Ecologie et respect de la création

Chers amis,

« Ecologie intégrale », « conversion écologique », « écologie scientifique », « protéger l’environnement », « sauver ma planète », on ne compte plus les expressions qui envahissent notre vocabulaire depuis une décennie !

Le chrétien, dévot de saint François d’Assise, s’étonne de voir le monde découvrir une notion qu’il connaît déjà : le Christ lui-même n’a-t-il pas fait ramasser le reste de pains et de poissons lors d’un de ses éclatants miracles ?

L’expression « gérer ses biens en bon père de famille », héritée du « paterfamilias » romain avait même été introduite en 1804 dans notre Code civil1. Une éducation digne de ce nom donnait aux enfants l’habitude du respect de la nature et des animaux. Rien de bien nouveau ! N’était-ce pas là ce qu’on appelle « économie » (oikonomía, administration de la maison) ?

Mais est-ce vraiment le respect de la Création qui motive ces campagnes massives ? N’est-il pas surprenant que l’écologie soit devenue en si peu de temps le « combat du siècle  » ?

Les adeptes du néologisme « écologie » seraient curieux de découvrir la biographie de son inventeur ! En effet, plutôt que de parler d’économie – terme qui convenait parfaitement à la gestion de la terre – Ernst Haeckel préféra le mot « écologie » (Oikos = maison ; logos = l’art de la pensée verbale), afin de lui donner une connotation nouvelle qui corresponde à ses convictions monistes2. Grand ami de Darwin et de Thomas Huxley (surnommé le « bouledogue de Darwin » et grand-père d’Aldous), Haeckel est considéré comme le créateur du terme « écologie » qu’il définit en 1866. Ce médecin allemand « prit part en 1904 à Rome à un congrès international de libres penseurs qui réunit près de 2 000 personnes. Là-bas,

il fut nommé cérémonieusement « antipape3 ». Il est dit aussi que ses idées furent reprises par l’idéologie nazie3

Liée en sa racine avec la théorie de l’évolution, la notion d’écologie prit alors toute son ampleur en Allemagne et en Angleterre. On comprend mieux comment les deux amis, Haeckel et Darwin, se plurent à faire triompher leurs théories qui n’avaient en réalité pour unique but que de détruire dans son origine le récit de la Création tel qu’il nous est lu chaque nuit pascale.

Je vous laisse découvrir dans ce numéro ces théories destructrices qui pénètrent dans nos foyers : des livres de nos tout-petits jusqu’aux racines de notre foi ! Que l’approfondissement de cette thèse nous permette de mieux connaître le mal à combattre, nous aide à garder un équilibre serein sans vaciller et sans nous laisser ébranler par les sirènes écologiques, et qu’au milieu de tant de périls, nos cœurs chantent en ces mois de mai et de juin, la gloire de Notre-Dame et du Sacré-Cœur !

Marie du Tertre

1 Dans le Code civil, de la consommation, rural, de la pêche maritime, de l’urbanisme et enfin dans celui de la construction et de l’habitation. Supprimée en 1984 dans certains codes et dans les derniers par la loi n° 2014-873 du 4 août 2014, publiée au journal officiel du 5 août 2014.

2 Philosophie qui enseigne l’abolition des frontières traditionnellement installées entre le végétal et l’animal, ou encore entre l’animal et l’humain.

3 https://www.techno-science.net/glossaire-definition/Ernst-Haeckel.html

 

 

Editorial

Chers amis,

Ne faut-il pas déceler une des armes du démon dans cette inquiétude qui nous envahit et nous empêche de nous préoccuper de l’essentiel ? Que d’énergie dépensée, de temps passé, de paroles inutiles, de recherches nauséabondes sur le net pour savoir de quoi demain sera fait ! Ne restons pas esclaves des dernières informations et libérons-nous de ce carcan qui nous enferme comme dans une toile…

Notre dernier numéro1 nous a fait constater que rien ne se passera sans être permis par Dieu et qu’Il est bien le maître de toutes choses, sinon le pire serait déjà arrivé. Recentrons-nous donc sur l’essentiel, occupons notre énergie retrouvée (car cette fièvre de savoir est épuisante et chronophage) ,et attachons-nous à la mission que Dieu nous a attribuée sur cette terre. Vous découvrirez dans cette revue comment suivre l’exemple de Notre-Seigneur en étant apôtre.

