Les oligo-éléments (suite)

Infections respiratoires

Après la présentation des différents oligo-éléments, nous allons maintenant envisager quelques situations concrètes pour leur utilisation, en commençant par les infections respiratoires telles que les bronchites aiguës et les broncho-pneumopathies aiguës.

 

Les bronchites aiguës sont des infections des bronches dont le point de départ est souvent une atteinte des voies aériennes supérieures ; elles sont fréquentes à tout âge.

Les broncho-pneumopathies aiguës se rencontrent plus souvent chez les personnes âgées ou les adultes fragilisés.

Les broncho-alvéolites aiguës sont le plus souvent des pathologies des enfants.

 

Ces infections peuvent être aggravées :

 1) selon le terrain :

– diabète

– alcoolisme et/ou tabagisme

– immunodépression

2) selon l’âge :

– enfants

– personnes âgées où les infections respiratoires sont toujours très sévères.

 

Sont utilisés :

– le Manganèse-Cuivre :  c’est l’oligo-élément de base dans toutes les formes d’infections respiratoires.

– le Cuivre-Or-Argent : il est utilisé dans les formes traînantes ou pour diminuer la fatigue après l’infection.

– le Soufre : utilisé à titre préventif dans toutes les infections respiratoires.

– le Cuivre :  son usage a surtout un intérêt dans les formes aiguës grâce à son action anti-inflammatoire et anti-virale.

 

En pratique, en curatif :

1) Pour un enfant ou un adulte non fragilisé :

– Manganèse-Cuivre :  1 prise par jour pendant 1 mois.

– Cuivre : 2 prises par jour pendant 10 jours.

 

2) Pour un enfant ou un adulte ayant des infections pulmonaires récidivantes :

– Cuivre-Or-Argent : 1 prise par jour pendant 2 mois.

– Manganèse-Cuivre : 1 prise par jour pendant 2 mois.

– Cuivre : 1 prise matin et soir pendant 10 jours.

 

3) Pour une personne asthmatique :

– Manganèse-Cuivre : 1 prise par jour pendant 2 mois.

– Soufre : 1 prise par jour pendant 2 mois.

– Cuivre : 1 prise matin et soir pendant 10 jours.

– Phosphore : 1 prise par jour 6 jours /7.

 

4) Pour les insuffisants respiratoires, bronchitiques chroniques, emphysémateux : >>>

>>> – Cuivre-Or-Argent :  1 prise par jour pendant toute la période hivernale.

– Manganèse-Cuivre : 1 prise par jour pendant 3 mois.

– Cuivre : 1 prise matin midi soir pendant 10 jours en cas d’épisode de surinfection aiguë.

 

Pour le traitement de la bronchiolite

A titre préventif :

– Une ampoule de Manganèse-Cuivre et Soufre une fois par semaine pour les tout-petits du premier au troisième mois.

– A partir de 3 mois : Manganèse-Cuivre et Soufre : une prise tous les deux jours en alternant, pendant la période hivernale.

 

En cas de bronchiolite, en complément d’une consultation de pédiatre ou de son médecin traitant :

Soufre : une prise le soir pendant 10 jours.

Cuivre : une prise le matin pendant 10 jours. 

 

Pour les personnes âgées et insuffisants respiratoires :

– Cuivre-Or-Argent :  1 prise un jour sur 2.

– Manganèse-Cuivre :  1 prise par jour.

– Soufre : 1 prise par jour.

Ces trois oligo-éléments doivent être pris 2 semaines par mois tout au long de l’année.

 

L’oligo-thérapie a donc pour but :

– En préventif :  de prévenir les infections ORL et d’éviter la survenue des récidives chez les sujets fragilisés ;

– En curatif : d’améliorer l’efficacité du traitement antibiotique qui ne doit pas être mis de côté et qui a une place importante dans le traitement de ces infections.

 

Cette étude sera poursuivie par le traitement des Rhinites, Rhino-pharyngites et sinusites.

