La fidélité dans les petites choses

« Ce que Jésus veut de nous dans cette tornade, c’est la paix, la prière confiante, la détente dans le sacrifice quotidien, la sagesse pour garder notre vie équilibrée… » Père Calmel

Nous sommes tous admiratifs des saintes Jeanne d’Arc ou Thérèse de l’Enfant-Jésus, des martyrs et de tous les héros qui nous montrent la perfection chrétienne… Serions-nous capables d’en faire autant ? Serions-nous capables d’être martyrs ? La question est vaine ! Pour le moment, rien de tout cela ne nous est demandé !

« C’est bien, bon et fidèle serviteur. Parce que tu as été fidèle dans les petites choses, entre dans la joie de ton Maître. » (Saint Matthieu, 15, 23).

Notre devoir est beaucoup plus accessible ! Nous devons accomplir chaque jour ce que le pape Pie XI appelait le « terrible quotidien ».

Notre véritable préoccupation doit donc se limiter à la question suivante… Suis-je fidèle à mes devoirs de chrétien, de père, de mère, de fils ou de fille, d’étudiant, d’employé, de patron, de malade, de bien portant ? Là est la question ! Le terme « terrible quotidien » employé par le Pape, montre bien l’acharnement nécessaire pour répondre positivement à cette question !

Nous devons nous poser cette question parce que les obligations liées à notre état de vie sont très exactement l’expression de la volonté de Dieu sur nous ! Et c’est bien comme cela que peut se définir notre devoir d’état. C’est tout simplement porter courageusement la Croix que Dieu nous demande de porter chaque jour !

Ne voyons pas seulement la Croix dans les épreuves ! Elle se trouve partout, plus ou moins lourde selon les domaines, et doit être portée partout avec l’aide de Dieu !

Nous aurons chaque jour les grâces nécessaires pour remplir ces devoirs et c’est par cette attitude héroïque que nous nous préparerons au dernier héroïsme !

Aujourd’hui, le problème de fond est très probablement celui de savoir accepter ce devoir. Il n’y a rien de plus contraire à notre société, essentiellement régie par des droits et des contrats (le triste « contrat social » de Rousseau). La négation de Dieu a totalement fait oublier que, dans l’exécution de notre devoir d’état, c’est d’abord à Dieu que nous obéissons.

Bien sûr, dans l’état de vie provisoire où nous sommes, nous travaillons pour nos enfants, notre patron, nos amis, notre société. Cependant, c’est premièrement pour faire la volonté de Dieu que nous prions et travaillons. Ne méprisons pas le quotidien en considérant que, dans une société opposée au Christ, seul le minimum est requis. Ne trouvons pas d’excuses ! Quelle que soit notre place, nous devons remplir de notre mieux notre devoir là où Dieu nous a placés. Pour notre salut, notre créateur a décidé de nous faire vivre dans cette   époque, cette condition et ces épreuves. Ne récriminons pas ! Faisons partout le mieux que nous pourrons ! C’est comme cela que le Seigneur modèlera notre âme pour lui donner sa forme éternelle !

Ne subissons pas ! Soyons vigilants pour remplir avec attention les devoirs de notre état avec nos talents, nos faiblesses de tempérament, les péchés passés qui nous ont parfois engagés dans des chemins de traverse …

Où que nous soyons, il y a du bien à faire ! Ne cédons pas aux discours du moment qui pourraient nous faire croire qu’à chaque devoir est lié un bénéfice ! Ne maquillons pas notre paresse en cédant à la tentation cherchant à nous faire croire qu’il n’y a rien à faire !

« De nos jours plus que jamais, la force principale des mauvais c’est la faiblesse et la  lâcheté des bons, et tout le nerf du règne de Satan réside dans la mollesse des chrétiens », disait saint Pie X pour fustiger les couards !

Pour les grands-parents, c’est probablement par l’exemple que nous agirons le mieux, surtout quand la vieillesse réduit nos capacités d’agir concrètement ! Faisons donc preuve, devant nos petits, de dévouement, d’exactitude dans nos comportements et d’honnêteté dans nos devoirs ! Montrons-leur à quel point le devoir se trouve aussi dans les petites choses !

« La fidélité aux petites choses, c’est ce qui nous garantit la fidélité dans les grandes. C’est Notre Seigneur qui l’a dit », disait un saint évêque. Faisons nôtre cette héroïque devise ! Nous accomplirons très certainement ainsi la volonté de ce que Dieu veut pour nous et donnerons un bel exemple à nos petits…

Sainte Anne, priez pour nous !

Des grands-parents

 

Mon Cœur Immaculé triomphera

« Donnez-moi une armée qui récite le chapelet et je ferai la conquête du monde. De toutes les prières, le Rosaire est la plus belle et la plus riche en grâces, celle qui plait le plus à la très Sainte Vierge Marie. » Saint Pie X

 

Chers grands-parents,

Le catéchisme nous enseigne que nous sommes sur terre pour « aimer et servir Dieu et obtenir ainsi le bonheur du ciel » ! C’est donc bien notre objectif pour nous, pour nos familles, pour notre société et pour le monde. Alors, comment faire ?

A Fatima, la Sainte Vierge a eu la bonté de nous donner pour cela une solution simple : la dévotion à son Cœur Immaculé… Et comment ? La réponse est clairement énoncée :

– 13 mai 1917 : je veux que vous récitiez le chapelet pour la paix dans le monde.