« On fait le bien, non dans la mesure de ce qu’on dit, mais de ce qu’on est » écrivait Charles de Foucauld. Et pour être l’homme que Dieu veut que nous soyons, il faut avoir des idées justes. Continuons donc à nous former (lecture des Evangiles, des encycliques) et ayons une véritable vie intérieure. C’est alors seulement que nous aurons la force d’être de véritables apôtres.

Apprenons aussi à cultiver en nous la grandeur d’âme (cf. FA n°21) ; cette qualité qui nous fait nous pencher sur les plus petits, sur ceux qui souffrent. Ils sont si nombreux ceux qui errent, courant après ce qu’ils sont parce que le monde s’est évertué à leur faire perdre foi et identité. Au lieu de nous enfermer dans notre petit cocon qui « sait », qui « connaît », protégé de tout, apprenons à voir en eux l’image du Christ, à aimer leur âme, à être bienveillants sans porter de jugement rapide sur ce qu’ils font sans même savoir ce qu’ils sont, et à les mener ainsi au Christ.

Soyons vrais ; soyons bons ; ouvrons notre cœur parce que toute créature a besoin d’amour et de vérité. L’apostolat ne se fera que dans la mesure où nous saurons que tout bien dans les âmes est l’œuvre de Dieu et que notre rôle à nous n’est que d’être un instrument docile entre ses mains. Mettons Dieu en nous chaque jour davantage afin de rayonner véritablement de notre foi, car la lumière ne passe pas à travers un verre opaque. Vivons en accord profond avec notre idéal au milieu de ceux qui nous regardent. Soyons les disciples du royaume de la joie : nous avons un Père qui nous a rachetés, que craignons-nous alors ? Je songe au mot sarcastique de Nietzsche envers les chrétiens : « Ils n’ont pas l’air sauvés ! » Que ce ne soit pas notre cas et qu’au milieu des tribulations de ce monde, nous sachions rayonner et transmettre la grâce de la foi que nous avons reçue !

Que Notre-Dame des Foyers Ardents nous guide dans notre apostolat quotidien !

 

Marie du Tertre

 

Confiance et abandon

Chers amis,

Comment garder la paix et la sérénité dans notre monde si ce n’est par l’exercice quotidien de l’abandon et de la confiance en Dieu ?

Quelques connaissances de notre Histoire de France nous feront remarquer que les différentes périodes traversées n’ont pas toujours été faciles. Des conciles ont été convoqués, des chefs de guerre mais surtout des saints se sont levés afin que l’Eglise, mais aussi notre Patrie sortent victorieuses des périls. Cependant, il nous faut reconnaître que la destruction de l’ordre naturel jusque dans ses fondements est inédite… La force du catholique réside dans ces paroles : « Je suis avec vous jusqu’à la fin du monde ».1

L’Eglise comme une mère, a prévu ces épreuves et encourage ses fidèles, presque chaque dimanche, par une oraison ou un psaume exhortant à la confiance et à l’abandon. Attachons-nous à les lire et les relire tout au long de la semaine quand l’inquiétude du monde à venir, nous gagne ; rien de tel, en effet, pour chasser le démon du découragement que de s’attacher à l’Ecriture sainte et aux paroles de l’Eglise !

Et enfin, pour être fort, apprenons à connaître nos ennemis ! En premier lieu, ceux qui travaillent au fin fond de nous-même et ensuite ceux qui, en effet, cherchent à détruire notre foi et celle de nos enfants et attaquent notre Patrie. Sachons nous défendre et prendre les meilleures décisions pour les plus faibles d’entre nous et pour protéger nos enfants des dangers qui les menacent.

Vous trouverez ces deux aspects dans votre revue ; ne négligez ni l’un ni l’autre ! Et par-dessus tout, surtout quand le moral général est atteint, retournez vite lire le passage d’espérance entendu lors de la messe dominicale. Vous serez frappé par son actualité mais aussi par la sérénité qu’il apporte.

