Honorons la maternité !

Chers grands-parents,

« Je dis souvent : présentez-moi une femme parfaitement éduquée qui aurait 7, 8 ou 9 enfants1.» Emmanuel Macron

« Le jour où les femmes n’aimeront plus leurs enfants, ce jour-là, il n’y aura plus de vertus surnaturelles.» Jérôme Lejeune

La recherche du « bonheur terrestre »

En 2022, 34% des femmes en âge d’avoir des enfants estiment que la maternité n’est pas « nécessaire ou souhaitable au bonheur d’une femme ». Vingt ans plus tôt, elles étaient 3 fois moins ! (12% en 2000)2. Que penser de tout cela ?

Aujourd’hui, on analyse la venue de l’enfant à l’aune de l’épanouissement de la femme ! Dans une société antichrétienne, cela est quasiment fatal ! Sans être considéré pour lui-même, l’enfant est pris en compte comme un besoin pour la femme, d’où le « droit à l’enfant » ou le refus de l’enfant qui mène à l’avortement… L’enfant n’est plus un don de Dieu mais un droit, et le mariage n’est plus premièrement destiné à la procréation mais à l’épanouissement des époux…

Par ailleurs, parmi les femmes ne voulant pas d’enfant, la moitié d’entre elles déclarent que c’est pour rester libres… Nous sommes donc vraiment à une époque où les vertus surnaturelles disparaissent complètement au profit d’un pseudo bonheur terrestre ! Cette volonté hédoniste peut être encore renforcée par les peurs modernes (éco-anxiété, insécurité…) bien que celles-ci viennent au second plan, elles parent d’une vertu factice ce qui n’est bien souvent que de l’égoïsme…

La maternité, œuvre de sanctification

« Croissez et multipliez-vous », dit Dieu dans la Genèse ! Depuis les origines, notre sainte religion promeut le mariage et la maternité. Le catéchisme place la maternité comme première fin du mariage et Notre-Seigneur a placé la Sainte Nativité comme source même de notre salut ! Notre Dieu a voulu naître d’une femme : quelle consécration pour cet événement !                                                                        Admirons donc la maternité comme le moyen que Dieu a donné à la femme pour poursuivre son œuvre. C’est par la maternité que le nombre d’adorateurs du Bon Dieu se multiplie. Au regard d’admiration que posait un curé de village sur une future maman d’un 11ème enfant, celle-ci répondit : « Si c’est un bon chrétien, adorateur du Bon Dieu, je ne pourrai que me réjouir ! » C’est bien cela ! La maternité chrétienne remplit la terre d’apôtres et le Ciel de nouveaux adorateurs : ainsi en a voulu notre Dieu !

Une culture de mort contre l’amour de la vie

Ne nous étonnons donc pas du combat que mènent nos ennemis contre la femme – qui doit devenir un objet – l’enfant – qui doit aussi devenir un objet – et finalement tous les êtres humains sur lesquels Dieu doit perdre ses droits de la vie à la mort.

De tristes personnages ont trouvé le moyen de prêcher l’inverse exact de la vérité que Dieu pose devant nous de manière évidente ! A la remarque méprisante de notre président sur les familles nombreuses, une soi-disant philosophe « faisant référence » telle que Simone de Beauvoir, affirme – entre autres paroles haineuses – que « l’amour maternel n’a rien de naturel. » Et tout cela est accepté sans difficulté et même avec admiration alors que toute la création témoigne de l’inverse !

Fidèles à notre foi, admirateurs amoureux de notre Maman du Ciel, honorons la maternité ! Comprenons qu’elle est partie intégrante du plan de Dieu, et aidons nos enfants et petits-enfants à accueillir la vie à bras ouverts quelles que soient les difficultés qui se présentent !

  Des grands-parents

1 Tribune de l’ONU, 26 septembre 2018

2 IFOP Janvier 2022

 

La maternité cachée des épouses sans enfants

C’est un témoignage, parmi d’autres, que nous vous livrons.

 

Quand chacune de nous s’est mariée, nous étions loin de penser être confrontées à cette épreuve et avions comme tout le monde le désir d’avoir des enfants ; pour nous, cela allait de soi.

Mais après des inquiétudes et des déceptions, quelle douleur quand nous avons compris que nous n’aurions pas cette joie !

Nous avons prié, confié notre peine à Dieu et espéré dans l’intercession de tant de saints, mais rien n’y faisait ; nous ne comprenions pas pourquoi le Bon Dieu ne nous écoutait pas.

