Cœur de femme

Toi, jeune fille à l’aube de ta vie de femme,

Apprends à développer un cœur qui aime sans juger

Doux, bon et magnanime qui voyant la misère

Se penche dessus humblement pour soulager

Avec un cœur de femme miséricordieux.

 

Devinant la peine à travers l’histoire,

Le regard, l’attitude qui révèle les souffrances

Tu apprendras à voir au-delà des apparences

Pour apporter le réconfort et le sourire qui éclaire

Avec un  cœur de femme chaleureux.

 

Posant délicatement les bonnes questions qui ouvrent l’âme, sachant se taire aussi,

Pour l’amener à se  confier peu à peu paisiblement à ton cœur compatissant

Qui souffre avec, espère avec, entraîne  pour faire grandir,

Apportant l’aide si tu peux

Avec un cœur de femme réconfortant.

 

Au-delà de toute tristesse, de tout rejet

De toute ingratitude ou incompréhension

Par delà les préférences et les aversions

Sache te pencher délicatement, patiemment

Avec un cœur de femme donné.

 

Imprimant de ton sourire, de tes gestes de ton regard

Toute la tendresse que Moi Dieu j’ai mis en toi

Pour pardonner, encourager, aimer

Prenant dans tes bras celui qui souffre

Pour le déposer sur Mon Cœur, guéri ou repentant

Avec ton cœur de femme aimant.

Jeanne de Thuringe

PLANTES ALLERGISANTES

Pour ceux des vacanciers qui ont choisi de passer leur temps de repos à la campagne ou à la montagne, la période estivale est propice à des rencontres inattendues : il s’agit des plantes allergisantes qu’il est intéressant d’identifier sur le bord des chemins ou dans les champs.

La première est le Panais, dont il existe plusieurs variétés ; l’une se consomme comme les plantes à tubercules de nos  jardins. Il pousse sur sol calcaire, dans les prés ou au bord des chemins ; il fleurit en juillet-août avec des inflorescences en ombrelles et pour cela, appartient à la famille des Apiacées dénommées autrefois Ombellifères, comme le fenouil ou la carotte.

La variété qui nous intéresse est le Panais urticant dont le  contact  peut provoquer, chez des sujets sensibles, des brûlures douloureuses. Il s’agit d’une dermite de contact qui prend l’aspect de brûlure au second degré, avec apparition de phlyctènes dues à la présence de substances de type coumarines, agissant par photosensibilisation sous l’action des rayons solaires.

L’apparition des lésions cutanées de ce type est désignée sous le nom de « Pestanade » et les gens habitués à vivre à la campagne ont appris à l’éviter comme la peste, en travaillant bras et jambes couverts.

Cette éruption cutanée douloureuse peut durer environ trois semaines ; elle est à traiter par une désinfection locale (Biseptine ou Chlorhexidine)  associée à la prise d’antihistaminiques par voie orale.

La deuxième plante, tout aussi intéressante, est l’Ambroisie. C’est une plante invasive provenant d’Amérique du Nord, introduite en France au XIXième siècle et  particulièrement fréquente dans la région Rhône-Alpes.

C’est une plante dressée de 20 à 120 cm, adoptant un port de buisson lorsqu’elle dispose de place. Les feuilles légèrement poilues à contour ovale-triangulaire sont divisées jusqu’à la nervure en lobes dentés. Lorsqu’elle fleurit, elle se couvre de petites fleurs verdâtres ; les fruits sont ovoïdes, lisses, de 3,5 millimètres environ et indéhiscents à une seule graine.

Cette plante peut être confondue avec l’Armoise vulgaire, aux vertus thérapeutiques. Pour les différencier, lorsque l’on froisse une feuille d’Armoise, il se dégage une odeur marquée tandis que l’Ambroisie reste inodore.

Le pollen de l’Ambroisie provoque chez de nombreuses personnes des réactions allergiques : 6 à 12% de la population est sensible à l’Ambroisie. Il suffit de 5 graines de pollen par mètre cube d’air pour que les symptômes apparaissent.

Les Symptômes sont :

-la rhinite : écoulement nasal, éternuements ;

-la conjonctivite : rougeur oculaire, larmoiement, œdème ;

-la trachéite : toux sèche ;

-l’asthme : gêne respiratoire ;

-l’urticaire, l’eczéma : lésions cutanées plus ou moins étendues, avec démangeaisons.

