en sanglot. Sa mère, Fatima, lui lança un reproche resté célèbre : « Ne pleure pas comme une femme ce que tu n’as pas su défendre comme un homme.» La colline qui recueillit le sanglot du Sultan porte depuis le nom El ultimo suspiro del Moro – le dernier soupir du Maure.
Ce matin du 25 août 1248, embarqué sur la nef qui l’emmène vers l’Orient pour libérer Jérusalem sous le commandement du saint roi, le chevalier ne détache pas son regard de la côte qui s’éloigne. La houle ne parvient pas à tromper la tristesse qui envahit son âme. Dieu seul sait quand il reviendra, s’il revient un jour. Il pense à son donjon, à sa femme qui tiendra la forteresse et le domaine en son absence. Il se souvient ce qu’elle lui murmura dans le creux de l’oreille tandis qu’il hésitait à revêtir la croix : « Je préfère un époux loin de moi pour servir Dieu et son roi qu’un époux près de moi qui rechigne à servir. Porte la croix, rejoins le roi à Sète, pour la gloire de Dieu et l’honneur de ton nom. » Alors sa tristesse s’évanouit, le courage affermit son bras. Il se retourne et regarde l’horizon. Au loin, là-bas, la Terre Sainte aux mains des impies aimante tout son être.
Les collines de Torfou sont prises. Les Bleus gagnent du terrain. Cette journée du 19 septembre 1793 sonne la défaite du peuple de Vendée. Les hommes tombent sous les coups du redoutable Kléber. Soudain, c’est la débandade. Les hommes refluent dans le désordre, ils fuient, vers les bois. Les femmes de Tiffauges sont là et leur barrent la route : « Que faites-vous ? Lâches, pleutres ! Retournez au combat, où nous irons à votre place.» A force d’exhortations, les hommes retournent au combat. La victoire des Vendéens fut décisive.
Il revient aux hommes de tenir la cité pour le salut des âmes : conquérir la paix, défendre face aux ennemis, donner sa vie, par le sang ou par le service, pour le Bien Commun. L’histoire regorge d’hommes qui modifièrent le cours des évènements, voire qui l’inversèrent. Les bons, suscités par la Providence, pour le salut des âmes : des saints, des rois, des chevaliers, des soldats, des médecins, des maires, des universitaires, des militants, des avocats, des juges, des paysans, des laïcs et des clercs. Les mauvais, permis par la Providence, pour répandre l’erreur et le vice et empêcher le salut des âmes. Mais qui aujourd’hui aurait le courage de certains de nos aïeux : partir deux, trois, cinq ans en croisade ? Sortir de la tranchée au coup de sifflet, sous le feu ennemi, pour quelques arpents de terre ? Faire rempart de son corps devant la milice de la République venue faire les inventaires pour spolier les églises de nos villages ? Et au-delà de ces situations particulières, qui a le vrai courage de s’affirmer chrétien en toute situation ? De ne jamais raser les murs ? D’aimer Dieu quoiqu’il en coûte, dans chacun des petits actes de nos courtes vies ?
Lors d’un discours à l’occasion de la béatification de sainte Jehanne d’Arc, saint Pie X nous adresse un vibrant reproche : « Que l’on n’exagère pas par conséquent les difficultés quand il s’agit de pratiquer tout ce que la foi nous impose pour accomplir nos devoirs, pour exercer le fructueux apostolat de l’exemple que le Seigneur attend de chacun de nous : Unicuique mandavit de proximo suo. Les difficultés viennent de qui les crée et les exagère, de qui se confie en lui-même et non sur les secours du ciel, de qui cède, lâchement intimidé par les railleries et les dérisions du monde : par où il faut conclure que, de nos jours plus que jamais, la force principale des mauvais c’est la lâcheté et la faiblesse des bons, et tout le nerf du règne de Satan réside dans la mollesse des chrétiens. »
La mollesse des chrétiens… Comme ces mots tancent notre âme ! Soyons honnêtes, le courage a abandonné l’Occident ! Les vieux pays d’Europe, chrétiens jadis, apostats aujourd’hui, ne sont désormais plus peuplés que de pères de famille peureux, préférant changer les couches de leurs bébés et faire rouler une poussette sur le chemin du square que de faire claquer les bannières de chrétienté dans les rues de Paris, que de faire leur signe de croix au travail avant le déjeuner, que de quitter une pièce quand un triste comique se moque de notre sainte religion, que d’accepter avec honneur et abandon les sacrifices quotidiens d’un travail difficile, que de proposer la venue du prêtre à son voisin qui s’approche de la mort, que d’ouvrir un livre ardu pour se former l’esprit.
Pères de famille catholiques, la France fille aînée de l’Eglise, pays chrétien irrigué par la grâce, mourra si vous abandonnez le champ de bataille, non pas celui des rêves épiques d’adolescent, mais celui où Dieu vous a placé, là, autour de vous, tout de suite. Et vous, mères de famille catholiques, ne retenez pas votre mari chez vous, n’en faites pas un domestique. Soyez la flamme du foyer, l’âtre chaleureux où il fait bon revenir après l’âpre combat. Soyez la flamme du foyer qui revigore l’âme de votre mari et de vos fils pour qu’ils soient des hérauts portant haut la flamme de l’âme apostolique dans la cité. Derrière chaque homme, il y a une mère ou une épouse qui lui donne le souffle pour soulever les montagnes.
Que nos maisons soient le cénacle, quarante-neuf jours après Pâques, afin que demain, dans un grand souffle de vent, le Saint-Esprit suscite une Pentecôte familiale. Courage, Dieu est avec nous, il y a tant d’âmes à sauver ! La nôtre en premier lieu.
1 rouleau de pâte brisée, 1 kg de tiges de rhubarbe, 150 g de sucre en poudre, 125 g de spéculoos, 30 g de beurre, 2 cuillères à soupe de cassonade, 20 cl de crème fraîche (chantilly).
Préparation :
– Epluchez les tiges de rhubarbe et coupez-les en tout petits tronçons. Mettez-les dans une casserole avec le sucre en poudre et faites cuire pendant 10 minutes à feu vif (à couvert pendant les 5 premières). Laissez refroidir puis écrasez bien à la fourchette pour faire une compote. Egouttez.
– Préchauffez le four à 180°C. Etalez la pâte brisée accompagnée de son papier sulfurisé dans un moule à tarte et piquez le fond avec les dents d’une fourchette.
– Emiettez grossièrement les spéculoos et recouvrez-en le fond de la tarte. Versez la compote par-dessus en lissant la surface, parsemez de petites noisettes de beurre et saupoudrez de cassonade. Enfournez à mi-hauteur et laissez cuire 35 minutes.
– A la sortie du four, démoulez avec précaution sur un plat de service.
Conseils et astuces :
– Les spéculoos peuvent être remplacés par des petits beurres.
– Servez tiède avec de la crème chantilly ou une boule de glace à la vanille. Vous l’apprécierez d’autant plus !
1 pâte feuilletée, 1 petite boîte de concentré de tomates, 4 tranches de jambon, 150g de gruyère râpé.
Préparation :
– Etalez la pâte et recouvrez de concentré de tomates.