Ce n’était pas sa volonté. Nous le récitons pourtant chaque jour dans le Notre Père… « Que votre volonté soit faite… » Y être confrontées, c’est autre chose !

Commence alors un long deuil, avec ses moments de douleur, d’incompréhension, de révolte…

Le deuil de ces enfants que nous aurions eus, le deuil de toute la vie maternelle que nous pensions connaître, avec des tout-petits, des enfants qui grandissent et qu’on élève, dans la chaleur de la vie de famille, avec ses fatigues, ses difficultés et ses joies.

Ce sentiment de vide, de solitude du cœur, et d’inutilité devient lancinant, obsédant, et il est bien difficile à notre entourage même de tenter de nous aider. Il faut vivre cette épreuve pour la comprendre. Toutes les paroles, tous les gestes, même pleins de bonne volonté, nous pouvons les ressentir comme des maladresses tant nous sommes blessées jusqu’au fond de notre cœur. Il nous faut affronter le regard des autres : nous nous sentons si différentes. Et que répondre lorsqu’on nous interroge sur nos enfants ?! Car c’est souvent la première question posée lorsque l’on fait connaissance…

C’est la Croix, notre croix, nous le savons ! Mais comment la porter ? Et la porter quotidiennement, heure après heure ? En effet, ce n’est pas possible de la saisir d’un coup. Alors nous avons essayé, sans voir où nous allions, « de porter doucement, chaque jour, la Croix de chaque jour, avec la grâce de chaque jour1 ».  Aujourd’hui après aujourd’hui sans regarder demain.

Quand, maintenant, nous  regardons en arrière, nous  constatons qu’avec le temps et la grâce, le Bon Dieu et la Vierge Marie nous aidaient jour après jour et nous soutenaient pour soulager nos souffrances.

En nous guidant pour avancer, dans l’obscurité, sur ce chemin d’humilité, ils nous ont poussées petit à petit à nous unir à la volonté de Dieu. Et après avoir d’abord aimé Notre-Seigneur en dépit de la Croix, à nous unir à Lui, avec sa Croix2. Oui, sans le ressentir, nous le croyons, la Croix est l’Arbre de Vie, l’Arbre de la Rédemption.

Par ailleurs, alors que tout, dans la société, nous fait croire que nous sommes maîtres de notre vie, la vérité est que la vie est un don de Dieu, et un don purement gratuit. « La fécondité n’est nullement un droit des époux, elle est un droit de Dieu qui en use comme il veut. Le foyer sans enfants qui porte vaillamment cette croix (…) chante à la face des anges que Dieu est maître de la vie3 ».

Cette épreuve, c’est aussi celle de notre foyer, même si chacun la porte différemment ; nous la vivons à deux. Par la grâce du sacrement de mariage, la peine partagée par les époux porte des fruits de sanctification ; et la même épreuve, bien vécue ensemble, renforce l’union des âmes.

L’expérience nous a depuis longtemps fait comprendre que, si nous nous apitoyons sur notre sort, nous tombons dans le piège du découragement.

Pour redonner un équilibre et un sens à notre foyer, il nous a donc fallu nous détourner de notre peine en nous tournant vers les autres, y trouvant une véritable source de joie.

Car l’expérience de la souffrance nous aide à mieux percevoir celle des autres, à nous mettre à leur place, pour les aider à notre manière, avec notre attention, notre compréhension, notre aide pratique… et bien sûr notre prière. Par notre sourire, notre écoute, nos conseils, nous nous donnons, et combien nous recevons en retour ! Que nous choisissions une activité directement orientée vers les enfants, ou dans tout autre domaine, qu’il soit caritatif ou professionnel, c’est là que nous pouvons soulager notre peine et nous épanouir au service des autres.

Ainsi, sans nous en rendre compte, naturellement, le Bon Dieu nous guide, Il nous fait comprendre que nous aussi, si nous le voulons, nous pouvons avoir un rôle auprès des enfants qui nous entourent (famille, amis…) Il nous fait évoluer vers une autre forme de maternité. Celle-ci est certes plus cachée, mais elle peut trouver sa place entre celle des mères de famille et celle des religieuses, à la fois concrète et spirituelle. Quelle joie quand nous nous apercevons que le lien d’affection que nous avons noué avec tel filleul ou telle nièce est devenu, grâce au temps et à l’attention que nous lui avons consacré, une relation de confiance, une amitié, et que nous contribuons, à notre place, à faire fleurir les talents et l’âme de ces enfants. Et il arrive parfois que leurs oreilles qui étaient imperméables au discours de leurs parents s’entrouvrent au nôtre, et que leur cœur soit touché.

