La joie chrétienne

Chers amis,

           Le thème de ce numéro, choisi en novembre dernier, a sans doute été inspiré par Notre-Dame pour nous aider, au milieu de cette période éprouvante, à revenir à l’essentiel ! La joie chrétienne –souvent confondue avec le bonheur – est un fruit du Saint -Esprit1, c’est aussi un don de Dieu que nous devons lui demander chaque jour. Ne devrions-nous pas, en ce temps d’épreuves, méditer quelques instants sur la véritable joie qui, loin de la médiocrité et des plaisirs du monde, permet de revenir à l’essentiel ?

 Les fausses joies

Bien nombreux sont les hommes qui, pour être trop humains, ne savent pas reconnaître la vraie joie. Ils la confondent avec le plaisir, se laissant alors aller aux débordements de leurs passions. Joie d’un instant, aussi futile que vaine, laissant souvent le goût de l’amertume et toujours beaucoup de délabrement. Pour d’autres qui ne mettent pas leur joie dans le Seigneur, mais dans les choses d’ici-bas, elle se réduit à la possession. L’homme du monde gagne-t-il une fortune, reçoit-il un héritage inattendu, et voici qu’il se croit le plus heureux des hommes ! Joie bien éphémère pourtant ! L’exubérance passée, voici notre homme accablé par la gestion de son unique trésor, qu’il redoute par-dessus tout de perdre. D’autres encore trouvent leur joie dans l’orgueil ou la vanité. Elle s’identifie alors, pour l’homme imbu de lui-même, à la satisfaction. Pour avoir réussi, cet homme est heureux, satisfait de lui-même. Fausse joie pourtant, parce qu’ainsi il devient l’unique objet de son amour.

Mais qu’est-ce-que la véritable joie chrétienne ?

Joie de l’innocence

Gardée ou recouvrée, maintes fois éprouvée au sortir du confessionnal ou encore à l’issue d’une retraite. C’est la joie de l’enfant : heureuse pureté, rieuse innocence du bambin rayonnant. Joie d’une conscience simple, d’une seule pièce, sans repli ni couture, sans réquisitoire secret. Joie qui est déjà participation à la joie du Christ, tout d’innocence. A cette joie, l’évangile vous invite : « aplanissez les voies du Seigneur » criait le Baptiste : redressez ce qui en vous est déviant, arasez les monceaux d’orgueil. Le pardon des péchés lève l’obstacle qui interdit l’union à Dieu : par une confession plus profonde, retrouvons cette première caractéristique de la joie chrétienne, celle de l’innocence, de la paix de l’âme.

Joie de se savoir aimé de Dieu

  Pensons à ce qu’il y a de foudroyant dans la permission que nous donne l’Eternel de l’appeler mon Dieu, notre Père. Comment ne pas être rempli d’une joie inaltérable en entendant ces paroles que Dieu nous adresse à travers les prophètes : « Quand les montagnes se retireraient et que les collines seraient ébranlées, mon amour ne se retirerait pas de toi2 ». Joie beaucoup plus stable et plus profonde que la précédente, et dès lors beaucoup plus intense.

Joie de la présence de Dieu

La joie suprême n’est cependant pas encore là ; elle réside dans la présence de l’être divin dont on se sait aimé et que l’on aime. Oui, « pousse des cris de joie et sois dans l’allégresse, fille de Sion, car voici que je viens, et j’habiterai au milieu de toi3 ». Joie de la présence, appelée à grandir : car si Dieu est présent à nous, il nous faut encore apprendre à être présent à lui. Joie toute tendue, donc, vers sa réalisation plénière qui n’aura lieu que dans l’au-delà, mais qui déjà chaque jour s’accroît dans l’âme fidèle.

Alors que faut-il penser de cette « vallée de larmes » évoquée dans le Salve Regina ? La réponse est dans le psaume4 : « Heureux les hommes qui ont en toi leur force ; traversant la vallée de larmes, ils la changent en un lieu de sources, et la pluie d’automne la couvre de bénédictions ». La joie chrétienne imprégnera nos croix si nous savons mettre nos cœurs dans les vraies joies et nous focaliser sur l’essentiel : le salut de notre âme et celui de nos proches.

Que Notre-Dame des Foyers Ardents et saint Michel en ce mois de septembre, nous protègent ainsi que nos familles ; qu’ils nous aident à garder l’espérance et la paix qui mènent au ciel !

Marie du Tertre

 

1 Epitre de Saint Paul aux Galates – 5, 22 : Le fruit de l’Esprit, au contraire, c’est la charité, la joie, la paix, la patience, la mansuétude, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance.