 

Profitons de ce début d’année calendaire pour prendre de bonnes résolutions pour les temps qui viennent : une retraite, une plus grande fidélité au chapelet quotidien mais aussi à la prière du soir en famille : moyens très efficaces pour nous protéger des attaques du malin et unir tous ses membres sous le manteau de notre Mère !

Que Notre-Dame des Foyers Ardents continue à protéger notre œuvre, ses chroniqueurs et ses lecteurs ; qu’elle nous aide à répandre toujours davantage ce qui nourrit notre âme : le vrai, le beau et le bien pour étendre le règne du Christ-Roi !

Toute l’équipe se joint à nous pour vous souhaiter une bonne et sainte année !

Marie du Tertre

 

L’éveil au beau

Chers amis,

           Comme l’Eglise est attentive à tous en proposant chaque année à ses fidèles, l’occasion de se préparer par ce temps de l’Avent à cette grande fête de la Nativitél ! Qui peut traduire l’émerveillement, de cette nuit si merveilleuse, renouvelé tout au long des siècles ! Nous sommes bien loin de ces noëls païens qui tentent désespérément de réjouir des cœurs blasés par l’abondance et le luxe… Ce n’est pas la console ou le jeu dernier cri qui emplit le cœur du catholique et son absence sous le sapin ne jettera même pas une ombre sur le sourire de nos enfants ! Voilà la vraie liberté des enfants de Dieu ! Notre joie se situe bien plus haut : elle est dans le cœur de L’Enfant-Jésus et de Notre-Dame en ce jour où ils nous offrent le plus beau des cadeaux : leur amour !

Mais afin que cette joie nous soit révélée, il nous faut redevenir des petits enfants, il nous faut garder et cultiver cette capacité d’émerveillement qui est au fond de chacun de nous et que nul ne pourra ôter ! Chaque jour, entretenons cette faculté d’admiration, ne laissons pas nos cœurs s’étouffer sous un fatras de mauvaises nouvelles, de murs noirs, de chansons obscènes et d’informations délétères… Fermons les fenêtres de nos écrans, éteignons les notifications qui, sans relâche, viennent nous couper la parole pour nous informer de multiples « fake news » et profitons de cette faculté qu’a l’homme de s’émerveiller, pour toujours nous rapprocher davantage de notre créateur !

Comment ne pas s’être éblouis devant les beautés de la nature qui nous sont offertes chaque jour ! En effet pour qui sait bien le chercher, il ne se passe pas une journée, même par temps de brouillard ou de pluie, sans que nous soit offert un beau cadeau du ciel pour nous donner l’occasion de louer le créateur !

Mais savons-nous encore nous émerveiller ? Savons-nous prendre le temps de contempler, d’« apprendre à voir » 1?

Ce numéro nous aidera à retrouver « l’œil contemplatif », à comprendre l’importance de l’harmonie, à acquérir ce « savoir » qui n’est pas réservé aux générations précédentes et qui non seulement donnera une petite touche de joie à notre quotidien mais surtout nous attirera insensiblement mais de manière irréversible vers Dieu car le beau mène irrésistiblement vers le bien, vers la beauté même : Dieu !

Des articles de fond ravivent cette soif de nous émerveiller, mais nous avons aussi voulu joindre les applications très pratiques de Marie de Corsac, talentueuse conférencière, qui nous fait partager sa science et sa joie de transmettre comment découvrir et faire apprécier le beau !

Que ce temps de l’Avent prépare nos yeux, nos cœurs et nos âmes à accueillir dans un émerveillement, toujours renouvelé, l’Enfant-Dieu dans sa crèche !

 

Marie du Tertre

 

L’école

Chers amis,

           Voici septembre ! Nous avons encore la tête emplie de souvenirs, de paysages magnifiques et le cœur débordant de ces bons moments familiaux ou amicaux où nous avons pu « recharger nos batteries » afin de repartir pour une année nouvelle, pleins de bonnes résolutions !

 

Et nous voici parvenus au jour de la rentrée à l’école de nos enfants.