 

Dr Rémy

 

 

Cinquième station : Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa croix

« Bien vivre n’est rien d’autre qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit, » et comment aimer Dieu si nous ne le connaissons pas ? Aimer Dieu ! Vaste programme ! Et l’aimerons-nous jamais assez ?

La maman pourra lire ou simplement s’inspirer de ces pensées pour entretenir un dialogue avec ses enfants ; elle l’adaptera à l’âge de chacun mais y trouvera l’inspiration nécessaire pour rendre la présence de Dieu réelle dans le quotidien matériel et froid qui nous entoure. Elle apprendra ainsi à ses enfants, petit à petit, à méditer ; point n’est besoin pour cela de développer tous les points de ce texte si un seul nourrit l’âme de l’enfant lors de ce moment privilégié.

Ainsi, quand les difficultés surgiront, que les épreuves inévitables surviendront, chacun aura acquis l’habitude de retrouver au fond de son cœur Celui qui ne déçoit jamais !

Après la contemplation du Notre Père et de la Salutation angélique, nous vous proposons celle du Chemin de Croix. En effet, sa méditation, source de nombreuses grâces, est un exercice souvent négligé hors du temps du Carême, elle est pourtant source de nombreuses grâces. Une illustration facilitera le recueillement des plus jeunes.

 

A vos pieds, ô mon Dieu, je viens me jeter, pauvre enfant que je suis, et je vous offre ma misère et mon amour bien imparfait. Je veux, à ma place et avec votre grâce, vous rendre gloire et avancer sur le chemin du Ciel par la méditation de votre chemin de Croix.

Cinquième station : Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa croix

Composition de lieu

Les soldats sont inquiets : Jésus ne parviendra pas vivant sur la colline du Golgotha, car il est bien trop affaibli. Ils avisent dans la foule un homme qui passe, indifférent peut-être au drame qui se joue en ce moment. C’est Simon, qui rentre des champs avec ses fils après une dure matinée de labeur, et qui aspire à un peu de repos. Le voilà réquisitionné pour porter la croix avec le condamné.

 

Corps de la méditation

« Si quelqu’un veut être mon disciple, qu’il renonce à soi-même, qu’il prenne sa croix et me suive. » Matthieu, XVI,24

Simon de Cyrène n’a pas vraiment envie de porter cette croix, pour de nombreuses et bonnes raisons ! Il est fourbu de sa matinée de travail, son épouse l’attend et le repas sera froid,  il ne connaît pas ce Jésus qu’il faut aider, et de plus, c’est un travail humiliant de porter la croix avec un condamné à mort !  Et combien d’autres raisons encore aurait-il pu invoquer pour esquiver cette charge ?

Mais il n’a pas le choix, alors il s’approche de Notre-Seigneur, et à la vue de cet homme exsangue, dont le regard est si rempli de bonté et de reconnaissance,  il oublie sa peine et soulève la croix à pleines mains. Maintenant qu’il la porte, il constate la plaie béante de l’épaule de Jésus déchiquetée par le bois, il s’aperçoit avec effroi de la taille des épines qui couvrent sa tête ; à travers la tunique et sur les jambes, il devine la flagellation horrible. Et par-dessus tout, il entend la foule qui vocifère et qui insulte cet homme, comme jamais il n’a entendu faire jusqu’ici.

Et voilà que la croix se fait moins lourde, à la contemplation de la Passion de Jésus. Simon oublie ses propres peines pour ne penser qu’à Notre-Seigneur, et voilà que la grâce passe. « Prenez sur vous mon joug et recevez mes leçons… car mon joug est doux et mon fardeau léger… » Matth XI 29

Simon, c’est moi qui passe bien souvent à côté de Notre-Seigneur sans y prêter attention, car je suis bien trop occupé à jouer, travailler, ou peut-être paresser ! Et voilà que la croix me tombe dessus, si je puis parler ainsi, par une maladie, une contrariété, la perte d’un être que j’aimais tant… Et j’ai deux possibilités : celle de grogner et de me décourager, de me plaindre et de chercher par tous les moyens à l’éviter, ou bien d’imiter Simon de Cyrène en prenant avec courage d’abord, avec amour c’est encore mieux, cette croix que je ne serai jamais seul à porter, puisque Notre-Seigneur me demande seulement mon aide. Sans sa grâce, je ne pourrais jamais supporter même les plus infimes peines de la vie. « Dieu qui t’a créé sans toi ne te sauvera pas sans toi » disait saint Augustin.