– 13 juin : je veux que vous disiez le chapelet tous les jours… Dieu veut établir dans le monde une dévotion à mon Cœur Immaculé.

– 13 juillet : je veux que vous continuiez à dire le chapelet tous les jours en l’honneur de ND du Rosaire pour obtenir la paix dans le monde et la fin de la guerre. Elle ajoute, après avoir montré l’enfer à ces trois enfants de 7 à 10 ans, qu’il faut qu’ils se « sacrifient pour les pécheurs ».

– 19 août : je veux que vous continuiez à dire le chapelet.

– 13 septembre : continuez à dire le chapelet.

– 13 octobre : que l’on continue toujours à dire le chapelet tous les jours.

Quand les voyants s’inquiètent pour leur salut, notre Mère répond, pour François, qu’il faudra qu’il dise beaucoup de chapelets !

Dans ses six apparitions, Notre-Dame insiste six fois sur sa volonté de nous voir dire le chapelet quotidiennement et, si possible, en famille.

Le 10 décembre 1925, la Vierge ajoute la promesse suivante à sœur Lucie : « Je promets d’assister à l’heure de la mort, avec toutes les grâces nécessaires au salut, tous ceux qui, le Premier Samedi cinq mois de suite, se confesseront, recevront la Sainte communion, réciteront le chapelet et me tiendront compagnie pendant quinze minutes en méditant les 15 mystères du Rosaire avec l’intention de me faire réparation.»

Le remède à nos maux et aux maux de notre société est donc simple. Certes, nous devons agir pour le bien commun, certes nous devons piloter notre barque mais, si nous voulons sauver certainement notre petit troupeau, et plus largement, notre monde, nous devons être >>> >>> dévoués au Cœur Immaculé de Marie ! Et c’est par le chapelet que nous y arriverons !

C’est facile à dire, me direz-vous, mais nous, grands-parents, que devons-nous faire ?

« Nos familles sont parfois compliquées, tout le monde n’adhère pas à la foi de la même manière… Ne risque-t-on pas d’exaspérer certains ? Et en plus, cela n’est pas simple de réunir tout le monde pour dire le chapelet pendant les vacances ! »

Certes ! Cela n’est pas forcément simple ! Mais il faut tenter d’y arriver, avec délicatesse et intelligence.

D’abord, en disant soi-même le chapelet   chaque jour, c’est certain !                                

Ensuite, le cas est différent selon les familles… Certains ménages peuvent préférer le dire « entre eux » avec leurs enfants, d’autre peuvent ne pas le dire… Bien que notre Maman du ciel ait clairement exprimé sa volonté, cela n’est pas un péché de ne pas le dire !

Nous proposons aux grands-parents, surtout s’ils ont une grande maisonnée, d’inviter leurs enfants à dire chaque jour, à une heure commode, en un endroit fixé à l’avance, le chapelet en famille. Si l’un ne vient pas, tant pis, il a probablement ses raisons ou alors, prions pour lui ! Si l’autre préfère le dire avec sa propre famille, c’est très bien ! Pour nous, disons-le, devant un Crucifix, une statue, une bougie, pieusement, sans nous retourner et alors nous serons certains d’avoir pris le bon moyen pour sauver nos âmes, celles des nôtres, et celles de tous les hommes !                                

« Mon Cœur Immaculé sera ton refuge et le chemin qui te conduira à Dieu », nous a dit la Vierge dans sa deuxième apparition.

Que sainte Anne fasse de nous des propagateurs de la dévotion au Cœur Immaculé de Marie ! 

 

  Des grands-parents

 

La paix soit avec vous

Chers grands-parents,

Lundi de Pâques : le Christ-Dieu a été tué par les hommes, tous ses fidèles sont désespérés. Les Saintes Femmes se rendent au sépulcre pour embaumer le Corps de Notre-Seigneur. Il est là, bien vivant, et que leur dit-il tout d’abord ? « La paix soit avec Vous. »

C’est bien sans doute ce que nous demande notre Divin Maître dans l’effondrement actuel et l’éclipse que subit notre Eglise. Et le père Calmel décrit magnifiquement ce que nous devons faire…  « Ce que Jésus veut de nous dans cette tornade, c’est la paix, la prière confiante, la détente dans le sacrifice quotidien, la sagesse pour garder notre vie équilibrée… »

La paix intérieure ne se décrète pas ! Certainement elle nécessite du courage, un travail constant sur soi pour se l’imposer ! « Imposez-vous la Paix, n’attendez pas qu’elle vienne toute seule. Il faut se l’imposer à soi-même, » nous conseille un chartreux.

Comme le dit le père Calmel, cette paix se trouve dans le véritable abandon à Notre-Seigneur, « la prière confiante » qui nous conduit à tout comprendre à la lumière de la Providence, « la détente dans le Sacrifice quotidien » qui nous rappelle sans cesse que nous travaillons pour Dieu et que ça n’est pas le succès qui compte mais la volonté de faire le bien, et enfin la sagesse « pour garder notre vie équilibrée ». Les difficultés de l’époque pourraient nous conduire à un désespoir destructeur de toute initiative considérant la malignité de notre société et l’effondrement de notre civilisation… Eh bien non, nous devons continuer à faire notre devoir, à travailler au redressement de la société, en commençant par nos familles… Nous devons – tout en n’ignorant pas la gravité de la situation – garder une règle de vie équilibrée, en sachant que, surtout aujourd’hui, notre action sera perturbée par la pression du monde.