Alors que le classique rhume des foins apparaît en mai-juin, les allergies provoquées par le pollen d’Ambroisie sont plus tardives ; elles commencent en général vers la mi-août et peuvent se prolonger jusqu’en octobre avec un maximum d’intensité en septembre. Le diagnostic est donc facile à poser dans les régions où la plante est présente, ainsi que dans les régions où le vent est capable d’apporter des pollens, ce qui permet d’énoncer que lorsque l’Ambroisie est en fleurs, les allergiques sont en pleurs…

                                                                                                        Dr N. Rémy

AIMER, EST-CE UNE SIMPLE AFFAIRE DE CŒUR ?

Chère Bertille,

« Aimer n’est pas si simple qu’il y paraît” m’écris-tu dans ta dernière lettre, un brin désabusée.

Et pour illustrer ton propos, tu enchaînes avec une salve nourrie de questions : “Comment savoir que nous aimons vraiment ? Devons-nous nous fier à notre cœur ou au contraire nous en méfier ? Aimer n’est-ce pas au fond l’illusion suprême ?”

Puis, certainement afin d’étayer ta dernière question quelque peu lapidaire, tu affirmes avec justesse que “l’émoi peut être très illusoire et nous entraîner dans la passion qui, à terme, détruit l’amour.”

Permets-moi de poursuivre ta réflexion sur ce sujet si délicat et essentiel.

Qu’est-ce qu’aimer en effet ? Est-ce ressentir un doux sentiment qui nous charme ? N’est-ce qu’un attrait plus ou moins violent qui nous submerge et nous entraîne ? En un mot, nous appuyant sur la formule tant de fois répétée que “le cœur a ses raisons que la raison ne connait pas”, devons-nous conclure qu’aimer n’est qu’une simple affaire de cœur ?

Grâce à notre formation aristotélicienne où nous avons fort heureusement appris et compris que l’homme est un animal raisonnable, nous nous inscrivons avec force en faux face à cette réduction de l’amour aux dimensions du cœur.

Certes, il est possible que nous sentions dans notre cœur un attrait puissant qui nous émeut. Nul ne nie cette éventualité qui reviendrait à renier notre propre nature. L’attrait et ses émois appartiennent en effet à notre nature sensible, animale.

Cependant réduire l’amour à n’être rien d’autre qu’un attrait, une inclination de notre nature sensible à tomber sous le charme, n’est-ce point réduire l’amour à une force aveugle qui nous entraîne dans une spirale infernale où la concupiscence, puis rapidement la sensualité, tiennent les premiers rôles ? Nous serions réduites rapidement à devenir les esclaves du plaisir, à n’être qu’un bateau ivre et bientôt une épave.

Cette spirale nous éloigne en effet dangereusement des rives du devoir et nous donnons à la  passion, à nos passions, plein empire sur le cours de notre vie. Or la passion est aveugle. Guidées par nos seuls sentiments, nous nous recroquevillons de manière très égoïste au lieu de sortir de nous-mêmes et de nous épanouir. Nous construisons notre vie sur les sables mouvants de nos sentiments changeants. Ils finiront par nous engloutir.

Aimer ne consiste pas à se laisser submerger par une vague, mais bien à s’élever au-dessus de soi et de ses propres intérêts, à s’ennoblir en cherchant un bien supérieur : le bonheur de l’autre.

Réalisons-nous ce bel idéal si notre cœur exerce un pouvoir sans partage ? Ou, pour reprendre tes propres termes « devons-nous nous fier à notre cœur ou nous en défier » ?

Nous ne doutons pas que le cœur joue un grand rôle dans l’amour. La question qui se pose ici est de savoir quelle place il lui revient.

Affirmons-le de manière claire au risque de nous répéter : il est essentiel que le cœur ne soit pas la puissance dirigeante dans l’ordre de l’amour.

Nul ne peut aimer en effet s’il ne connaît au préalable. Il est impossible que nous prétendions aimer quelqu’un que nous ne connaissions ni d’Eve, ni d’Adam ! Un parfait inconnu n’ébranle aucune puissance de notre cœur et nous restons parfaitement indifférentes en sa présence. Qui pourrait prétendre aimer sans connaître au préalable ?

