Confiance mutuelle et discrétion  

Certains époux sont parfois capables de s’infliger de très profondes blessures dans l’intimité de leur mariage. Mais il est également vrai que l’on ne peut mesurer l’immensité de la joie et de la paix qu’ils peuvent se donner l’un à l’autre dans un mariage fondé sur une confiance absolue et sur une totale intimité de cœur et d’âme.

Comme toutes les grandes choses de notre vie, le mariage revêt une forme certaine d’héroïsme lorsque l’on s’oublie pour l’autre. Plus on devient proche, mieux l’on se confie, en toute quiétude et avec simplicité, sans penser au jugement de l’autre sur nous : nous pouvons tout nous dire, nous nous comprenons et nous soutenons en toutes circonstances. Il semble que cela fasse partie d’un pacte d’amour que de garder précieusement en notre âme les secrets que nous nous confions, et c’est ainsi que nous pourrons ensemble, mieux résoudre les difficultés qui surviendront dans notre mariage. Ces secrets seraient « désacralisés » s’ils étaient partagés avec d’autres. Ne serait-ce pas alors une trahison de la confiance ? Que dire, par ailleurs, d’un mariage sans confiance, où l’on ne se dit que des banalités et dans lequel les époux ne se partageraient que le lit et le compte en banque, mais non le tréfond de leur âme ? Quelle horrible solitude !

Grandeur des époux qui se respectent et se confient de façon habituelle, prenant conseil ou soutien l’un auprès de l’autre, dans la certitude de ne jamais être « trahi » ! Voyez la Vierge Marie et son époux Joseph, quelle discrétion, quelle simple humilité ! « Pas de charité sans le respect d’autrui qui se traduit par les égards que nous lui rendons » (Père Chevrot). Après Cana, Marie n’intervient qu’une fois, pour s’effacer ensuite jusqu’à l’heure terrible de la Croix où elle revient auprès de son Jésus qui va mourir. Quant à saint Joseph, l’Évangile signale sa présence chaque fois que l’Enfant et sa Mère ont besoin de ses services. Ensuite, il n’est plus question de lui.

L’humilité ne consiste pas à se cacher pour ne rien faire, mais à ne pas s’admirer quand on a fait le plus et le mieux possible. À ne pas se raconter et monopoliser la parole dans les conversations, ce qui est souvent source de débordements que l’on regrette bien souvent quand on réalise soudain qu’on en a dit plus que nécessaire.  Ce qui se traduit généralement par de la médisance ou un manque de réserve, d’autant plus regrettable lorsque le sujet portait sur son époux ou sur sa femme ! Si l’on veut réussir un travail, il ne faut avoir en vue que ce travail, sans chercher les applaudissements. Si l’on veut parler utilement, il faut songer uniquement à ce qu’on dit, sans « amuser la galerie ». Et si l’on veut garder la précieuse confiance de son époux, on se gardera bien de la trahir en se laissant aller à des bavardages inutiles et qui ne regardent que l’intimité de son ménage.

Si l’époux chrétien ne s’admire pas >>>          >>> lui-même, en revanche il reconnaît ce que les autres font de bien, et en particulier son conjoint. Il voit ce qu’ils font de mieux que lui-même. « Que chacun d’entre vous, dit saint Paul, estime en toute humilité que les autres lui sont supérieurs ». Il ne s’agit pas de fermer les yeux sur nos propres qualités, nous savons bien qu’en distribuant des talents à chaque homme, Dieu ne nous a pas oubliés ! Cherchons toujours à reconnaître les qualités des autres et effaçons-nous loyalement devant leur supériorité.

Puisque notre époux a comme nous, des mérites et des droits, pourquoi exigerions-nous qu’il se plie toujours à toutes nos volontés ? À notre tour, sachons accepter ses désirs ou ses préférences. Il y a des situations où le chef de famille doit imposer sa décision sous peine de trahir son devoir d’état, mais il ne s’agit là ni de son opinion, ni de son goût personnel, même si souvent les deux peuvent correspondre. En d’autres circonstances la bonne entente sera toujours mieux assurée lorsque chacun se proposera de faire plaisir à l’autre.

