« La chanson est une flamme ! Chante et te voilà content1. »

Qui n’a pas encore en tête les chansons ou comptines apprises par une grand-mère attentionnée, une maman joyeuse ou une maîtresse de jardin d’enfants ? Apprendre à chanter à ses enfants, à ses élèves, cela se faisait tout naturellement dans les familles ou les écoles ; dans les paroisses, l’un tenait l’harmonium – sans parfois même connaître ses notes – tandis que d’autres – et parfois la foule entière – connaissaient les grandes pièces de grégorien par cœur. Tout cela est beaucoup moins évident aujourd’hui.

Comment remettre à l’honneur cette habitude de chanter car « le plus bel instrument, le plus vieux, le plus vrai, la seule origine à laquelle notre musique doit son existence, c’est la voix humaine2 » ?

La « Méthode Ward » s’adresse spécialement aux tout-petits enfants, pour qui elle est conçue. Elle est un chef d’œuvre de pédagogie et de sens psychologique. Elle met tour à tour à contribution chez l’enfant toutes ses facultés, son intelligence, son imagination, sa voix, ses yeux autant que ses oreilles, ses mains, ses pieds, tout son corps, pour l’élever progressivement et comme en jouant, du B. A. BA à la connaissance parfaite de la langue musicale. Le geste détend l’enfant, le rythme le discipline et l’organise, le chant l’épanouit.

Elle est essentiellement une « méthode », en ce sens qu’elle prend l’enfant comme par la main pour le conduire à travers les sentiers de la science musicale. Rien de moins théorique, rien que du pratique, de l’expérimenté, du vécu et du vivant.

Les leçons sont variées, aimables, souples, passant sans cesse d’un sujet à un autre, de façon à tenir perpétuellement en éveil l’attention de ce petit monde sans jamais la fatiguer, et dans ce souci de ne jamais trop prolonger (deux minutes au maximum) les exercices qui demandent de la concentration et de les faire toujours suivre d’exercices de détente relative.

Du point de vue purement technique, la « Méthode Ward » mène de front tous les éléments de la musique ; formation de la voix, formation de l’oreille ou science du solfège, sentiment du rythme. Notons encore l’importance donnée à la formation vocale, qui est la base, malheureusement souvent négligée, de l’art du chant. Il semble impossible qu’avec les exercices prescrits l’on n’arrive pas rapidement à obtenir des voix placées, claires, sonores, et d’une sonorité très pure et très douce. L’enseignement est progressif et complet : formation de la voix, étude rationnelle des intervalles, de la mélodie, de la modalité, même de la polyphonie, et surtout du rythme. La leçon journalière n’excède pas en principe vingt minutes. Elle comporte une succession d’exercices très variés dont aucun ne dépasse deux minutes. La multiplication des exercices suit une progression étudiée.

La méthode est conçue en vue des écoles primaires, où l’on enseignera la musique et le chant par des exercices quotidiens, au même titre que la grammaire, l’arithmétique ou la géographie ; c’est le seul moyen infaillible d’arriver un jour à ce que le chant redevienne naturel et facile à pratiquer à la maison mais aussi dans les paroisses où les chorales seront ainsi renforcées pour la plus grande gloire de Dieu.

 

 

LE VIEUX GRAND-PÈRE ET LE PETIT-FILS.

Il était une fois un pauvre homme bien vieux, qui avait les yeux troubles, l’oreille dure et les genoux tremblants. Quand il était à table, il pouvait à peine tenir sa cuillère ; il répandait de la soupe sur la nappe, et quelquefois même en laissait échapper de sa bouche. La femme de son fils et son fils lui-même en avaient pris un grand dégoût, et à la fin ils le reléguèrent dans un coin derrière le poêle, où ils lui donnaient à manger une chétive pitance dans une vieille écuelle de terre. Le vieillard avait souvent les larmes aux yeux et regardait tristement du côté de la table. Un jour, l’écuelle, que tenaient mal ses mains tremblantes, tomba à terre et se brisa. La jeune femme s’emporta en reproches : il n’osa rien répondre et baissa la tête en soupirant. On lui acheta pour deux liards une écuelle de bois dans laquelle désormais on lui donnait à manger.

