La présence du Père

Les enfants discutent un lundi dans la cour de récréation :

  • Mon papa est génial, on a fait plein de choses avec lui ce week-end. Il a aidé maman et il nous a raconté des histoires !
  • Le mien, il était en week-end avec des copains, il dit qu’il a besoin de se détendre…
  • Papa, à la maison, il fait de l’ordinateur… souvent maman crie pour qu’il vienne dîner et on commence sans lui. Il dit qu’il a beaucoup de travail, mais j’ai vu, il fait aussi des jeux…
  • Le mien, il est tout le temps à la maison, mais on ne fait jamais rien. Il dit qu’il est fatigué et qu’on doit se reposer le week-end.
  • Nous, quand il fait des courses, ou qu’il va à des manifestations, il emmène toujours un petit ou un grand. C’est bien d’être avec lui et de voir comment il fait.
  • Quand je demande à papa de venir jouer avec nous, il n’a jamais le temps, il dit toujours plus tard…et c’est jamais…tu crois qu’il m’aime ?

Le rôle affectif du père

La présence du père est essentielle dans la famille comme signe de son amour et elle est indispensable pour lui permettre de remplir son rôle.

Il est l’image à travers laquelle les enfants découvrent leur Père du ciel. Le Bon Dieu sera-t-Il perçu comme présent,  aimant, ou lointain ?

L’équilibre psychologique et affectif des enfants, des adultes, et leur comportement, sera affecté par la présence et l’amour du père.

L’unité de la famille et l’amour dans le ménage  ont besoin de la présence de chacun envers l’autre, manifestation naturelle de leur amour.

Un enfant doit se sentir aimé et soutenu pour prendre confiance en lui et s’épanouir.

L’équilibre entre vie professionnelle et familiale

L’équilibre entre vie professionnelle et vie familiale peut être difficile, mais il importe qu’une exception temporairement nécessaire ne se transforme pas en habitude…

  • Je dois regarder mes mails le week-end … sinon je suis trop stressé le lundi matin…
  • organisons plutôt un temps approprié le lundi et maîtrisons notre stress ! Nos interlocuteurs et patrons, comprendront vite qu’il ne sert à rien de nous écrire le week-end !
  • Une procession, conférence, manifestation, université d’été: pas pour moi… il faut que je reste avec ma famille.
  • Le père de famille doit jouer son rôle dans la société civile et religieuse. Alternons avec la maman si besoin, et emmenons nos petits ou nos grands. A 12 ou 15 ans, c’est formateur de participer à un chapelet public ou à une manifestation avec son père.
  • Mon épouse aimerait que j’emmène un enfant faire des courses ou bricoler, mais ils me ralentissent !…
  • Même si vous avancez moins vite, pensez plutôt qu’ils seront contents, qu’ils apprendront quelque chose et que vous aurez l’occasion d’un échange personnel.

« Si les nécessités de la vie vous séparent malgré vous de vos enfants au cours de la semaine, souvenez-vous que le dimanche est le jour de Dieu et de la famille réunie sous son regard. Qu’en ce jour au moins vos cœurs s’unissent pour l’édification de vos enfants. Vous trouverez dans cette union les plus douces joies dans le présent et les plus riches espérances pour l’avenir » (Mgr Rouard, in « La Famille Catholique »-M. l’abbé Troadec)

Une présence indispensable

Le papa passe beaucoup moins de temps avec ses enfants que la maman. Ceci est moins vrai évidemment quand la maman travaille…Mais d’une manière générale, la mère est plus souvent auprès des enfants.

Le père connaît des journées fatigantes et difficiles : toujours en action physique ou intellectuelle, il n’a qu’une heure de repos au moment du déjeuner. Quand il rentre le soir à la maison, son souhait de connaître le repos et le silence est bien compréhensible.

Or, quand les enfants sont jeunes, ce n’est pas toujours le cas : une fois la porte ouverte, quel papa n’a pas entendu des cris, des pleurs, des fous-rires, des cavalcades dans l’escalier ?

Quel papa n’a pas trébuché dans une poupée, une petite voiture, un sac de bille ?

Quel papa n’a pas entendu sa femme se plaindre des bêtises des enfants ? Et souhaiter un soutien d’autorité ?

Quelle tentation, alors, d’aller s’enfermer dans sa chambre…ou même, cela arrive, de décider de rentrer plus tard du bureau pour ne pas subir un tel vacarme ?

Et pourtant, c’est à ces instants de la vie familiale que le papa va pouvoir connaître chacun de ses enfants.

Même s’il s’octroie à juste titre quelques moments de repos au salon ou dans sa chambre, ou en parlant avec son épouse, sa présence physique à la maison est primordiale : on sait que papa est là !

Sa présence dans les petits détails de la vie quotidienne sera d’une grande influence pour l’harmonie familiale.

  • Temps d’écoute pour les plus grands pendant que maman s’occupe des plus petits.
  • Temps d’aide pour les plus petits pendant que maman s’occupe des plus grands.
  • Temps d’amusement pendant que maman prépare le dîner (après avoir fait ranger les chambres …).
  • Temps d’éducation pour aider à comprendre les leçons, pour initier au bricolage,…
  • Temps de lecture à haute voix pour les amateurs de belles histoires.
  • Temps de « prendre son temps » avec son épouse et les enfants.
  • Temps de prier en famille lors de la prière du soir que le papa présidera.

Hervé Lepère

« lettre à votre père », sujet de rédaction du 25 avril 1884, à l’école primaire:
Cher père,

Voilà bientôt trois semaines que tu es parti. Ce temps m’a semblé bien long, va. Je trouve toujours qu’il me manque quelque chose. Quand sept heures sonnent, je crois que tu vas revenir pour souper et je t’attends. Tout le monde va bien …mais je ne suis pas tranquille, je voudrais que tu sois là, que tu t’asseyes avec nous au coin du feu où l’on te laisse ta place.

Je voudrais que tu me donnes des conseils pour mes devoirs du soir, je voudrais que tu assistes à la lecture en commun, je voudrais enfin que tu me dises à huit heures, quand je pars :

« Au revoir, Charles, applique-toi bien surtout. »

Dépêche-toi, cher père, tâche de compléter au plus tôt notre famille.

Allons, adieu, je t’aime toujours.