Il serait injuste que l’épouse, la maman, fût seule à s’effacer. Tous doivent l’imiter et contribuer au bien-être de la famille. Les foyers malheureux sont ceux que régissent les affreuses lois du « chacun pour soi » et du « moi d’abord ». Le Christ a enseigné le règne d’un amour qui implique l’oubli de soi. On trouve son bonheur à rendre les autres heureux. Les époux sont toujours d’accord lorsque, avant d’exprimer un désir, le mari et la femme, chacun de son côté, s’interroge intérieurement : « Que préfère-t-elle ? » « Que souhaiterait-il ? » C’est à qui voudra contenter l’autre.

Dans une famille où tout le monde s’efforce de s’effacer, nul n’est sacrifié. On n’a plus besoin de penser à soi, les autres y pensent avant nous. Nul n’est oublié lorsque chacun s’oublie pour les autres !

Alors « vidons-nous » de nous-même, de tout ce tumulte qui tourne autour de notre pauvre petite personne qui, finalement, n’intéresse personne d’autre que nous. Et dans le vide qui se fait soudain, laissons entrer dans nos âmes la paix du bon Dieu qui, elle seule, unira d’une solide confiance mutuelle nos deux âmes d’époux. Si cela n’est pas le paradis sur terre, cela ressemble déjà à un bon avant-goût du Ciel !

 

Sophie de Lédinghen

 

Inspiré des « Petites vertus du foyer » (Georges Chevrot), Collection du Laurier.

 

A la découverte de métiers d’art : le tapissier (partie 2)

Voyons, avec cette deuxième partie sur le métier de tapissier les différentes étapes de restauration qu’il effectue.

Tout d’abord, il convient que le bois soit en bon état et préparé à recevoir la garniture. Qu’il sorte d’une restauration chez l’ébéniste ou non, le tapissier peut avoir encore à boucher les trous laissés par les anciennes semences, consolider les taquets, et faire « la carre » c’est-à-dire biseauter à la râpe à bois les angles de la feuillure pour poser la toile d’embourrure (voir plus loin).

 

Sanglage :

Une fois ce travail effectué, il est procédé au sanglage. Celui-ci se fait avec une sangle de jute très serrée, parfois avec une demi-largeur de sangle, à l’aide d’un tire-sangle et d’un marteau aimanté qui permet d’avoir « trois mains » pour fixer et tendre la sangle, tenir le marteau et fixer la semence.

Fait d’abord d’arrière vers l’avant, puis sur les côtés en entrelaçant le premier passage, sur un siège classique, il peut être, à l’inverse commencé par la grande longueur avec double sangle au centre, pour les canapés. Pour une garniture classique, le sanglage se fait sur le dessus de la feuillure, et en dessous si l’on pose des ressorts. C’est une étape importante : la sangle doit être très tendue, sans pour autant déformer le bois, car tout le reste du travail repose dessus.

 

Mise en crin :

Ensuite est posée la toile forte (jute très serrée) permettant d’isoler le crin des sangles afin que celui-ci ne s’échappe pas.

Si la garniture ancienne existe, elle sera réutilisée et complétée en crin. Des lacets seront passés pour fixer celui-ci. La quantité de crin dépend de la forme et du style du siège.

Cette étape de mise en crin est très importante car d’elle dépend toute l’allure du siège et sa solidité dans le temps. Il faudra longtemps le travailler à la main pour lui donner beaucoup de régularité.

Puis par-dessus, le tapissier pose la toile d’embourrure (toile de jute moins serrée), qu’il fixe avec des semences sur la partie biseautée de la feuillure. A travers cette toile, il retravaille le crin avec le tire-crin pour éviter trous et bosses.