Aujourd’hui, nous comprenons mieux ces paroles du Père Jean-Dominique : « Cette souffrance n’est pas vaine, elle n’est pas un amoindrissement ni un rejet de la part de Dieu, mais la porte ouverte vers la sainteté et vers une fécondité supérieure4

Nous avons expérimenté que la maternité ne se limite pas à porter des enfants, elle est l’essence de notre nature de femme, elle est un appel à aimer, à entourer de soins et à guider la jeune génération, et ceux qui, à tout âge, en ont besoin ; et nous avons compris que cet appel était le nôtre, que nous ayons enfanté ou non. Car nous savons aujourd’hui ce que c’est qu’être mère auprès des âmes en les menant doucement vers Dieu, et nous savons que cela est beau !

En espérant que ce témoignage apportera un soulagement, un réconfort, à celles qui sont dans la peine.

Claire et Constance

 

 

1 Monseigneur de Ségur

2 Citation de source inconnue… Si quelqu’un en connaît l’auteur, merci de nous en informer (malgré la Croix, avec la Croix, par la Croix).

3 Père Jean-Dominique, D’Eve à Marie, Editions du Saint Nom, p. 98

4 Même ouvrage, p. 97

 

 

 

 

 

Maladies de l’intestin ou colopathies

Les oligo-éléments (suite)

Sous le terme de colopathies, on regroupe des maladies de l’appareil digestif qui concernent l’intestin. Il s’agit de pathologies fréquentes, touchant aussi bien les adultes que les enfants, associées parfois à des causes organiques (infections ou tumeurs) mais aussi à des causes psychologiques, émotionnelles.

 

Tout d’abord la symptomatologie abdominale se traduit par :

– Des douleurs abdominales, soit diffuses sur tout le cadre intestinal, soit localisées en un point précis ;

– Des ballonnements ;

– Des troubles du transit à type de constipation, de diarrhée ou d’alternance des deux ;

– Elle est parfois accompagnée de troubles psychiques à type d’anxiété, de stress, de peurs, etc.

 

Il existe différents types de colopathies :

1°) des formes symptomatiques habituelles :

– Colopathies douloureuses spasmodiques,

– Colopathies avec constipation,

– Colopathies avec diarrhée,

– Colopathies avec insuffisance pancréatique.

2°) des formes selon la topographie : côté droit ou gauche.

3°) des colopathies compliquées, soit d’inflammations, soit après antibiothérapie, soit liées à l’abus de laxatifs.

 

TRAITEMENT GENERAL :

Les oligo-éléments prépondérants sont :

1°) le Manganèse-Cobalt : c’est le complexe de base dans toutes les colopathies.

2°) le Manganèse-Cuivre : il est indiqué dans les colopathies à prédominance gauche et dans les colites infectieuses.

3°) le Magnésium

4°) le Phosphore

5°) le Lithium

TRAITEMENT PARTICULIER :

1°) Colites spasmodiques : (maux de ventre avec des crampes abdominales) :

Manganèse-Cobalt : 1 prise par jour

Magnésium :  1 prise par jour

Phosphore : 1 prise par jour

Si besoin, Lithium en cas de troubles anxieux associés.

 

2°) Colites avec importants ballonnements :

Manganèse-Cobalt : 1 prise par jour

Cobalt : 1 prise par jour

Magnésium en alternance avec Phosphore : un jour sur deux

 

3°) Colopathies avec constipation :

– Manganèse-Cobalt. : 1 prise par jour

– Magnésium 1 jour sur 2 en alternance avec Phosphore 1 jour sur 2

– Cobalt : 1 prise par jour

 

4°) Colopathies avec diarrhée chronique :

Même schéma que précédemment mais en ajoutant Manganèse-Cuivre. (1 jour sur 2) ainsi que Manganèse-Cobalt (1 jour sur 2).

 

5°) Colopathies à prédominance gauche :

– Manganèse-Cobalt : 1 prise tous les deux jours en alternance avec

– Manganèse-Cuivre : 1 prise tous les deux jours.

– Lithium : une prise par jour.                     