Ton fils affectueux  (Charles PEGUY)

 

La drogue

Saviez-vous que le trafic de cannabis génère en France plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires ? Qu’en 2014, 4,6 millions de personnes en France consommaient du cannabis et 1,4 million de manière régulière[1]. L’enquête européenne Espad (septembre 2016) indiquait que 17 % des lycéens français avaient fumé du cannabis au moins une fois dans le mois contre une moyenne européenne de 7 %.
La drogue se banalise. De plus en plus souvent nos enfants s’y trouvent confrontés ; les forces de l’ordre sont débordées, les proviseurs des lycées ne maîtrisent plus. Ne croyons pas qu’un milieu sera davantage protégé qu’un autre. Nous faisons face à un véritable fléau et c’est notre devoir d’en être informé. Plusieurs articles y seront consacrés. Celui-ci donnera des notions générales ; un colonel de gendarmerie reviendra sur ce sujet dans quelques temps pour donner des conseils pratiques.

 Qu’est-ce qu’une drogue ?
Une drogue est une substance[2] qui crée chez celui qui la consomme un état de dépendance physique ou psychique. Elle modifie la manière de percevoir les choses, de ressentir les émotions, de penser et de se comporter.
Cet état de dépendance -ou toxicomanie- est une aliénation, une privation de liberté, puisque le toxicomane est profondément dépendant de sa drogue.
Les produits en question sont des stupéfiants, des psychotropes, mais il peut s’agir aussi de médicaments dont on fait un usage excessif.
Leurs effets sont variés selon leur type :
« Dépresseurs du système nerveux «  : elles agissent sur le cerveau en ralentissant certaines fonctions ou sensations. Un ralentissement de la fonction respiratoire et l’endormissement sont souvent des effets secondaires de ces drogues.
« Stimulants »: elles accroissent les sensations et certaines fonctions organiques comme le rythme cardiaque ou encore la sensation d’éveil… Leur action « stimulante » est souvent suivie d’un contrecoup avec par exemple des sensations inverses de fatigue et d’irritabilité.
« Hallucinogènes » : elles modifient les perceptions visuelles, auditives et corporelles.
« Stimulants-hallucinogènes » : elles stimulent les sensations et certaines fonctions organiques tout en produisant des distorsions des perceptions, mais de manière moins marquée qu’avec un hallucinogène.
« Perturbateurs »

Les différentes drogues
On peut citer :
– l’héroïne
– la cocaïne
– l’ecstasy (dont le principe actif est le MDMA)
– le cannabis
Aujourd’hui, on y ajoute :
– les psychostimulants
– les benzodiazépines (prescrits comme médicaments)
– l’alcool
– et le tabac.
Attention !
Une campagne de désinformation est en cours pour légaliser l’usage du cannabis, et entraîne la vulgarisation de deux idées fausses:
-« l’alcool et le tabac sont aussi dangereux, voire même pires que les drogues » : soyons clairs : même s’ils sont dangereux à long terme, ils ne causent pas des morts immédiates par « overdose » comme le font les drogues[3]. « Le cannabis est 7 fois plus cancérigène que le tabac[4] »

– « il faut distinguer les drogues douces (comme le cannabis) des drogues dures (cocaïne, héroïne) ».  Ne nous y trompons pas : aucune drogue n’est douce, et le cannabis, même s’il cause moins de morts par overdose, a des effets destructeurs, nous allons le voir tout de suite.

Le cannabis

C’est la drogue la plus consommée en France ; c’est aussi très souvent la « porte d’entrée » vers les autres drogues, nous allons donc en parler plus précisément :

Les adolescents français sont les premiers consommateurs de cannabis en Europe : près de 2 sur 5 déclarent en avoir déjà fumé une fois au cours de la vie, et 1 sur 4 en fume régulièrement[5].

« Cannabis », c’est le nom latin du chanvre, dont on tire une drogue qui se présente sous trois formes :

            – la marijuana, qui est le plus souvent fumée sous forme de « joint », ou avec une pipe. Le cannabis est fumé mélangé à du tabac, et roulé dans du papier à cigarette pour obtenir une cigarette de forme conique. C’est le mode de consommation le plus usité en France (joint, bedo, pétard, spliff, stick, oinj’, techi,). Certains jeunes, recherchant plutôt un effet de « défonce » immédiat, utilisent une pipe à eau (bang ou bong) dans laquelle l’utilisateur insère la « douille ».

            – le haschish, shit ou chichon (même utilisation, souvent coupé avec d’autres substances comme la paraffine, la colle, le cirage… ou le pneu!) C’est la «résine» extraite de la plante commercialisée en barrettes d’environ 3 grammes ou en savonnette d’environ 250 grammes : teneur jusqu’à 27 % de THC.

            – l’huile de haschish, peu répandue en France.

Toutes les préparations de cannabis altèrent le fonctionnement du cerveau. Elles agissent durablement sur le comportement et restent stockées dans l’organisme au minimum 28 jours après une prise.

Parmi plus de 400 produits chimiques que contient le cannabis, se trouve le THC[6],  produit actif principal ; or il faut savoir que depuis les années 1970, la teneur du cannabis en THC s’est fortement accentuée (le taux de THC dans le cannabis était de 0,6 à 4 % dans les années 1970, est en moyenne de 10 à 12% en 2011, et peut atteindre parfois 30 à 35%). C’est comme si on proposait de la vodka à la place du cidre…

Le cannabis augmente le seuil de tolérance à l’alcool et le fumeur a besoin d’alcool fort pour ressentir les effets. C’est ainsi que les fumeurs atteignent souvent le coma éthylique.

Comment agit le cannabis ?

Quand il est inhalé, ses effets sont ressentis presque instantanément, car le THC atteint rapidement tous les organes du corps, y compris le cerveau.

Le THC s’attache à des endroits particuliers des cellules nerveuses, dans le corps et dans le cerveau[7], et interrompt leur fonctionnement normal.

Il s’agit -entre autres- des zones du cerveau qui dirigent le plaisir, la mémoire, la pensée, la concentration, le mouvement, la coordination, l’appétit, la douleur, la perception sensorielle, et la perception du temps.

A court terme, il produit une euphorie, une altération de la mémoire, un grand appétit, un rythme cardiaque élevé, une dilatation des vaisseaux sanguins dans les yeux, les rendant rouges et injectés de sang, ainsi que des réactions mentales négatives, une perception distordue, une coordination motrice déficiente.

Et avec le temps, sa consommation provoque :

1 – des difficultés scolaires, puisque la capacité à se concentrer et à retenir les informations est entravée, et la motivation anéantie ; chez les fumeurs de cannabis, la proportion d’élèves ayant de mauvais résultats scolaires, jusqu’à devoir arrêter leurs études, est très grande.

2 – des actes inconsidérés, car le jugement est altéré.

3 – un relâchement dans le soin de soi-même, des changements d’humeur qui peuvent être violents, d’où la détérioration des relations avec les membres de sa famille et ses amis.

4 – des accidents de voiture, car au volant, il altère l’évaluation des distances ; il affecte la vigilance, la concentration, la coordination et le temps  de réaction. Parfois combiné avec l’alcool, il est la cause de beaucoup d’accidents mortels de la route.