Colloque

Ô mon Jésus, vous portez sur vous la peine du monde entier, et vous me demandez un peu d’aide, sur une courte portion de votre douloureux chemin de Croix. C’est ainsi que vous voulez m’associer à mon propre salut, et que vous voulez me faire monter jusqu’à vous ! Sainte Vierge, notre maman, vous êtes tout près, et vous restez près de nous tout le temps de l’épreuve, et je vous en remercie. Alors je veux, de tout mon cœur et toute ma volonté, accepter dès à présent toutes les croix, grandes ou petites, que vous me demanderez de porter à votre suite, avec amour et générosité. Mon Saint Ange, rappelez-moi dans ces moments difficiles de lever les yeux vers Notre-Seigneur, qui porte devant moi, et avant moi, cette croix qui me paraît parfois insurmontable. Mais portant la croix, je suis sûr de ne pas perdre Notre-Seigneur, et de marcher ainsi vers le Ciel. Alors Fiat !          

Germaine Thionville

 

Unité de la famille enracinée dans l’unité des âmes

Chers grands-parents,

 

Je crois au Saint-Esprit,

à la Sainte Eglise Catholique,

à la communion des saints

et à la vie éternelle.

Ainsi soit-il.

 

Nous ne sommes jamais seuls ! Dès notre vie terrestre, nous sommes accompagnés de toutes les âmes de nos frères vivants et morts : ils nous accompagnent et nous les accompagnons !

Et si cela est vrai pour l’ensemble des chrétiens, combien cela l’est-il pour ceux qui sont unis par le lien du sang car nous sommes intimement liés à nos frères vivants et morts. Les liens que nous avons avec nos enfants et nos petits-enfants sont évidents et ceux que nous avons avec les âmes qui sont déjà parties doivent, grâce à la communion des saints, le demeurer aussi.

Cette unité d’appartenance au Corps du Christ, par la communion des saints, est une relation que nous devons cultiver avec assiduité en étant bien conscients de ce lien qui nous unit tous au Christ et entre nous. Nous sommes tous un en Jésus-Christ ! Notre famille est Une, elle aussi ! Cette conscience de partager tous un même trésor et de pouvoir en faire bénéficier les autres doit être pour nous un vigoureux stimulant pour notre vie spirituelle ! « Une âme qui s’élève, élève le monde1.» Que dire des parents, des grands-parents qui tous les jours récitent le chapelet en union avec tout leur petit monde !

Associons tous les nôtres à notre prière quotidienne ; offrons-les d’abord à notre Mère du Ciel puis prions en sachant qu’ils sont là, unis par la communion des saints. Soyons persuadés qu’ils bénéficient particulièrement de nos prières. Demandons aussi à nos petits de prier pour nous car eux aussi peuvent nous aider.

Associons aussi nos défunts : ceux qui sont encore au purgatoire ne peuvent rien pour eux-mêmes mais nous pouvons intercéder pour eux ! Demandons à Dieu qu’ils soient libérés ou qu’au moins, à chacune de nos prières, un vent de fraîcheur souffle sur eux : l’amour ne cesse pas avec la mort et, à leur tour, ils sauront être reconnaissants en veillant sur nous.

La prière, même dans la solitude, est tout sauf une action solitaire. D’abord parce que nous parlons à quelqu’un – à Dieu ou à ses saints – et ensuite parce que toute la communauté chrétienne, et en particulier notre famille, doit y être associée et en bénéficier !