La Paix ne s’obtient pas d’un simple décret, et nous, grands-parents, par le recul que nous pouvons avoir par rapport à la vie active, avons probablement une place singulière à jouer dans le maintien de cette paix.

D’abord en obtenant la paix pour nous-mêmes. La retraite nous donne le temps de nous éloigner du tourbillon des affaires. Profitons-en pour « perdre » du temps chaque jour à méditer, à prier et à réfléchir pour obtenir la Vraie Paix du Christ.

Ensuite en diffusant cette Paix ! Nos enfants sont « au feu » ! Ils courent pour les logements, les écoles, les activités de leurs enfants, leur vie sociale, et n’ont pas beaucoup de temps pour prendre le recul nécessaire sur les choses. Essayons donc d’être le havre de paix où ils pourront se ressourcer, recevoir une vision d’Espérance qui les consolera. Mais pour cela, soyons d’abord en paix nous-mêmes !

Enfin en montrant que, dans ces temps troublés, nos devoirs restent simples ! Un responsable d’une communauté en difficulté que nous interrogions sur sa mission nous répondait que l’enjeu était de s’appliquer à faire chaque jour encore mieux son devoir, c’est-à-dire à respecter le mieux possible sa règle et prendre toutes ses décisions sous le regard de Dieu.

Le Diable s’acharne à rendre les choses compliquées, à multiplier les obstacles, à nous montrer qu’il est presque impossible de faire le bien. Dieu, qui nous connaît bien, ne nous donne que des choses simples à faire. Dans cette crise apocalyptique, Dieu nous demande simplement de faire notre devoir quotidien et non de multiplier les obstacles…

Soyons de bon chrétiens, fidèles à leur devoir quotidien : chapelet en famille possible, bonnes écoles catholiques, vie morale exemplaire sans tomber dans des scrupules inutiles…

Soyons de bons Français, fidèles à leur devoir d’état, honnêtes, consciencieux dans leur travail et ainsi exemplaires pour les autres. Dieu ne nous demande rien de plus.

Peut-être nous sera-t-il demandé un jour le sacrifice suprême ? Pas aujourd’hui ! « La fidélité aux petites choses nous garantit la fidélité dans les grandes, c’est Notre-Seigneur lui-même qui l’a dit », disait récemment un évêque. Voilà la vraie sagesse ! Nous avons aujourd’hui les grâces nécessaires pour le sacrifice de ce jour, nous aurons, si nous sommes fidèles, les grâces pour le sacrifice de demain ! Abandonnons-nous ! Et ça n’est pas facile !

Pie XII n’hésitait pas à affirmer que, pour résister chaque jour aux tentations du monde moderne, il ne fallait pas « un moindre héroïsme que pour rendre le témoignage du sang ». Pour faire des choses aussi simples que garder la paix, continuer à prier, faire son devoir d’état, Dieu nous donne des grâces immenses ! C’est simple mais il faut être courageux ! Voilà ce que nous devons enseigner à nos ménages !

Que sainte Anne fasse de nous des artisans de paix !

 

  Des grands-parents

 

Honorons la maternité !

Chers grands-parents,

« Je dis souvent : présentez-moi une femme parfaitement éduquée qui aurait 7, 8 ou 9 enfants1.» Emmanuel Macron

« Le jour où les femmes n’aimeront plus leurs enfants, ce jour-là, il n’y aura plus de vertus surnaturelles.» Jérôme Lejeune

La recherche du « bonheur terrestre »

En 2022, 34% des femmes en âge d’avoir des enfants estiment que la maternité n’est pas « nécessaire ou souhaitable au bonheur d’une femme ». Vingt ans plus tôt, elles étaient 3 fois moins ! (12% en 2000)2. Que penser de tout cela ?

Aujourd’hui, on analyse la venue de l’enfant à l’aune de l’épanouissement de la femme ! Dans une société antichrétienne, cela est quasiment fatal ! Sans être considéré pour lui-même, l’enfant est pris en compte comme un besoin pour la femme, d’où le « droit à l’enfant » ou le refus de l’enfant qui mène à l’avortement… L’enfant n’est plus un don de Dieu mais un droit, et le mariage n’est plus premièrement destiné à la procréation mais à l’épanouissement des époux…

Par ailleurs, parmi les femmes ne voulant pas d’enfant, la moitié d’entre elles déclarent que c’est pour rester libres… Nous sommes donc vraiment à une époque où les vertus surnaturelles disparaissent complètement au profit d’un pseudo bonheur terrestre ! Cette volonté hédoniste peut être encore renforcée par les peurs modernes (éco-anxiété, insécurité…) bien que celles-ci viennent au second plan, elles parent d’une vertu factice ce qui n’est bien souvent que de l’égoïsme…

La maternité, œuvre de sanctification

« Croissez et multipliez-vous », dit Dieu dans la Genèse ! Depuis les origines, notre sainte religion promeut le mariage et la maternité. Le catéchisme place la maternité comme première fin du mariage et Notre-Seigneur a placé la Sainte Nativité comme source même de notre salut ! Notre Dieu a voulu naître d’une femme : quelle consécration pour cet événement !                                                                        Admirons donc la maternité comme le moyen que Dieu a donné à la femme pour poursuivre son œuvre. C’est par la maternité que le nombre d’adorateurs du Bon Dieu se multiplie. Au regard d’admiration que posait un curé de village sur une future maman d’un 11ème enfant, celle-ci répondit : « Si c’est un bon chrétien, adorateur du Bon Dieu, je ne pourrai que me réjouir ! » C’est bien cela ! La maternité chrétienne remplit la terre d’apôtres et le Ciel de nouveaux adorateurs : ainsi en a voulu notre Dieu !