5 – l’usage régulier du cannabis est associé à des maladies psychologiques comme la psychose, mais aussi à la dépression, l’anxiété, les pensées suicidaires, et les troubles de la personnalité.

6 – il suscite rapidement une dépendance : les fumeurs de cannabis ont beaucoup de difficultés à s’arrêter quand ils le désirent.

Pourquoi se droguer ?

Si nous interrogeons les jeunes drogués, ils répondent qu’ils ont commencé par curiosité, ou par désir de faire « comme les autres », comme les amis qui leur proposent d’essayer « juste une fois ».

Ce sont les causes les plus courantes ; de plus, pour ceux qui ont des difficultés, c’est un moyen de ne pas penser à leurs problèmes (pendant 3h…), de se sentir mieux, différents, de « planer ».

Après avoir essayé, ils deviennent prisonniers de ce besoin…

En résumé : curiosité, conformisme (ou respect humain), évasion.

C’est le fruit de l’esprit de la société actuelle, avec, à la racine, le refus de Dieu, qui entraîne le refus des lois naturelles.

Petit, « l’enfant roi » a pu se permettre toutes les expériences, ses parents ne voulaient rien lui interdire. Il n’a plus la force d’accepter les exigences de la vie. Il est isolé, soumis à l’hédonisme (philosophie du plaisir) et à l’égoïsme ; il est privé de cette structure de caractère que donne « l’effort surmonté » ; et sa raison et sa volonté sont incapables de résister aux tentations.

Les jeunes n’ont souvent pas la chance de trouver à la maison l’équilibre dont ils ont besoin.

Et c’est aussi, et nous sommes tous concernés, la faiblesse de notre nature humaine, avec les fragilités que nous a laissées le péché originel.

Nous pouvons nous trouver dans une situation où il faudra être capable de dire non, (et cela pourra être difficile) à des relations, à des amis, qui « jouent » avec la drogue sans se rendre compte des risques, ou qui sont, hélas pour eux, déjà tombés sous son emprise.

Pour résister, il est indispensable de :

– garder une bonne distance par rapport aux drogués, même quand nous les côtoyons tous les jours en classe ou à l’université.

– être clair dans sa tête – la drogue est un esclavage- ne jamais pactiser.

Le risque ne disparaît pas avec l’âge, et certains, jeunes ou moins jeunes, qui ont des métiers très exigeants, et travaillent par exemple dans la communication, ou dans des cabinets d’affaire, se droguent pour se dynamiser, « se doper », et tenir le coup ; ils se détruisent pour réussir leur vie professionnelle !

La vigilance et l’équilibre de vie sont essentiels : que ce soient les cigarettes, l’alcool, ou les médicaments ; tout est question de mesure ! Certains remèdes sont utiles mais il faut savoir ne pas en être dépendant. (Attention par exemple aux médicaments qui aident à dormir). Il s’agit d’être soi-même, sans « béquilles », conduit par sa volonté éclairée par la raison.

Pour des parents, la meilleure prévention est de donner une éducation équilibrée, de transmettre la foi et la morale, et de veiller aux amitiés. Il est très important d’entretenir un bon contact avec les enfants, pour pouvoir les mettre en garde de façon réaliste. Un foyer sain et équilibré, avec des parents présents, permet aussi aux jeunes de ne pas chercher ailleurs le bonheur qu’ils ne trouvent pas chez eux.

L’éducation de la volonté aide les enfants à être assez forts et fermes pour résister librement, par eux-mêmes, et avec l’aide de Dieu, à la tentation d’essayer la drogue, et d’en devenir les esclaves.

Anne

[1] Baromètre de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT).

[2] Composé chimique, biochimique ou naturel.

[3] Si 7 % des consommateurs de boissons alcoolisées sont des alcooliques, dépendants de leur boisson, 95 % des drogués sont sous la dépendance de leur drogue.

[4]« Enfance sans drogue »

[5] Régulièrement : au moins 10 consommations de cannabis par mois.

[6] delta-9-tetrahydrocannabinol : substance chimique, principal principe actif du cannabis.

[7] on les appelle « récepteurs cannabinoïdes »

Un peu de douceur…

Un peu de douceur dans ce monde de brutes

Une grande règle d’or à ne jamais oublier : « s’il vous plaît, X… », ou « s’il te plaît, Y… »

Pourquoi ? Parce que la charité aime ces formules qui montrent que même si l’on serait en droit d’exiger, on tempère cette exigence par la vertu de bienveillance. N’oublions pas comment Notre-Dame s’est adressée à Sainte Bernadette pour lui formuler sa demande : « Voulez-vous me faire la grâce de venir ici pendant quinze jours ? » En effet même si l’on est en droit d’imposer sa volonté ou d’exiger quelque chose d’un inférieur : en tant que parent pour un enfant, supérieur hiérarchique pour un employé, ou client devant un guichet, la meilleure façon d’exprimer son souhait est de faire preuve de bienveillance et non d’exigence.

De plus cela a pour effet de concilier en même temps la bonne volonté de celui qui va y répondre, et d’attirer son adhésion. Le plus simple moyen d’y mettre les formes est d’employer le « mot magique », suivi du nom de celui auquel on s’adresse, en ne le traitant pas avec suffisance. Cette simple marque de déférence entraîne la réciproque chez celui qui est ainsi respectueusement interpelé.

Plus rapide, plus efficace…

PLUS RAPIDE, PLUS EFFICACE …

PLUS ECONOMIQUE !

 Les 1001 astuces qui facilitent la vie quotidienne !

Une rubrique qui tente de vous aider dans vos aléas domestiques.

 C'est le moment du grand ménage de Printemps !

En avant l'aspirateur … Et gare à la consommation des sacs, assez coûteux il faut l'avouer !

Et bien, lorsque votre sac d'aspirateur est plein, vous n'allez plus le jeter.

Vous allez le vider avec précaution dans votre poubelle. Comment ? En découpant un morceau large comme votre demi-paume dans le bas du sac, (surtout pas du côté de la pièce plastique qui s'enclenche au niveau du tube d'aspiration).

Ce n'est pas le plus agréable, bien sûr. Mettez des gants !

Et après ? Vous prenez du gros scotch marron (ou « ruban adhésif d'emballage marron »)  qui sert à fermer les cartons. Vous recollez les deux parties du sac. Et c'est reparti au moins pour un tour ...

La première fois, j'ai même constaté que mon aspirateur était plus efficace. Car le sac en service était un peu grand pour la capacité de l'aspirateur. Les modèles de sacs vendus sont souvent des calibres communs à plusieurs marques, et la taille n'est pas forcément parfaitement adaptée.