Peut-être est-il important de refaire le point afin de nous remémorer les raisons de nos choix éducatifs. Quelle école ai-je choisie pour mes enfants et pourquoi ? Comment m’y prendre pour que cet « investissement » soit vraiment profitable ? Saurais-je répondre à ceux qui me vantent l’école de leur village et qui me prennent pour un « fou » de dépenser de telles sommes pour l’instruction alors que les résultats scolaires peuvent être aussi bons en lycée public ? Ou moi-même, n’ai-je pas encore fait le pas de choisir des écoles vraiment « libres » de tout contrat ?

Vous trouverez dans ce numéro quelques articles de réflexion pour comprendre et éclairer vos choix.

Ne nous faisons pas d’illusions, les projets des ministres de l’éducation qui se succèdent sont clairs : « Toute l’opération consiste bien, avec la foi laïque, à changer la nature même de la religion, de Dieu, du Christ, et à terrasser définitivement l’Église.»1 écrivait Vincent Peillon. Il explique aussi qu’« Il faut pour cela une religion universelle : ce sera la laïcité. Il lui faut aussi son temple ou son église : ce sera l’école. Enfin, il lui faut son nouveau clergé : ce seront les hussards noirs de la république ».2

Ce que J.-M. Blanquer précisait plus récemment : « La laïcité, c’est une passion pour l’égalité républicaine ».3 Il suffit d’aller voir, sur le site du ministère de l’éducation4, le parcours imposé aux enseignants pour comprendre son but…

Quand nous confions nos enfants aux écoles hors contrat, n’hésitons pas à nous entretenir en toute franchise  avec les directeurs afin de bien com-

 

 

prendre leur projet éducatif et d’être en cohérence avec eux. N’oublions pas de parler de tout cela avec nos enfants dès qu’ils en ont l’âge, non pas pour les accabler en leur faisant toucher du doigt le monde qui les entoure mais bien au contraire pour leur montrer les grâces qu’ils reçoivent en tirant profit, avec toute la force de leur âme, de l’enseignement qui leur est prodigué. Qu’ils ne s’arrêtent pas à des petites mesquineries ou détails de moindre importance mais qu’ils ouvrent toutes grandes leurs intelligences pour « se remplir » afin de pouvoir donner autour d’eux par la suite.

Apprenons-leur, non pas à être en position défensive, non pas à avoir peur de la société et de l’avenir mais bien plutôt à rayonner autour d’eux et à « donner sans compter ». En effet, pourquoi craindre alors que Notre-Dame et saint Michel nous assistent ? Osons partager notre force puisqu’elle nous vient de Dieu et qu’Il nous rendra au centuple toutes les grâces que nous aurons répandues autour de nous.

Soutenons nos écoles par tous les moyens : prières, aide financière, matérielle, participation aux travaux, … Elles ont besoin de nous !

 

En ces mois de septembre et d’octobre, que Notre-Dame des Foyers Ardents et saint Michel fassent de nous un canal entre Dieu et les âmes; qu’ils protègent nos écoles, car qui sait tout le bien qui y est semé et les grâces qui y sont reçues ? Elles apportent tant de bénédictions à nos enfants et à nos familles, pour notre patrie et pour le ciel !

Marie du Tertre

1 Une religion pour la République : la foi laïque de Ferdinand Buisson, Vincent Peillon, éd. Seuil, 2011, p. 277

2 Vincent Peillon, Une religion pour la République, p. 48, édition du Seuil, 2010

3 Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, mardi 12 novembre, invité sur RFI.

4 https://eduscol.education.fr/1620/la-laicite-l-ecole-outils-et-ressources

 

Les fiançailles

Chers amis,

           Nous avons la conviction que le redressement de la catholicité passera par la famille et donc naturellement par le foyer catholique. C’est pour cette raison que nous voulons offrir à ceux qui ont l’intention de fonder une famille – mais aussi à ceux qui se sont déjà engagés dans cette voie – les clés indispensables pour la construire au mieux. Plus n’est besoin de prouver combien les enfants des couples désunis, ou mal unis ont, davantage que d’autres, du mal à s’engager : ils ont été troublés au plus profond d’eux-mêmes par les conflits et les dissensions, le manque de cohérence et d’unité de vie qu’ils ont vécus. Mais aujourd’hui, il ne faut pas seulement éviter les désaccords profonds, il s’agit, et ce de façon urgente, de construire de saints foyers qui, pleins de grandeur d’âme et de générosité, entendent cet appel au dépassement de leur petit confort personnel pour atteindre les sommets désirés par Dieu.