 

Coutures :

Puis viennent les diverses coutures faites avec de la ficelle de lin très solide qui vont donner à la garniture sa forme et sa solidité pour éviter toute déformation dans le temps.

Points de fond pour fixer le crin et les toiles aux sangles, points de garniture pour « sculpter » la garniture et points de bourrelet qui donnent la ligne finale.

 

Crin animal et toile blanche :

Une épaisseur de crin animal (cheval ou vache) est ensuite fixée avec des lacets ou à gros points pour masquer les irrégularités des coutures et éviter que l’on sente la ficelle. Ensuite vient la pose d’une ouate de coton épaisse, sous ou dessus la toile blanche, pour encore affiner le tout et conférer un accueil >>>       >>> moelleux au siège. La toile blanche permet d’éviter l’usure prématurée du tissu définitif qui sinon, serait en contact avec les matières précédentes et frotterait à chaque usage du siège. C’est une toile de coton très solide et un peu raide.

 

Tissu définitif et finition :

Enfin vient la pose du tissu définitif (qualité siège impérativement), choisi avec le client et si possible dans le respect du style du siège. Il n’est pas toujours facile de se rendre compte de ce que donnera un tissu quand il est vu sur un échantillon. Le tapissier devra alors aider son client à se projeter.

La mesure anglaise des tours « Martindale », tend à s’imposer de plus en plus. Elle permet de mesurer la résistance du tissu en faisant passer dessus, en usine, des disques avec une vitesse de rotation très élevée afin de voir à partir de quand l’usure intervient.

Pour un usage quotidien, il ne faut pas moins de 20.000 tours Martindale. Evidemment plus le nombre de tours est élevé plus le tissu résistera dans le temps.

Il existe encore de très belles fabrications françaises, à des prix convenables qui donnent toute satisfaction, certaines reproduisent des tissus anciens d’après les « cartons » d’époque mais là, le coût s’en ressent.

Parfois une tapisserie de laine faite au petit point sera réutilisée, sur un vieux siège, voir le tissu ancien s’il est encore en bon état et que ce siège fait partie d’un salon entier.

Enfin ce tissu sera terminé par un galon collé ou des gros clous en laiton. Le tout dépend du style et de la nature du revêtement. Sur une tapisserie de laine ou un cuir, le galon n’est pas possible.

 

Particularités :

Tout doit être très tendu. La toile blanche et le tissu doivent travailler avant d’être fixés définitivement et seront donc tendus en plusieurs passes. C’est pourquoi, il est préférable de travailler à la semence en « appointant » ces toiles et non à l’agrafeuse, certes plus rapide mais qui ne permet pas ce travail de « détente » et tension, afin que le tissu ne poche trop vite.

Plus le siège est utilisé, plus le tissu se détend, mais il faut réduire ce phénomène autant que possible en amont.

 

Dossiers :

Selon le type de dossiers, le temps passé ne sera pas le même.

Les fauteuils Louis XIV ont des hauts dossiers qui nécessitent un léger sanglage de support, tandis que les fauteuils Louis XV ou Louis XVI ont des dossiers en « tableau » ou en fuite. Les cabriolets de même époque sont le plus souvent en médaillon où le crin est enfermé dans une sorte de couronne. Les fauteuils Restauration sont quant à eux, juste garnis de crin sans couture.

En réalité, c’est la partie la plus fragile du fauteuil car la feuillure pour y fixer les toiles étant étroite, il est hélas facile de fendre le bois (ce qui se voit à l’arrière du dossier). Aussi pour éviter de trop toucher au dossier, les anciens posaient une toile à carreaux ou toile neutre à l’arrière, pour n’avoir à changer que le tissu du devant si un malheur arrivait ou si l’on se lassait de la toile, sans tout démonter. Ce qui n’est pas le cas malheureusement si le tissu de couverture est mis à l’arrière du siège.

Nous vous souhaitons une belle restauration de vos vieux sièges.