– Disposez les tranches de jambon sur la pâte et parsemez de fromage râpé.
– Roulez un premier côté de pâte bien serré, jusqu’à la moitié. Puis, faire de même avec l’autre côté. Mettez au frais pendant 30 minutes à 1’heure. Préchauffez le four à 180°C.
– A l’aide d’un couteau bien aiguisé, coupez la pâte en tranches pour obtenir des palmiers, puis disposez les sur une plaque à pâtisserie et enfournez pour 10 à 15 minutes de cuisson.
– Sortez du four, décollez les palmiers de la plaque et servez chaud.
Conseils et astuces :
Très bonne recette pour un apéritif en famille pendant les vacances d’été !
Les 1001 astuces qui facilitent la vie quotidienne !
Une rubrique qui tente de vous aider dans vos aléas domestiques.Vos ciseaux vous agacent. Vous vous impatientez, la coupe devient difficile, imprécise, inélégante, le bout des lames est grippé… Va-t-il falloir jeter vos vieux compagnons de route qui vous ont bien rendu service ?
Que nenni ! Prélevez une feuille d’aluminium, et en avant ! Coupez la feuille en deux, en quatre, en huit, en seize, et plus encore. Comme lorsque vous étiez enfant, et que vous appreniez à vous servir de ciseaux. Et progressivement, vous allez constater que la coupe s’améliore. C’est reparti pour un tour avec vos efficaces et vieux ciseaux…
N’hésitez surtout pas à partager vos astuces en écrivant au journal !
La complémentarité entre l’homme et la femme a été si bien pensée et voulue par Dieu qu’on la retrouve, active, à chaque étape de l’histoire humaine :
Complémentarité entre Adam et Eve dans le péché et la chute,
Complémentarité entre le Christ et sa Mère dans l’œuvre de Rédemption,
Complémentarité entre Joseph et Marie dans la famille et la parentalité.
1. La chute
Le récit de la Genèse montre bien que le serpent est venu tenter l’homme et la femme séparément, individuellement et avec un même argument : celui de la désobéissance à Dieu. C’est le désir d’égaler Dieu dans sa toute-puissance qui fit tomber Ève (« Vous serez comme Dieu, connaissant le Bien et le Mal ») : cette proposition du serpent, en faisant d’elle dans le couple l’initiatrice de cet affranchissement, lui offrait l’occasion de prendre l’ascendant sur Adam, inversant l’ordre de la création qui l’avait fait naître d’une de ses côtes. Adam, de son côté, n’hésita pas une seconde à manger le fruit défendu que lui proposait Ève, pensant échapper à la colère de Dieu par son statut, sans songer un seul instant qu’être créé directement par Lui à partir d’une poignée d’argile n’est pas plus méritant que de l’être, comme le fut Ève, à partir d’une de ses côtes. Chez l’un comme chez l’autre, le même orgueil, la même inconséquence et la même irresponsabilité lorsque l’une accuse le serpent, l’autre sa compagne, sans envisager qu’ils auraient pu trouver la force de résister à la tentation en pratiquant la vertu d’obéissance que Dieu attendait d’eux. Cette complémentarité se retrouve dans le châtiment qui leur est infligé : l’une devra souffrir pour transmettre la vie, l’autre suer pour subvenir à leur besoin. On comprend qu’une complémentarité harmonieuse entre l’homme et la femme ne pourra advenir à nouveau sans une réconciliation personnelle de l’un et de l’autre avec Dieu Lui-même.
2. La rédemption
Restaurer la ressemblance avec le Père, telle est l’œuvre de Rédemption à laquelle la nouvelle Ève et le nouvel Adam doivent collaborer. Comme Marie donne toute son humanité à son Fils, Jésus comble sa Mère de sa Divinité, et tous deux réparent dans leur obéissance le péché qui était entré dans le monde par la désobéissance du couple initial. (Voir Saint Irénée, Contre les Hérésies, III, 22-24). A travers cette œuvre, chaque homme et chaque femme se voit en proposer le salut, à condition de se reconnaître pécheurs et d’être sincèrement pénitents. Chacun peut retrouver, du Fils, la Paternité (« Nul ne vient au Père que par Moi »), de Marie, la Maternité (« Homme, voici ta Mère »). Cette complémentarité entre Jésus et sa Mère se retrouve dans celle entre le Christ et son Église, et se perpétue dans l’action réparatrice des sacrements qu’elle donne à l’humanité pècheresse au fil de chaque année liturgique.
3. La sainte famille
Les tribulations de la Sainte Famille nous montrent que c’est encore à travers cette complémentarité que se joue le destin de l’humanité. La chasteté dans le mariage chrétien n’est rien d’autre, en effet, que la restauration de la complémentarité de chaque sexe avec Dieu, elle-même aussi nécessaire à la perpétuation de l’espèce que l’acte de procréation lui-même. Voilà qui donne tout son sens à la préparation au mariage chrétien, préparation à laquelle le démon s’est attaqué avec virulence à travers la libération sexuelle, l’émancipation des volontés, le culte de l’égalitarisme, la célébration de l’avortement, de l’union libre et de l’homosexualité, les revendications à la procréation assistée sous toutes ses formes, la théorie du genre enseignée à des enfants en guise de catéchisme, etc… Dans tous les cas, c’est bien la Paternité et la Maternité qu’incarne la Sainte Famille qui sont visées, outragées et niées, par la fureur de l’orgueil et la démence de l’athéisme. Nous parvenons sans doute au stade ultime de cette fuite en avant avec les projets du transhumanisme et de la cybernétique, où se retrouvent associés les rêves fous d’une procréation maîtrisée par la science et d’une intelligence asservie à la technologie ; c’est-à-dire, dans toute son abomination, le consentement de nations jadis catholiques au mensonge initial du vieux serpent.
4. « Une Ethique révisable »
La réflexion philosophique des encyclopédistes du XVIIIe siècle concernant la nature de l’homme et de la femme postulait encore une égalité et une complémentarité entre eux (égalité quant à « leur nature commune », complémentarité quant à leur « fonction »). Mais pour les actuels apprentis-sorciers des NBIC1, la procréation, fondement de cette complémentarité naturelle, devient une affaire dont il faut redéfinir les fondements moraux afin de pouvoir mettre la main définitivement dessus. C’est pourquoi la liquidation de toute foi en la Surnature constitue le mot d’ordre des concepteurs d’une nouvelle bioéthique, où ne subsistent que les droits de l’individu, lui-même, si possible, réduit à des formes de dépendance psychologique, sexuelle et mentale déterminées par la loi. Dans le chapitre « Questions d’éthiques » qui clôt l’ouvrage qu’il signa avec le mathématicien Alain Connes, le neurologue Jean Pierre Changeux plaidait, il y a déjà trente ans, pour une « morale naturelle, rationnelle et révisable2 ». Les comités internationaux de bioéthique sont ainsi chargés de légitimer cette fameuse et universelle réinitialisation des esprits, cette réforme de l’entendement3 qui puise ses racines dans la haine de Dieu, de l’Église et du catholicisme millénaire. Alain Graesel, grand maître de la Grande Loge de France de 2006 à 2009 et président de la Confédération internationale des Grandes Loges Unies d’Europe depuis 2010, déclarait à ce sujet en 2016 :
« Les problèmes philosophiques, éthiques et humains qui vont se poser sont considérables et aucune réponse appropriée n’existe à ce jour. Nous sommes pratiquement au point zéro en ce domaine. Les maçons de toutes obédiences ont là un thème de réflexion riche de perspectives4. »
C’est donc la conception même de cette complémentarité, certes rendue équivoque par le péché originel, mais qui appartient fondamentalement au Bien commun, qui se trouve aujourd’hui remise en cause et menacée. Elle doit donc être expliquée, préservée, transmise et entretenue. Quant aux idéologies mortifères et aux lois contre-nature qui la contestent, tout homme sensé ne peut que les combattre. Qui, mieux que chaque catholique, peut se positionner correctement dans le combat politique à mener ? Car la victoire face à de tels ennemis ne se réalisera pas hors de l’Eglise du Christ, ni sans l’assistance des Cœurs Sacré de Jésus et Immaculé de Marie.