Je le redis : que les championnes de l'organisation n'hésitent pas à partager leurs trésors d'organisation en écrivant au journal. Partageons nos talents …

Deuxième mystère Joyeux

Fruit du Mystère : La charité

La joie remplit nos cœurs lors de la contemplation de ce mystère !
A peine Marie a-t-elle reçu la visite de l’Ange Gabriel qu’elle « s’en va en hâte » entourer sa cousine. Celle que l’on appelait stérile sera bientôt mère malgré son grand âge car rien n’est impossible à Dieu. Il faut partir pour aider, pour soutenir, pour écouter, n’est ce pas là l’une des actions produites par la charité ? Il y a aussi cette joie merveilleuse dans le cœur de Marie qui commence à chanter le Magnificat…
Vous voilà partie, Mère chérie, cheminant par les routes difficiles de ces trente lieues (environ 144 km) ; il vous a bien fallu cinq journées de marche : Esdrelon, Sichem, le puits de Jacob et sans cesse les allégresses du Magnificat montent sur vos lèvres de 15 ans ; vous connaissez parfaitement l’Ecriture Sainte et vous savez ce que tout cela signifie…
J’aime imaginer Elisabeth, rajeunie par sa maternité, bouleversée de sentir son enfant tressaillir en son sein, accourir en voyant sa jeune cousine arriver. Je l’imagine prononçant les mots que nous aimons tant : « Vous êtes bénie entre toutes les femmes et le fruit de vos entrailles est béni ». Merci chère Sainte Elisabeth pour ces mots dont la douceur sur nos lèvres ne sera jamais épuisée !
Les voici toutes les deux… Et Marie laisse déborder le trop plein de son cœur : elle chante le plus beau chant de la joie chrétienne : Mon âme glorifie le Seigneur et mon esprit tressaille de joie en Dieu mon Sauveur. Contemplons la plus grande marque de bonté de puissance et d’amour de Dieu !
Toute la joie de l’Annonciation, il faut la semer à travers le monde, il faut au besoin courir vers les hommes pour la leur dire ! La Vierge a une autre mission mais ce cœur tout pur a besoin, lui aussi, de rompre le silence et de chanter sa joie pour emplir la maison de Zacharie !
La Visitation ! Quelle grande leçon pour notre égoïsme humain, pour nos vies resserrées sur elles-mêmes où nous nous enfermons, toutes absorbées dans notre propre moi, engluées dans nos joies, murées dans nos soucis au lieu de nous ouvrir en pensant aux peines de nos frères.
En vous regardant, ô Marie, courir sur les routes, enflammée par votre bonté joyeuse, je veux faire mon examen de conscience… Est-ce que pour moi, les autres existent vraiment ? Est-ce que je ne me considère pas comme le centre du monde ? Je m’enferme dans ma maison avec mes tendresses personnelles… j’oublie si souvent les autres, ceux que je n’appelle pas mes amis et qui sont pourtant « mes frères ». N’ai-je pas moi aussi une vieille cousine, une voisine (qui n’habite pas à 140 km…), quelqu’un qui attend de moi un regard de bonté ?
O Marie, apprenez moi à sortir de moi-même et de ma propre vie pour regarder dans la direction de mes frères, pour voir la vieille femme solitaire que je croise dans la rue, la petite fille si seule et qui retient une larme, le vieux monsieur croisé à la messe et qui avait l’air si mal en point, le jeune à l’air un peu perdu avec ses écouteurs sur les oreilles mais qui cherchait un regard bienveillant, toutes et tous, mes frères et sœurs que la vie m’a donnés pour compagnons de route.
Et ceux là ont besoin de moi. Ils m’attendent, ils m’appellent de ces appels muets que la vie jette dans le silence… Si je reste lointaine, comme absente, quelque chose leur manquera toujours, il manquera un rouage, petit mais essentiel dans le plan que Dieu avait prévu de toute éternité. « Portez les fardeaux les uns des autres » nous dit Saint Paul… D’autres diront que cela ne nous regarde pas… mais où commence ce qui ne nous regarde pas quand on fait la volonté de Dieu ? Est-ce que cela vous regardait vraiment Marie s’il restait ou non du vin dans les jarres aux noces de Cana ? O divine charité qui pense à tout, même aux plus petites choses ! Vous n’êtes pas seulement allée chez Sainte Elisabeth pour chanter le Magnificat mais vous y êtes restée trois mois pour soulager l’attente de votre cousine âgée. O Marie qui avez si souvent travaillé sans bruit pour le prochain, obtenez moi la grâce de dire avec la ferveur de Jacques Rivière : « Je veux servir, je veux être bon à quelque chose !… », n’attendons pas pour cela les grandes occasions : chaque jour Dieu nous donne une mission, même seule dans notre maison : paix, joie, rosaire égrené au fil de la journée pour les uns et pour les autres… Car c’est de mon cœur surtout que les autres ont besoin. Le monde manquant d’amour est devenu si triste ! Tant de choses auraient pu changer si l’égoïsme n’avait pas régné !
O Marie, qui avez tant aimé les hommes puisque vous étiez remplie de l’amour de Dieu, aidez-moi à donner mon cœur ! Faites que quand les épreuves m’accablent, je les trouve moins lourdes en ouvrant mon cœur aux douleurs des autres. Faites que quand la joie me soulève j’ai le besoin le plus ardent encore de la partager avec les autres, et si mon nid est préservé aidez-moi à donner aux autres la joie de Dieu ! C’est Lui la joie du monde. Il faut d’abord que Jésus vive en moi par sa grâce mais il ne faut pas que je me referme sur mon trésor !

O Marie, Mère du grand amour, Reine des apôtres faites fructifier en moi la vie de la grâce pour que tout en moi rayonne la joie de Dieu ! Je ne suis pas grand-chose, moi, dans ma simple maison au milieu de ma vie monotone quotidienne, avec les soucis de chaque jour : faire les courses, le ménage, élever mes enfants, petits ou grands, mais partout où je vais il faudrait que ceux qui me croisent sentent la paix et la joie de Dieu !
Aidez-moi à « me lever et partir à la hâte » au devant des petites tâches de l’amour chrétien, au milieu de mon devoir quotidien en chantant avec vous le Magnificat pour toutes les grâces que j’ai reçues !

D’après Paula Hoesl

Eveil à la nature

Le printemps est arrivé, et nos jeunes citadins n’observent que de très loin les métamorphoses quotidiennes de la nature. C’est vrai que les arbres sont loin, les pelouses parfaitement tondues et les fleurs des massifs déjà épanouies avant d’être repiquées.

Comment s’émerveiller des dons du Bon Dieu si l’on ne les voit pas ?