2 Is 54, 10

3 Zc 2, 14

 

 

Les foyers dans l’épreuve

Chers amis,

           Tous nous avons connu ou nous connaîtrons l’épreuve ; tous nous rencontrons des foyers ébranlés par la douleur. Dieu le permet, cependant Il ne veut pas que nous prenions cela comme une fatalité, un échec, une humiliation ou une obligation. Il veille sur chacun de nous en particulier et nous envoie les grâces qu’Il sait nous être nécessaires à l’instant où nous en avons besoin. Inutile donc de craindre l’avenir, soyons comme un petit enfant abandonné sur l’épaule de son père. Mais quand l’épreuve est là, n’oublions pas de faire un acte de volonté pour ne pas nous révolter et demandons-Lui humblement son aide. Passé l’état de sidération devant l’annonce de l’épreuve, humblement, jetons nous à ses pieds en avouant notre faiblesse et en lui demandant sa protection.

Sachons aussi accepter l’assistance de ceux qui nous sont proposés pour nous aider : les conseils des prêtres, les prières des couvents, le soutien d’une âme délicate qui connaît ce que c’est que de souffrir, une bonne et solide amitié, …

Dieu a placé autour de nous, – d’une façon tellement délicate que nous ne nous en sommes peut-être même pas rendu compte – des âmes qui sont prêtes à nous aider et à nous soutenir. Oh combien  il est consolant de savoir que quelqu’un prie pour nous chaque jour ; combien cette prière nous porte quand l’épreuve arrive !

  Consoler les affligés avec délicatesse et leur apporter ce dont ils ont vraiment besoin – et non ce que nous estimons leur être nécessaire – est l’une des œuvres de miséricorde spirituelle1 répertoriée par saint Thomas d’Aquin. Sachons véritablement compatir – étymologiquement : souffrir avec – en nous oubliant pour aider notre prochain à porter sa croix. Nous aborderons dans ce numéro plusieurs sujets qui mettent les foyers dans l’épreuve :  les enfants morts sans baptême, l’absence d’enfants, les soucis rencontrés par ceux qui en ont adoptés, la perte d’un enfant, les désaccords familiaux mais nous analyserons aussi les nouvelles lois qui inquiètent à juste titre les parents responsables de l’éducation et nous parlerons de ce sentiment de peur qui paralyse notre monde. Enfin, à côté des conseils pour soutenir tous ceux qui souffrent, nous trouverons des paroles de réconfort et d’espérance qui aideront chacun d’entre nous à surmonter les difficultés présentes pour distinguer les « franges d’or » qui se profilent au milieu des noirs nuages !

  « O Vierge d’espérance, qui avez cheminé si souvent sur des routes obscures, et ce soir de vendredi, sous le ciel encore plus sombre que la terre où vous regardiez mourir votre Bien-Aimé,

Vous qui étiez seule l’Espérance au milieu du désespoir des amis, apprenez-moi l’espérance, dans les incertitudes et les contradictions de la vie.

Donnez-moi d’espérer dans les obscurités de mon cœur et de mon avenir, les doutes de mon âme et les contradictions de ma volonté.

Donnez-moi l’espérance des pardons renouvelés de Dieu, des victoires sur le mal qui est en moi et dans les autres, l’espérance de la joie promise à tous les enfants de Dieu.

Vierge d’amour qui ne cessez d’aimer vos enfants de la terre et revenez souvent le leur dire, apprenez -moi à aimer comme vous avez su le faire.

O vous qui avez porté Jésus, faites-le grandir en mon cœur incertain pour que j’aime le Père du ciel comme un enfant confiant, apprenez-moi à croire en l’amour du Père, même quand il se cache dans la nuit, parce que sa parole est éternelle.

Vierge Marie, ma Mère tenez-moi par la main tous les jours de cette vie difficile et rayonnante qui nous mènera jour après jour vers le Royaume de la joie et de la paix2. »

  Prions chaque jour les uns pour les autres !Nous vous souhaitons de bonnes vacances chrétiennes3, que Notre-Dame des Foyers ardents réchauffe tous nos cœurs !

Marie du Tertre

1 Cf. p. 23

2 D’après Paula Hoesl

3 N’hésitez pas à consulter notre FA N°10

 

Liberté et addictions

Chers amis,

           Depuis la faute d’Adam et Eve, l’homme traîne à sa suite un éventail d’addictions au péché. Pour certains il a pris une ampleur et une visibilité plus importante que pour d’autres mais n’est-ce pas là la base de tout examen de conscience rigoureux ? Comment en traitant des addictions qui touchent chacun d’entre nous, ne pas parler de cette liberté des enfants de Dieu qui nous permet de monter sur la montagne et de considérer tous les évènements actuels à l’aune de notre amour personnel pour notre créateur et de notre capacité à engager une véritable proximité d’âme avec Lui ?

  Nombreux sont ceux aujourd’hui qui ont compris que ce grand mot : « liberté », symbole de la république, était en fait un piège qui se rétrécissait chaque jour. On se lamente, impuissant devant l’étau qui se resserre…

  Dans ce numéro, nous traitons de cette notion pour aider chacun à mieux la comprendre et à en tirer les conclusions nécessaires ; mais nous sommes-nous posés, en toute honnêteté, la bonne question… ?