Une culture de mort contre l’amour de la vie

Ne nous étonnons donc pas du combat que mènent nos ennemis contre la femme – qui doit devenir un objet – l’enfant – qui doit aussi devenir un objet – et finalement tous les êtres humains sur lesquels Dieu doit perdre ses droits de la vie à la mort.

De tristes personnages ont trouvé le moyen de prêcher l’inverse exact de la vérité que Dieu pose devant nous de manière évidente ! A la remarque méprisante de notre président sur les familles nombreuses, une soi-disant philosophe « faisant référence » telle que Simone de Beauvoir, affirme – entre autres paroles haineuses – que « l’amour maternel n’a rien de naturel. » Et tout cela est accepté sans difficulté et même avec admiration alors que toute la création témoigne de l’inverse !

Fidèles à notre foi, admirateurs amoureux de notre Maman du Ciel, honorons la maternité ! Comprenons qu’elle est partie intégrante du plan de Dieu, et aidons nos enfants et petits-enfants à accueillir la vie à bras ouverts quelles que soient les difficultés qui se présentent !

  Des grands-parents

1 Tribune de l’ONU, 26 septembre 2018

2 IFOP Janvier 2022

 

Les amitiés

Chers grands-parents,

Vos petits-enfants grandissent, ils ont 13, 14 ans, prennent peu à peu leur indépendance, papa et maman, les grands-parents ne sont plus « tout » pour eux. Ils rencontrent des amis, des camarades, sont invités à des séjours de quelques jours chez eux… Leurs parents ont un peu l’impression de ne plus tout maîtriser et parfois s’inquiètent …

Que penser de tout cela ?  Que faire ?

D’abord, savoir que c’est normal et que cela doit même – dans une mesure raisonnable – être encouragé !

Il faut que nos jeunes voient d’autres enfants, d’autres parents que leur famille immédiate… Il est important que nos enfants aient des amis, que ceux-ci et – si possible – leurs familles soient connus des parents. C’est nécessaire pour leur ouvrir l’esprit, leur apprendre à se frotter à des comportements et à des caractères différents.

Il faut bien sûr s’assurer de la vie morale et religieuse des familles dans lesquelles ils vont se rendre sans oublier de vérifier, avant de donner son accord, si le lieu de la messe où ils iront le dimanche est conforme à nos attentes. Pour le reste, il faut aussi accepter des différences dans certains usages de peu d’importance. Il est nécessaire que nos enfants se frottent à d’autres familles, à d’autres enfants, et éventuellement à d’autres usages… Lorsqu’ils devront à leur tour fonder un foyer, il est bien qu’ils aient déjà découvert d’autres habitudes pour exercer leur jugement et acquérir un recul nécessaire.

Cependant, il faut veiller à ce que ces fréquentations soient saines. Malheureusement aujourd’hui, beaucoup de familles sont polluées par des vidéos plus ou moins bien sélectionnées, un accès à internet peu contrôlé par lequel nos enfants pourraient avoir accès au pire ! A leur retour, il est essentiel de faire beaucoup parler les enfants, qu’ils sachent qu’ils peuvent raconter beaucoup de choses à leurs parents, les laisser s’exprimer sans s’agacer de la moindre petite bêtise ou erreur. Si nos enfants – ou petits-enfants – nous parlent en confiance, nous pourrons leur donner une grande liberté… Veillons à ne pas rompre le lien !

Le mieux reste, bien entendu, de recevoir leurs amis chez nous. Dans une famille nombreuse avec une maison petite, ça n’est pas toujours possible mais, si nous avons l’opportunité de recevoir les amis de nos enfants ou petits-enfants, ouvrons-leur la porte et parlons aussi beaucoup avec eux car il est essentiel que ces amis soient inclus alors dans notre vie familiale. Nous connaissons des familles où a été établie une « salle pour les jeunes ». Nous pensons que c’est une erreur ! Il y a les petits, qui ont leur rythme de vie propre – lever, coucher, menus – mais pour les adolescents et les plus grands, il est important que les générations soient mélangées ! Nous y perdrons un peu de notre confort et de notre quiétude mais – grâce à des conversations élevées – nous pourrons établir ou maintenir des vrais contacts avec les jeunes et les faire profiter de l’amitié et de la sagesse que nous ont données les ans car souvent, on écoute d’une oreille différente un discours provenant d’une personne extérieure à la famille ! C’est aussi une manière de rayonner autour de nous.

Daigne sainte Anne nous aider à créer un environnement sain pour que nos jeunes puissent heureusement s’épanouir…

 

  Des grands-parents

 

Unité de la famille enracinée dans l’unité des âmes

Chers grands-parents,

 

Je crois au Saint-Esprit,

à la Sainte Eglise Catholique,

à la communion des saints

et à la vie éternelle.

Ainsi soit-il.