Quelques jours après, son fils et sa belle-fille virent leur enfant, qui avait quatre ans, occupé à assembler par terre de petites planchettes. « Que fais-tu là ? lui demanda son père.

— C’est un auget, répondit-il, pour donner à manger à papa et à maman quand ils seront vieux. »

Le mari et la femme se regardèrent un instant sans rien dire, puis ils se mirent à pleurer, reprirent le vieux grand-père à table, et désormais le firent toujours manger avec eux, sans plus jamais le rudoyer.

ACTUALITÉS CULTURELLES

Paris

« Caravage à Rome, amis et ennemis » au Musée Jacquemart-André, Paris 8e jusqu’au 28 janvier 2019. Œuvres, d’un peintre du XVIIe siècle qu’on ne présente plus, provenant des plus grands musées italiens et dont plusieurs n’ont jamais été exposées.

« Un voyage des impressionnistes aux fauves » jusqu’au 10 février 2019 au Musée Marmottan Monet, Paris 16e. Collections privées.

« Naissance de la sculpture gothique à Saint Denis, Paris et Chartres » au Musée de Cluny, Paris 5e, jusqu’au 31 décembre.

« Les marchands merciers parisiens au XVIIIe siècle » jusqu’au 27 janvier 2019, au Musée Cognacq-Jay, 8 rue Elzévir Paris 3e. Première exposition consacrée à ce corps de métier parisien qui importait des objets, symboles du luxe parisien le plus raffiné, pour parer aux besoins de la cour et des nouvelles classes aisées avides de beauté et de luxe.

« Venise, les arts et l’Europe au XVIIIe siècle » au Grand Palais jusqu’au 21 janvier. Une visite particulièrement recommandée !

  • Meudon (92)  « Le château de Meudon au siècle de Louis XIV, Servien, Louvois et le Grand Dauphin (1654-1711) » jusqu’au 21 décembre 2018 au Musée d’Art et d’Histoire de Meudon.
  • Metz (57) « Splendeur du christianisme » au Musée de la Cour d’Or, jusqu’au 27 janvier 2019Art et dévotions de Liège à Turin du Xe au XVIIIe siècle.
  • Thonon-les-Bains (74) « D’une rive à l’autre » jusqu’au 10 novembre au Musée du Chablais (2 rue Michaud).Exposition conçue comme une promenade sur les bords du Lac Léman, à travers des gravures des XVIIIe et XIXe siècles.
  • Conches-en-Ouche (27) « Loetz 1900-Verre de Bohème » au Musée du verre jusqu’au 25 novembre.
  • Dreux (28) « Trésors cachés » jusqu’au 21 décembre au Musée d’Art et d’Histoire de Dreux (5 place du Musée). Dessins, peintures, sculptures…de vrais bijoux exhumés des réserves de plusieurs musées.
  • Orléans (45)«  De Vouet à Boucher, au cœur de la collection Motais de Narbonne » au Musée des Beaux-Arts jusqu’au 13 janvier. Collection de peintures des XVIIe et XVIIIe siècles (présentée en 2010 au Musée du Louvre). Lac Léman.

ACTUALITÉS CULTURELLES

Spécial journées du patrimoine :  les 15 et 16 septembre 2018

  • Bussy le Grand (21):

 Cette année, le comte de Bussy-Rabutin aurait fêté ses 400 ans. Un anniversaire que nous vous invitons à célébrer le week-end des Journées européennes du patrimoine dans son château bourguignon ouvert gratuitement pour l’occasion. Le château de Bussy-Rabutin a été construit au XVIe siècle, puis aménagé par Roger de Rabutin, cousin de Madame de Sévigné.

  • Chatenay-Malabry (92) :

Au Domaine de la Vallée aux loups. L’année 2018 marque la célébration des 250 ans de la naissance de François-René de Chateaubriand. Pour les Journées du patrimoine, vous pourrez accéder à la demeure et bénéficier de l’ouverture exceptionnelle de la chapelle, de la bibliothèque de la maison ainsi que de la tour Velléda où l’auteur avait installé son bureau. Vous (re)découvrirez également le parc : un concert en déambulation et des danses folkloriques seront proposés par un ensemble vocal, musiques et danses traditionnelles venu des pays des Balkans.