Vous pouvez toujours faire une sortie au jardin public en montrant les différentes étapes de maturité des arbres, des tulipes ou des roses, mais le meilleur moyen est de faire jardiner vos enfants eux-mêmes, les mains dans la terre de leur parcelle de jardinet, si vous avez la chance d’en avoir un. Sarcler, bêcher, arroser avec constance jusqu’à ce que leurs efforts fructifient, leur apprendra la patience et la science de la nature.

Si ce n’est pas le cas et que vous vivez dans un appartement, je vous conseille d’investir dans quelques balconnières que vous garderez d’une année sur l’autre, et qui leur permettront tout aussi bien de faire leurs expériences de semis de laitues pour les uns, de plantes aromatiques pour les autres, de fleurs, plants de tomates ou arbustes à transplanter ou bouturer, si vous avez de la place sur une terrasse. Pour les fleurs à bulbe (narcisses, crocus, jonquilles, tulipes), il faudra que vous prévoyiez de les approvisionner et de les planter à l’automne prochain.

Ce qui lève rapidement et donne des résultats encourageants et si agréables à croquer, ce sont les radis. C’est bien meilleur quand on les a soi-même surveillés et arrosés régulièrement. De même, les lentilles germent rapidement, ainsi que le blé dont on peut consommer les germes pour agrémenter les salades.

Vous trouverez toutes les fournitures en grande surface ou jardinerie, ou directement à la campagne, chez des amis ou grands-parents jardiniers qui vous confieront avec plaisir le surplus de leurs semis ou quelques pieds de fraisiers.

Au prochain long trajet en voiture, n’hésitez pas à faire rechercher par vos enfants le nom des différentes cultures rencontrées et à susciter l’envie de remercier le Bon Dieu pour l’infinie variété des beautés et couleurs de la nature !

La complémentarité

Chers grands-parents,

            Nous avons vu il y a deux mois le rôle essentiel des grands-parents dans la transmission de l’héritage culturel et familial. Cette transmission est essentielle mais doit être complétée par une contribution plus directe à l’éducation en tant que telle.

Dans ce domaine, leur rôle est particulièrement délicat et doit se tenir entre deux excès également nuisibles et épuisants. Les grands-parents absents de l’éducation, considérant que leur rôle est achevé et que, pour leurs petits-enfants, ils n’ont qu’à se taire et à tout supporter. A contrario ceux qui ne supportant pas la moindre imperfection, se croient obligés de tout contrôler et de tout corriger, y-compris à la place des parents.

C’est dans une complémentarité bien ordonnée que le rôle de chacun pourra être défini. Ce sont les parents qui éduquent. Ce sont eux qui ont reçu de Dieu les grâces d’état propres qui leur permettront d’avoir le discernement et l’énergie au quotidien pour conduire avec équilibre l’éducation de leurs enfants. Le rôle des grands-parents viendra donc « en complément » et ne pourra en aucun cas contrecarrer celui des parents. En revanche, les grands-parents possèdent de réels atouts dans l’expérience, et le recul que leur donne le caractère épisodique de leurs rencontres avec leurs petits-enfants.

Ces deux positions propres aux parents et aux grands-parents les destinent tout naturellement à jouer des rôles complémentaires vis à vis des enfants. Alors que les parents qui ont pour charge, l’éducation dans tous les domaines qu’elle recouvre, se trouvent souvent débordés par la conduite du quotidien avec toutes ses difficultés et imperfections, les grands-parents pourront se concentrer essentiellement sur les grandes orientations.

Face à des parents de bonne volonté, le rôle des grands-parents sera souvent de les rassurer sur leurs capacités à éduquer leurs petits en leur rappelant que le résultat de l’éducation n’est pas toujours immédiat ni exempt d’inquiétudes et qu’ils ont rencontré les mêmes difficultés, connu les mêmes appréhensions… pour un bilan finalement pas si mal !

Le cas peut être beaucoup plus délicat quand les grands-parents doivent intervenir face à des faiblesses évidentes ou même de mauvais principes d’éducation… surtout si cette faiblesse vient de la pièce rapportée… la première règle sera probablement celle de la prudence. En dehors des interventions quotidiennes normales pour conserver l’harmonie familiale (respect des horaires de repas, de la tenue, de la politesse), le grand-parent fera toujours bien de prier le Saint-Esprit avant d’intervenir et souvent même de se taire ! La correction pourra alors se faire d’une manière plus générale au cours d’une conversation, en dehors du « moment de crise », parfois de manière indirecte, mais toujours avec discrétion !

Cette description du rôle des grands-parents peut sembler ne leur laisser qu’un rôle bien ténu caractérisé d’abord par la discrétion. Certains iront même jusqu’à penser qu’ils ne sont pas concernés par l’éducation de leurs petits-enfants ! Quelle erreur ! Comme approbateur et amplificateur de la mission des parents, ce rôle est souvent décisif !

N’oublions pas notre atout principal dans l’aide que nous pourrons apporter à nos enfants pour l’éducation qu’ils ont à conduire : la prière ! Si nos âges ou l’éloignement ne nous permettent plus d’être aussi présents, prions chaque jour pour nos enfants et pour chacun de nos petits-enfants.

Prions saint Joseph, patron des pères de famille et sainte Anne, patronne des grands-mères de nous éclairer dans notre rôle délicat et plein de renoncements. Bon courage à tous !

Des grands-parents

Les devoirs du soir

En réfléchissant à mon prochain article, je suis tombée sur ces lignes qui vous plairont sûrement autant qu’à moi qui les avais précieusement mises de côté dans mes petits trésors à conserver…Ne me demandez pas d’où elles proviennent, ni qui les a écrites, je ne m’en souviens vraiment plus… la vieillesse, certainement ! S’il se trouvait que leur auteur venait à les trouver ici, qu’il soit vivement remercié pour leur justesse et équilibre, preuve d’une riche expérience !

                                               S de Lédinghen

 1 Un bon niveau…et du travail

 De bonnes écoles primaires vraiment catholiques hors contrat, soucieuses de répondre aux demandes des parents, dispensent un enseignement basé sur des programmes classiques. Elles donnent une formation adéquate en vue du passage en écoles secondaires qui attendent ces niveaux-là de leurs nouveaux élèves pour poursuivre leur formation au collège, puis au lycée. Les taux de réussite exceptionnels au Brevet et au Bac, la facilité avec laquelle ces élèves poursuivent leurs études supérieures, témoignent de la qualité de l’enseignement dispensé dans ces écoles tout au long de la scolarité.

Mais « qui dit qualité, dit exigence », c’est normal. L’enfant ne pourra pas acquérir un bon niveau sans un travail personnel assidu tant en classe qu’à la maison. Partout, les difficultés de plus en plus marquées dans l’apprentissage des connaissances (manque d’attention, de concentration et de  mémorisation des notions), difficultés souvent liées à l’usage fréquent de la télévision, des jeux électroniques…ont contraint bien des établissements à diminuer la quantité de travail et donc à baisser les niveaux d’exigence.