  Ne faut-il pas reprendre la parole de saint Pierre : « Comportez-vous en hommes libres, non certes en hommes qui font de la liberté un voile jeté sur leur malice, mais en serviteurs de Dieu. » ? N’est-ce pas là le secret de la liberté ? Et plutôt que de s’attarder sur les maux des temps actuels, ne faut-il pas plutôt se pencher sur ce qui est en notre pouvoir : nous comporter en hommes libres : serviteurs de Dieu ?

  La vraie liberté n’est-elle pas celle qui nous permet d’user des outils qui nous sont proposés et des progrès qui nous sont offerts en les dominant par une indifférence de l’âme qui n’adore que son seul Dieu et qui est comblée par son amour ? Quelle responsabilité portent les parents qui chargent les écrans de nourrir l’âme et l’esprit de leurs enfants…! Comment pourront-ils parler ensuite de pureté, des lois du mariage sans rougir, surtout quand ils ont montré un mauvais exemple ?… Otons tout de suite l’inquiétude des parents qui craignent que leurs enfants ne réussissent pas leurs études s’ils n’ont pas la pratique des écrans dès le plus jeune âge ; la preuve du contraire a maintenant été faite dans de nombreuses familles !

  L’homme n’aura vraiment acquis la liberté que quand il saura maîtriser ses passions, dominer ses instincts en orientant ses actes vers le bien suprême. « L’homme n’échappe à l’obéissance des choses d’en haut qui le nourrissent que pour choir dans la servitude des choses d’en bas qui le dévorent1. »

  Depuis Adam et Eve, nous sommes condamnés à une lutte sans merci entre le bien et le mal, mais ce monde « libertaire » n’aurait-il pas réussi ce stratagème savant de nous faire prendre nos esclavages pour des libertés ?

  La vraie liberté ne s’obtient pas en ayant accès à toutes les connaissances en quelques clics, en ayant à la portée de main tout ce qui flatte notre orgueil, notre paresse et nos sensualités, elle s’obtient par le renoncement. Redisons avec saint Augustin : « Aie au fond du cœur la racine de l’amour : de cette racine il ne peut rien sortir que de bon2. »

  Pour lutter contre nos addictions, il faut déjà les reconnaître ! Si parfois elles sont évidentes, elles se sont aussi souvent insérées de façon très subtile dans les vies de chacun en s’installant au cœur de nos foyers…

  Nous ne sommes pas ici pour faire un catalogue de toutes les addictions qui existent, nous en évoquons quelques-unes aujourd’hui : la gourmandise, le monde virtuel et toutes ses dérives, l’alcool, le travail…; nous avons déjà parlé de la drogue3, nous aurions aussi pu élargir encore notre champ de vision en citant, les jeux d’argents, les courses hippiques -source de tant de drames-, le sport à outrance et toutes les passions qui ruinent les âmes de ceux qui s’y adonnent, leur foyer et leurs familles ; il suffit de reprendre les péchés capitaux de notre examen de conscience pour en comprendre la racine.

  Mais nous voulons aider chacun à se poser les bonnes questions, à prendre ses responsabilités en comprenant combien elles ont de retentissement sur son entourage. L’article des pères de famille, ceux du coin des jeunes seront de bons guides pour cet examen de conscience approfondi.

  En second lieu, il faut les combattre ! Le moyen souverain est de recourir à la prière ; nous en avons fait notre thème de notre FA n°26 mais nous vous en parlons encore aujourd’hui. Il faut demander à Dieu, sans jamais se lasser : « Car quiconque demande, reçoit ; et qui cherche, trouve, et l’on ouvrira à celui qui frappe. Si donc vous, tout méchants que vous êtes, vous savez donner à vos enfants de bonnes choses, combien plus votre Père céleste donnera-t-il l’Esprit-Saint à ceux qui le lui demandent4 ? »

  Dieu écoutera notre prière et nous donnera alors les moyens, nous fera rencontrer les bonnes personnes, nous proposera des opportunités qu’il faudra savoir saisir et qui nous aideront à abandonner ces addictions de toutes sortes et à retrouver notre liberté d’enfant de Dieu : la seule que personne ne peut nous ôter !

  Courage ! Soyons virils avec notre âme et n’en faisons pas une loque informe, molle et affadie. « C’est en résistant aux passions, et non en leur cédant, qu’on trouve la véritable paix du cœur.1»

  Que Notre-Dame des Foyers Ardents nous aide, en ces temps si périlleux pour notre salut, à redevenir comme ces petits enfants que Notre-Seigneur aimait tant !

Marie du Tertre

 

La prière

Chers amis,

           « Mais priez mes enfants, Dieu se laisse toucher… »

           Quelle consolation en ces temps difficiles et quelle délicatesse du Bon Dieu que de nous offrir le cent cinquantième anniversaire des apparitions de Notre-Dame de Pontmain cette année où nous avons tant besoin d’un message d’espérance !

Nous ne pouvions laisser passer cet évènement sans vous offrir un numéro spécial sur la prière !