Également à visiter les 15 et 16 septembre, le château de Combourg (35), en Bretagne, où Chateaubriand passa son enfance. « C’est dans les bois de Combourg que je suis devenu ce que je suis » écrivait-il ainsi dans ses Mémoires d’outre-tombe.

  • Villeneuve-sur-Fère (02):

Paul Claudel est né il y a 150 ans ; l’occasion de découvrir la maison où il passa son enfance, aux côtés de sa sœur Camille. Le lieu vient de rouvrir ses portes après une grande campagne de restauration. Pour les Journées européennes du patrimoine, vous pourrez découvrir la maison et visiter l’exposition installée dans le jardin intitulée « Mon pays ». Il vous sera également possible de participer à une promenade littéraire agrémentée de lectures de textes de Paul Claudel et d’anecdotes sur la vie des deux artistes.

  • Château de Chambord (41):

À l’occasion des Journées européennes du patrimoine, la visite du château de Chambord vous réserve bien des surprises. Découvrez d’abord l’échansonnerie (pièce du palais où se faisait la distribution du vin) de son Altesse royale Madame. Une occasion rare de visiter cette salle dont les murs sont ornés de dessins réalisés par des domestiques au XVIIe siècle. Cette visite sera l’occasion de découvrir les écuries et la sellerie. Pour finir, une activité inédite vous est proposée : pour la première fois, les combles de la tour ouest du donjon et leur impressionnante charpente du XVIe siècle seront ouverts à la visite.

  • Château de Chenonceau (37):

Dévoilé le 2 juin dernier, profitez des Journées européennes du patrimoine pour découvrir le jardin « Hommage à Russell Page ». Imaginé dans les années 1950 par le paysagiste anglais pour le château de Chenonceau, c’est finalement Nicholas Tomlan qui a donné vie à ce projet fou à partir de croquis retrouvés par les propriétaires du château.

  • Château de Blois (41) :

Profitez des visites insolites organisées à l’occasion des Journées européennes du patrimoine pour découvrir quelques-unes des parties du château habituellement fermées aux visiteurs, telles les tours et les combles. Enfin, les plus noctambules d’entre vous pourront profiter du nouveau spectacle son et lumière intitulé « Ainsi Blois vous est conté »  : l’histoire du château de Blois comme vous ne l’avez jamais vue…

  • Château d’Amboise (37) :

Au programme lors des Journées européennes du patrimoine, initiation aux danses de la Renaissance et déambulations de personnages costumés dans les jardins et le logis royal.

 Autres expositions :

  • A Cassel (59):

Au musée de Flandres « Entre Ruben et Van Dyck, Gaspar de Crayer » jusqu’au 4 novembre. Superbe exposition qui ressuscite le peintre Gaspar de Crayer pourtant aussi connu, en son temps, que ses contemporains flamands.

  • Le Havre (76):

« Né(e)s de l’écume des mers », jusqu’au 9 septembre au Mu Ma. Une exposition qui nous fait explorer les fonds marins du bout d’un pinceau ou à travers la lorgnette d’un microscope !

  • Lamballe (22) :

« Vue sur mer », jusqu’au 29 décembre, au musée Mathurin Méheut. Deux artistes à l’honneur, Jean-Francis Auburtin et Mathurin Méheut.

  • Vannes (56) :

 « Contemplation » au musée de Vannes, jusqu’au 30 septembre. Petite exposition de tableaux, classés monuments historiques, des églises de Bretagne.

Et des citations pour nourrir vos pensées d’été…

  • Etre dans le vent, est une ambition de feuille morte. G Thibon
  • La chute n’est pas un échec. L’échec, c’est de rester là où on est tombé. Socrate
  • On a deux ou trois fois dans sa vie l’occasion d’être brave et presque tous les jours celle de ne pas être lâche. René Bazin
  • Toute ascension se nourrit d’une douleur dépassée. Monter, c’est surmonter. Gustave Thibon
  • La racine plonge dans la terre ; le cerveau plonge en Dieu, c’est-à-dire dans l’infini. (Victor Hugo)
  • Quoiqu’il arrive j’ai toujours le sourire

Je prends la vie du bon côté

Car je me dis qu’il peut arriver pire

Et ça suffit pour me mettre en gaîté.