 

Nous ne sommes jamais seuls ! Dès notre vie terrestre, nous sommes accompagnés de toutes les âmes de nos frères vivants et morts : ils nous accompagnent et nous les accompagnons !

Et si cela est vrai pour l’ensemble des chrétiens, combien cela l’est-il pour ceux qui sont unis par le lien du sang car nous sommes intimement liés à nos frères vivants et morts. Les liens que nous avons avec nos enfants et nos petits-enfants sont évidents et ceux que nous avons avec les âmes qui sont déjà parties doivent, grâce à la communion des saints, le demeurer aussi.

Cette unité d’appartenance au Corps du Christ, par la communion des saints, est une relation que nous devons cultiver avec assiduité en étant bien conscients de ce lien qui nous unit tous au Christ et entre nous. Nous sommes tous un en Jésus-Christ ! Notre famille est Une, elle aussi ! Cette conscience de partager tous un même trésor et de pouvoir en faire bénéficier les autres doit être pour nous un vigoureux stimulant pour notre vie spirituelle ! « Une âme qui s’élève, élève le monde1.» Que dire des parents, des grands-parents qui tous les jours récitent le chapelet en union avec tout leur petit monde !

Associons tous les nôtres à notre prière quotidienne ; offrons-les d’abord à notre Mère du Ciel puis prions en sachant qu’ils sont là, unis par la communion des saints. Soyons persuadés qu’ils bénéficient particulièrement de nos prières. Demandons aussi à nos petits de prier pour nous car eux aussi peuvent nous aider.

Associons aussi nos défunts : ceux qui sont encore au purgatoire ne peuvent rien pour eux-mêmes mais nous pouvons intercéder pour eux ! Demandons à Dieu qu’ils soient libérés ou qu’au moins, à chacune de nos prières, un vent de fraîcheur souffle sur eux : l’amour ne cesse pas avec la mort et, à leur tour, ils sauront être reconnaissants en veillant sur nous.

La prière, même dans la solitude, est tout sauf une action solitaire. D’abord parce que nous parlons à quelqu’un – à Dieu ou à ses saints – et ensuite parce que toute la communauté chrétienne, et en particulier notre famille, doit y être associée et en bénéficier !

Notre responsabilité est grande : « Une famille qui prie est une famille qui vit », déclarait Pie XII montrant par là que la vie de la famille doit être enflammée par la prière… A Fatima, la Sainte Vierge a demandé le chapelet « en famille » ! Non que le chapelet récité seul soit inutile mais, quand il est récité en famille, sa puissance est décuplée. L’unité de la famille doit d’abord être l’unité des âmes ! Elles doivent s’unir à Dieu, vivre, se réjouir et souffrir ensemble : « Si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance ; si un membre est à l’honneur, tous partagent sa joie. Or, vous êtes corps du Christ et, chacun pour votre part, vous êtes membres de ce corps », nous dit saint Paul2

« C’est la volonté du Bon Dieu qu’en ce monde les âmes se communiquent entre elles les dons célestes par la prière, afin que, rendues dans leur patrie, elles puissent s’aimer d’un amour de reconnaissance », disait sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus à une novice…

Que sainte Anne fasse que toutes nos prières soient familiales et nous permettent de nous retrouver tous dans l’éternité bienheureuse.

 

Des grands-parents

 

De multiples richesses !

Chers grands-parents,

 

Pourquoi sommes-nous sur cette terre ? « Pour aimer et servir Dieu et obtenir ainsi le bonheur du Ciel », nous dit le catéchisme. Et comment aimer Dieu ? En utilisant les talents qu’il nous a donnés pour l’honorer. C’est tout, mais c’est beaucoup !

Et, dans la parabole des talents, notre Dieu, lent à la colère et prêt à pardonner se montre sévère ! Si le Christ nous demande d’être fidèle en peu de choses « C’est bien, serviteur bon et fidèle, en peu de choses tu as été fidèle, sur beaucoup je t’établirai ; entre dans la joie de ton Seigneur », Il est sévère pour celui qui n’exploite pas ses talents ! « Car à tout homme qui a, l’on donnera et il aura du surplus ; mais à celui qui n’a pas, on enlèvera ce qu’il a. »

Nous avons donc un devoir sérieux de comprendre quels sont nos talents et ceux des personnes dont nous avons la charge pour pouvoir – avec prudence et discrétion – les aider et les encourager à progresser ! Notre position de grands-parents nous permet de constater la multitude de richesses détenues par nos petits ! Tous sont différents, tous ont des atouts et des handicaps, mais tous ont des talents !

 

Si nous faisons le bilan de nos péchés de la journée chaque soir par notre « examen de conscience », en travaillant principalement sur notre défaut dominant, il faudrait aussi s’examiner sur les efforts faits pour faire fructifier nos talents ! Bien qu’il faille se garder de toute tentation d’orgueil en se remémorant saint Paul « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifier comme si tu ne l’avais pas reçu ? », il peut être utile de réfléchir et de montrer à nos petits ces qualités reçues de Dieu pour comprendre comment les faire fructifier…

D’autant que chaque talent possède deux facettes ! Quand on étudie les tempéraments, on apprend que chacun d’entre eux comprend des qualités telles que l’enthousiasme, l’idéal élevé, la piété, le sérieux ou la persévérance mais aussi des défauts comme l’orgueil, la vanité, la susceptibilité ou la paresse. Le colérique, par exemple, qui a la qualité remarquable d’avoir un idéal élevé et la capacité de « faire de grandes choses, » a souvent aussi une haute idée de lui-même, se montre souvent dédaigneux des autres, devient volontiers hypocrite quand il s’agit d’avoir raison. Cette connaissance du tempérament de chacun est donc bien utile pour connaître nos petits, et nous permettra alors d’encourager ce qui est vertueux tout en se défiant des défauts contraires. « Connais-toi toi-même ! » nous dit le philosophe1. C’est sans doute là que réside le secret du chemin du progrès spirituel !