 6°) Colopathies droites :

– Manganèse-Cobalt : 1 prise par jour

– Magnésium. :  1 prise par jour

– Soufre : 1 prise par jour

 

7°) Colopathies infectieuses :

– Manganèse-Cobalt : 1 jour sur deux en alternant avec

– Manganèse-Cuivre : 1 jour sur deux

– Soufre : 1 prise par jour

– Cuivre-Or-Argent : 1 prise par jour

 

8°) Colopathies avec insuffisance pancréatique :

– Manganèse-Cobalt : 1 prise par jour

– Nickel-Cobalt ou Zinc-Nickel-Cobalt : 1 prise par jour

– Magnésium : 1 prise par jour

– Si besoin, lithium.

 

Ces traitements proposés peuvent soulager de nombreuses douleurs abdominales, en particulier celles d’origine psychogène ; il ne faut pas hésiter à consulter votre médecin traitant en cas de persistance de la symptomatologie pour éliminer une cause organique, infectieuse ou tumorale.

 

Dr Rémy

 

Actualités culturelles

  • Frévent (France, Pas-de-Calais)

C’est au mois de mai dernier qu’un passionné de céramique, en visite au château de Cercamp, croit reconnaître parmi les œuvres exposées une pièce appartenant au Musée Sandelin de Saint-Omer, situé à une soixantaine de kilomètres de là. Il s’empresse alors de contacter le conservateur du musée qui se rend sur place au plus vite : à sa grande surprise, ce n’est pas une seule mais 83 œuvres d’art qu’il reconnaît comme faisant partie des collections muséales ! Un inventaire réalisé seulement quelques semaines plus tôt avait en effet souligné l’absence d’environ 280 pièces, probablement disparues entre 2009 et 2013 : ces pièces se trouvaient dans les réserves du musée ainsi que dans quelques églises des environs. Quelle surprise d’en retrouver plus d’un quart dans une propriété si proche de Saint-Omer et, qui plus est, exposé au public ! Les propriétaires du château de Cercamp, quant à eux, prétendent ignorer cette histoire de vol et avoir acheté leurs œuvres dans des brocantes. Une affaire mystérieuse qui mérite d’être suivie de près…

 

  • Paris (France)

Eternel sujet de débats, La Joconde achevée par Léonard de Vinci en 1519 fait encore parler d’elle. En effet, la géologue Ann Pizzorusso affirme avoir enfin identifié le paysage de l’arrière-plan : pour elle, il s’agit sans conteste de la petite ville de Lecco, située sur les rives du lac de Côme en Lombardie (Italie du nord). Cette déclaration repose essentiellement sur l’analyse des paysages montagneux de couleur gris-blanc qui ressemblent étrangement aux roches calcaires de la petite ville lombarde (sans compter bien sûr la présence du pont et du lac). Une théorie qui ne manque pas de cohérence si l’on se souvient que Léonard de Vinci a sillonné la région, comme l’indiquent les notes de ses carnets.

 

  • Pompéi (Italie)

Ensevelie sous les cendres du Vésuve en 79 après J.C., la ville de Pompéi n’a toujours pas fini de nous surprendre : sur les 22 hectares qu’elle recouvre, seuls les deux tiers ont été fouillés par les archéologues. Suite à une campagne de fouilles lancée en 2023, les spécialistes ont découvert une spectaculaire salle de banquet longue de 15 mètres et large de 6 mètres, entièrement décorée de fresques. Située dans une maison particulière, cette pièce témoigne du luxe dans lequel vivaient les habitants du lieu au début de notre ère. Caractéristiques du « troisième style » pompéien également appelé « style ornemental », les fresques représentent des personnages de la Guerre de Troie parmi lesquels Pâris, Hélène, Apollon ou encore Cassandre, tels qu’on les retrouve dans L’Iliade d’Homère ; les figures se détachent sur un fond noir qui permettait de ne pas voir les traces laissées par les lampes à huile allumées lors des banquets. Visibles par le public depuis le 11 avril dernier, ces œuvres réalisées entre 15 avant J.C. et 40-50 après J.C., sont en parfait état.