Notre responsabilité est grande : « Une famille qui prie est une famille qui vit », déclarait Pie XII montrant par là que la vie de la famille doit être enflammée par la prière… A Fatima, la Sainte Vierge a demandé le chapelet « en famille » ! Non que le chapelet récité seul soit inutile mais, quand il est récité en famille, sa puissance est décuplée. L’unité de la famille doit d’abord être l’unité des âmes ! Elles doivent s’unir à Dieu, vivre, se réjouir et souffrir ensemble : « Si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance ; si un membre est à l’honneur, tous partagent sa joie. Or, vous êtes corps du Christ et, chacun pour votre part, vous êtes membres de ce corps », nous dit saint Paul2

« C’est la volonté du Bon Dieu qu’en ce monde les âmes se communiquent entre elles les dons célestes par la prière, afin que, rendues dans leur patrie, elles puissent s’aimer d’un amour de reconnaissance », disait sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus à une novice…

Que sainte Anne fasse que toutes nos prières soient familiales et nous permettent de nous retrouver tous dans l’éternité bienheureuse.

 

Des grands-parents

 

L’Eglise du silence

Dis-moi, veux-tu être généreuse, et rentrer dans la communauté silencieuse de l’Eglise ? Faire de ta vie ordinaire un bouquet perpétuel ?

 

Pas l’Eglise que j’ai fondée de manière visible, pauvrement au début et qui a grandi avec ses cardinaux en habits rouges et ses évêques mitrés, ses ors et ses pompes, mais l’Eglise du silence.

Dis-moi, veux-tu donner et recevoir ?

 

Dis-moi, sais-tu, toi qui parfois te plains de la monotonie de tes journées, que leur apparente peine est une richesse ? Qu’à ta petite place où tu rêves parfois de grandeurs, d’actions visibles et de reconnaissance, tu portes en réalité un trésor.

Dis-moi, veux-tu donner et recevoir ?

 

Trésor de la vie cachée qui offre dans le secret tout ce qu’elle peut pour le salut des âmes. Qui par une action tout amoureuse et humble, comme balayer sa cuisine ou attendre sans maugréer le train en retard, sauve une âme inconnue en lui offrant la grâce de la lumière divine ou la contrition pour se jeter dans les bras du Père.

 

Prières et offrandes du quotidien pour les âmes du purgatoire qui n’ont pas assez aimé et œuvré, et sont ainsi, avec les messes, mystérieusement soulagées et délivrées.

Dis-moi, veux-tu donner et recevoir ?

 

Tout royaume, tout Etat a sa police secrète et son réseau d’espions qui en livrant les informations utiles, permettent d’éviter des dangers. Personne ne le voit ni le sait. Il en est de même dans mon Royaume où ce réseau inconnu est à l’œuvre. Les âmes qui sont miennes peuvent éviter bien des drames en se dévouant à Mon service, sans se faire voir.

Dis-moi, veux-tu donner et recevoir ?

 

Dis-moi, dans tes peines, tes doutes, tes épreuves, ne sois pas triste. En effet, quelque part un prêtre offre sa messe pour les âmes troublées, une petite religieuse son office ou la préparation du repas de la communauté pour ton âme. Ni elle, ni toi ne le sait, et pourtant, quand la grisaille se dissipe, elle a sa cause dans ces petites offrandes inconnues.

 

Un saint au Ciel, peut-être un membre de ta famille physique ou spirituelle (car au Ciel, tous sont saints désormais) intercède pour toi et te montre le chemin.

Dis-moi, veux-tu donner et recevoir ?

 

Nous ne sommes pas encore des saints, pourtant nous bénéficions tous des bonnes œuvres et des prières les uns pour les autres, comme de celles des âmes qui nous ont précédés dans le Royaume ou se purifient en priant pour nous depuis le purgatoire.

La maman qui offre la peine que lui donne ses grands enfants, pour eux et tous ceux qui s’égarent, élargit son cœur à toute la jeunesse dont elle devient mère spirituellement. De même, la jeune fille qui offre ses incertitudes et ses peines de cœur pour toutes celles, qui comme elle, cherchent leur route.

L’une et l’autre font œuvre d’Eglise, mieux que certains prédicateurs.