A titre d’exemple, si tel de nos petits est naturellement tourné vers les autres, sa grand-mère pourra l’emmener visiter les personnes âgées du voisinage, y associant éventuellement tel autre plus tourné vers lui-même pour le stimuler… Le grand-père pourra emmener dans les bois quelques-uns de ses petits doués pour l’observation, voire la contemplation ! Tout cela est simple mais bien utile au développement de nos petits, et comme les parents n’ont pas toujours le loisir de le faire, c’est encore un beau service que nous pouvons rendre à nos enfants !

Daigne sainte Anne nous éclairer !

Bien amicalement.

Des grands-parents

 

1 Socrate

 

Sauvegarder l’esprit de famille

Chers grands-parents,

 

« La famille est chose sacrée sur laquelle on doit toujours veiller1. »

Une famille qui prie est une famille qui vit.

Qu’est-ce que l’esprit de famille ?

C’est très probablement la façon dont ses membres s’aiment… C’est aussi certainement un ensemble de valeurs, de normes, de comportements et de traditions qui caractérisent cette famille, lui donnent sa personnalité unique et déterminent la façon dont les membres se comportent entre eux et avec les extérieurs.  Il évolue forcément au fur et à mesure que la famille change (naissances, mariages, décès…) mais garde des constantes qui en font sa personnalité.

Cet esprit se fonde sur une culture familiale, une foi, des comportements et des usages communs dans lesquels ses membres se reconnaissent.

Le sujet est particulièrement intéressant au moment où les usages, souvent altérés par l’irruption des moyens de communication modernes, ont tendance à s’uniformiser. Au paterfamilias, sûr de son autorité, gouvernant la famille, succède aujourd’hui un univers plus consensuel dans lequel la parole est plus libre et où les usages disparaissent.

Les comportements définis par des normes sociales, un milieu, une culture familiale, ont tendance à s’estomper au profit de normes plus uniformisées et décontractées…

Faut-il s’en désoler ? Certainement !

Faut-il s’adapter ? Certainement aussi !

Quoi que nous fassions, nos petits-enfants, à leur majorité, auront une indépendance infiniment plus grande que celle qu’ont eue leurs parents. Nous constatons nous-mêmes, au fur et à mesure de l’évolution du temps, que les jeunes familles sont différentes de celles que nous avons vues naître il y a quelques petites années.

Et pourtant, les principes demeurent. Les parents doivent continuer à dire ce que leur a transmis (ou devrait leur avoir transmis) la société chrétienne. Ils doivent continuer à gouverner leur famille pour permettre à leurs petits d’être de bons Français et de bons chrétiens.

Nous pensons que l’esprit de famille sera un vecteur nécessaire pour cette transmission…

Loin d’être un attachement suranné à des usages anciens, il demeurera une fidélité à ce qu’a été la famille… Il sera un ferment de fierté pour ses membres…

 

Alors, comment faire ?

Premièrement, conserver les principes… Si la famille n’est pas une petite chrétienté dans laquelle ce qui est bien est encouragé et ce qui est mal interdit, l’objectif ne pourra être atteint. Il y a des choses qui ne sont pas négociables ! Il est parfois bien de renoncer à certaines choses pour conserver l’essentiel, mais il est interdit d’autoriser ce qui porte atteinte aux principes. Nos familles doivent d’abord être catholiques ! Les parents ont le grave devoir d’y faire régner la vertu et la piété ! Ils ont le devoir grave d’y interdire tout ce qui conduit au mal… Et là, la naïveté n’a pas sa place ! A titre d’exemple, un prêtre me déclarait que 100% des enfants de moins de 18 ans ayant un smartphone étaient allés voir de la pornographie… Quelle horreur ! A-t-on le droit de laisser de tels outils dans les mains d’enfants n’ayant pas la maturité pour y résister ? Autant donner une Porsche à un jeune permis en lui enjoignant de ne pas dépasser le 90 !

Deuxièmement, – et subordonné au premièrement – conserver les usages de la famille. Quand on analyse les usages prévalant dans la société chrétienne (galanterie, signes de respect ou autre), on voit à quel point ils sont une illustration de la charité fraternelle, du respect et de l’attention à l’autre. La soumission aux usages est, en elle-même, un acte d’humilité. Combien de crises seraient évitées si chacun apprenait à être vigilant, non à ses propres désirs, mais à ce qui « doit se faire ! » Ces usages sont souvent la marque de fabrique de l’esprit de famille, et c’est bien !

La spontanéité, l’imagination sont de bonnes choses mais, la soumission à des usages communs, et l’attention à l’autre leur sont très certainement supérieures !

Dans notre société paganisée, il est nécessaire de garder cet équilibre entre le maintien des usages traditionnels et l’adaptation inévitable à l’époque. L’art de gouverner impose d’être vigilant. Le risque étant de déraper soit par laisser-aller soit par excès de rigidité !