Non pas que nous imaginons que nos lecteurs ne prient pas, mais bien plutôt pour raviver les ardeurs qui, au fil du temps, pourraient s’affadir : « Vous êtes le sel de la terre ; mais si le sel s’affadit, avec quoi le salera-t-on ?1 »

  Comment montrer à nos contemporains que la prière n’est pas une recette pour se consoler dans la détresse, pour demander le bonheur sur cette terre ou pour obtenir une liaison avec des puissances plus ou moins occultes. Elle est vraiment la respiration de l’âme de tout catholique ! Et si nous sommes tenus de brider l’oxygénation de nos poumons par un masque, personne ne pourra empêcher notre âme de respirer librement et d’être en union avec son créateur. Si le gouvernement a fait mine de nous empêcher de nous mettre à genoux physiquement dans la rue, personne n’a pu nous empêcher de faire voler nos prières vers le ciel, à tire d’aile !

  Dieu utilise souvent les épreuves pour nous aider à retrouver le chemin du ciel. L’homme l’oublie si vite quand tout va bien… Mais souvenons-nous que notre prière ne doit pas seulement être une supplication, elle doit surtout parvenir à une véritable union d’âme avec Notre-Seigneur. Et quand le ciel se fait muet, ne nous décourageons pas, implorons Notre-Dame afin qu’elle nous apprenne à prier comme une maman l’apprend à ses petits.

  « L’amour avec lequel nous devons aller à Dieu, ne consiste pas dans le sentiment : c’est un acte de la volonté. Mon Dieu, apprenez-moi à vous chercher dans la prière, à mettre mon cœur en contact avec le vôtre, à savoir me retirer, non seulement matériellement mais aussi spirituellement de tous les attraits de cette terre. Que de fois je suis à genoux, tandis que mon esprit erre sur les routes du monde2 ! » N’hésitons pas à demander à Dieu lui-même d’augmenter notre foi ; sans Lui nous ne parviendrons à rien.

  Dans notre époque tumultueuse où nous sommes manipulés comme des pions sur un échiquier sans connaître la règle du jeu, notre curiosité ne sert qu’à nous faire perdre du temps, à mettre notre sensibilité à fleur de peau, à augmenter notre inquiétude d’homme impuissant jusqu’à son paroxysme… Ne mettons pas notre espoir dans l’homme, nous serions inévitablement déçus, mettons plutôt notre espérance en Dieu et pour cela augmentons notre foi et notre amour par ce moyen infaillible qu’est la prière. Il nous aidera à garder la sérénité et la joie chrétienne des enfants de Dieu qui sont sous sa protection jusqu’à la dernière heure. Nous savons qu’Il ne nous abandonnera jamais ! Alors, « Ne crains point, petit troupeau3 ».

  Que Notre-Dame des Foyers Ardents nous guide sur le chemin qui mène à Dieu !

Marie du Tertre

 

 

Le pardon

Nous avons tous quelque chose à pardonner : de toutes petites offenses mais parfois de plus grandes, des incompréhensions, des malentendus ou des injures graves ; elles ont pu blesser notre amour-propre mais elles ont même quelques fois atteint le sens de la justice. Notre âme peut avoir été blessée profondément et les séquelles sont peut-être profondes. La plaie s’est-elle logée très loin au fond de notre cœur ? Et même si les personnes auxquelles « on en veut » sont déjà décédées, toujours Dieu veut que nous parvenions à pardonner.

  Nous tenions à aborder ce thème parce que nous avons remarqué combien il est important pour le progrès spirituel. En effet toute âme qui garde une rancune ou même une rancœur contre son prochain ne peut s’élever librement vers Dieu. Non seulement elle est mal à l’aise pour réciter le Notre Père avec tout son cœur, mais ce manque de grandeur d’âme l’enlise et la paralyse jusqu’à la rendre aigrie et amère sur tous les points de vue. Ce n’est pas pour rien que Notre-Seigneur a dit : « Si donc tu présentes ton offrande à l’autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère ; puis, viens présenter ton offrande1. » Donnons dès le plus jeune âge à nos enfants cette habitude de pardonner et de demander pardon et surtout montrons-leur l’exemple ; c’est l’un des chemins du paradis.

  Pourquoi ne pas prendre comme résolution en ce début d’année de nettoyer sans tarder notre âme de toutes ces rancœurs ? N’hésitons pas à demander de l’aide à nos prêtres : ils sont là pour nous aider et ils savent combien c’est un souci qui revient souvent dans la dernière confession à l’article de la mort. Mais qui sait si nous aurons le temps et la possibilité de rencontrer un prêtre ce jour-là ? Alors ne tardons plus, et profitons d’une bonne retraite en cette année 2021 pour éradiquer ce mal qui nous ronge.