G. Guindon
1 Acronyme de nanotechnologies, biotechnologies, sciences de l’information, sciences cognitives
2 Jean Pierre Changeux et Alain Connes, Matière à pensée, Odile Jacob, 1989
3 Le mot est de Spinoza dans son Tractatus de intellectus emendatione, 1660. Reprenant la tradition rabbinique, il appelait de ses vœux une « emendatio intellectus » (une réforme de l’entendement), fondée sur la confiance dans la puissance de l’esprit humain pour la résolution des plus hautes questions, sans le secours d’une grâce surnaturelle. Il s’agissait d’extirper tout appel à une forme de transcendance, en réduisant le champ acceptable de la connaissance au seul domaine de ce que les sciences physique et mathématique peuvent démontrer de la réalité.
4 GLDF : introduction à la conférence de Jean-Pierre CHANGEUX Transhumanisme, l’homme augmenté, le 9 avril 2016 à Paris.
La Sainte Vierge s’est plu, au cours des siècles, à témoigner par des signes visibles son intercession maternelle et la protection qu’elle accorde à ses fidèles. Son action bienfaisante s’exprime tout particulièrement dans le don qu’elle nous fit du scapulaire, et surtout des promesses qu’elle attacha à son port. Malheureusement, ce scapulaire est souvent l’objet d’incompréhensions ou d’ignorances, venant gêner ou même annuler son efficacité. Aussi, penchons-nous sur ce petit morceau d’étoffe, afin d’en redécouvrir toutes les grandeurs et toute la beauté.
Petite histoire du scapulaire
Tout comme la médaille miraculeuse et le chapelet, le scapulaire fit l’objet d’une apparition de la Sainte Vierge. Saint Simon Stock, prieur général de l’ordre du Carmel, reçut la visite de la Sainte Vierge dans la nuit du 16 juillet 1251, à Aylesford, en Angleterre. Entourée d’une foule d’anges, elle lui présenta le scapulaire avec ces mots : « Voici un signe pour toi et un privilège pour tous les Carmes : celui qui mourra dans cet habit sera préservé des flammes de l’enfer.» Ce scapulaire, grande pièce de tissu brun couvrant les épaules et tombant par le devant et l’arrière jusqu’aux genoux, devint la manifestation claire de l’appartenance de l’ordre des Carmes à Notre-Dame et de sa protection. L’ordre, menacé de disparition, connut alors un renouveau et fleurit dans l’Europe entière. Le pape Innocent IV (1180-1254), étendit les privilèges du scapulaire aux membres de la Confrérie de Notre-Dame du Mont Carmel, porteurs de la version réduite du scapulaire des Carmes. En 1316, le pape Jean XXII reçut de Notre-Dame le Privilège Sabbatin : Marie promit aux porteurs du scapulaire de les délivrer du Purgatoire le samedi suivant leur mort. Ce privilège est confirmé par Clément VII en 1530. La dévotion au scapulaire connaît un véritable essor avec les guerres de religion du XVIe siècle ; elle s’oppose à la réforme protestante qui rejette la Sainte Vierge. Par la suite, de nombreux papes ont rappelé l’importance du scapulaire et souligné ses privilèges, tout en rappelant les conditions nécessaires à leur application.
Privilèges et conditions du port du scapulaire
Notre-Dame a directement accordé des privilèges au port du scapulaire, mais il serait faux de le considérer comme un talisman, comme un gris-gris qui protège infailliblement son porteur, car comme tout sacramental, il y a des conditions à l’efficacité de ce vêtement de la Vierge.
Le premier privilège est la préservation de l’Enfer. La Sainte Vierge assure qu’elle protègera de la damnation celui qui portera son insigne, et n’y attache pas de condition, si ce n’est de l’avoir reçu des mains d’un prêtre et de le porter jour et nuit.
Le deuxième privilège est le Privilège Sabatin, ou la délivrance du Purgatoire le samedi après la mort. Les conditions liées sont la conservation de la chasteté, selon l’état de vie du porteur (vie consacrée, célibat, vie conjugale), ainsi que la récitation des prières prescrites par le prêtre ayant imposé le scapulaire. Il s’agit du Petit Office de la Sainte Vierge, du Bréviaire ou, plus communément, de la récitation quotidienne du chapelet.
Le dernier privilège est la protection dans les dangers de l’âme et du corps, si l’imposition est faite par un prêtre et que le scapulaire est porté constamment.
Le scapulaire n’est donc pas un « passe-partout » assurant à son porteur le Salut sans effort. Les conditions liées sont certes peu contraignantes, mais elles sont nécessaires pour permettre l’efficacité de la Grâce. Cependant, la protection contre l’Enfer s’applique-t-elle également pour le pécheur impénitent, lorsqu’il a reçu cet insigne des mains du prêtre et qu’il l’a porté continuellement, même dans sa vie de péchés ? Non, répond saint Augustin : « Si Marie ne peut vous retirer de vos désordres, elle trouvera bien moyen de vous arracher sa livrée.» Cela s’est constaté à de multiples reprises. Un jeune homme débauché, élevé chrétiennement et ayant reçu le scapulaire, était persuadé d’éviter l’Enfer malgré sa vie de péchés, pour peu qu’il porte jour et nuit le scapulaire. Il mourut dans un déraillement de train, et l’on retrouva à côté de son corps le scapulaire, le cordon coupé. La Sainte Vierge a repris son insigne juste avant le trépas de son enfant indigne. De même, une jeune fille avait tenté à plusieurs reprises de s’ôter la vie. Malgré de nombreuses tentatives, elle en réchappait toujours et ne s’en tirait que blessée. Elle comprit que ses échecs étaient causés par le scapulaire qu’elle portait au cou. Elle l’arracha, et se donna la mort. Marie ne peut nous sauver malgré nous : quelle que soit la valeur des sacramentaux et des grâces qu’elle nous envoie, nous restons libres de nos choix.