 

Prions sainte Anne de nous éclairer dans cette tâche difficile !

Bon courage !       

  Des grands-parents

 

Qui est comme Dieu ?

Chers grands-parents,

« Nous serons heureux en nous-mêmes, et nous ferons comme Dieu notre volonté » disait Lucifer. Et Michel disait au contraire : Qui est comme Dieu ? Qui se peut égaler à lui ? D’où lui est venu le nom de Michel ; c’est-à-dire « qui est comme Dieu ? »

N’est-ce pas le malheur de notre époque « anti-Christ » ? Vouloir « créer » un monde indifférent – c’est à dire hostile – à son Créateur et à sa fin propre et prétendant bâtir un monde heureux parce qu’indépendant de Dieu ?

Et aujourd’hui, tristement, notre pauvre patrie se trouve en tête des sectateurs de ce projet. La France, nouvel Israël, fille aînée de l’Eglise, fondement de la civilisation chrétienne, après avoir diffusé les valeurs antichrétiennes de la Révolution et les avoir données comme références à l’établissement d’un monde nouveau ,poursuit sa tâche de refus de Dieu et de perversion des âmes !

Tous les jours, la presse nous impose ces valeurs antichrétiennes auxquelles il est essentiel d’adhérer si l’on veut être dans le camp du « bien ». Ne pas le faire signifie refuser la civilisation, vouloir revenir aux affreuses valeurs chrétiennes qui asservirent notre pays pendant plus de mille ans. Quelle que soit notre mission, il est d’abord nécessaire – ou presque – de ployer le genou devant ces nouvelles valeurs diaboliques. Dans bien des entreprises, il est quasi obligatoire de faire allégeance. Un ami appartenant à un établissement financier m’a raconté que le jour de la visite du patron américain, il avait été « demandé » au personnel de porter un badge ou un effet rose de façon à marquer son refus de condamner les pervers LGBT ! Il avait été le seul, au milieu de quelques camarades « chrétiens », à refuser de porter cette marque ! Rien n’était obligatoire mais cette prise de position courageuse l’avait obligé à de nombreuses justifications vis-à-vis de ses camarades et de ses chefs !

Nous sommes donc bien dans un monde dominé par Satan, dans lequel, sous couvert de liberté, on nous impose de plier le genou devant le prince du mal !

C’est aussi le rôle des grands-parents, d’apporter une réponse à ceux qui s’inquiètent et viennent chez nous chercher une réponse. Il nous faut alors puiser notre inspiration auprès du ciel pour les aider à tenir envers et contre tout afin de rester debout au milieu du monde dans lequel Dieu a décidé de nous placer aujourd’hui.

Alors, que faire ?

Nous ne sommes pas des anges ! Pour nous, il ne suffira pas exclusivement d’un combat « de pensées et de sentiments1.» Il faudra se battre à la fois par les moyens spirituels et les moyens temporels.

Prions ! 

Qui est comme Dieu ? C’est ce qui guidera nos pensées dès que notre civilisation catholique sera attaquée par des décisions anticatholiques. Notre religion nous apprend que le Christ est seul Sauveur et qu’il nous dispense ses grâces par la prière et les sacrements. Prions donc pour ne pas tomber dans toutes ces dérives œcuménistes qui veulent nous faire croire qu’il y a plusieurs voies ! On ne peut comprendre le monde d’aujourd’hui si l’on ne sait qu’il est une « conspiration contre toute vie intérieure2 ». Prions pour demeurer fermes dans la foi ! Un jour, le bien triomphera ! Nous sommes les frères du bébé de la Crèche ! Si nous avons la chance d’appartenir à ce beau pays dans lequel les valeurs chrétiennes ont fleuri, n’oublions pas que la persécution est le mode de vie du Chrétien ! Heureux serez vous si l’on vous persécute à cause de Moi3 ! Poussons ce cri « Qui est comme Dieu ? » qui signe la plus belle victoire des bons anges contre les démons.         

Agissons !

Comprenons d’abord ! Dien nous demande sur cette terre de choisir entre les deux Patries. Celle de Dieu et celle du Démon. Il y a bien un être supérieur, révolté contre Dieu, qui agit pour faire tomber le monde. Il ne gagnera pas, nous le savons, mais le combat sera difficile.

Refusons tout ce qui nous éloigne du vrai !

L’adhésion au nouveau monde est imposée par de nombreux renoncements – réputés sans importance – à ce qui est. L’acceptation du vocabulaire inclusif est une première étape vers un asservissement à la négation de ce qu’est l’homme. « Il les fit homme et femme.» Tout en niant la réalité des différences, on veut nous imposer un nouveau vocabulaire nous imposant de ne discriminer personne !

A cet égard, la mode qui veut de plus en plus « indifférencier » les sexes est loin d’être « neutre » ! Les hommes sont les hommes et doivent s’habiller de manière virile et les femmes sont les femmes et doivent ordinairement s’habiller de manière féminine ! Refusons cette folie androgyne ! Marquons de notre mieux ce que nous sommes !

Refusons – autant que faire se peut – les marques d’adhésion à ces nouvelles pratiques contre le réel ! Il nous est triste d’observer que ces derniers temps, seuls des footballeurs musulmans ont eu le courage de refuser de « soutenir » les « communautés » LGBT en refusant de porter des sigles ou lacets arc-en-ciel !