     En ce début d’année, je tiens à vous souhaiter au nom de toute l’équipe une bonne et sainte année sous le manteau de Notre Dame des Foyers Ardents ! Qu’avec son époux Saint Joseph et son Divin Fils, elle nous aide à garder la sérénité et la paix de l’âme afin que rien ne nous trouble et ne nous empêche de rayonner toujours davantage ! Vive le Christ-Roi !

Marie du Tertre

 

 

Le chef de famille

Chers amis,

           Au milieu d’une société qui ne connaît plus ni Dieu, ni l’ordre qu’Il a établi, Satan a beau jeu de troubler les esprits. En inversant les rôles ou en uniformisant les peuples afin qu’on distingue de moins en moins l’homme de la femme, en instaurant la parité à tous les niveaux, il a troublé les esprits et cette tendance s’est insérée insidieusement même dans nos familles.

Nous aimons à dire que nos fils sont « gentils », nous entendons même souvent que « leur femme fera d’eux tout ce qu’elle voudra »… Mais est-ce bien là les qualités que nous devons attendre d’un chef de famille ?

Prenons garde à ne pas laisser entrer cette « parité » chez nous, ce partage des tâches qui brise la paix des ménages ! Relisons les codes donnés par l’Eglise, les écrits des papes :

  – Le prêtre, le jour du mariage a remis à l’époux l’anneau béni afin que « celui-ci le mette lui-même au doigt annulaire de la main gauche de son épouse ». C’est « le mari qui lui passe parce que c’est en lui que réside principalement l’autorité dans la famille1. »

  – « Jésus-Christ règne dans la famille lorsque, ayant à sa base le sacrement du mariage chrétien, elle conserve inviolablement son caractère d’institution sacrée, où l’autorité paternelle reflète la paternité divine qui en est la source et lui donne son nom, où les enfants imitent l’obéissance de Jésus adolescent, et dont toute la vie respire la sainteté de la Famille de Nazareth2. »

  Prions pour que nos hommes soient de véritables chefs de famille, qu’ils ne reculent pas devant leur mission ; elle leur a été confiée par Dieu lui-même ! Que les épouses aiment et pratiquent avec joie et grandeur d’âme le rôle qui leur revient ; pour être différent il n’en est pas moins essentiel !

En tant qu’enfant, en tant qu’épouse, en tant que membres d’une même société nous devons tout à nos chefs de famille. Nous attendons beaucoup d’eux et nous sommes surpris quand l’un d’entre eux ne semble pas être à la hauteur de sa tâche. N’hésitons pas à leur montrer notre reconnaissance3 et sachons accepter leur autorité. La société n’aide pas les hommes à prendre leurs responsabilités, elle préfère les assister et pourtant… qui répondra devant Dieu du salut de chacun des membres de leur famille, si ce n’est eux ?

  Ce numéro n’est pas écrit uniquement pour les chefs de famille « en poste » ; il l’est aussi pour nos jeunes afin qu’ils sachent ce que Dieu attend d’eux s’ils décident de se marier; pour nos jeunes filles qui pourront ainsi faire un choix en considérant objectivement les qualités requises de celui à qui elles donneront ce rôle ; pour les épouses qui approfondiront leur vision de celui auquel elles ont un jour tout donné ; pour les mamans qui dès le plus jeune âge de leurs fils penseront à l’homme qu’elles en feront. Enfin, elle permettra aux chefs de famille de faire le point et de réfléchir sur le rôle qui est le leur aujourd’hui. Inutile de se décourager, Dieu donne la grâce à ceux qui la leur demandent. Il la donne même en surabondance.

  Prenons l’habitude dès maintenant de prier tout particulièrement saint Joseph pour nos hommes : ceux d’aujourd’hui et ceux de demain. Redécouvrons ce saint qui sans bruit, fut le chef de la Sainte Famille. Dieu lui-même passe par Saint Joseph, pour donner ses ordres : « Lève-toi, prends l’Enfant et sa mère, fuis en Egypte et restes-y jusqu’à ce que je t’avertisse4. ». De même, Notre-Dame, dans une des rares paroles qui nous a été transmise, nous indique comment une épouse doit inclure son époux dans sa vie en parlant à la première personne du pluriel : « Votre père et moi, nous vous cherchions tout affligés5. »

  Que saint Joseph et Notre-Dame des Foyers Ardents bénissent nos foyers et guident nos chefs de famille afin que l’ordre voulu par Dieu et retrouvé, permette à tous de parvenir aux joies éternelles.

Marie du Tertre

1 Encyclopédie de la Foi – Le dogme – Edition Clovis

2 Pie XI – Urbi Arcano 23 décembre 1922

3 Merci ! Foyers Ardents N°5

4 Saint Matthieu Chap. 2 :13

5 Saint Luc Chap. 2

 

 

La vertu de force

          

Chers amis,

           Vertu morale surnaturelle mais aussi don du Saint-Esprit, la force est indispensable au catholique aujourd’hui autant qu’hier et peut-être même davantage. En effet, c’est la ruse du démon d’être parvenu à nous faire croire que nous sommes forts par la technique, les moyens de communication et d’information… tous ces procédés actuels qui nous donnent cette impression de tout connaître, de tout savoir et donc par là de posséder une certaine puissance : « Vous serez comme des dieux ! »  N’est-ce pas ce qu’avait promis le serpent à Adam et Eve ?