Le signe de la Sainte Vierge
Le scapulaire est la livrée de Marie. Une livrée sert tout d’abord à signifier l’appartenance de son porteur à une famille, à un maître auquel il jure fidélité. Il en devient en quelque sorte une propriété. La livrée sert ensuite à protéger son porteur, à l’élever aux yeux des autres : le prestige du maître rejaillit sur son serviteur qui en est grandi. L’attaquer ou lui porter outrage reviendrait directement à manquer de respect envers le maître. A l’inverse, le porteur de la livrée se doit d’avoir à chaque instant une attitude digne du statut de son maître, propre à lui rendre l’honneur qui lui est dû. Ainsi la livrée fait du serviteur un ambassadeur de son maître, et sert sa réputation. Il est enfin évident qu’un serviteur indigne dans ses actes nuirait à l’honneur de son maître, et pourrait en toute justice être puni, privé de sa livrée ou des privilèges liés. Il en est de même pour le chrétien qui porterait indignement le scapulaire, ou l’utiliserait pour couvrir ses péchés de l’illusion du salut assuré.
Si le travers de considérer le scapulaire comme un talisman a été suffisamment abordé, il ne faut pas oublier celui, dans un sens aussi dommageable, de voir cet insigne comme une superstition. C’est en effet le propre de nombre d’esprits modernes, « éclairés », de mépriser les signes extérieurs de la dévotion à Marie. Ils les traitent de porte-bonheurs, de croyances de vieille femme, et les accusent de détourner de la confiance totale en Dieu. On reconnaît bien là l’esprit janséniste, tournant en dérision la Foi simple, humble et sincère d’un peuple aimant et soumis à sa Mère du Ciel, pour la remplacer par une Foi désincarnée, perdue dans les nébuleuses de leur intelligence insoumise. Laissons Marie user des moyens qu’elle souhaite pour nous mener à elle, et utilisons-les pour croître dans son amour et son service.
C’est dans les petites choses que Dieu manifeste le plus sa grandeur. Les privilèges, en définitive inouïs, qu’Il a accordés par sa Sainte Mère à un insignifiant morceau d’étoffe, sont un signe supplémentaire de sa puissance et de son amour pour nous. « Combien d’âmes, disait Pie XII, en des circonstances humainement désespérées, ont dû leur salut éternel au Scapulaire dont ils étaient revêtus : combien aussi, dans les dangers du corps et de l’âme, ont senti, grâce à lui, la protection maternelle de Marie ! » Si nous avons reçu le scapulaire, rappelons-nous qu’il est un signe d’appartenance à la Famille de la Sainte Vierge. Si nous ne l’avons pas, recevons-le bien vite1 afin de rejoindre cette union sainte, et de bénéficier des si grands privilèges qu’il accorde. Mais faisons attention à le garder selon son esprit, en vrais fils de Marie : elle nous assure que si nous portons notre scapulaire avec dignité, pour elle, alors vers elle le Scapulaire nous portera.
R.J.
1 Il suffit d’en demander l’imposition à un prêtre.
Dieu les bénit : Soyez féconds, dit-il, multipliez,
remplissez la terre et soumettez-la1.»
L’homme et la femme, différents mais complémentaires…
Non, l’homme n’est pas une femme et la femme n’est pas un homme.
Selon Serge Abad-Gallardo2, ancien vénérable maître franc-maçon, la Franc-maçonnerie veut « voir émerger un homme nouveau, androgyne, qui déciderait de sa vie comme de sa mort ».
La différence entre les hommes et les femmes, évidente depuis toujours, nécessite d’être maintenant démontrée, tant est prégnante la déconstruction des humains mise en œuvre par de nombreuses instances de la société (Education nationale, presse, lois…).
Il me semble que, dans l’histoire de l’humanité, il n’avait jusque-là jamais été utile de « prouver » cette différence et cette complémentarité entre les humains. Toutes les perversions en la matière existent sans doute depuis le péché originel, mais nier la différence et la complémentarité des sexes n’est devenu un sujet que très récemment. C’est dire jusqu’à quelle folie l’éloignement volontaire de Dieu a pu conduire les hommes !
Cette « réalité irréfutable3 » combattue par des sophismes ridicules sur le choix de son genre est devenue presque difficile à défendre tant il est parfois humiliant de ne proférer que des évidences…
La volonté d’aller contre l’ordre divin, qui est en l’occurrence l’évident ordre de la nature, est manifestement diabolique. Pourquoi nier que l’homme est l’homme et la femme la femme ? Pourquoi aller jusqu’à faire des exposés sur ce sujet dans des écoles maternelles si ce n’est pour détruire l’homme tel que Dieu l’a créé ?
Le catholique sera peu enclin à verser dans de telles perversités mais devra rester prudent quant aux évolutions qui y conduisent !
Pendant les siècles de chrétienté, et même de civilisation pour les nations non chrétiennes, tout différenciait l’homme de la femme… La tenue vestimentaire, le rôle dans la société – même si Jeanne, chef de guerre, ou Blanche de Castille, régente, jouèrent des rôles propres aux hommes – les comportements reflétaient le rôle de chacun dans la société. Il s’agit maintenant d’uniformiser à marche forcée le rôle de chacun. Ainsi n’est-il pas choquant de voir parler sérieusement le grand patron d’une multinationale de l’importance qu’il accorde à la « parité » dans son entreprise.
La volonté de destruction de cet ordre voulu par Dieu s’inscrit méthodiquement dans notre monde « post-chrétien ». Et cette idéologie s’impose de force ! Cela commence à se faire dans l’Education Nationale par la perverse idéologie du « genre », ou dans l’administration par la nouvelle dénomination de parent 1 et parent 2, ou encore dans la parité dans les institutions, tout cela partant de théories fumeuses fondées sur quelques exceptions biologiques très rares chez les humains4. Les exemples fourmillent et finissent par nous influencer nous-mêmes !
Alors que faire ?
D’abord parler clairement ! Cette théorie contredit tellement le bon sens qu’il est facile de la démonter ! Ensuite, conserver cet héritage de la civilisation qui en tout différencie les hommes des femmes !
Cela commence par la tenue ! En évitant les tenues viriles pour les femmes et les tenues « efféminées » pour les hommes. Nous sommes toujours consternés de voir nos garçons vêtus de couleurs « féminines ».
Ensuite la vie courante ! S’il est normal que les garçons aident à la cuisine et que les filles aident au chargement du bois, il est bien que, globalement, chacun ait son rôle défini dans la vie courante !
Et si on le peut, orienter nos enfants vers leur vraie vocation. Il est bien que les épouses restent au foyer et que les maris aient un travail rémunéré. Certes, les nécessités financières peuvent imposer des infractions à cette règle mais si on peut éviter…
Prions sainte Anne de nous aider dans notre délicate mission !