Jeanne de Thuringe

 

Génoise aux framboises

 

Ingrédients :

– 450 g de framboises

– 130 g de sucre 

– 1/2 jus de citron 

– 40 cl de crème 30 %

– 5 feuilles de gélatine 

 

Préparation :

– Faire ramollir les feuilles de gélatine dans l’eau froide.

– Passer les framboises à la centrifugeuse afin d’obtenir un jus.

– Chauffer ensemble : citron jus de framboise et sucre.

– Ajouter la gélatine essorée  et laisser refroidir le tout.

– Monter la crème en chantilly et l’ajouter à la préparation. Mettre dans un moule à cake de préférence en silicone.

– Laisser refroidir au réfrigérateur pendant une heure. 

– Faire un glaçage avec 150 g de framboises passées à la centrifugeuse, 20 g de sucre et 1 feuille de gélatine.

– Démouler la génoise sur un plat à cake et verser dessus le glaçage. 

Vous allez surprendre vos convives. Bon appétit !

 

O nuit brillante

Abbé Joseph Bové

1879 à Sales (CH) – 1951 à Clarens (CH)

Refrain :

O nuit brillante
Nuit de vive splendeur
Ta lumière éclatante
Fait le jour dans mon cœur

 

Etoiles, étoiles
Resplendissez sur Lui
Un Dieu, sous d’humbles voiles
Vient à nous cette nuit

 

Merveille, merveille
Qu’entend-on dans les airs ?
Debout, qu’on se réveille !
En ce joyeux concert

 

Louanges, Louanges

Gloire au plus haut des cieux

Chantons avec les anges

Paix sur terre en tous lieux

Ô Nuit Brillante • Traditional, arranged by Joseph Bovet, L’Accroche-Choeur, ensemble vocal Fribourg

 

 

 

 

Sablés de Noël

Les préparatifs gourmands de Noël… du bon temps sauf… pour les mamans très occupées avec la maison à faire tourner et le soin des tout-petits…

Pour les mamans « super organisées », les sablés de Noël sont l’occasion de révéler leurs talents (comme les exemples sur la photo ci-contre).

Pour les autres, l’une de nos lectrices nous livre l’astuce suivante :

 

« … J’étale ma pâte sur du papier sulfurisé, je la fais cuire, et à la sortie du four, je la coupe en carrés (ou en losanges), la pâte est encore molle, c’est donc facile.

Cela me délivre du temps passé à utiliser les emporte-pièces … »

 

Tout aussi bons, les sablés… et vous les apprêterez dans un plat aux couleurs vertes et rouges de Noël…

Avec tous nos remerciements.

 

Chercher le Beau

Chère Bertille,

 

J’aimerais, dans cette lettre, échanger avec toi sur le Beau. Dans un monde où l’immoralité, la laideur se répandent, nous devons réagir par le Bien, le Beau, les vertus chrétiennes. Comme nous aimons nous entourer de bons amis, goûter de bons mets, il faut savoir s’entourer de belles choses, développer le goût du beau, de l’art, de la créativité, éveiller nos sens à ces belles choses et les éveiller chez les autres.

Le Beau, c’est « la splendeur de la perfection », il s’impose à nous. Il est objectif et non subjectif, comme on veut nous le faire croire de plus en plus. C’est donc notre goût que nous devons perfectionner pour qu’il sache goûter les belles choses. C’est comme le vin : la première fois que nous en buvons, nous ne pouvons pas dire qu’il est bon. Il faut en goûter plusieurs pour savoir les apprécier, les différencier. « On sait que le goût se perfectionne, comme nous perfectionnons notre jugement, en étendant nos connaissances, en donnant la plus grande attention à notre objet, et en nous exerçant souvent »1.

Le Beau est une part de la perfection de Dieu, un petit bout du Ciel sur la terre. Il doit nous rapprocher de Dieu et élever nos âmes : « une âme qui s’élève, élève le monde ». En goûtant le Beau, forcément nous voudrions le faire découvrir aux autres. Une belle chose, comme une bonne nouvelle, nous avons besoin de la partager avec d’autres. Par le Beau, les âmes peuvent se rapprocher de Dieu, l’atteindre et augmenter en elles leur propre perfectionnement.