Dis-moi, veux-tu donner et recevoir ?                                                                             >>>       >>> Quelle joie, lorsque nous voyons dès ici-bas les fruits de nos actions unis aux mérites de Notre-Seigneur. Mais quelle joie plus grande encore sera la nôtre, de découvrir dans l’Eternité, la profusion de nos petits riens jetés dans le cœur de Dieu, et ce que nous devrons à tous nos bienfaiteurs, connus et inconnus.

Tu auras donné et reçu.

 

Jeanne de Thuringe

 

Soufflé de potimarron

Ingrédients pour 8 personnes :

– 1,2 kg de potimarron (ou autres courges)

– 90g de farine

– 6 œufs

– ¾ l de lait

– 90g de beurre

– 120g de gruyère râpé

– sel et poivre .

 

Préparation :

– Pelez le potimarron et retirez les graines. Coupez la chair en cubes. Cuisez la chair de potimarron dans le lait environ 15 min. Egouttez le potimarron et moulinez-le en purée. Ajoutez le beurre en morceaux, le sel, le poivre. Incorporez les jaunes d’œufs, un par un en dehors du feu, la farine puis le gruyère râpé. S’il y a des grumeaux de farine, mixez un peu.

– Montez les blancs d’œufs en neige ferme puis incorporez-les délicatement et progressivement dans l’appareil en soulevant la masse avec une spatule. Versez le tout dans un moule à soufflé beurré.

– Faites cuire entre 45-50 min à 180°C. Servir aussitôt !

 

Conseils et astuces :

-Vous pouvez y ajouter des herbes, un peu de muscade…

– Plat d’hiver bien réchauffant !

– Cette recette peut se faire avec différentes courges : butternut, potiron, potimarron.

 

Roses des sables

Ingrédients pour 15 pièces

– 100g de chocolat

– 70g de beurre

– 70g de corn flakes

Préparation :

– Commencer à faire fondre le beurre doucement au bain-marie (ou au micro-ondes, c’est tout aussi bien). Mettez-les corn flakes dans un saladier et versez le chocolat et le beurre fondu dessus. Mélangez et faites des petits tas sur du papier cuisson. Mettez ensuite au frais quelques heures. Ce goûter croustillant sera bien apprécié !

Conseils et astuces :

– Très facile à faire avec les enfants !

– Pour apporter un délicieux goût salé à vos roses des sables, optez pour du beurre salé !

– Vous pouvez les déguster accompagnés d’un bon thé bien chaud ou encore d’un jus d’orange.

 

 

Notre citation pour mars et avril :  

… Même n’a point la gorge close

Pour avoir sa nichée éclose ;

Et en ses chants si fort se plaît

Que vous diriez que d’autre chose

Ses alouetteaux elle ne paît.

Jacques Peletier du Mans (1517-1582) – « L’Alouette »

Membra Jesu nostri

        Dietrich BUXTEHUDE, compositeur d’ascendance danoise, est avant tout connu pour ses pièces pour orgue. Mais son œuvre pour chœur est progressivement redécouverte à partir des années 1970. Probablement de religion luthérienne, Buxtehude reçoit ses premier enseignements à l’orgue de son père. Il occupera la fonction d’organiste en Suède (Helsingborg), au Danemark (Elseneur) et enfin à l’église Sainte-Marie de Lübeck. Il aura des élèves prestigieux dont Jean-Sébastien Bach. L’ensemble de son œuvre comporte 275 compositions connues.

(1680) dédiés à Gustav Düben, organiste à Stockholm.

Cycle de sept cantates, destinées à la dévotion des plaies de Notre-Seigneur, (les pieds, les genoux, les mains, le côté, la poitrine, le cœur et le visage).

Chacune des cantates comporte une introduction instrumentale, un concert vocal, trois arias, et la reprise du concert vocal.

L’extrait proposé ici est la reprise du concert vocal pour honorer les plaies de la poitrine du Sauveur.


Membra Jesu nostri, BuxWV 75: Ad pectus. Sicut modo geniti infantes rationabiles • Dietrich Buxtehude, RossoPorpora Ensemble, Walter Testolin (spotify.com)

Que penser de l’éducation bienveillante ?