  1. Le travail…esprit du monde, esprit chrétien.

 Les familles et les écoles ont cependant à lutter contre l’influence du monde moderne hédoniste, ce que l’on appelle la «civilisation des loisirs». Autrefois, dans une vision chrétienne de la vie, le travail était à l’honneur : la vie sociale s’organisait autour des métiers avec les corporations ; la parabole des talents rappelait à chacun ce devoir primordial de «gagner sa vie à la sueur de son front», de «cultiver son jardin» sous le soleil de la grâce, pour mériter le Ciel.

Aujourd’hui, dans l’esprit de nos contemporains, le travail est un moyen, «un mauvais moment à passer»,  souvent une «corvée» pour se procurer, avec le pain de chaque jour, la jouissance des loisirs, des vacances. On travaille pour les loisirs et ceux-ci sont devenus envahissants et chronophages par leur multiplicité et leur complexité : bandes dessinées, jeux vidéo en libre-service à la maison, week-end très chargés en activités diverses et fatigantes, et couchers souvent tardifs. Or il est impossible de concilier «super-loisirs» et «super travail» ; le travail scolaire comme le travail professionnel avec ses contraintes demandent un rythme de vie régulier, ordonné où le repos et une détente équilibrée favorisent le renouvellement des forces. « Dès que l’enfant commence à penser, il faut que le travail lui paraisse comme une belle chose. Puisse-t-il voir et sentir qu’à la maison, on ne le traite jamais en ennemi, en trouble-fête ; on ne le sacrifie pas au plaisir parce qu’il est nécessaire à la grandeur de la vie, à la noblesse de l’âme. Rien n’est plus vil que de ne rien faire ou de faire des riens. Le travail grandit l’homme, nous l’aimons, le vénérons comme une chose sainte : il est source de la prospérité et du vrai bonheur parce qu’il porte en lui sa propre récompense : la sainteté du devoir accompli. » (P Charmot, Esquisse d’une pédagogie familiale) Faire aimer le travail, travail de l’esprit, travail des bras, c’est une des grandes tâches des éducateurs. Partageons avec nos enfants la joie d’une belle page écrite, d’un devoir réussi, d’une poésie bien apprise, bien récitée. Soutenons l’enfant dans ses efforts pour vaincre les difficultés ; éveillons les énergies, les richesses mises en lui par la grâce, pour le stimuler, l’encourager dans son travail !

  1. Le rôle du travail à la maison

 Le but de ce travail est principalement de mémoriser les notions étudiées en classe dans la journée ; après la coupure du trajet et du retour à la maison, l’enfant «repasse» ses leçons, ses tables, accompagnées parfois d’un exercice écrit d’application. De plus, pour certaines matières scolaires qui exigent des exercices répétitifs journaliers, l’école s’appuie sur la famille : ainsi pour les pages de lecture, les exercices de dictée, les opérations. Le travail varie selon les classes : en CP, et en CE, les leçons sont déjà «rabâchées» et quasiment sues en sortant de classe. La mémorisation doit se faire aisément parce que les éléments ont déjà été mis en place dans l’intelligence et la mémoire avec rigueur. En CE2 et surtout en CM1, les leçons plus longues ne sont pas apprises en classe, mais les élèves, rompus aux exercices de mémoire, devraient les assimiler très vite. Par contre, dans ces classes, un exercice plus ardu de vocabulaire ou de raisonnement est parfois demandé aux élèves le soir.

Voici les temps de travail prévus par les établissements sérieux en primaire :

15 min en CP, 15 à 30 min en CE1, 30 à 45 min en CE2, 45 à 60 min en CM. Dans les pensionnats primaires, les élèves terminent leur travail en une heure d’étude. Si les enfants dépassent trop largement ces durées préconisées, il y a bien lieu de revoir soit la quantité de travail demandé, soit la façon de travailler de l’enfant : celui-ci a peut-être tendance à la nonchalance ou à la rêverie ; ou bien il a de mauvaises méthodes de travail. Les capacités personnelles d’acquisition de chaque enfant infèrent aussi sur ce temps de travail. Les parents devraient signaler  à l’institutrice si l’enfant passe systématiquement beaucoup trop de temps sur son travail car il y a un risque de fatigue, d’usure nerveuse, de découragement. Deux excès sont à éviter de la part des parents : juger les devoirs inutiles ou trop lourds ; exiger toujours plus et ajouter quantité d’exercices… Avant le travail, un bon quart d’heure de détente est nécessaire pour l’équilibre nerveux en arrivant à la maison, surtout après un long trajet. Après le travail, une vie équilibrée, une bonne détente, des occupations matérielles sont nécessaires : le R.P. Charmot fait remarquer que les enfants réfléchis et rêveurs ont besoin d’appliquer leur intelligence à des travaux matériels pour garder leur équilibre ; c’est alors le moment d’aider Papa dans les activités de bricolage, ou Maman dans ses innombrables activités domestiques. Les plus petits ont besoin de jouer plus longtemps que les grands : après un temps de détente adapté à leur âge, il est normal que les enfants aident à la marche générale de la maison par de petites responsabilités : ce cadre robuste donnera la santé, l’équilibre nerveux et les saines habitudes de l’esprit et de la volonté.

                                     SL

A SUIVRE……

Dans le prochain numéro : un cadre et des méthodes de travail ; manières de procéder.

L’apprentissage de la pudeur

La pudeur est une vertu ignorée ou déformée aujourd’hui. On l’assimile trop souvent à la pudibonderie, au mépris de son propre corps, ou au reflet d’un esprit étroit ! Or la pudeur exalte et respecte le corps, qui n’est rien d’autre que l’enveloppe de l’âme et le temple du Saint-Esprit. L’être humain est tout simplement appelé à la dignité d’enfant de Dieu.

Comment initier nos enfants à la pudeur ?

La pudeur se nourrit de la pureté ; tout l’ensemble de l’éducation de nos tout-petits doit être dirigée vers la pureté du cœur. De très bonne heure cela commence par un état d’esprit d’indéfectible attachement à Dieu, et ceci dans les moindres détails de notre vie. Habituons nos jeunes enfants à vivre en présence de Dieu, c’est cette présence qui les soutiendra dans leurs efforts pour bien faire toute chose. Dieu voit tout ! Ces habitudes, prises dès la petite enfance, formeront le soubassement de la formation à la pureté. En outre il n’y a pas de pureté sans maîtrise de soi : «ou l’homme commande à ses passions et obtient la paix, ou il se laisse asservir par elles, et devient malheureux.» Cela veut dire que nous devons donner à nos enfants le sens de l’effort et du sacrifice, le goût de la mortification personnelle.