 

  • Vannes (France, Morbihan)

Avant de lancer l’installation du futur musée des Beaux-Arts de Vannes dans l’hôtel Lagorce, une vaste campagne de fouilles a été entreprise dans la cour et la cave de l’hôtel particulier. C’est ainsi que les archéologues ont pu faire ressurgir les ruines de l’ancien château de l’Hermine, construit par le duc Jean IV de Bretagne à partir de 1380. Alors qu’ils pensaient que la quasi-totalité des vestiges avaient disparu, les chercheurs ont eu la surprise de déblayer l’ensemble des fondations du monument sur une hauteur d’un mètre de haut ; à présent, il est donc possible de reconstituer les plans du rez-de-chaussée du logis ducal, qui présente la forme d’un « logis-porche ». La hauteur de l’élévation permet de discerner de nombreux décors sculptés ainsi qu’un bandeau mouluré qui s’étend sur l’ensemble de la façade. Disposition des pièces, douves, escalier d’apparat, fenêtre à coussiège, tour carrée ou encore emplacement d’un moulin intégré et du pont reliant la ville à l’entrée du château, plus rien n’a de secret pour les archéologues. Résidence favorite de Jean IV, le château de Vannes est délaissé par le duc François II au profit de celui de Nantes dans les années 1470, avant d’être définitivement abandonné aux XVIIe-XVIIIe siècles. Il est ensuite détruit et le château actuel (hôtel Lagorce) est construit sur ses vestiges à partir de 1784.

 

L’éducation de la jeune fille

La personne tout indiquée pour remplir cette délicate mission est la mère. Dans une famille chrétiennement constituée, la mère jouit auprès de ses enfants d’une espèce « d’infaillibilité » qui lui donne l’avantage d’être crue sans discussion, avec confiance. Si la Providence a confié aux mères une telle influence, c’est pour qu’elles s’en servent comme d’un stimulant puissant au Bien. Négliger d’user de ce pouvoir d’enseignement serait une faute inexcusable.

La mère a ensuite la « compétence », étant passée par toutes les phases que traverse l’âme de ses filles. Elle a éprouvé les mêmes craintes devant les mystères du changement de son corps ; elle s’attachera à procurer à ses filles le calme et la sécurité dont elle a peut-être eu le bonheur de profiter de sa mère, dans sa jeunesse. Si, au contraire, elle n’a pas reçu les éclaircissements utiles de sa mère, dont la bouche était probablement close par une pruderie exagérée, elle se rappellera ses anxiétés, ses hésitations, les périls courus, et elle se préoccupera de les éviter à ses enfants.

Elle obtiendra ce résultat avec facilité. Car à l’autorité et la compétence, la mère joint la « délicatesse ». Seuls les cœurs de mère savent révéler à des cœurs de jeunes filles les grandes vérités concernant les aspirations et les obligations de leur sexe. Une fille n’a habituellement pas de secret pour sa mère : tous les détails de santé qui accompagnent la profonde transformation corporelle de l’enfant en jeune fille, sont suivis par elle avec un intérêt discret et constant ; aucune des impressions de cette âme qui, sortant de sa chrysalide, voit pousser ses ailes de papillon, n’est ignorée de cette confidente providentielle, éminemment capable de les pénétrer et analyser. La mère intelligente et désireuse du bien aura, dans chaque circonstance, le mot voulu, la réponse précise, le conseil approprié au besoin présent. Elle ne dira rien de trop, rien de pas assez, mais ce qu’il faut.

Toute mère devrait comprendre ce rôle important qui lui incombe et s’en acquitter avec scrupule. La jeune fille elle-même recherchera ce cœur à cœur auprès de sa mère. Là, pas de contrainte, ni de réserve ; là, aucun péril d’une touche trop rude.

 

Créée pour être mère

Plus d’une mère, très désireuse du bien de ses enfants, déclare impossible d’aborder avec ses filles de pareils sujets. Certaines compulsent des livres sur ces graves questions et se déclarent découragées. Elles sont effrayées parce qu’elles s’imaginent qu’il faut tout dire en bloc et d’un seul coup. Elles reculent devant ce travail. Si le jeune homme, d’un tempérament positif et moins sentimental, peut être, à l’heure voulue, instruit en une seule fois des choses essentielles à la pureté, l’âme et l’imagination plus sensibles de la jeune fille, au contraire, réclament de bien plus grands ménagements. Aussi ne conseillera-t-on jamais assez aux mères de famille de procéder par degré. On réclame d’elles « patience, persévérance et savoir-faire. »

L’idée qui servira de pivot à toute l’éducation morale de la jeune fille sera qu’elle est créée pour être mère.