  Ce numéro veut donc aider particulièrement notre jeunesse à faire un choix éclairé, gage de cohésion familiale et base de la société chrétienne. Il veut aussi aider les parents à comprendre l’importance de l’intensité de leur rayonnement tout autour d’eux et en particulier sur leurs enfants s’ils veulent remplir leur mission sur terre. Dans ces temps troublés, il y a une véritable nécessité de cohérence et d’unité familiale au sein des foyers pour l’équilibre psychique, affectif et spirituel des enfants afin que chacun y puise la force pour rayonner à son tour !

  Naturellement, ce numéro ne peut pas remplacer une bonne préparation au mariage mais veut éclairer les âmes avant même qu’elles ne se prononcent. S’il est évident que l’attirance des cœurs est nécessaire, elle est bien loin d’être suffisante.

Eloignons définitivement le côté romantique et « fleur bleue » de l’esprit de nos jeunes, car la réalité des faits risquerait de venir frapper plus vite qu’on ne le croit. Et ce, non pas seulement pour leur bonheur personnel et temporel mais en vue de leur sanctification, de celle de leurs enfants, du rayonnement de leur foyer sur l’Eglise et sur la patrie, et du peuplement du ciel. L’excellent article de Monsieur l’abbé de Sivry aidera chacun à se poser les bonnes questions. Il offre le très grand intérêt de permettre de réfléchir à l’essentiel dès qu’une âme commence à s’intéresser à une autre et avant qu’aucun engagement, même informel ne soit pris ; cela évitera tant de séparations douloureuses ou d’unions malheureuses. L’âge et la diversité des chroniqueurs permettront à chacun de trouver dans leurs articles, des éléments de réponse aux questions qu’il se pose.

  Haut les cœurs ! Notre-Seigneur et sa Sainte Mère ne refuseront jamais d’aider ceux qui les implorent avec foi !

  Que Notre-Dame des Foyers Ardents veille sur chacun des foyers existants pour les aider à progresser dans leur unité, source de rayonnement ; qu’elle veille particulièrement sur notre jeunesse, afin qu’elle s’engage avec toute la lumière nécessaire dans cette exaltante mission que se doit de remplir tout foyer catholique !

Marie du Tertre

 

Répondre au plan divin

Chers amis,

 

           « Cœur Sacré de Jésus et Cœurs de Marie et de Joseph, répandez sur nous les grâces du Sacrement de Mariage, afin que, par votre aide et sous votre protection, nous parvenions avec nos enfants à obtenir la béatitude éternelle. »

Telle est la prière du foyer chrétien dont le seul but est d’atteindre le ciel !

  A la petite enfance et sa période de « dressage », succèdent l’adolescence et la période charnière qui mène à l’âge adulte. La dernière mission de l’éducation sera d’entraîner l’enfant vers le choix d’un idéal de vie afin de répondre au plan de Dieu sur chacun. Si l’éducation est presque achevée, il appartient cependant encore aux parents d’aider leur enfant à acquérir la maturité suffisante en l’accompagnant dans ses choix, en l’aidant à se poser les bonnes questions, et en l’orientant vers un conseiller éclairé. Pour les parents, ce moment clé sera le fruit de toute leur éducation, leur enfant étant parvenu à l’âge adulte, deviendra alors responsable des choix posés.

  Ce numéro s’adresse aux parents qui doivent dès la petite enfance prendre la mesure de leur mission et aux jeunes qui y trouveront un guide pour passer cette étape cruciale. Se donner les bonnes priorités sans se laisser absorber par les préoccupations secondaires, se fixer à l’avance un cap de vie avant qu’il ne soit trop tard : toutes les clés sont dévoilées ici pour que chacun trouve sa voie vers le but ultime.

 

  En ce mois de mai, unissons-nous aux pieds de Notre-Dame pour lui confier la France et toutes vos intentions.