Des grands-parents
1 (Gen 1, 28)
2 Serge Abad-Gallardo, ancien vénérable maître franc-maçon, Valeurs Actuelles N° 4511 du 11 au 17 mai 2023
3 Eugénie Bastié, Sauver la différence des sexes , Gallimard
4 Théories bâties à partir d’exceptions à laquelle nous répondrons avec humour par une citation d’Audiard « Il existe aussi des poissons volants, mais ils ne constituent pas la majorité du genre ! »
pour soulager mon épouse de temps en temps… Je ne peux pas arrêter de regarder mes messages professionnels, ni le week-end ni le soir…Ensuite, comme un adolescent qui mûrit, il faut juste essayer et persévérer sans se décourager lorsque l’expérience n’est pas réussie du premier coup.Invoquons les grâces du sacrement de notre mariage, mettons-nous à genoux et animons la prière familiale. Nous saurons faire avec notre style. La grâce de Dieu passera !Prenons un livre d’images ou d’histoires avec les enfants ou des Lego : en nous mettant à leur portée nous les rendrons heureux de ces moments en commun et leurs réactions nous guideront. Aidons à la vaisselle ou au soin des enfants et nous apprendrons. Que faire si notre épouse « est plus habile, plus intelligente, plus expérimentée, plus énergique que nous ? Ou même si elle est plus pieuse que nous ? Ne doit-elle pas à ce moment au moins reprendre la direction spirituelle de la famille ? Qui dans la Sainte Famille était plus intimement lié à Dieu : saint Joseph ou Marie ? La réponse est claire, et malgré tout Marie s’est soumise à saint Joseph2 ».Mesdames, attention à ne pas tomber dans l’excès en voulant être une femme parfaite, une épouse modèle, ou une cheftaine attentionnée. Celle qui se précipite au-devant de son mari et de tous ses désirs, celle qui anticipe tout, toute seule et toujours. Certes, il est bon d’aller au-devant des besoins de son mari (ou de son épouse). Mais le mari aussi a besoin de se sentir « bon à quelque chose » dans la vie de famille ! S’il se sent « bon à rien » parce que vous ne savez pas l’impliquer, lui donner l’occasion d’exprimer son amour dans la vie de famille malgré ses maladresses, comment quittera-t-il ses restes d’adolescent ?Notre persévérance, avec le soutien discret mais réel de notre épouse, nous fera progresser étape par étape, dépouiller le vieil homme et revêtir l’homme nouveau. Ainsi, le père de famille pourra jouer pleinement son rôle, parfaitement complémentaire de celui de son épouse : tête du foyer, chef de famille, source de vie pour son entourage, exemplaire et disponible3. Ainsi, le père sera source de joie et de paix pour ceux qui l’entourent et pour lui-même. La grâce de notre mariage est notre certitude. Sachons y recourir souvent ! Hervé Lepère
Ressemblez-vous parfois à Guillaume ? Son épouse lui reproche régulièrement son esprit de contradiction. Elle s’agace de voir son intolérance envers ceux qui ne pensent pas comme lui, son hypersensibilité toujours prête à voir un casus belli dans la moindre intervention des beaux-parents, son énervement face aux réactions des enfants ou aux exigences de leurs professeurs, son silence farouche derrière une revue ou l’ordinateur…Ce type d’attitude est une cause fréquente de difficultés en ménage, il vient rarement de défauts d’adultes mais est souvent le signe d’une adolescence mal dépassée1.Souvenons-nous : « Les comportements variés de l’adolescent tirent leur explication du besoin foncier de protéger, d’affirmer, d’affermir une personnalité naissante. L’opposition de l’adolescent aux idées des autres est une manière maladroite de poser sa personnalité ; et quand on ne le laisse pas s’exprimer, son mutisme est une autre façon de s’opposer. Jaloux de son autonomie, il se garde des influences et des pressions : des radars ultra-sensibles le préviennent de toute tentative d’incursion d’une volonté étrangère. Le non-conformisme de ses manières trahit son ombrageuse volonté d’indépendance, et quand il lui faut se plier aux « usages », la mauvaise humeur proclame que son âme, elle du moins, ne plie pas .» Examinons-nous. Bien sûr, notre psychologie juvénile est dépassée depuis longtemps, mais sommes-nous totalement dépouillés de comportements adolescents dont l’habitude fut parfois prise au début du mariage pour protéger notre personnalité restée fragile ?Il ne s’agit pas seulement de comportements attardés, c’est notre personnalité profonde qui peut rester adolescente, cachée derrière un « personnage » exerçant une fonction sociale. Pour la majorité des hommes, l’engagement social, la prise de responsabilités familiales et professionnelles est l’étape nécessaire pour progresser en maturité. Pour certains hélas, cela devient un jeu de rôles, un bal masqué avec ses postures, son vocabulaire, ses tics, son décor. Qui se cache vraiment derrière l’homme d’affaires (intègre !), le paroissien (modèle !), le militant (inlassable !) ? On devient excessif pour se rassurer alors qu’on se dupe soi-même. Mais la vie de famille n’est pas un bal masqué ! Les enfants en particulier ont vite fait de repérer les défauts de la cuirasse et les fausses moustaches, les vertus postiches. Le foyer devient inconfortable pour le père adolescent attardé, mais encore davantage pour sa femme et ses enfants. Il faut donc casser cette personnalité artificielle et ce jeu de rôles, ou ce qu’il en reste encore chez nous, pour devenir vrais. Rien n’est perdu même après plusieurs années de mariage ! Bien sûr, ce sera un effort réel mais l’amour et la grâce vont réussir le miracle. Comment y arriver ? La première étape est de prendre conscience de ce qui reste adolescent en nous : écoutons notre épouse, nos vrais amis. Détectons les moments où nous manquons >>> >>> de confiance en nous, où nous n’osons pas, où nous nous retirons du jeu – non par une décision réfléchie – mais par confort.Je ne sais pas jouer avec les enfants, leur raconter une histoire, diriger la prière… J’ai peur de me tromper en bricolant… Je n’ai pas le temps de faire le lit ou la vaisselle, ou de donner les bains
1 Citations et plusieurs adaptations : Henri Caffarel, Aux carrefours de l’amour. 2 Abbé Ludger Grün, Le vin de Cana – Vivre du sacrement de mariage.3 Abbé Troadec, La Famille Catholique.
Diffusez votre RevueSi vous connaissez des personnes susceptibles d’être intéressées par notre revue, adressez-nous un mail en précisant leur nom, leur adresse, leur adresse mail et leur numéro de téléphone ; nous leur enverrons un numéro gratuit dans les mois qui viennent. Parlez de nous dans vos lieux de messes, proposez un envoi gratuit et/ou une affiche. Nous serons heureux de faire connaître gratuitement notre revue.