Ce péché d’orgueil – toujours le même – ne nous atteint-il pas tous ?

Mais ne sommes-nous pas plutôt devenus immensément faibles ? Incapables de poser des actes de volonté, très influençables, laissant libre cours à nos émotions, impuissants à brider notre imagination, ignorants, sensuels et sentimentaux ?

N’est-ce pas la vertu de force qui seule pourra affermir notre âme, nous faire rechercher le bien, combattre le mal, lutter contre nos peurs, garder la tête froide en ces temps de panique générale et même au besoin voir venir la mort sans la craindre ?

De quelle vertu avons-nous besoin quand la tentation « de faire comme tout le monde » nous guette ?

Quand nous sommes lassés du combat et que nous aimerions relâcher un peu la tension ? Quand ce serait si facile de fermer les yeux sur tel ou tel acte et de « laisser faire » ?

N’est-ce pas elle qui nous donnera la générosité et la grandeur d’âme nécessaire pour nous dépasser toujours plus ? Par la crainte, ne veut-on pas paralyser nos efforts, et essayer de nous faire rentrer dans un moule uniforme ? 

La force est là pour nous aider à surmonter les obstacles qui barrent notre chemin vers le ciel ; elle nous aide à supporter toutes les épreuves qui émaillent notre vie : maladies, épreuves multiples, humiliations… Elle nous donne aussi la capacité de fuir… car c’est parfois la seule solution pour ne pas tomber ! Elle est là aussi pour nous aider à entreprendre car il ne s’agit pas de rester cachés la tête sous l’aile en attendant que les moments difficiles passent. « Le royaume des cieux est emporté de force, et les violents s’en emparent1. »

Nous avons besoin de cette vertu qui modère en nous la peur, en même temps qu’elle tempère la confiance que nous serions portés à mettre en nous-mêmes. Elle nous soutient dans notre lutte contre le respect humain qui fait tant de ravages et essaie de nous mettre dans les filets des considérations mondaines et vaines.

Demandons chaque jour à Dieu qu’il répande cette vertu sur les hommes ! Que Notre-Seigneur qui le Vendredi Saint, plus que tout autre, fut le modèle des forts, nous nourrisse de son Eucharistie, pain des forts et que Notre-Dame, image parfaite de la femme forte au pied de la Croix, soit notre modèle.

Marie du Tertre

1 Evangile selon Saint Matthieu, chap.11- Verset12

 

La solitude

          

Chers amis,

           Quand nous avons choisi les thèmes de l’année 2020 en octobre dernier, nous étions bien loin de penser à la situation étonnante que nous avons vécue ces derniers mois… Nous ne savions pas combien certains d’entre nous allaient découvrir un état qu’ils ne connaissaient pas seulement quelque temps auparavant. Solitude terrible de la personne âgée qui s’est crue abandonnée soudainement par les siens, solitude des prêtres éloignés de leurs brebis, solitude de l’infirmière séparée de son mari et de ses enfants pendant ces longs mois pour ne pas les « contaminer », solitude du célibataire ou de la veuve, qui, plus que jamais, s’est retrouvé seul, et tant d’autres encore !

Peut-être cette épreuve aura-t-elle ouvert les yeux et les cœurs de certains d’entre nous qui jusque-là méprisaient ou ignoraient cet état ?

  Ces moments exceptionnels ont surchargé de nombreux parents qui se sont retrouvés subitement avec une maison pleine et parfois même très pleine : enfants, petits-enfants ont rempli des espaces laissés libres année après année avec le départ des plus âgés. Ceux-là aspirent maintenant à retrouver quelques moments de solitude…

D’autres au contraire se sont retrouvés très seuls, éloignés de tous, et en ont peut-être profité pour faire le point sur eux-mêmes : rien de grand ne peut s’accomplir sans une période de retrait, loin du bruit et de l’agitation pour se retrouver seul, face à face avec la réalité et se poser les bonnes questions. Peut-être était-ce là une opportunité à saisir pour répondre à un appel de Dieu ?

Était-ce là l’occasion de retrouver l’habitude de prier, matin et soir, de réciter son chapelet, autrement qu’à la va-vite dans les transports en commun, de prendre ou reprendre sa méditation quotidienne, une lecture spirituelle, une page de catéchisme ? Ce retour opportun sur soi-même, dans la

solitude, nous a-t-il montré le vide de notre vie, l’agitation stérile qui l’envahissait, et donné envie de faire une retraite1 pour faire le point, ou de changer de rythme ?

La solitude, un seul mot pour tant de situations :

¨ Solitude longue et subie du veuf, du rejeté ou du célibataire qui a perdu ou n’a jamais trouvé l’âme sœur.

¨ Solitude occasionnelle pour des raisons de santé ou de travail.