Quelques exemples concrets :

֎        dans la fermeté des gestes et de la tenue, la politesse, la courtoisie, le langage… Attention au laisser-aller dans la manière de se tenir (la démarche, ne pas se vautrer sur le canapé). Les petites (et jeunes) filles seront attentives à s’asseoir les genoux serrés et éviteront de se mettre « en tailleur » surtout si elles sont en jupe… (Lorsqu’elles sont en chemise de nuit, mieux vaut leur mettre un sous-vêtement).

֎ savoir supporter le chaud, le froid sans se lamenter ou rechercher de confort. Eviter la mollesse ou de se plaindre lorsque l’on a mal…

֎ lutter contre la gourmandise : ne pas toujours prendre ce qu’il y a de meilleur, ne pas manger entre les repas, et même manger ce que l’on n’aime pas sans rien dire. Savoir se priver.

֎ le courage au travail… Aller jusqu’au bout dans un effort physique comme lors d’un pèlerinage ou dans le jardinage…travailler la persévérance.

Pour conserver la pureté, nous disposons de moyens naturels et surnaturels.

Moyens naturels

  1. Eviter l’oisiveté : veiller à ce que les enfants soient toujours occupés (travail, jeu, lecture, bricolage…) N’hésitons pas à jouer avec eux depuis les châteaux de sable jusqu’au jeu d’échec en fonction des âges ! Partager leurs jeux et leurs activités est un «don de soi», c’est le meilleur cadeau que vous puissiez faire à vos enfants et dont ils garderont les meilleurs souvenirs !
  2. Vigilance et fuite des « occasions à risque », mauvais livres ou revues, films douteux, mauvaises fréquentations ou conversations… (« Je fuis pour ne pas être vaincu » disait St Jérôme). Nous ne pouvons pas être toujours avec les enfants, mais il nous appartient d’aller de temps en temps vérifier leurs activités, ce qui se fait, ce qui se dit… Il est impératif de baigner séparément les garçons et les filles, surtout à partir de 2 ou 3 ans. Habituons-les à ne pas sortir nus de la salle de bain…on aura prévu le pyjama avant le bain.
  3. Le Vêtement est destiné à couvrir ce qui doit être couvert. Une personne devient indécente quand elle expose des parties de son corps qui doivent normalement rester cachées. L’impudique fait violence à son prochain en provoquant en lui le scandale ou l’excitation des sens… Les « raccourcissements» et «moulages » actuels sont inconciliables avec la simple dignité humaine et, plus encore, avec notre dignité de baptisés. C’est ainsi que le vêtement témoigne de notre respect du corps. Il doit être sobre et simple, ce qui n’exclut pas son bon goût ni son élégance ! Les personnes impudiques peuvent difficilement réclamer des autres un regard digne sur elles–mêmes. «  Le corps n’est pas étranger à l’âme. Voilà pourquoi, en Mère attentive, l’Eglise nous enseigne que la pudeur est la prudence de la chasteté. » (Pie XII)

Ne nous contentons cependant pas d’une apparence décente, qui, comme chacun sait, peut être trompeuse… La véritable pudeur puise ses fondements dans la pureté intérieure, et la garde du cœur…et de la vue.

Moyens surnaturels

  1. La prière et les sacrements.
  • La prière régulière, personnelle ou en famille, est une aide puissante dans toutes les circonstances. Tout particulièrement dans le combat de la pureté.
  • La prière des parents pour leurs enfants, petits et grands…Confions-les à leurs anges gardiens, à leur bonne Mère du Ciel.
  • La prière de l’enfant lui-même. Soutenons-le afin qu’il y soit fidèle. Qu’il fasse chaque soir et chaque matin la pratique des 3 « je vous salue… »[1] pour rester pur.
  1. Notre exemple…est plus important que tous nos discours.

Pensons à tout ce qui pourrait heurter les yeux, la sensibilité toute neuve de nos enfants… N’hésitons pas à proscrire certaines revues, catalogues. Ayons grand soin des films que nous les laissons regarder. Mieux, regardons-les avec eux pour commenter ensuite ce qui  aura été vu, et ainsi former leur jugement. Quant à la télévision, vous conviendrez avec moi qu’elle n’a pas sa place dans nos foyers. Ayons également un contrôle sévère de l’usage des portables et ordinateurs… nous aurons l’occasion d’en reparler.

Que penser de cette pratique, de plus en plus répandue, qui consiste à se montrer nu à ses enfants, à prendre son bain ensemble, etc… ? La pudeur est un voile posé sur l’intimité conjugale. Cette intimité est sacrée par le mariage et ne concerne en rien nos enfants. Ceux-ci ont besoin d’être respectés comme personnes indépendantes de leurs parents : ils n’ont pas à être projetés dans l’intimité de leurs parents. Cette tendance actuelle au « naturisme familial » est issue en droite ligne  du naturalisme, selon lequel la nature serait bonne en elle-même, sans tenir compte des déviations dues au péché originel…

L’éducation de la pudeur serait aisée, ou presque, si l’enfant pouvait être maintenu à l’abri des dangers, malheureusement ce n’est pas possible, ni souhaitable.

« Je ne te demande pas de les retirer du monde, mais de les garder du mal » (Jn 17,15)

C’est donc un combat qu’il nous faut mener, ne perdant jamais de vue que le but de notre existence est de louer Dieu pour l’éternité. Que vos enfants soient forts de vos enseignements ! S’il y a une vilaine affiche, détournons ensemble le regard ; si des gens se tiennent mal, regardons plutôt ce bébé ou cet oiseau…Cela deviendra peu à peu un réflexe et une vraie force. Ne laissons pas entrer de choses laides dans le cœur de nos enfants par les yeux, les conversations, les gestes. Apprenons-leur à fuir le mal, à venir nous trouver s’ils se posent des questions. Et répondons-leur en quelques mots, avec simplicité et douceur.

C’est ainsi que les parents devraient enseigner la pudeur à leurs enfants

Sophie de Ledinghen

[1] Pratique révélée par Notre-Dame à Sainte Mechtilde.

Editorial

Chers parents, chers amis,

Voici les beaux jours, le printemps est déjà bien installé, les vacances approchent et chacun est heureux de voir la nature s’éveiller. L’énergie qui embrase la végétation semble nous habiter et l’état d’hibernation dans lequel nous étions plongés pendant l’hiver, paraît s’être évanoui… C’est le moment des grands projets ! Il est grand temps de planifier lieu de vacances et activités pour toute la famille !