Une nouvelle façon d’éduquer les enfants est apparue en France depuis quelques années, venue tout droit des Etats-Unis : « l’éducation bienveillante », dite aussi « éducation positive ». C’est une approche de la relation adulte – enfant sans violences physiques (gifle, fessée) ni psychologiques (privation, chantage, etc). Plus on lit sur l’éducation bienveillante, plus on a envie d’en savoir davantage : c’est une méthode qui intrigue, qui passionne ; aurait-on enfin, grâce à l’avancée des recherches psychologiques, découvert une méthode d’éducation infaillible ?

Dans un premier temps, nous parlerons de ce que nous avons entendu et lu à propos de l’éducation positive. Dans un second temps, nous réfuterons certains poncifs qui sont malheureux, voire dangereux pour l’éducation de nos enfants, en nous appuyant sur des témoignages de médecins ainsi que sur l’Histoire de l’Église et la pédagogie de certains grands saints.

 L’éducation positive concrètement

Isabelle Filliozat1, psychothérapeute, conférencière et essayiste française, et même distinguée par la Légion d’Honneur, est le maître à penser de l’éducation bienveillante en France. Elle s’intéresse essentiellement au développement psycho-affectif de l’enfant. Selon elle, tous les parents doivent apprendre des émotions de leur enfant et l’éduquer en fonction de ces mêmes émotions. Le docteur Didier Pleux2 en donne la description suivante : « Si l’enfant fait une crise parce qu’il refuse de prêter son jouet, cela signifie qu’il est en détresse. S’il pleure parce qu’il ne veut pas apprendre son solfège, attention à ne pas l’y obliger : il pourrait développer des carences affectives. Le doute est semé chez les parents, inquiets à l’idée de traumatiser leur enfant. »

L’enfant qui a fait une bêtise ou qui est énervé doit dire ce qu’il ressent et montrer une couleur qui correspond à une émotion (joie : jaune / colère : rouge / tristesse : bleu et ainsi de suite – vous trouverez quantité de livres d’enfants sur ce sujet), et ensuite il pourra passer à autre chose, tout en douceur. Il pourra aussi dire ce dont il a besoin : être en sécurité, être aimé, s’amuser…

Ensuite, vient le temps du câlin, très important dans l’éducation bienveillante : « C’est la clé pour faire baisser les tensions au cours d’une grosse colère ou d’un conflit. L’ocytocine (hormone du bonheur) est déclenchée au bout de 7 secondes d’un câlin et a un effet immédiat sur le niveau de stress », nous explique Caroline Jambon, créatrice du blog « apprendre à éduquer ».

Et si les parents deviennent la décharge à émotions de leur enfant, c’est normal. C’est leur rôle : à eux de décrypter ce que veut dire leur enfant de 3-8-15 ans, à eux de l’entourer d’amour, de l’écouter et d’évacuer ses tensions, tout en l’impliquant dans la tâche proposée, sans le contraindre bien sûr, en lui donnant des consignes en phrases affirmatives et non négatives (ne pas dire : « ne cours pas », mais « marche lentement »), tout en pensant à ses envies (« tu aimerais sans doute lire tranquillement au rayon librairie pendant que je continue de faire les courses au supermarché »), et enfin en réfléchissant aux causes des crises fréquentes de leur enfant et en s’excusant si besoin. « A force d’empathie affective, les parents ne disent jamais non et se contorsionnent parfois jusqu’au burn-out. Ils se transforment en animateurs du Club-Med, proposent des activités incessantes pour que leur enfant ne s’ennuie pas3

Voilà donc les grandes lignes de l’éducation positive. Elle devient nettement moins bienveillante quand elle fustige les principes de l’éducation dite « traditionnelle », laquelle serait basée sur les châtiments corporels, l’humiliation et l’autoritarisme le plus absolu sur l’enfant de la part de l’adulte. La punition surtout – que ce soit être privé de dessert ou aller au coin – est complétement prohibée dans l’éducation positive : l’enfant se sent diminué, mauvais, indigne d’amour, il perd confiance en lui, peut avoir même un affaiblissement de son système immunitaire et veut se venger de cet adulte tout-puissant qui le brime. Ce cercle vicieux de la punition ou de la mauvaise parole (« Qu’est-ce que je vais faire de toi ? Que vas-tu devenir ? ») « empêcherait l’enfant d’être autonome, car l’attente d’affection de la part de ses parents le maintiendrait en état de dépendance4 ».