pour soulager mon épouse de temps en temps… Je ne peux pas arrêter de regarder mes messages professionnels, ni le week-end ni le soir…Ensuite, comme un adolescent qui mûrit, il faut juste essayer et persévérer sans se décourager lorsque l’expérience n’est pas réussie du premier coup.Invoquons les grâces du sacrement de notre mariage, mettons-nous à genoux et animons la prière familiale. Nous saurons faire avec notre style. La grâce de Dieu passera !Prenons un livre d’images ou d’histoires avec les enfants ou des Lego : en nous mettant à leur portée nous les rendrons heureux de ces moments en commun et leurs réactions nous guideront. Aidons à la vaisselle ou au soin des enfants et nous apprendrons. Que faire si notre épouse « est plus habile, plus intelligente, plus expérimentée, plus énergique que nous ? Ou même si elle est plus pieuse que nous ? Ne doit-elle pas à ce moment au moins reprendre la direction spirituelle de la famille ? Qui dans la Sainte Famille était plus intimement lié à Dieu : saint Joseph ou Marie ? La réponse est claire, et malgré tout Marie s’est soumise à saint Joseph2 ».Mesdames, attention à ne pas tomber dans l’excès en voulant être une femme parfaite, une épouse modèle, ou une cheftaine attentionnée. Celle qui se précipite au-devant de son mari et de tous ses désirs, celle qui anticipe tout, toute seule et toujours. Certes, il est bon d’aller au-devant des besoins de son mari (ou de son épouse). Mais le mari aussi a besoin de se sentir « bon à quelque chose » dans la vie de famille ! S’il se sent « bon à rien » parce que vous ne savez pas l’impliquer, lui donner l’occasion d’exprimer son amour dans la vie de famille malgré ses maladresses, comment quittera-t-il ses restes d’adolescent ?Notre persévérance, avec le soutien discret mais réel de notre épouse, nous fera progresser étape par étape, dépouiller le vieil homme et revêtir l’homme nouveau. Ainsi, le père de famille pourra jouer pleinement son rôle, parfaitement complémentaire de celui de son épouse : tête du foyer, chef de famille, source de vie pour son entourage, exemplaire et disponible3. Ainsi, le père sera source de joie et de paix pour ceux qui l’entourent et pour lui-même. La grâce de notre mariage est notre certitude. Sachons y recourir souvent ! Hervé Lepère
Ressemblez-vous parfois à Guillaume ? Son épouse lui reproche régulièrement son esprit de contradiction. Elle s’agace de voir son intolérance envers ceux qui ne pensent pas comme lui, son hypersensibilité toujours prête à voir un casus belli dans la moindre intervention des beaux-parents, son énervement face aux réactions des enfants ou aux exigences de leurs professeurs, son silence farouche derrière une revue ou l’ordinateur…Ce type d’attitude est une cause fréquente de difficultés en ménage, il vient rarement de défauts d’adultes mais est souvent le signe d’une adolescence mal dépassée1.Souvenons-nous : « Les comportements variés de l’adolescent tirent leur explication du besoin foncier de protéger, d’affirmer, d’affermir une personnalité naissante. L’opposition de l’adolescent aux idées des autres est une manière maladroite de poser sa personnalité ; et quand on ne le laisse pas s’exprimer, son mutisme est une autre façon de s’opposer. Jaloux de son autonomie, il se garde des influences et des pressions : des radars ultra-sensibles le préviennent de toute tentative d’incursion d’une volonté étrangère. Le non-conformisme de ses manières trahit son ombrageuse volonté d’indépendance, et quand il lui faut se plier aux « usages », la mauvaise humeur proclame que son âme, elle du moins, ne plie pas .» Examinons-nous. Bien sûr, notre psychologie juvénile est dépassée depuis longtemps, mais sommes-nous totalement dépouillés de comportements adolescents dont l’habitude fut parfois prise au début du mariage pour protéger notre personnalité restée fragile ?Il ne s’agit pas seulement de comportements attardés, c’est notre personnalité profonde qui peut rester adolescente, cachée derrière un « personnage » exerçant une fonction sociale. Pour la majorité des hommes, l’engagement social, la prise de responsabilités familiales et professionnelles est l’étape nécessaire pour progresser en maturité. Pour certains hélas, cela devient un jeu de rôles, un bal masqué avec ses postures, son vocabulaire, ses tics, son décor. Qui se cache vraiment derrière l’homme d’affaires (intègre !), le paroissien (modèle !), le militant (inlassable !) ? On devient excessif pour se rassurer alors qu’on se dupe soi-même. Mais la vie de famille n’est pas un bal masqué ! Les enfants en particulier ont vite fait de repérer les défauts de la cuirasse et les fausses moustaches, les vertus postiches. Le foyer devient inconfortable pour le père adolescent attardé, mais encore davantage pour sa femme et ses enfants. Il faut donc casser cette personnalité artificielle et ce jeu de rôles, ou ce qu’il en reste encore chez nous, pour devenir vrais. Rien n’est perdu même après plusieurs années de mariage ! Bien sûr, ce sera un effort réel mais l’amour et la grâce vont réussir le miracle. Comment y arriver ? La première étape est de prendre conscience de ce qui reste adolescent en nous : écoutons notre épouse, nos vrais amis. Détectons les moments où nous manquons >>> >>> de confiance en nous, où nous n’osons pas, où nous nous retirons du jeu – non par une décision réfléchie – mais par confort.Je ne sais pas jouer avec les enfants, leur raconter une histoire, diriger la prière… J’ai peur de me tromper en bricolant… Je n’ai pas le temps de faire le lit ou la vaisselle, ou de donner les bains
1 Citations et plusieurs adaptations : Henri Caffarel, Aux carrefours de l’amour. 2 Abbé Ludger Grün, Le vin de Cana – Vivre du sacrement de mariage.3 Abbé Troadec, La Famille Catholique.
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Ce type d’attitude est une cause fréquente de difficultés en ménage, il vient rarement de défauts d’adultes mais est souvent le signe d’une adolescence mal dépassée1.
Souvenons-nous : « Les comportements variés de l’adolescent tirent leur explication du besoin foncier de protéger, d’affirmer, d’affermir une personnalité naissante. L’opposition de l’adolescent aux idées des autres est une manière maladroite de poser sa personnalité ; et quand on ne le laisse pas s’exprimer, son mutisme est une autre façon de s’opposer. Jaloux de son autonomie, il se garde des influences et des pressions : des radars ultra-sensibles le préviennent de toute tentative d’incursion d’une volonté étrangère. Le non-conformisme de ses manières trahit son ombrageuse volonté d’indépendance, et quand il lui faut se plier aux « usages », la mauvaise humeur proclame que son âme, elle du moins, ne plie pas .»
Examinons-nous. Bien sûr, notre psychologie juvénile est dépassée depuis longtemps, mais sommes-nous totalement dépouillés de comportements adolescents dont l’habitude fut parfois prise au début du mariage pour protéger notre personnalité restée fragile ?
Il ne s’agit pas seulement de comportements attardés, c’est notre personnalité profonde qui peut rester adolescente, cachée derrière un « personnage » exerçant une fonction sociale. Pour la majorité des hommes, l’engagement social, la prise de responsabilités familiales et professionnelles est l’étape nécessaire pour progresser en maturité. Pour certains hélas, cela devient un jeu de rôles, un bal masqué avec ses postures, son vocabulaire, ses tics, son décor. Qui se cache vraiment derrière l’homme d’affaires (intègre !), le paroissien (modèle !), le militant (inlassable !) ? On devient excessif pour se rassurer alors qu’on se dupe soi-même.
Mais la vie de famille n’est pas un bal masqué ! Les enfants en particulier ont vite fait de repérer les défauts de la cuirasse et les fausses moustaches, les vertus postiches. Le foyer devient inconfortable pour le père adolescent attardé, mais encore davantage pour sa femme et ses enfants.
Il faut donc casser cette personnalité artificielle et ce jeu de rôles, ou ce qu’il en reste encore chez nous, pour devenir vrais. Rien n’est perdu même après plusieurs années de mariage ! Bien sûr, ce sera un effort réel mais l’amour et la grâce vont réussir le miracle.