Le simple bon sens nous montre que le cœur suit l’intelligence et ne saurait en aucun cas la précéder.

                                                           AZILIZ

De l’utilisation courtoise du portable (1)

 

L’irruption dans notre vie quotidienne de cet appareil envahissant n’a pas été accompagnée d’un manuel de savoir-vivre adapté à son utilisation. Quelques règles simples peuvent aider à en réduire les nuisances.

Dans les lieux publics, tout d’abord :

  • – toujours mettre son appareil sur vibreur et couper la sonnerie ;
  • – préférer répondre par texto plutôt que de hurler et faire profiter à tout le bus de ses états d’âme ;
  • – réserver les discussions conflictuelles, scènes de ménage ou autres, pour des lieux plus discrets ;
  • – ne pas se laisser captiver par la « sidération » de l’écran pour éviter de vivre dans une bulle égocentrique, au détriment de nos voisins que l’on bouscule ou piétine faute de les avoir remarqués ;
  • – éviter d’écouter indiscrètement les conversations qui ne nous sont pas destinées, ou de lire les textos, mails ou photos des autres, par-dessus leur épaule ;
  • – quand nous sommes en groupe, nous excuser auprès de nos voisins avant de décrocher et de se mettre à l’écart pour répondre ou, mieux encore, ne pas décrocher et attendre d’être seul pour rappeler.

Suite de cet article dans le prochain numéro.

 

L’éloge du vouvoiement

    Permettez-nous en cette veille de rentrée de vous offrir un écrit de Jean Raspail, (découvert sur son site : jeanraspail.free.fr) qui provoquera chez vous une discussion passionnante (paru sous le titre « De la tenue »).

Son appréciation sur cette pratique oubliée est essentielle, non seulement en tant qu’apologie de la langue française mais encore  sur l’histoire de notre idiome et surtout sur le respect et l’appel à se dépasser ! Tout cela traité avec la pointe d’humour qui le caractérise. Goûtez plutôt :

S’il existe en français, pour s’adresser à autrui, deux pronoms personnels de la deuxième personne, l’un au singulier, TU, l’autre au pluriel, VOUS, appelé pluriel de politesse, c’est que notre langue se plaît à certaines nuances qui sont les bases de la civilité. Il ne s’agit pas là de codes, de formalisme de classe, de snobisme, de règles mondaines, mais simplement d’usages naturels, qui se perdent et qui faisaient, entre autres, le charme et l’équilibre de la France et le plaisir d’être Français.

Ce plaisir-là s’émousse. On me dira que d’autres motifs plus graves et plus irritants y concourent, d’autres lésions de civilisation, et que c’est considérer les choses par le petit bout de la lorgnette, mais dans ce seul domaine de la civilité, de petites causes peuvent entraîner de grands effets dévastateurs.

La Révolution française, jusqu’à l’avènement du Directoire, savait ce qu’elle faisait en imposant le tutoiement général et en interdisant l’emploi des vocables Monsieur et Madame qui marquaient au moins une déférence réciproque : elle égalisait au plus bas niveau, celui du plus grand dénominateur commun de la familiarité.

Aujourd’hui, ce sont d’abord nos enfants que nous voyons condamnés à être partout tutoyés, comme sous la Révolution. Je ne m’en prends point au tutoiement naturel d’affection et d’intimité (la famille, les amis), ou de solidarité (les copains, les camarades,), mais à celui que leur infligent systématiquement les adultes, comme si l’enfant n’avait pas droit au respect et à la liberté de choisir selon son cœur et ses humeurs qui a, ou qui n’a pas, le loisir de le tutoyer.

D’une façon significative, et qui ne doit rien au hasard, cela commence dès l’école, où plus un instituteur ne prend la peine de vouvoyer (ou voussoyer) un enfant. Au premier jour de classe, l’ex-maître devenu enseignant par banalisation de la fonction et refus de cette sorte de sacerdoce qu’elle représentait autrefois, ne demande plus à l’enfant dont il fait connaissance: « Comment vous appelez-vous ? », ce qui serait au moins du bon français, mais : « C’est quoi, ton nom ? »

Sans que l’enfant en ait conscience, le voilà déjà rabaissé, marqué comme un élément de troupeau. On lui eût dit « vous » d’emblée, ainsi qu’à ses camarades, qu’ils en auraient retiré, tous ensemble, l’impression d’être considérés et appelés à de grands destins, ce qui est faux, naturellement, pour la plus grande partie d’entre eux, mais représente quand même un meilleur départ dans la vie que d’être ravalés dès l’enfance au matricule du tutoiement.