  • Sourire est si facile, et cela arrange tant de choses ! Guy de Larigaudie
  • Un père vaut plus qu’une centaine de maîtres d’école. G Herbert
  • Le cœur d’une mère est un abîme au fond duquel se trouve toujours un pardon. H de Balzac
  • Oh ! l’amour d’une mère ! Amour que nul n’oublie !

 Pain merveilleux qu’un Dieu partage et multiplie !

 Table toujours servie au paternel foyer !

 Chacun en a sa part, et tous l’ont tout entier ! Victor Hugo

  • Que Dieu nous accorde la sagesse de percevoir ce qui est juste, la volonté de le choisir, la force de le défendre en toutes circonstances.

« SPECIAL VACANCES ! » Quelques visites pour les beaux jours …

  • Moulins (03) :

Au musée du Chablais, jusqu’au 16 septembre. Le Centre national du costume offre un univers imaginaire à l’occasion de l’exposition « Contes de fées ». Cncs.fr

  • Blois (41) :

« Ainsi Blois vous est conté », jusqu’au 23 septembre. Son et lumière spectaculaire où la technologie et les effets spéciaux magnifient la grandeur des lieux. Spectacle à ne pas manquer ! Châteaudeblois.fr 

  • Chaumont sur Loire (41) :

Le festival international des jardins, jusqu’au 4 novembre. Toute l’imagination et le talent de jardiniers, paysagistes et scénographes. Domaine-chaumont.fr 

  • Maincy (77) :

Jusqu‘au 6 octobre le Château de Vaux-le-Vicomte propose à ses visiteurs, tous les samedis soirs, la visite du château et des jardins éclairés à la bougie ! Redécouvrez ces jardins à la française de Le Nôtre, et l’architecture merveilleuse de Le Vau sous la lumière vacillante de 2000 chandelles…A 23h00 un feu d’artifice d’or et d’argent clôt chacune de ces soirées. Vaux-le-Vicomte.com

  • Valloire (74) :

Concours international de sculptures géantes sur paille et foin du 3 au 8 juillet. Certaines œuvres atteignent plus de 7mètres de hauteur faites de 600kg de foin, 400kg de paille et 75m de grillage… Valloire.net 

  • Mozac (63) :

Les jardins de Portabéraud se mettent à l’heure vénitienne les 7 et 8 juillet à l’occasion de l’événement « les costumés de Venise », un enchantement ! Châteaudeportaberaud.com 

  • Ploëzal (22) :

« La fabuleuse odyssée des épices » jusqu’au 30 septembre. L’exposition retrace cette histoire des routes des épices et leurs usages depuis l’Antiquité. Un voyage au long cours varié et passionnant. Larochejagu.fr 

  • Brest (29) :

« Rade en fête » du 13 au 22 juillet : embarcations variées en balade sur une mer intérieure qu’est la rade de Brest, mais aussi baptême de plongée sous-marine, démonstration de sauvetage en mer… Idéal pour une belle journée iodée en famille ! Brest-terres-oceanes.fr 

  • Sarzeau (56) :

« Les journées du vent », du 13 au 15 juillet, festival de cerfs-volants aussi variés que colorés pour amuser grands et petits. Penvins-cerf-volant.org

  • Séricourt (62) :

« Séricourt terre d’aventure », du 1er juillet au 30 août, quand les jardins se transforment en parcours-jeu. Jardindesericourt.com

…et pour les jours de pluie :

  • Vizille (38) :

« Heurs et malheurs de Louis XVII, arrêts sur images », du 29 juin au 1er octobre 2018 au Domaine de Vizille, Musée de la révolution française, tous les jours de 10h à 12h30 et de 13h30 à 18h sauf le mardi.