Comment y arriver ? La première étape est de prendre conscience de ce qui reste adolescent en nous : écoutons notre épouse, nos vrais amis. Détectons les moments où nous manquons de confiance en nous, où nous n’osons pas, où nous nous retirons du jeu – non par une décision réfléchie – mais par confort.
Je ne sais pas jouer avec les enfants, leur raconter une histoire, diriger la prière… J’ai peur de me tromper en bricolant… Je n’ai pas le temps de faire le lit ou la vaisselle, ou de donner les bains pour soulager mon épouse de temps en temps… Je ne peux pas arrêter de regarder mes messages professionnels, ni le week-end ni le soir…
Ensuite, comme un adolescent qui mûrit, il faut juste essayer et persévérer sans se décourager lorsque l’expérience n’est pas réussie du premier coup.
Invoquons les grâces du sacrement de notre mariage, mettons-nous à genoux et animons la prière familiale. Nous saurons faire avec notre style. La grâce de Dieu passera !
Prenons un livre d’images ou d’histoires avec les enfants ou des Lego : en nous mettant à leur portée nous les rendrons heureux de ces moments en commun et leurs réactions nous guideront. Aidons à la vaisselle ou au soin des enfants et nous apprendrons.
Que faire si notre épouse « est plus habile, plus intelligente, plus expérimentée, plus énergique que nous ? Ou même si elle est plus pieuse que nous ? Ne doit-elle pas à ce moment au moins reprendre la direction spirituelle de la famille ? Qui dans la Sainte Famille était plus intimement lié à Dieu : saint Joseph ou Marie ? La réponse est claire, et malgré tout Marie s’est soumise à saint Joseph2 ».
Mesdames, attention à ne pas tomber dans l’excès en voulant être une femme parfaite, une épouse modèle, ou une cheftaine attentionnée. Celle qui se précipite au-devant de son mari et de tous ses désirs, celle qui anticipe tout, toute seule et toujours. Certes, il est bon d’aller au-devant des besoins de son mari (ou de son épouse). Mais le mari aussi a besoin de se sentir « bon à quelque chose » dans la vie de famille ! S’il se sent « bon à rien » parce que vous ne savez pas l’impliquer, lui donner l’occasion d’exprimer son amour dans la vie de famille malgré ses maladresses, comment quittera-t-il ses restes d’adolescent ?
Notre persévérance, avec le soutien discret mais réel de notre épouse, nous fera progresser étape par étape, dépouiller le vieil homme et revêtir l’homme nouveau.
Ainsi, le père de famille pourra jouer pleinement son rôle, parfaitement complémentaire de celui de son épouse : tête du foyer, chef de famille, source de vie pour son entourage, exemplaire et disponible3.
Ainsi, le père sera source de joie et de paix pour ceux qui l’entourent et pour lui-même. La grâce de notre mariage est notre certitude. Sachons y recourir souvent !
Hervé Lepère
1 Citations et plusieurs adaptations : Henri Caffarel, Aux carrefours de l’amour.
2 Abbé Ludger Grün, Le vin de Cana – Vivre du sacrement de mariage.
Que deux êtres aussi différents que l’homme et la femme arrivent à s’ajuster en une entité vivante, le couple : voilà bien un des miracles du mariage. Ce n’est qu’à la longue qu’on se rend compte de la profondeur de leur différence. Homme et femme n’ont pas seulement des idées différentes, mais ils pensent et ressentent tous les éléments de leur vie selon un mode différent.
Cette opposition psychologique est fondée en partie sur leurs fonctions biologiques. La femme qui conçoit et forme en elle un enfant, qui l’allaite, l’éduque et le construit pas à pas pendant des années, est douée d’une compréhension naturelle pour ce qui est vivant, animé, personnel.
L’homme, en revanche, confie son germe à la femme et ne s’occupe plus de son développement. En revanche, il est appelé à construire une habitation pour sa famille, à lui procurer la nourriture, à la défendre. Son orientation est donc avant tout technique, son objet étant les choses inanimées qu’on peut partager et ajuster à volonté. Son œuvre, il peut la faire et défaire une douzaine de fois afin de la perfectionner toujours plus. L’homme « classique » sera l’artisan, l’inventeur, l’explorateur, le chevalier sans peur et sans reproche. Son désir de perfection le rendra souvent révolutionnaire, tandis que la femme a un trait conservateur. Elle conserve la vie !
En raison de leurs fonctions propres, l’homme et la femme ne verront donc pas la vie sous le même aspect. La femme a une tendance à regarder les objets inanimés comme des êtres vivants tandis que l’homme, lui, cherche à démonter le « mécanisme intérieur » des êtres vivants. […] L’homme a une logique uniforme pour toute chose […]. Pour lui, deux fois deux font quatre, en tout temps et sous toutes les latitudes. La femme, elle, voit dans chaque personne un être unique, qui doit être compris comme tel et qu’on ne peut assimiler à aucun autre. Elle a l’esprit de finesse et trouve que la logique reste toujours à la surface. Aussi pour elle, deux fois deux ne font jamais exactement quatre. Ce n’est pas un manque de logique comme le croient volontiers les hommes, mais une mathématique appliquée à la vie, qui est l’élément de la femme. Tous les biologistes savent en effet que dans le règne du vivant, deux fois deux ne font jamais exactement quatre.
Or ces deux modes de pensée de l’homme et de la femme s’appliquent aussi à la manière dont ils éprouvent leur propre vie. La femme est une unité indissoluble de corps, d’âme et d’esprit. Un souci, une émotion, se traduiront très vite chez elle par un trouble physique, tandis qu’une fatigue ou indisposition physique aura tout de suite une répercussion psychologique. L’homme fait des cloisons étanches entre le corps, l’âme et l’esprit c’est pourquoi il ne se connaît jamais aussi bien que la femme, il se frappe davantage quand son corps est malade, il ne comprend pas ses rêves et a peur du mystère de la Vie. La femme, qui est douée de cette compréhension naturelle de la vie et des personnes, est plus sûre d’elle que l’homme. Inversement l’homme ressent, plus ou moins consciemment, un certain sentiment d’infériorité à son égard. C’est pourquoi l’épouse avisée tâchera toujours d’atténuer ce sentiment d’infériorité chez son mari, en lui faisant confiance, en l’admirant, en l’inspirant de son intuition et de son sentiment vital. Inspirer veut dire insuffler à quelqu’un ce qu’il n’a pas.
Voilà quelques traits de caractère des deux êtres qui s’affrontent dans le mariage. Cela signifie qu’ils vont avoir quelque peine à s’entendre, qu’ils vont se reprocher leur « manque de compréhension » ou leur « manque de logique ». Peut-être même qu’ils n’arriveront jamais à se comprendre « parfaitement ». Mais est-ce nécessaire, au fond ? […] Point n’est besoin de se comprendre jusqu’au fond pour s’aimer, pour se compléter, pour former un couple. Aussi bien ces quelques explications n’ont pas pour but d’augmenter nos connaissances psychologiques afin de permettre une pleine compréhension entre mari et femme : à cela des volumes ne suffiraient pas. Elles voudraient simplement montrer au mari que si sa femme pense tout autrement que lui, ce n’est pas par « bêtise », mais parce qu’elle est d’essence différente. Et elles voudraient consoler la femme sur « l’incompréhension » de son mari en lui montrant que la fonction de celui-ci n’est pas de la comprendre parfaitement mais de l’aimer en chevalier.