Nous ne reviendrons pas ici sur la définition chrétienne de l’éducation et ses grands principes, notre revue se faisant déjà largement l’écho de ce sujet et avec brio ! Ce qui nous a le plus frappé en entendant les exemples issus de l’éducation bienveillante, c’est la remise en cause permanente des parents qui doivent absolument tout faire pour que leur enfant se sente bien, que ses besoins soient comblés pour qu’il soit heureux et gentil, alors que l’enfant, lui, est considéré comme une victime de son tempérament, de ses hormones, de sa place dans la fratrie, de la météo et ainsi de suite.

Concrètement, il est plus facile de dire à son enfant qu’on l’aime au lieu de le gronder, et de lui expliquer calmement qu’il a fait de la peine à maman en coupant toutes les fleurs du jardin plutôt que de le priver de dessert. Est-ce que la peine faite à maman sera plus forte la prochaine fois que les fleurs auront repoussé ? Ou est-ce que le souvenir de la privation lui rappellera qu’il ne doit plus tailler les roses ? En tant que maîtresse aussi, ce sera facile de ne pas donner de lignes à recopier, de leçons à réapprendre, d’heures de colle pour l’élève récalcitrant. Mais grandira-t-il suffisamment ? Les enfants voyant leurs besoins primaires satisfaits n’auraient plus alors selon eux de raison de se mettre en colère, d’être tristes ou dégoûtés… Mais toute notion de privation, de sacrifice, d’effort ou de résolution ayant disparu, l’éducation reposera sur la satisfaction de ces « besoins ». L’éducation bienveillante met sur le même plan une tape sur la main et assommer son enfant avec une poêle en fonte. Inutile de rappeler ici que l’éducation classique n’a pas attendu la découverte de « l’éducation positive » pour comprendre que l’éducateur doit s’adapter à l’âge de l’enfant et à son tempérament ; certains enfants ont besoin de fessées, d’autres n’en auront jamais. Maman disait en riant de mon frère et moi (nous sommes nés la même année, lui en janvier et moi en décembre) : « mon fils obéit immédiatement quand on lui fait les gros yeux, ma fille, il lui en faut un peu plus pour qu’elle cède ! ». Il en va de même pour les paroles valorisantes ou au contraire les remontrances.

Qu’en pensent les partisans de l’éducation dite « classique » ?

Le Docteur Didier Pleux pense que « l’enfant qui a été élevé selon l’éducation bienveillante risque de devenir un adulte susceptible, avec des problèmes relationnels et d’addiction. Il peut devenir vulnérable, car il a appris qu’il était beau, intelligent, et que rien ne lui résistait. Comme il n’a pas été encouragé à l’effort, la vie devra lui donner tout de suite sa dose de plaisir immédiat. Quand son époux, ses clients, patrons ou enfants, ne seront pas d’accord avec lui, et dès que la réalité ne lui plaira pas, il aura tendance à se mettre en colère ».

On trouve aussi des éléments de réponse dans la Bible car aucun élément dans tout l’Ancien et le Nouveau Testament ne permet de suivre cette voie de l’éducation positive. Bien au contraire ! Dieu n’envoya-t-il pas diverses punitions à plusieurs reprises : le déluge, les sept plaies d’Égypte… Rappelons que sept commandements sur les dix sont en forme négative.

Dans le Livre des Proverbes 29, il est écrit :

« Les coups de bâton et les réprimandes produisent la sagesse,

Mais un enfant livré à lui-même fera la honte de sa mère. (…)

Corrige ton enfant et tu auras lieu d’être sans inquiétude : Il fera les délices de ton cœur.»