Il faut donc s’éduquer soi-même au Beau pour pouvoir ensuite éduquer les autres, tes futurs enfants, la société… Pour commencer, admirons la nature qui nous entoure, ce chef d’œuvre de Dieu. La contemplation de la nature formera ton goût du beau. « Les œuvres de l’art doivent imiter les œuvres de la nature. Car si le maître dans un art quelconque faisait un ouvrage, le disciple qui serait à son école devrait regarder comment il s’y prend, afin de pouvoir l’imiter ensuite. Ainsi, dans ce qu’elle fait, l’intelligence humaine a besoin de s’instruire au spectacle de la nature, pour l’imiter dans ses propres ouvrages. »2

Ensuite, aimons à visiter les villes, les monuments, les musées qui mettent en valeur les belles créations de notre société, notre patrimoine. S’intéresser à l’histoire de l’art est une très bonne chose, pour situer l’objet dans une époque. Les articles de Jeanne de Thuringe dans cette revue permettent d’avoir les rudiments de l’histoire de l’Art et donnent envie d’aller plus loin.

Il ne faut pas seulement visiter de belles choses, il faut aussi aimer s’entourer de beaux objets, vivre dans un bel environnement, essayer de créer du Beau avec les talents que Dieu nous a donnés. Tout ce que tu auras vu, contemplé, admiré va nourrir ton imagination, développer ta créativité. Cela te deviendra aisé d’aménager et de décorer ton intérieur, d’y créer ton havre de paix, où tu aimeras venir te ressourcer. Cherche aussi à écouter de la belle musique. La musique a une origine sacrée qui rappelle l’harmonie qu’il y a au Paradis. La musique est un moyen de communication des anges. C’est ainsi qu’ils ont annoncé aux bergers la naissance de l’Enfant-Dieu. Le diable au contraire s’efforce de faire taire la vraie musique, ou suscite des accords qui n’ont plus rien à voir avec de la musique.

Ma chère Bertille, je ne peux que t’encourager à chercher le Beau dans ton entourage et le Beau étant toujours lié au Bien, il te tirera vers Dieu, le Bien suprême.

 Je t’embrasse bien affectueusement.

Anne 

1 L’idée du Beau dans la philosophie de saint Thomas d’Aquin, P. Vallet, page 24

2 Id, page 295

 

O Beauté Infinie

Dans la lumière blonde d’un matin de septembre, lorsque la brume s’accroche encore au fond des vallons comme un léger voile de coton,

Comment ne pas vous voir O Beauté Infinie ?

 

Dans la clarté d’un ciel de fin d’été, lorsque les constellations sont si nettes qu’il est très aisé de les retrouver sur ce bleu nuit qui clôt de velours la journée et nous donne cette grande paix du soir,

Comment ne pas vous voir Ô Beauté Infinie ?

 

Dans la simplicité et la blancheur de l’hostie que le prêtre à la Consécration, élève à notre vénération, offrande pour notre salut, de Celui qui s’est fait péché sur la Croix, et se redonne ainsi mystérieusement jusqu’à la fin des temps,

Comment ne pas vous voir Ô Beauté Infinie ?

 

Dans la bonté toute simple et lumineuse d’un sourire qui réchauffe le cœur, d’un conseil qui nous éclaire et nous fait grandir, d’un pardon spontané effaçant toute la peine, et permettant de repartir meilleur,

Comment ne pas vous voir Ô Beauté Infinie ?

 

Dans la victoire, avec Votre grâce, d’un effort qui nous a coûté, d’un détachement qu’il fallait faire, d’un acte d’abandon, alors que nous voulons bien trop humainement tout maîtriser, tout mener à notre guise,

Comment ne pas vous voir Ô Beauté Infinie ?