 

Marie du Tertre

 

Apprendre à grandir

Chers amis,

           Conquérir le ciel ! Voici l’objectif de chaque âme bien née qui veut, jusqu’à son dernier soupir, grandir pour se conformer toujours davantage au plan de Dieu sur elle.

           C’est donc là un objectif personnel mais c’est aussi le devoir de tout parent chrétien que de vouloir donner le meilleur à ses enfants en les faisant grandir selon des principes établis. Point n’est besoin d’inventer de nouvelles méthodes : l’expérience de nos chroniqueurs vous permettra de faire le point et de fixer des objectifs.

  Selon le vieil adage : « Chacun ne peut donner que ce qu’il a » ; il s’agit donc d’examiner ce qu’on a reçu, ce que l’on transmet et ce qui doit encore progresser en nous, en vue, non pas d’une réussite personnelle, mais toujours dans l’objectif du ciel. En effet, quand on a charge d’âmes, il ne s’agit plus de « naviguer à vue » et d’adapter le gouvernail au gré du vent et des vagues mais bien d’avoir un plan d’éducation qui est naturellement fondé sur les valeurs reçues et acquises.

  Le Carême1 qui arrive à grand pas nous fournira sans doute l’occasion de faire le point, seul et à deux, pour établir un bilan personnel et familial toujours fructueux. Ce sera peut-être aussi l’occasion – en cette année anniversaire de saint Ignace de Loyola – de faire une retraite spirituelle, essentielle pour examiner notre vie sous le regard de Dieu.

  En cette époque envahie par le bruit incessant, par les informations parfois vraies mais souvent fausses, par l’envahissement de notre cerveau de messages en tous genres venant polluer jusque notre table familiale, notre promenade dominicale ou notre soirée au coin du feu, recentrons-nous sur l’essentiel : nos âmes et celles qui nous ont été confiées. C’est ainsi que nous hâterons le règne du Christ-Roi !

  En ces temps difficiles, nous vous souhaitons un très saint Carême qui nous mènera à la joie de la Résurrection !

Bien amicalement,

Marie du Tertre

 

L’âge de la retraite

Chers amis,

           Permettez-moi tout d’abord de vous souhaiter une bonne et sainte année civile. Que Notre Dame des Foyers Ardents protège toutes nos maisons et que saint Michel nous défende de tout ennemi afin de nous aider à rester toujours fidèles à Notre-Seigneur en attendant qu’advienne le règne du Christ-Roi !

  Nombreux sont les abonnés qui nous ont demandé des conseils pour aborder  l’âge de la retraite ; nous y avons donc consacré un petit dossier mais nous traitons aussi d’autres sujets qui intéresseront ceux qui ne se sentent pas concernés. Cependant, nous espérons que la lecture de ce numéro offrira à chacun une ouverture sur cette période qui leur permettra d’orienter leur vie familiale vers ce bel automne de la vie.

  Trois aspects nous ont semblé essentiels et sont développés tout au long de ce numéro :

La retraite, un temps de préparation :

  Si le Bon Dieu nous a accordé toutes ces années, c’est sans doute pour nous laisser le temps de nous préparer à la mort, cet ultime passage, qui nous donnera d’accéder, nous l’espérons, à la vision béatifique.

Pensons-y sérieusement, sans nous voiler les yeux et en toute honnêteté : une bonne retraite spirituelle semble essentielle, comme avant tout changement de vie. Plusieurs solutions s’offrent à nous. Profitons-en1 ! Inutile d’essayer de prolonger notre jeunesse, l’âge nous rattrapera toujours…

Notre salut éternel est essentiel et notre façon d’aborder cette nouvelle tranche de vie sera pour notre entourage un témoignage dont nous ne mesurons pas nous-même toute la portée. Prenons garde de ne pas passer d’un emploi du temps surchargé par les occupations professionnelles, à un agenda empli d’activités multiples qui occuperont notre esprit et nous éviteront de penser à l’essentiel. N’est-ce pas une grande grâce que de pouvoir prendre le temps nécessaire pour remettre les choses dans l’ordre ?

Il ne s’agit pas d’adopter une vie monastique mais bien de donner à chaque activité la place qui lui revient. Plusieurs articles vous y aideront.