¨ Solitude de chacun d’entre nous qui, un jour ou l’autre, quelle que soit sa situation, se sent incompris et seul face à sa peine.

¨ Solitude du chef, face à face avec ses responsabilités dont seul, il répondra devant Dieu.

¨ Solitude du prêtre, qui ne peut parler de ses ouailles qu’avec Dieu et qui rencontre parfois des difficultés qu’il ne pourra confier à personne.

¨ Solitude du mourant qui va rencontrer son Dieu et qui sait qu’il sera jugé.

¨ Solitude choisie de la retraite spirituelle pour se retirer quelques temps loin du monde afin de pouvoir réfléchir sur un sujet donné.

¨ Solitude de la prière où chacun se retrouve seul, face à Dieu.

¨ Solitude aimée des moines et des moniales, retirés du monde pour se rapprocher toujours davantage de Dieu.

Et n’oublions pas le vrai et seul solitaire : le Christ au jardin des oliviers et sur la Croix.

Solitude haïe par certains et pourtant parfois recherchée ; solitude subie ou offrande héroïque… Qui connaît mieux que Dieu le secret des âmes ? Qui saura ce que parfois elle aura réclamé de sacrifices ? Gardons-nous bien de juger, gardons-nous bien de trouver la croix des autres légère : Dieu seul connaît les larmes et les prières du pauvre veuf ou de la « laissée pour compte » dans le secret de sa chambre. Prions plutôt pour que ces âmes parviennent à trouver la paix de Dieu en s’approchant toujours davantage de Celui qui seul peut consoler. Chacune de ces âmes réclame notre prière afin que selon les cas, Notre-Dame recueille leurs larmes et les unisse à celles de Notre-Seigneur au jardin des oliviers ou accepte leur offrande et les offre à Dieu le Père en réparation pour toutes les offenses.

Que Notre-Dame des Foyers Ardents montre à chacun d’entre nous la voie vers Celui qui, seul, est la vérité et la vie, et qui saura panser les plaies de chacun en particulier !

 

Marie du Tertre

1 Vous trouverez de nombreuses dates et sortes de retraites sur : https://laportelatine.org/activites/retrait/retrait.php et chez les capucins de Morgon, Monastère Saint François, 78 passage de la Morcille 69910 Villié-Morgon.

 

La noblesse d’âme

           Chers amis,

           Les évènements que nous avons vécus et que nous allons vivre après cette crise exigent des cœurs vaillants et résolus, des cœurs désintéressés et dévoués. Jamais il n’a été plus urgent de cultiver cette belle qualité qu’est la noblesse d’âme.

C’est elle qui caractérise le chrétien puisque celui-ci veut imiter le Christ. L’un de ses plus grands messages n’a-t-il pas été : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé » ?   De lignée royale certes, mais sans jamais en faire état, Notre-Seigneur est l’exemple même de Celui qui rayonne par l’âme et par le cœur. A son exemple, l’Eglise par sa bénignité, par sa compassion, sa charité a su conquérir le romain orgueilleux comme le barbare sanguinaire.

Imitons donc, à notre mesure, ces exemples en vue de notre progrès personnel mais aussi pour donner à nos enfants cette éducation de cœur qui leur manque bien souvent. Nombreux sont ceux qui prennent soin de former l’intelligence de leurs enfants, encore plus nombreux sont ceux aujourd’hui qui prennent soin de leur corps, mais qui pense vraiment à leur donner la noblesse d’âme nécessaire ?

Certains pensent que notre jeunesse a un cœur débridé et une sensibilité suraiguë, d’autres trouvent qu’elle est sans cœur et ingrate… Elle est à la fois l’une et l’autre car cette éducation a trop souvent été oubliée ! Celle-ci est certes rendue difficile par la présence du péché originel dans chaque âme dès la naissance : si Dieu mit la bonté dans le cœur de l’enfant, Satan y mit l’égoïsme… La difficulté réside donc dans le fait qu’il faut partir en guerre contre ce dernier mais sans dresser un mur d’incompréhensions entre l’enfant et l’éducateur. Avec doigté, il nous faut à la fois développer la spontanéité du cœur tout en le contrôlant, développer les forces viriles mais aussi les sentiments délicats…

Pour donner à l’âme cette noblesse, nous devons former un cœur à la fois :

¨ sensible : délicat, élevé, accessible aux nobles sentiments,

¨ fort : habitué à conserver sa liberté et sa sérénité,

¨ fidèle malgré les circonstances et les heurts,

¨ généreux : dépouillé de lui-même et empli de grands désirs,

¨ enthousiaste : capable de vibrer pour une noble cause.

 

N’est-ce pas ces qualités qui ont caractérisé saint Louis, sainte Jeanne d’Arc ou Maximilien Kolbe ?

N’est-ce pas ce dont nous avons besoin pour reconstruire notre pays ?