  • Nantes (44) :

« Nous les appelons  Vikings », du 16 juin au 18 novembre 2018 au Château des Ducs de Bretagne, Musée d’Histoire de Nantes, tous les jours, sauf le lundi de 10h à18h.

  • Versailles (78) :

« Des jardins et des dieux » du 12 juin au 16 septembre, exposition du peintre trop méconnu Jean Cotelle (1646-1708) au château de Versailles, Grand Trianon, tous les jours sauf le lundi de 12h à 18h30.

  • Paris (75008) :

« Les impressionnistes à Londres, artistes français en exil » du 21 juin au 14 octobre 2018, au petit Palais, Musée des beaux-arts de la Ville de Paris. Tous les jours sauf le lundi de 10h à 18h. Nocturne le vendredi jusqu’à 21h.

Actualités culturelles

  • Ne manquez pas la grande tournée d’été des Petits Chanteurs de Saint Joseph de l’école des Carmes (entrée libre), et retenez déjà leurs dates de concerts :
  • Mardi 26 juin concert à la cathédrale St Jean-Baptiste de Bazas (33) à 20h30.
  • Jeudi 28 juin, concert en l’église Saint-Aignan de Chartres (28) à 20h00.
  • Concert en l’église Saint-Roch à Paris le samedi 30 à 20h30 (296 rue Saint Honoré, Paris I)
  • et à Saint-Louis en l’Ile le lendemain dimanche 1° juillet à 16h00.
  • Messe chantée le dimanche matin à la Consolation(23 rue Jean Goujon
    Métro Alma-Marceau, RER Pt de l’Alma  75008 – Paris)

Grâce et pureté de ces jeunes voix qui chantent ad Dei majorem gloriam !

  • Paris:
  • « Les Hollandais à Paris, 1789-1914» au Petit Palais, jusqu’au 13 mai (Van Gogh, Van Dongen, Mondrian…).
  • « Van Dongen et le Bateau-Lavoir » au musée Montmartre, jusqu’au 26 août.
  • « Corot, le peintre et ses modèles»Au musée Marmottant-Monet, jusqu’au 8 juillet. Derrière le paysagiste, un passionné de la figure.
  • « Tintoret, naissance d’un génie », au musée du Luxembourg, jusqu’au 1er
  • Toulouse:
  • « Toulouse à la Renaissance » au Musée des Augustins jusqu’au 24 septembre. Une cité à son apogée : peintures, sculptures, mobilier, tapisseries…
  • « Histoire de la peinture du livre à Toulouse entre le Moyen-Age et la Renaissance » à la Bibliothèque d’Etude et du Patrimoine (12 rue du Périgord), jusqu’au 16 juin. Enluminures et peintures d’une grande délicatesse.
  • Tourcoing:

« Chrétiens d’Orient, 2000 ans d’histoire » au Musée des Beaux-Arts jusqu’au 11juin. Après l’Institut du Monde Arabe, cette passionnante exposition se déplace à Tourcoing.

  • Vannes:

« Contemplation », au Musée des Beaux-Arts (la Cohue, Place St Pierre) jusqu’au 30 septembre. Petite exposition de 26 tableaux, classés monuments historiques, qui ne laissent pas indifférent…

Rions un peu

            Don Camillo raconta un jour cette petite fable : Un loup féroce et mourant de faim errait dans la campagne. Il arriva dans un pré qui était entouré d’une très haute clôture grillagée. Des brebis paissaient tranquillement dans l’enclos. –Le loup essaya par de multiples moyens d’entrer dans l’enclos mais cela lui fut impossible.- Alors il se présenta à la porte de l’enclos et cria :

-Paix ! paix ! Nous sommes tous des créatures de Dieu et nous devons vivre selon ses lois !

Les brebis s’approchèrent et le loup, d’une voix inspirée continua :

-Vive la légalité ! A bas le règne de la violence ! Faisons une trêve !

– Bien répondirent les brebis, faisons une trêve !

Et tranquillement elles se remirent à brouter l’herbette.

Le loup se coucha devant la porte avec un air plein de douceur ; il restait là et passait son temps à chanter de joyeuses petites chansons. De temps en temps, il se levait et allait brouter l’herbe (…).