 Une grande mission :

  Dans cette période troublée où les valeurs sont inversées, les foyers à la retraite ont une grande mission : celle de montrer aux générations suivantes comment l’union des cœurs permet de passer toutes les épreuves qui émaillent la vie. Aux jours où les époux se désespèrent de la peine qu’ils ont à se comprendre et à vivre à l’unisson, qu’ils se rappellent que bien au-delà de leurs propres forces, ils sont dépositaires de l’amour du Christ. Au milieu de toutes les épreuves, il y a la grâce, l’amour et le sourire même de Dieu. Il faut que notre jeunesse sente à travers la génération qui la précède que la vie est une ascension vers Dieu. Ces foyers –  s’ils ont bien mérités ce temps pour se reposer de leur fatigue – n’ont pas le droit de crier à la lassitude ! Le sacrement de mariage a été reçu pour l’éternité et permet de cheminer à deux vers le Seigneur ; il est la rose où les épines se mêlent à la douceur des pétales, gerbe de pleurs et de sourires que Dieu bénit. Si nos enfants, nos petits-enfants, nos arrière-petits-enfants sont là aujourd’hui c’est bien grâce au « oui » que nous avons prononcé un beau jour devant l’autel ; acte de foi que nous ne pouvons pas renier sans faire écrouler tout l’équilibre sur lequel se sont appuyées les générations suivantes.

Un don précieux et essentiel :

  Nous le disons souvent : nous ne sommes que les maillons d’une chaîne ! Tous, nous avons à transmettre un héritage : patrimoine peut-être mais surtout histoire familiale, même si elle ne s’est inscrite que très récemment dans nos mémoires. Tous, nous sommes des héritiers : d’un patrimoine peut-être, mais surtout d’une histoire familiale. Nous avons à transmettre une belle page de la vie d’un père, d’un oncle, d’une mère…, une conversion, un acte héroïque ou simplement le souvenir de la bonté d’une belle âme ou de l’exemple donné par un foyer uni.

  La paix, l’ordre, les horaires, les souvenirs, les traditions culinaires ou familiales transmises de générations en générations sont autant d’éléments qui, comme les murs d’une maison, vont s’imbriquer et offrir aux jeunes foyers une fondation stable. Espérons que nos jeunes générations en prendront conscience et sauront aller puiser auprès de leurs anciens la sagesse et l’héritage moral qu’ils auront à cœur de perpétuer  !

  Ainsi, si ce titre vous a paru un peu lointain, nous espérons que chacun y trouvera de quoi nourrir sa réflexion afin de ne pas laisser passer une occasion de recevoir ou de transmettre.

  Enfin, si Dieu a voulu que vous parveniez seul à cet âge de la vie, n’oubliez pas qu’Il vous a laissé la même mission auprès de tous ceux qui vous entourent.

 

  En ce début d’année, prenons ensemble ou reprenons l’habitude de nous unir tous par la prière. La Croisade des familles pour le salut de la chrétienté lancée dans le N° 302 est un moyen qui sera sans nul doute béni par Notre-Dame des Foyers Ardents !

  Que Dieu nous garde tous,

Marie du Tertre

 

1 Les plus courantes sont : Retraites de Sainte Ignace – Retraites franciscaines – Retraites de vie chrétienne (possibilité de les suivre en couple au Moulin du Pin ou à la Fraternité de la Transfiguration à Mérigny). Cf. site internet de la Porte latine : https://laportelatine.org/oeuvres-district-france/retraites-spirituelles

2 Site https://foyers-ardents.org/  Rubrique « Les prières des familles catholiques»

 

 

 

Editorial

Chers amis,

           Encore une fois, la Providence a guidé nos pas lorsque nous avons choisi les thèmes pour l’année 2021 : Notre Dame et la femme. Quel programme !

Prenant le risque d’être traitée de féministe, je ne peux que m’incliner devant la réalité : le salut de l’humanité a été compromis par une femme, il a été racheté par le « Fiat » d’une femme et sans aucun doute il ne se sauvera pas sans la femme !