Les épreuves sont souvent des révélateurs des défauts d’une société ; nous avons vu ici ou là de magnifiques exemples de générosité, mais qui dira combien dans l’intimité des foyers, l’égoïsme a régné ces derniers temps !  Cet individualisme que l’on retrouve à tous les niveaux de la société et qui, comme un termite, ronge le cœur des hommes…

La vie d’époux, les familles nombreuses sont des lieux privilégiés pour cultiver la générosité, l’oubli de soi mais nous voudrions vous donner quelques pistes pour faire éclore ces fleurs de charité au cœur de nos familles ! N’oublions pas aussi de continuer à les cultiver car elles transformeront notre vie de foyers chrétiens qui rayonnera sur tout notre entourage. « Voyez comme ils s’aiment ! », c’est le fruit que nos efforts devraient produire tout autour de nous.

En ce beau mois de mai que Notre-Dame des Foyers Ardents vous donne la force et vous guide dans cette merveilleuse et essentielle mission ! Prions bien les uns pour les autres.

Marie du Tertre

 

La cohérence

Chers amis,

           Ne perdons pas de vue que l’essentiel sur terre est bien le salut de notre âme. Il est naturel que des tentations nous guettent, que ce combat incessant nous lasse et que nous ayons envie parfois de trouver quelques compromis… Dieu nous donne la grâce, à nous baptisés, de chercher à « faire le bien et éviter le mal ». Les dons du Saint Esprit, reçus lors de notre Confirmation sont là pour nous soutenir, accompagnés de toutes les vertus : fidélité, patience, charité pour le combat de la vérité sans compromission avec le mal.

On ne pense jamais assez aux conséquences de nos actes. Si nous nous relâchons, si nous nous permettons de « tolérer » le mal, si nous faisons des concessions en nous rassurant par des excuses aux jolies intentions : pour ne pas choquer, pour ne pas se fâcher avec tel ou tel, pour maintenir l’unité de la famille, -bien sûr, la douceur et la patience restent de mise- … nous baissons petit à petit la garde et rapidement nous sommes entraînés sur la pente d’une vie qui paraît certes plus facile au premier abord mais qui bientôt entraînera les nôtres, avec nous, vers l’abîme.

Tout acte mauvais doit être effectivement refusé, mais notre titre de « catholique » nous demande aussi d’être vigilant pour donner toujours le meilleur. Prenons un exemple tout simple que vous appliquerez facilement à des cas plus délicats : votre enfant a invité un ami ; il vous demande s’ils peuvent regarder un film (correct au demeurant). Ne pensez-vous pas que si vous leur proposez de construire une belle cabane avec Papa, chacun en tirera un bénéfice bien supérieur ? Cela leur laissera un souvenir inoubliable et 30 ans après, quand ils seront papas à leur tour, ils agiront peut-être de même pour leurs enfants en souvenir de cette bonne journée…. Baisser la garde entraîne une invasion facile de l’ennemi.

Recherche de la facilité, lassitude du combat, manque de recul vis-à-vis des évènements et surtout manque d’analyse des conséquences immédiates et futures nous font faire des erreurs irréparables dont nous ne connaîtrons les conséquences parfois que bien plus tard. Ne l’oublions pas, nous ne sommes pas des êtres isolés sur cette planète, nous sommes les maillons d’une longue chaîne !

Habitués à réagir instantanément aux évènements, nous n’avons plus le temps de peser le pour et le contre, plus le temps de trouver le recul nécessaire, de prendre conseil, et nous voilà partis, bien plus vite que nous l’imaginions, vers des situations qu’au fond de notre cœur nous désapprouvons parce que – dans le meilleur des cas – nous n’avons pas pris le temps… 

Être cohérent demande au baptisé de refuser de jouer avec tout ce qui ne porte pas vers le bien, car très vite, on finit par couper les ailes à cet élan qui nous mène vers Dieu, et par tomber…

Chacune de nos actions doit donc être orientée, comme l’étoile du berger, vers Notre-Seigneur. Bien souvent notre ignorance est à l’origine d’erreurs de jugement ; certains de nos articles sont là pour entretenir notre formation car nos convictions doivent être fondées sur des bases solides.

Profitons bien de cette période de Carême pour réfléchir à toutes ces notions de cohérence, de fidélité et surtout, chers parents, pour mettre bien au clair notre plan d’éducation. Nous voulons que nos enfants soient de bons enfants, qu’ils conservent la foi mais surtout qu’ils en rayonnent, qu’ils ne tombent pas dans la mondanité et la superficialité, qu’ils gardent un équilibre et un esprit de famille, qu’ils sachent d’où ils viennent et où ils vont… Alors dès aujourd’hui prenons les moyens pour les guider dans cette voie qui nous mènera tous au Ciel. Si nous faisons devant Dieu, tout ce que notre conscience nous dira, ayons confiance, comme un père Il veillera à aplanir nos erreurs.

Que Notre-Dame des Foyers Ardents nous aide et nous guide sur ce long chemin et brille pour nous comme une étoile.

Marie du Tertre