– Oh ! regarde, regarde, il mange de l’herbe lui aussi, comme nous. On ne nous avait jamais dit que les loups mangeaient de l’herbe.

– Je ne suis pas un loup, je suis une brebis comme vous. Une brebis d’une autre race.

Puis il expliqua que les brebis de toutes les races auraient dû s’unir et faire cause commune.

– Pourquoi, dit-il enfin, ne fondons-nous pas un Front Démocratique des brebis ? (…) Il est temps que nous nous unissions pour faire cause commune contre l’ennemi commun qui nous tond, vole notre lait, puis nous envoie chez le boucher !

– Il parle bien, remarquèrent quelques brebis, il faut faire cause commune.

Et elles adhérèrent et un beau jour elles ouvrirent la porte au loup qui pénétra dans l’enclos, et, devenu le chef du petit troupeau, commença au nom de l’Idée, l’épuration de toutes les brebis antidémocratiques.

Pour lire la suite se reporter à « Don Camillo et ses ouailles » de Giovanni Guareschi.

On peut aussi relire avec profit la fable de La Fontaine : « Le loup et les brebis ».

A voir!

Suite à notre rubrique : Un dimanche en famille, nous avons – pour vous aider à trouver des idées- relevé une liste d’expositions ou événements intéressants. (N’hésitez pas à nous indiquer ceux de votre région qui sont dignes d’intérêt !).

A Paris

  • D’une nécropole à l’autre, Basilique Saint-Denis (Seine Saint-Denis), jusqu’au 31 mars.

A l’occasion du jumelage entre la basilique Saint-Denis et la forteresse Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Saint-Pétersbourg, contracté durant l’année franco-russe, la nécropole des rois de France accueille une exposition sur le thème des Romanov à Saint-Pétersbourg.

  • Georges Michel- Le paysage sublime, Fondation Custodia, 121 rue de Lille à Paris VIIe, jusqu’au 29 avril. Peintre inconnu, Georges Michel, admiré de Van Gogh et vu comme un précurseur de l’école de Barbizon a été influencé par l’école nordique (Ruisdael). On admirera ici ses paysages, champs de la vallée de la Seine et campagnes d’Ile-de-France, sous un ciel d’orage, soufflés par les vents et en proie aux jeux de lumières. Une découverte.
  • L’art du pastel de Degas à Redon, au Petit Palais, jusqu’au 8 avril.

Cette exposition l’art du pastel vous enchantera certainement avec ses pastels délicats du 18e, ses portraits du 19eme ; une bonne occasion de découvrir le raffinement de cet art.

  • Concert à la Sainte Chapelle chaque week-end.

Très peu connus, ces concerts ont l’immense avantage d’être donnés dans ce joyau du gothique rayonnant édifié par Saint Louis au cœur du Palais de la Cité.

Un exemple de récital: Grands concerts de Pâques, de la crucifixion à la résurrection
HAYDN/Les 7 dernières paroles du Christ (extraits)-MOZART/Requiem (extraits) Ave Verum-VIVALDI/Credo-Gloria (extraits)-J.S. BACH/La passion (extraits)-Jésus que ma joie demeure.

A Issy-les-Moulineaux

  • Auguste Rodin et son mouleur Paul Cruet, musée de la carte à jouer, jusqu’au 20 mai. « Hommage à un homme de l’ombre, et à une matière : le plâtre »

A Versailles

  • Jean-Pax Méfret, au théâtre Montansier, le 26 mai.

Deux heures de chansons, connues ou inédites, pour ceux qui aiment les textes engagés de ce fameux « chanteur de l’Occident » !

A Vaux le Vicomte

  • Le château de Vaux-le-Vicomte a été construit pour le surintendant des finances de Louis XIV, Nicolas Fouquet. Conçu par l’architecte Louis Le Vau, décoré par Charles Le Brun, et verdi par le jardinier le Nôtre, il est ouvert à la visite depuis le 30 mars 1968. Pour fêter ses 50 ans d’ouverture au public, le domaine s’illuminera de 2 000 bougies tous les samedis soirs du 5 mai au 6 octobre. En juin il lancera une Journée Grand Siècle costumée à la mode de l’époque et animée au rythme de danses baroques comme au temps de Louis XIV et de Nicolas Fouquet.