  Les ennemis du Christ le savent bien, eux qui ont écrit : « Pour détruire le catholicisme, il faut commencer par supprimer la femme. Mais puisque nous ne pouvons pas la supprimer, corrompons-la1.» « Soyez fortes et inflexibles dans l’accomplissement de votre devoir de chrétiennes. Prenez la défense de la pureté en marchant contre la corruption qui amollit la jeunesse2» : en agissant directement contre le moyen mis en place pour réaliser cette destruction, avec l’aide de Notre-Dame, Reine des Anges, victorieuse du serpent insidieux, nous participerons activement à faire revenir sur terre le règne du Christ-Roi ! Soyons clairs, c’est un véritable appel à la vertu que nous lançons ici afin que, par les prières et les sacrifices touchant principalement à la modestie chrétienne, nous parvenions à redonner toute sa noblesse à la chrétienté qui vaincra Satan et ses suppôts !

  S’il y a peu de temps encore, ceux qui voyaient l’orage arriver étaient traités du mot méprisant et global de « complotistes », aujourd’hui personne ne peut nier que notre société est en grand péril…

  Satan aurait-il remporté la victoire finale ? Nous, catholiques – et c’est notre force – nous savons bien que cela est impossible ! Jésus-Christ a vaincu le monde et le démon avec ! Même s’il est certain que les apparences actuelles pourraient paraître trompeuses.

Pour les femmes, lasses d’avoir été humiliées par l’avilissement que certains leur ont fait subir en les mettant sous le joug de la mode et des exigences féministes, a sonné l’heure de la réaction. Fascinées au début par les attraits brillants des belles paroles qui semblaient vouloir les libérer d’un asservissement, elles ont maintenant compris quel était le but recherché. Elles se relèvent et elles vont montrer ce dont elles sont capables quand on attaque leurs enfants ! En effet, ne sont-ce pas eux que l’on a réussi à atteindre en attaquant la femme ? Ne sont-ce pas eux qui vont être atteints dans leur foi, leur morale et leurs mœurs ? Il ne sera pas dit que les femmes n’auront rien fait contre ceux qui veulent blesser la chair de leur chair en voulant les empêcher de gagner leur ciel !

  Aussi, après avoir identifié quels sont les ennemis de la femme, nous vous exposerons les modalités de notre Croisade et nous sommes sûrs que beaucoup d’âmes y répondront généreusement.

  Nos chroniqueurs ont écrit, qui pour les pères de famille, qui pour les jeunes filles, toute la portée de notre action, et un père capucin nous a offert un article résumant tout ce combat que nous mènerons pour l’honneur et le salut de la chrétienté.

  Ce dossier ne s’adresse pas uniquement aux femmes et nous comptons bien sur les hommes pour le lire, soutenir leur combat et en comprendre tout l’enjeu ! Loin des discussions stériles, loin des exposés habituels, il veut faire comprendre à tous, l’enjeu magnifique auxquels les catholiques de ce XXIème siècle sont appelés. Rejoignant les écrits de sœur Lucie de Fatima, il veut que cette lutte ne soit pas rabaissée à de petites querelles intestines et personnelles mais bien démontrer sa véritable dimension : le salut de l’humanité ! Le Père Joseph en laisse entrevoir toute la noblesse et appelle à atteindre un « sommet de qualité humaine et chrétienne qui n’a jamais été dépassé ».

  Soyons-en persuadés, Notre-Dame verra nos sacrifices ; elle sait combien cela coûte à chacun et elle saura récompenser les efforts qu’elle a demandés elle-même à Fatima.

« Monstra te esse matrem3 », Notre-Dame des Foyers Ardents, Marie Immaculée, nous remettons entre vos mains cette croisade ; chacun des membres de la famille y trouvera son rôle et aura à cœur d’y participer, car l’honneur de la chrétienté est en jeu !

  Que les âmes du Purgatoire s’unissent à nos prières en ce mois de novembre ; que le temps de l’Avent soit propice à nos sacrifices et que Dieu le Père entende les supplications de ses enfants.

Marie du Tertre

 

1 Loge maçonnique au XIXème siècle citée par Crétineau-Joly, L’Eglise Romaine et la Révolution (T. II, p. 50)

2 Pie XII La mode – Discours aux jeunes filles – 22/05/41

3 Extrait du chant : Ave Maris stella – Montrez que vous êtes notre Mère.