Dans le couple, dans l’ « être conjugal », le mari est le « chef », c’est-à-dire la tête, la femme est le « cœur »1. Leurs fonctions respectives se distinguent et se complètent en parfaite analogie avec ces deux organes. Le mari regarde et écoute au loin, il parle au nom du couple, il dirige la marche commune ; la femme nourrit et réchauffe toute la famille, sa présence bienveillante est partout ; là où elle manque, on ressent un vide mortel. Mieux chaque époux acceptera sa propre fonction, plus il jouira de la fonction de son conjoint.
La différence entre homme et femme se traduit même dans notre attitude envers Dieu. En effet, Dieu n’a pas créé d’être asexué, mais il a créé l’homme et la femme et il leur parle à chacun différemment. En lisant la Bible, on est frappé de voir combien souvent Dieu « envoie » un homme. Il envoie Moïse, il envoie Gédéon, il envoie Nathan et tous les prophètes ; enfin il envoie Jésus, son Fils, et celui-ci envoie ses disciples « comme des brebis parmi les loups ». Or il n’est jamais dit que Dieu envoie une femme, bien qu’il y ait eu des prophétesses et même, si nous pensons à Déborah, des femmes qui s’entendaient mieux à la guerre que les hommes.
Cet être sans cesse porté au dehors de lui-même, qui cherche toujours à se dépasser, à créer du nouveau, qui poursuit une image intérieure et cherche à la réaliser coûte que coûte, cet être qui est toujours prêt à renier ce qu’il a fait pour inventer du meilleur, cet être fier et inquiet, destructeur et constructeur de villes – l’homme -, Dieu s’en sert pour ses plans. L’homme est comme une flèche dans la main de Dieu. Sa liberté consiste à accomplir Sa volonté. Car tant qu’une flèche repose à terre, elle n’est pas libre, ce n’est que quand elle est envoyée, quand elle vole en l’air qu’elle est vraiment libre. Ainsi en est-il de l’homme.
La femme, au contraire, assiste à la création de Dieu dans son propre sein, dans son enfant. « Elle conserve sa Parole et la repasse dans son cœur.» Sa grande œuvre est simplement de dire oui à Son appel. « Me voici : je suis la servante du Seigneur. Qu’il me soit fait selon ta parole ! … »
Toutes les énigmes ont des solutions. L’énigme de la femme pour son mari, celle du mari pour sa femme, trouvent leur solution à l’instant où nous nous rendons compte qu’elles ne sont qu’une petite facette d’un grand mystère. Et qu’en vivant le mystère de notre mariage, en le vivant dans tous ses détails quotidiens et charnels, nous participons au grand Mystère dont il est l’image et qui est tout notre salut.
« Bien vivre n’est rien d’autre qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit, » et comment aimer Dieu si nous ne le connaissons pas ? Aimer Dieu ! Vaste programme ! Et l’aimerons-nous jamais assez ?
La maman pourra ainsi lire ou simplement s’inspirer de ces pensées pour entretenir un dialogue avec ses enfants ; elle l’adaptera à l’âge de chacun mais y trouvera l’inspiration nécessaire pour rendre la présence de Dieu réelle dans le quotidien matériel et froid qui nous entoure. Elle apprendra ainsi à ses enfants, petit à petit, à méditer ; point n’est besoin pour cela de développer tous les points de ce texte si un seul nourrit l’âme de l’enfant lors de ce moment privilégié.
Ainsi, quand les difficultés surgiront, que les épreuves inévitables surviendront, chacun aura acquis l’habitude de retrouver au fond de son cœur Celui qui ne déçoit jamais !
Après la contemplation du Notre Père et de la Salutation angélique, nous vous proposons celle du Chemin de Croix. Sa méditation, même hors du temps du Carême, est source de nombreuses grâces. Une illustration facilitera le recueillement des plus jeunes.
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Je me recueille quelques instants, et je me mets en votre présence, ô très Sainte Trinité. Je veux rentrer en mon âme comme en un sanctuaire, pour y adorer Votre Divine Majesté, et méditer avec fruit ce moment de la douloureuse Passion de mon Sauveur.
Deuxième station : Jésus est chargé de sa croix.
Composition de lieu
Au milieu des cris de haine de la foule et des invectives des soldats romains, je vois mon doux Sauveur recevoir sur ses épaules ensanglantées par la flagellation, le patibulum, cette lourde poutre de bois sur laquelle seront clouées ses adorables mains.
Corps de la méditation
Le prince des ténèbres se frotte les mains en ricanant : ce Jésus n’est finalement pas si puissant qu’il paraissait : il a suffi d’une nuit de supplices pour le transformer en loque humaine, et à présent, le voilà qui marche, lourdement chargé, vers le supplice réservé aux criminels et aux esclaves. Dans quelques instants, il perdra la vie, après avoir perdu tout honneur, sur son gibet. Quel aveuglement pour celui qui fut l’ange de la lumière, le plus beau et le plus intelligent de ses compagnons ! Il ne voit pas la victoire qui se dessine dans la souffrance, il n’imagine pas un seul instant son Dieu descendre aussi bas pour nous racheter. Il ne comprend pas, en un mot, ce qui pousse Notre-Seigneur à accomplir tout cela : l’Amour !
O bon Jésus, vous prenez votre croix, vous l’embrassez, vous l’aimez, malgré les souffrances indicibles qu’elle vous procure ! Cette croix, c’est le sacrifice sublime de votre honneur et de votre vie, pour réparer nos péchés. C’est la preuve de votre amour, pour votre Père et pour nous. Pour votre Père, dont la perfection demandait justice pour nos fautes, et pour nous dont vous avez pris l’humanité pour racheter notre faiblesse. Seul un Dieu pouvait réparer l’offense faite à Dieu !
La croix, c’est l’arme invincible de notre salut, qui depuis ce jour du Vendredi Saint, a largement fait ses preuves : « Par ce signe, tu vaincras », a lu Constantin dans le ciel un jour de grande bataille. Par ce signe les démons sont chassés, les péchés pardonnés. Nous commençons et nous terminons notre journée par le signe de la Croix, acte de Foi, d’Espérance et de Charité tout en un.
Colloque
O Bon et très doux Jésus, cette croix est mon seul espoir, car c’est le moyen que vous-même avez choisi pour que les portes du Paradis me soient à nouveau ouvertes ! Donnez-moi de comprendre un peu plus l’Amour qui vous a porté à ce sacrifice suprême, et de vous rendre avec reconnaissance tout l’amour que peut contenir mon pauvre cœur. Ma chère Maman du Ciel, et vous mon saint Ange, je me tourne vers vous afin que vous présentiez à mon divin Sauveur ma vie et mon honneur, que je lui offre tout entier et sans retour, par amour.