Et à partir du mois d’avril, les visiteurs pourront s’aventurer dans la rivière souterraine qui avait été détournée par Le Nôtre en 1654 pour la construction des jardins.

  • Emission : « Envoyé spécial » du 18 janvier 2018. .Et enfin nous vous recommandons un excellent reportage sur les écrans à voir et à montrer à nos adolescents : https://youtu.be/DyK4vxbAmwQ. Cette étude très complète montre les conséquences relevées sur le cerveau de ceux qui utilisent les écrans sans modération. Une partie scientifique mais aussi une étude sur la vie quotidienne et une enquête auprès des fondateurs des réseaux sociaux. A voir absolument !

Éloge de la fatigue

 

Si la rentrée ne vous trouve pas « en pleine forme », si les vacances n’ont pas eu l’effet escompté sur votre fatigue, vous trouverez ici comment reprendre le cours de la vie avec courage, entrain et espérance !

 

Vous me dites, Monsieur, que j’ai mauvaise mine,
Qu’avec cette vie que je mène, je me ruine,
Que l’on ne gagne rien à trop se prodiguer,
Vous me dites enfin que je suis fatigué.

Oui je suis fatigué, Monsieur, mais je m’en flatte.
J’ai tout de fatigué, la voix, le cœur, la rate,
Je m’endors épuisé, je me réveille las,
Mais grâce à Dieu, Monsieur, je ne m’en soucie pas.
Ou quand je m’en soucie, je me ridiculise.
La fatigue souvent n’est qu’une vantardise.
On n’est jamais aussi fatigué qu’on le croit !
Et quand cela serait, n’en a-t-on pas le droit ?

Je ne vous parle pas des tristes lassitudes,
Qu’on a lorsque le corps harassé d’habitude,
N’a plus pour se mouvoir que de pâles raisons…
Lorsqu’on a fait de soi son unique horizon…
Lorsqu’on a rien à perdre, à vaincre, ou à défendre…
Cette fatigue-là est mauvaise à entendre ;
Elle fait le front lourd, l’œil morne, le dos rond.
Et vous donne l’aspect d’un vivant moribond…

Mais se sentir plier sous le poids formidable
Des vies dont un beau jour on s’est fait responsable,
Savoir qu’on a des joies ou des pleurs dans ses mains,
Savoir qu’on est l’outil, qu’on est le lendemain,
Savoir qu’on est le chef, savoir qu’on est la source,
Aider une existence à continuer sa course,
Et pour cela se battre à s’en user le cœur…
Cette fatigue-là, Monsieur, c’est du bonheur.

Et sûr qu’à chaque pas, à chaque assaut qu’on livre,
On va aider un être à vivre ou à survivre ;
Et sûr qu’on est le port et la route et le gué,
Où prendrait-on le droit d’être trop fatigué ?
Ceux qui font de leur vie une belle aventure,
Marquent chaque victoire, en creux, sur la figure,
Et quand le malheur vient y mettre un creux de plus
Parmi tant d’autres creux il passe inaperçu.

La fatigue, Monsieur, c’est un prix toujours juste,
C’est le prix d’une journée d’efforts et de lutte.
C’est le prix d’un labeur, d’un mur ou d’un exploit,
Non pas le prix qu’on paie, mais celui qu’on reçoit.
C’est le prix d’un travail, d’une journée remplie,
C’est la preuve, Monsieur, qu’on vit avec la vie.

Quand je rentre la nuit et que ma maison dort,
J’écoute mes sommeils, et là, je me sens fort ;
Je me sens tout gonflé de mon humble souffrance,
Et ma fatigue alors est une récompense.

Et vous me conseillez d’aller me reposer !
Mais si j’acceptais là, ce que vous proposez,
Si je m’abandonnais à votre douce intrigue…
Mais je mourrais, Monsieur, tristement… de fatigue.

Robert Lamoureux