 

Dans toutes nos journées jalonnées de joies, de peines, d’épreuves, contrariétés et sécheresses, Vous êtes sans cesse présent. Pourtant nous vous devinons si peu alors que Votre Amour nous accompagne sans cesse et veille sur nous avec tant de tendresse.

 

Que nous sachions vous voir de plus en plus pour grandir dans votre amour, afin de Vous contempler éternellement, Ô Beauté Infinie.

 

                Jeanne de Thuringe

 

Sainte Marie, mère de Dieu

           « Bien vivre n’est rien d’autre qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit », et comment aimer Dieu si nous ne le connaissons pas ? Aimer Dieu ! Vaste programme ! Et l’aimerons-nous jamais assez ?

La maman pourra ainsi lire ou simplement s’inspirer de ces pensées pour entretenir un dialogue avec ses enfants ; elle l’adaptera à l’âge de chacun mais y trouvera l’inspiration nécessaire pour rendre la présence de Dieu réelle dans le quotidien matériel et froid qui nous entoure. Elle apprendra ainsi à ses enfants, petit à petit, à méditer ; point n’est besoin pour cela de développer tous les points de ce texte si un seul nourrit l’âme de l’enfant lors de ce moment privilégié.

Ainsi, quand les difficultés surgiront, que les épreuves inévitables surviendront, chacun aura acquis l’habitude de retrouver au fond de son cœur Celui qui ne déçoit jamais !

 

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« Quelle est celle-ci qui s’avance, comme l’aurore naissante, belle comme la lune, resplendissante comme le soleil, terrible comme une armée rangée en bataille ? » chante Salomon dans le Cantique des Cantiques.

Bien avant votre naissance, ô ma mère, les Ecritures chantaient vos louanges ! Sainte Marie ! ce qui est saint, c’est ce qui est consacré, réservé au culte divin. Et vous êtes la sainteté même, ô Marie, justement parce que vous êtes la mère de Dieu. Vous êtes le tabernacle du Très-Haut, le calice réservé par le Créateur pour recevoir Jésus avec son corps, son sang, son âme et sa divinité. Vous n’existez que pour être la mère de Dieu, du Sauveur. Le Seigneur vous a prévenue en bénédictions de douceur, il a posé sur votre tête une couronne de pierres précieuses, dit le psaume 20. C’est là toute votre raison d’être, vous avez été créée, comblée de grâces et bénie du Seigneur dans cet unique but : la rédemption, le salut des âmes.

Vous êtes la mère du Christ, vous êtes donc la mère de l’Eglise, la mère de l’humanité (c’est-à dire de tous les hommes), rachetée par Notre-Seigneur au prix de son sang ! Eve a été créée pour perpétuer le genre humain : usant mal de la liberté que le Bon Dieu lui a donnée, avec la vie terrestre elle nous a transmis la tache originelle qui nous a coupés du Ciel. Et vous, ô Marie, par votre oui à l’ange, vous avez engendré les hommes à la vie surnaturelle, vous nous avez rendu notre Père ! Quel bonheur dans le Ciel, et pour l’univers tout entier, dans ce « Fiat » de Notre-Dame ! « Toi, la gloire de Jérusalem, toi la joie d’Israël », chante encore le Cantique des Cantiques ! Marie répond à l’ange : « je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole ». Et à cet instant elle devient la mère de Dieu !

Me voici à vos genoux, Sainte Marie, mère de Dieu ! Après avoir chanté vos louanges, ô Très Sainte Vierge, au commencement du « Je vous salue, Marie », je commence cette deuxième partie en vous invoquant : mère de Dieu ! Quel titre de gloire ! Mère du Tout-Puissant, et par conséquent mère toute-puissante ! Que peut refuser un enfant parfait à sa maman ? Avant de vous adresser d’humbles supplications, je veux encore une fois vous honorer de tout mon cœur, ô ma Souveraine. Avec l’aide des saints anges et de toute la cour céleste, je vous remercie d’avoir répondu avec tant d’amour à la mission >>> >>> à laquelle le Bon Dieu vous destinait, et qui vous a valu d’être couronnée reine des cieux. Grâce à vous, le Ciel nous est ouvert, non pas comme à des étrangers que l’on recueille, mais comme à des enfants de Dieu et frères de Notre-Seigneur, pour jouir sans fin de la gloire et du bonheur éternel. Je veux être digne d’une telle mère et de tant de faveurs, en m’appliquant chaque jour avec ardeur à mon devoir d’état, comme vous, par amour pour vous. Jésus, Marie, je vous aime, faites que je vous aime chaque jour davantage !