Mais attention ! Soyons vigilants ! Ces petits mots que nous avions peut-être bannis de notre vie, allons-nous les laisser reprendre vigueur ? Inaction, oisiveté, paresse, négligence, indolence…

« Il y a des gens qui préfèrent considérer les vacances comme un état semi-comateux, une indolence intégrale, une longue sieste mollement agrémentée par de vagues odeurs d’algues ou de foin, de vermouth ou d’anis. »[1]

Non c’est décidé ! Nos vacances seront cette année bien utilisées ! Nous ne tomberons pas dans le piège qui permet que le relâchement des vacances nous fasse oublier le principal alors que le rythme d’une année bien organisée nous permettait de rester fidèles !

Selon le Père de Chivré, « loisir vient du latin Licere, signifiant «ce qui est permis». Permis dans quel but ? Pour devenir (ou rester) homme, et ainsi s’épanouir comme enfant de Dieu. »

Il est bien naturel que nous ayons besoin de prendre du repos, de changer d’activité pour retrouver des forces et affronter au retour, avec plus d’enthousiasme, notre vie quotidienne. Mais trop de repos tue les vacances et très vite nous perdons notre entrain mais aussi cet état d’esprit que nous donne la joie d’un emploi du temps rempli intelligemment.

Un grand secret pour passer de bonnes vacances !

Vous l’avez compris la première condition sera de se faire un emploi du temps ! Ouh là là, me direz-vous, un emploi du temps en vacances ? Eh oui ; c’est indispensable ! Naturellement il sera ferme sur les heures de coucher, de lever, sur la prière du matin et du soir, sur la récitation du chapelet et sera plus souple pour le reste. Mais il serait fort profitable que chacun y réserve un créneau horaire pour rendre service, pour lire, mais aussi pour réfléchir calmement, pour se détendre sainement,…

La détente de notre corps est une nécessité physique indispensable mais notre âme, elle, se repose en Dieu ; il ne faut donc pas oublier de Lui consacrer un minimum de temps. Naturellement nous ne négligerons jamais la présence à la messe du dimanche et pourquoi pas parfois en semaine si nous en avons la possibilité ? Et ne serait-ce pas l’occasion de réserver une semaine pour faire une retraite spirituelle si la précédente date un peu ?

Vacances en famille

Voilà bien le meilleur moment des vacances ! Selon le lieu choisi on peut privilégier les activités telles que les randonnées à pied, en vélo, mais pourquoi ne pas aussi en profiter pour entreprendre des travaux de restauration dans la maison ? Rien de tel pour garder de bons souvenirs ! Cela peaufine l’éducation et entraîne à la persévérance ! On découvrira parfois aussi les qualités manuelles de l’un ou de l’autre ; quelle chance de découvrir que l’un ou l’autre a de « l’or dans les doigts » ! Ce sera l’occasion de lui donner confiance en lui et de le valoriser ! Quelle joie d’admirer ensemble ensuite le travail bien fait !

Naturellement il ne faut pas que ces activités physiques occupent l’emploi du temps 12 heures par jour ; comme d’habitude tout est question d’équilibre ! Il faut aussi réserver un temps pour le délassement : lecture, promenade, jeux d’intérieur, jeux d’extérieur…

Et après ?

Le travail des uns et des autres (du Papa en particulier) ne permet pas deux mois de vacances en famille. Il faut donc trouver des occupations pour chacun,  pour varier les plaisirs.

– Les camps (Cadres, MJCF, scouts, SAS[2], Croisade Eucharistique,…) sont de bonnes écoles de formation pour ceux qui les suivent et aussi ne l’oublions pas pour ceux qui encadrent car après avoir reçu, il faut donner et quand on donne on reçoit !

Portons beaucoup d’attention aux relations de nos enfants ; un mauvais camarade peut faire un mal irréversible… même en quelques jours. Exigeons de savoir où ils vont, quels sont leurs compagnons de sortie,…, et discutons avec eux pour leur apprendre à distinguer les bons des mauvais amis.

– Sur deux mois, on pourra aussi entraîner les enfants à réserver une semaine pour rendre service : les filles chez une tante fatiguée par une récente naissance, les garçons chez un ami qui a besoin de bras… L’aide bénévole est très formatrice et ces courts séjours à droite et à gauche font découvrir d’autres horizons. Ils sont toujours bénéfiques si l’on en choisit bien le lieu !

– Pourquoi ne pas en profiter pour rendre visite à une tante âgée qui pourra raconter à tous une page de l’histoire de notre famille ? Pour visiter un château, un musée ou une belle église ?

Il faut que le soir chacun puisse se dire : qu’ai-je fait aujourd’hui pour Dieu ? Pour les autres ?

– Ne négligeons pas non plus la lecture car de bons livres bien choisis doivent procurer une véritable détente saine et constructive. Voici le moment pour chacun, parents comme enfants, de se ressourcer à tous les niveaux.

– Ces deux mois offrent aussi plus de temps pour discuter avec chacun de ses lectures mais aussi de son avenir, de ses occupations… On prend le temps de communiquer et de tisser des liens que l’on retrouvera quand cela sera nécessaire.

Le lieu des vacances

Soyons très vigilants sur le lieu de ces moments privilégiés ! Tout d’abord favorisons les endroits où nous sommes sûrs de trouver la messe. En effet serait-ce donner le bon exemple à ses enfants que de leur faire croire que la Messe est secondaire pendant les vacances alors que nous avons justement plus de temps ? Même si la maison de famille est un peu loin d’un lieu de messe, faisons l’effort d’y aller chaque dimanche. Profitons par exemple de cette occasion pour organiser un pique-nique et une sortie. Si nous avons la chance d’en être à proximité, n’hésitons pas à nous rendre en semaine à la messe quotidienne qui nous donnera des forces pour toute l’année à venir.

N’oublions pas non plus de privilégier des endroits sains… la tenue ou le manque de pudeur de nombreuses plages nous obligent à « boycotter » certains endroits… Ne rougirions-nous pas devant Dieu d’avoir nous-mêmes blessé la pureté de nos enfants ?

Les loisirs, au lieu de nous « abêtir », doivent être l’occasion de nous faire grandir, de nous fortifier car la période de vacances n’est pas une parenthèse au milieu de la vie ; c’est juste un petit oasis qui parsème de fleurs notre chemin vers le ciel mais qui ne doit en aucun cas l’interrompre !

Mais l’année n’est pas encore finie… Alors reprenons avec ardeur notre vie quotidienne jusqu’aux très prochaines bonnes et saines vacances !!

Que les mois de mai et de juin, respectivement consacrés à Notre-Dame et au Sacré-Cœur, gardent nos foyers bien unis dans les cœurs sacrés de Jésus et de Marie,

Marie du Tertre

[1] Jacques Perret, « Articles de sport »

[2] Société Saint André