 

Laurence Pernoud5 donne ce conseil : « Aux parents qui craignent de se montrer fermes avec leurs enfants, de les blesser en leur manifestant leur autorité, à ceux qui redoutent d’être moins aimés en étant exigeants, nous disons ceci : pouvoir compter sur la fermeté de ses parents rassure l’enfant, l’aide à se structurer, à créer les conditions pour qu’il s’épanouisse en toute tranquillité.»

Marielle Blanchier6, mère catholique de quatorze enfants, auteur de deux livres sur son parcours, nous dit : « Quelles que soient les personnes autour de nous, j’agis avec les enfants comme je pense devoir le faire pour notre bien commun. J’ai compris que me montrer très ferme était absolument nécessaire et structurant pour eux. »

« Maman Marguerite, la maman de Saint Jean Bosco, veuve à 29 ans, avait les mains occupées à l’ouvrage mais savait aussi caresser ses petits. (…) Elle les élevait avec douceur et fermeté. Cent ans plus tard, les psychologues écriront que pour grandir comme il faut, le bambin a besoin de l’amour calme et joyeux de la mère. Ils diront aussi qu’être orphelin fait courir à l’enfant le risque d’être affectivement incliné d’un seul côté : vers la mollesse sans vigueur pour les enfants d’une maman, vers la sècheresse anxieuse pour les enfants d’un papa. Maman Marguerite trouva en elle-même un équilibre instinctif qui la fit joindre et utiliser alternativement la fermeté calme et la joie apaisante. Don Bosco, dans son style éducatif, devra beaucoup à sa mère. Dieu te voit était une expression fréquente dans la bouche de Marguerite Bosco7. »

On a souvent demandé à Don Bosco d’expliquer sa méthode éducative dans un livre. En 1876, il prend son courage à deux mains et écrit neuf pages sur « son système éducatif en usage dans les maisons salésiennes ». La pratique de ce système est entièrement fondée sur ces paroles de Saint Paul : « La charité est douce et patiente ; elle endure tout mais espère tout ; elle supporte n’importe quel dérangement.» C’est pourquoi seul un chrétien peut appliquer avec succès le système préventif. Raison et religion sont les moyens dont l’éducateur doit faire continuellement usage.

L’éducation bienveillante issue directement de la vague New Age produit des enfants rois, centrés sur eux et leur plaisir immédiat, qui refusent l’autorité et l’effort. Nous, catholiques, savons que la vertu et la sainteté s’acquièrent avec des sacrifices (obéissance, fidélité, chasteté). Éduquer, cela vient de « ex ducere » : conduire hors de. Donner une discipline de vie à un enfant pour le conduire justement hors du péché originel et en faire un saint.

 

Agnès Lafargue

 

1 Isabelle Filliozat n’est pas baptisée. Elle se déclare elle-même agnostique. Issue d’une famille athée, elle a pratiqué le bouddhisme ainsi que des exercices ésotériques et New Age. Elle est par ailleurs vice-présidente de la Commission des 1000 premiers jours de l’enfant voulue par le président Macron en 2019 pour renforcer le contrôle de l’État sur les parents pendant cette période qui suit la naissance du bébé. Cette commission a été instaurée en même temps que la fin de l’instruction libre en famille et l’obligation de scolariser son enfant à partir de 3 ans.

2 Didier Pleux est docteur en psychologie du développement, psychologue clinicien et psychothérapeute. Fondateur et directeur de l’Institut français de thérapie cognitive depuis 2004. Il est aussi diplômé de l’Institut Hadassah de Jérusalem en remédiation cognitive. Il est professeur à l’Université de Caen.

3 Ibid.

4 Caroline Jambon, créatrice du blog « apprendre à éduquer ».

5 Laurence Pernoud, auteur reconnue sur la naissance et l’éducation enfantine. In J’élève mon enfant, Albin Michel, édition 2013-2014, chapitre 5, page 285.

6 Marielle Blanchier, Et ils eurent beaucoup d’enfants, édition Les Arènes, 2013, chapitre 11, page 107.

7 Teresio Bosco, Don Bosco, chapitre 2, page 13