La maman aura su profiter depuis longtemps de toutes les circonstances pour favoriser l’instinct de maternité, encourageant sa petite fille à « jouer à la maman » avec ses poupées, dirigeant avec sérieux la toilette ou le coucher du « bébé » : « Il faut prendre bien doucement votre bébé, Madame, il est petit et fragile !… N’oubliez pas la prière avant de le coucher… Pauvre bébé tout déshabillé, ce n’est pas une bonne habitude de le laisser tout nu, vite il faut l’habiller ! » Ainsi encouragé, l’instinct maternel grandit peu à peu.

Vers douze ou treize ans, quand viendra l’heure, la mère entreprendra de faire suivre très naturellement à l’esprit de la petite jeune fille un développement parallèle à celui qui s’opère dans son corps. La mère ne doit pas craindre, vers l’époque où elle voit sa fille prendre des allures de femme, de lui parler ouvertement de cette grande chose qu’est la « maternité ». La Providence fournira un prétexte tout simple aux conversations révélatrices. La mère, à propos d’une question ou d’une réflexion de son enfant, prendra le temps de lui expliquer la raison des phénomènes surprenants et mystérieux qui, bientôt, troubleront périodiquement son organisme. Voici venue l’heure d’expliquer à la jeune fille quel rappel perpétuel elle porte en elle-même de sa destination à la maternité.

L’explication de la Salutation Angélique sera éloquente pour la jeune fille, parce qu’elle est essentiellement l’hommage de la Maternité. Notre Seigneur Jésus, venant en ce monde, a voulu se choisir une mère ; il a été formé dans le sein de Marie, miraculeusement fécondée par l’Esprit-Saint ; il y a résidé le temps assigné par la Providence… Admirable et divin mystère devant lequel la jeune fille s’émerveille. Quoi de plus facile à la mère de tirer de là les conclusions évidentes :  les enfants viennent de leur mère, comme le fruit sort de la fleur… Ils sont portés et nourris par elle durant de longs mois avant la naissance… Le miracle de l’opération du Saint Esprit dans le sein de la mère de l’Enfant Dieu ne s’est jamais renouvelé pour aucune autre femme, mais Dieu pourvoit à la fécondité des mères d’une façon merveilleuse quoique parfaitement naturelle par l’intervention de l’époux dans la pratique du saint mariage. Pourvu qu’elle ne soit pas brusquée, l’âme féminine, faite pour la maternité, en accueille les secrets avec enthousiasme.

La première grande pensée qu’il faut développer devant la future épouse est que le but principal de la femme ici-bas, c’est d’être mère ; elle est créée et mise au monde en vue de procurer la survivance du genre humain, et conduire ses enfants au Ciel. Aujourd’hui, sous couvert de féminisme, on cherche à arracher la femme à son véritable rôle en assignant d’autres directions à sa vie. L’enfant devient une femme, elle change d’allure et d’apparence…Pourquoi ? Il est facile de convaincre la jeune fille que cette métamorphose s’opère uniquement en vue de la maternité.

La vertu de pureté

À mesure que devant les yeux de la jeune fille se précisera davantage la vision de son rôle maternel, en même temps grandira dans son cœur le culte de la chasteté. Maintenant qu’elle sait apprécier la valeur de son corps et de son âme, tout naturellement elle craint pour un trésor si précieux, et cherche à le conserver intact. Dieu veut que les petits enfants naissent dans le mariage légitime, dès le jour béni où les deux jeunes époux scellent leur union devant Lui. La vertu de pureté entoure de charmes la future épouse en lui apprenant à garder précieusement le jardin intérieur de son âme durant les longues années de sa vie de jeune fille.

Si cette vertu est la parure des fiancées, que dire de l’éclat qu’elle procure aux jeunes filles, qui, renonçant aux espoirs temporels, ont résolu de sacrifier à Dieu ce que la femme a de plus précieux, son désir même de la maternité ? Alors chez celles-là, la chasteté brille d’une gloire encore plus étincelante, empruntée à celle de Marie belle comme la lune, brillante comme le soleil.

Ainsi avertie de ces grandes vérités, convaincue des graves obligations qui en découlent et aussi des soutiens que Dieu lui donne pour les remplir, la jeune fille marchera confiante sur ce sentier de la vie, si enténébré pour tant d’autres, si brillamment éclairé pour elle. Qu’elle travaille avec ardeur à cultiver et à défendre cet intérieur, qu’elle tâchera d’orner de toutes les vertus, afin de répondre aux désirs et à l’attente de celui qui, un jour, viendra en partager les charmes.

 

Sophie de Lédinghen

 

Inspiré de : « Futures épouses », Abbé Charles Grimaud.