Transmettons !

Que nos maisons soient des lieux d’abandon à Dieu dans lesquels la prière et l’abandon à la Providence divine remplacent l’angoisse de notre temps ! Une vie simple équilibrée, pieuse, sera le meilleur antidote à la révolte du moment !

Pensons aussi à invoquer nos saints anges en famille ! Notre pays, nos entreprises, nos villages, nos maisons, nos familles ont leurs anges gardiens ! Ils constituent tout un environnement d’esprits qui nous accompagnent et peuvent nous aider… Pensons à les invoquer !

Daigne sainte Anne nous donner la foi, l’intelligence et la finesse pour apporter la sérénité à tous les nôtres et enseigner à nos petits cette présence angélique !

Des grands-parents

 

1 Bossuet

2 Guy de Larigaudie

3 Béatitudes

 

 

La parité

Chers grands-parents,

              « Dieu créa l’homme.

Il le créa à l’image divine,

il le créa homme et femme.

Dieu les bénit : Soyez féconds, dit-il, multipliez,

remplissez la terre et soumettez-la1

L’homme et la femme, différents mais complémentaires…

Non, l’homme n’est pas une femme et la femme n’est pas un homme.

Selon Serge Abad-Gallardo2, ancien vénérable maître franc-maçon, la Franc-maçonnerie veut « voir émerger un homme nouveau, androgyne, qui déciderait de sa vie comme de sa mort ».

La différence entre les hommes et les femmes, évidente depuis toujours, nécessite d’être maintenant démontrée, tant est prégnante la déconstruction des humains mise en œuvre par de nombreuses instances de la société (Education nationale, presse, lois…).

Il me semble que, dans l’histoire de l’humanité, il n’avait jusque-là jamais été utile de « prouver » cette différence et cette complémentarité entre les humains. Toutes les perversions en la matière existent sans doute depuis le péché originel, mais nier la différence et la complémentarité des sexes n’est devenu un sujet que très récemment. C’est dire jusqu’à quelle folie l’éloignement volontaire de Dieu a pu conduire les hommes !

Cette « réalité irréfutable3 » combattue par des sophismes ridicules sur le choix de son genre est devenue presque difficile à défendre tant il est parfois humiliant de ne proférer que des évidences…

La volonté d’aller contre l’ordre divin, qui est en l’occurrence l’évident ordre de la nature, est manifestement diabolique. Pourquoi nier que l’homme est l’homme et la femme la femme ? Pourquoi aller jusqu’à faire des exposés sur ce sujet dans des écoles maternelles si ce n’est pour détruire l’homme tel que Dieu l’a créé ?

Le catholique sera peu enclin à verser dans de telles perversités mais devra rester prudent quant aux évolutions qui y conduisent !

Pendant les siècles de chrétienté, et même de civilisation pour les nations non chrétiennes, tout différenciait l’homme de la femme… La tenue vestimentaire, le rôle dans la société – même si Jeanne, chef de guerre, ou Blanche de Castille, régente, jouèrent des rôles propres aux hommes – les comportements reflétaient le rôle de chacun dans la société. Il s’agit maintenant d’uniformiser à marche forcée le rôle de chacun. Ainsi n’est-il pas choquant de voir parler sérieusement le grand patron d’une multinationale de l’importance qu’il accorde à la « parité » dans son entreprise.

La volonté de destruction de cet ordre voulu par Dieu s’inscrit méthodiquement dans notre monde « post-chrétien ». Et cette idéologie s’impose de force ! Cela commence à se faire dans l’Education Nationale par la perverse idéologie du « genre », ou dans l’administration par la nouvelle dénomination de parent 1 et parent 2, ou encore dans la parité dans les institutions, tout cela partant de théories fumeuses fondées sur quelques exceptions biologiques très rares chez les humains4. Les exemples fourmillent et finissent par nous influencer nous-mêmes !

Alors que faire ?

D’abord parler clairement ! Cette théorie contredit tellement le bon sens qu’il est facile de la démonter ! Ensuite, conserver cet héritage de la civilisation qui en tout différencie les hommes des femmes !

Cela commence par la tenue ! En évitant les tenues viriles pour les femmes et les tenues « efféminées » pour les hommes. Nous sommes toujours consternés de voir nos garçons vêtus de couleurs « féminines ».

Ensuite la vie courante ! S’il est normal que les garçons aident à la cuisine et que les filles aident au chargement du bois, il est bien que, globalement, chacun ait son rôle défini dans la vie courante !

Et si on le peut, orienter nos enfants vers leur vraie vocation. Il est bien que les épouses restent au foyer et que les maris aient un travail rémunéré. Certes, les nécessités financières peuvent imposer des infractions à cette règle mais si on peut éviter…

Prions sainte Anne de nous aider dans notre délicate mission !

           Des grands-parents

 

1 (Gen 1, 28)

2 Serge Abad-Gallardo, ancien vénérable maître franc-maçon, Valeurs Actuelles N° 4511 du 11 au 17 mai 2023

3 Eugénie Bastié, Sauver la différence des sexes , Gallimard

4 Théories bâties à partir d’exceptions à laquelle nous répondrons avec humour par une citation d’Audiard « Il existe aussi des poissons volants, mais ils ne constituent pas la majorité du genre ! »