 

Germaine Thionville

 

La beauté

Dans notre époque où toutes les valeurs font l’objet d’une déstructuration systématique, il semble que même la notion de Beau ne puisse plus exister ! La Beauté apparaît comme relative, subordonnée à l’air du temps, à la mode et soumise au productivisme.

Dans tous les arts libéraux, aucun n’est épargné : peinture, sculpture, musique, architecture… Il semble que les formes artistiques nouvelles soient des avatars de l’ère post-industrielle de notre occident matériel et décadent.

Et pourtant, nous avons tout un passé fait de lignées d’artistes, anonymes ou non, qui ont contribué à enrichir notre trésor culturel occidental. En France entre autres, les productions artistiques du siècle de saint Louis, sont le reflet d’un temps où l’art était l’émanation de la transcendance. L’harmonie et la paix qui se dégagent de la statuaire souriante du XIIIème siècle, la grandeur et l’élévation des cathédrales gothiques, la plénitude des compositions musicales de cette époque, porte l’âme plus haut, vers un bonheur spirituel qui a sublimé la matière et l’objet représenté.

Il est nécessaire de nous rappeler fréquemment que nos racines plongent dans cet Occident chrétien, dont l’esthétique n’était pas la recherche de la forme ni de l’excentricité, mais un trop plein d’une vie intérieure, à la gloire de la Création. Ce n’est pas une question de passéisme ou de nostalgie d’une chrétienté révolue, mais simplement le constat que la notion de Beauté dans l’art, chez les artistes ou dans le génie artistique des civilisations, dépend principalement de la vivacité de leur respiration spirituelle.

Alors, n’hésitons pas à « respirer le Beau » afin de nous en imprégner !

 

Ma bibliothèque

ENFANTS :

A partir de 3 ans : Calendrier de l’Avent- au choix : Adoration des bergers de Ghirlandaio ou Adoration des Mages de Boticelli – Minedition

A partir de 4 ans : Le Noël des rois Mages – G. Elschner – Minedition – 2013

– Dès 5/6 ans : Jeu de 7 familles – Les fables de La Fontaine – B. Rabier – Marmaille et Cie – 2022

– Pour 12/13 ans : Galla et les amphores de Salerne – H. Coudrier – Elor – 2022

– Dès 16 ans et pour tous ceux qui s’apprêtent à devenir des chefs : L’école des chefs – P. G. Courtois  – Sainte Madeleine – 2022

 

ADULTES (à partir de 16 ans)

– Roman : Les Noellet – R. Bazin – Le drapeau blanc – 2022

– Spiritualité : L’outil de charité – R. Thévenet – La Sainte Face – 2022

Culture artistique : Apprendre à voir – S. de Gourcy – Desclée De Brouwer – 2016

Formation :  Histoire du Nouvel ordre mondial – P. Hillard – Collection L’essentiel -AFS – 2019

– Histoire : Jean de Montmirail – Cte de Lambel – Voxgallia – 2022

 

Pour compléter cette liste, vous pouvez vous renseigner sur les Cercles de lecture René Bazin :

cercleReneBazin@gmail.com  (à partir de 16 ans- Culture, Formation)

 

La Revue : « Plaisir de lire » propose un choix de nouveautés pour toute la famille (distraction, histoire, activités manuelles) Envoi d’un numéro gratuit à feuilleter sur écran, à demander à :

PlaisirdeLire75@gmail.com