Le jeune élève va être vite conditionné. Dès qu’il saura lire et écrire, ses premiers livres « d’éveil » lui poseront leurs premières questions sous la forme autoritaire du tutoiement : « Dessine ici un arbre, une vache…. » ou encore : « Ecris les noms des fleurs que tu connais… » Ce n’est pas bien méchant, mais c’est ainsi que le pli se prend.

Au catéchisme, devenu catéchèse, l’accueil en TU n’es pas différent, mais ses effets en sont plus marquants, car il s’agit de choses plus graves : c’est l’âme qui se fait tutoyer d’entrée. L’ouvrage « Pierres vivantes » qui fit couler tant d’encre à cause de certaines énormités qu’il contient, distille son enseignement par le biais d’une complicité, et non d’un magistère, que le tutoiement impose à l’enfant.

Tout cela semble si bien admis, que c’est un aspect des choses que personne, à ma connaissance n’a jusqu’à présent souligné. On pose pour principe que l’enfant s’y trouve plus à l’aise. C’est sans doute vrai au premier degré. Cette pente-là est facile et semble toute naturelle C’est justement pourquoi l’on devrait s’en méfier…

Car dans cet immense combat de société qui divise le pays depuis déjà longtemps, et qui est loin d’être terminé, quelles que soient ses péripéties politiques, nos enfants sont un enjeu formidable : ils représentent l’avenir. Tout se tient et c’est au nom de l’égalitarisme et de l’uniformité larvée qu’on prive ainsi l’enfant de la déférence élémentaire et du respect qu’on lui doit.

Le tutoiement qui sort de la bouche d’un instituteur, fût-il de l’enseignement privé, et de la plupart de ceux qui font profession de s’occuper des enfants, est d’abord un acte politique, même s’il est inconscient. Cela fait partie du dressage, et cela donne des résultats. Déjà, une bonne partie de la France adulte, et toute la France juvénile, se tutoient, dans un grand dégoulinement de familiarité, qu’on appelle aujourd’hui la CONVIVIALITÉ, mot de cuistre, alibi de cuistre, camouflage de cuistre. De la convivialité à la vulgarité, le pas est vite franchi.

Dans de nombreux milieux du travail, le tutoiement devient un passeport obligatoire, dont on ne saurait se passer sous peine de déviationnisme bourgeois, alors que, chez les compagnons d’autrefois, c’était le vouvoiement qui marquait l’esprit de caste. De CASTE, pas de classe.

Au sein du parti communiste, comme du parti socialiste, dans la « République des camarades », le tutoiement est de rigueur. Seul François Mitterrand y faisait exception lorsqu’il était premier secrétaire de son parti. Il détestait qu’on le tutoie, et allait jusqu’à l’interdire, ce qui montre assez bien, à mon sens, que son socialisme était seulement d’ambition et non de conviction…

Mais, pour le commun des Français, aujourd’hui, il importe de ne pas être FIER, car ce mot-là, justement, par ce qu’il entraîne de dignité et de sentiment élevés, est devenu l’un des nouveaux parias de notre vocabulaire.

Cela peut paraître sympathique, amical, empreint de simplicité. En réalité, ce n’est qu’un piège. Quand les convenances du langage tombent, l’individu perd ses défenses naturelles, rabaissé au plus bas niveau de la civilité. N’a pas d’autre but non plus la destruction de la langue française préparée dans les laboratoires subversifs de l’Education nationale, et dont on mesure déjà les effets…

Pour ma part, j’ai été dressé autrement. Je me souviens de la voix du maître qui tombait de l’estrade : «Raspail! Vous me copierez cent fois…» ou : «Raspail! Sortez!»

J’avais neuf ans. C’était juste avant la guerre, dans une école laïque de village. Plus tard, au lycée (et ce n’est pas pour rien qu’on a cassé certaines façons, là aussi), les professeurs nous donnaient naturellement du MONSIEUR sans la moindre dérision : « Monsieur Raspail, au tableau ! » On se vouvoyait entre condisciples, réservant le tutoiement à un nombre restreint de camarades choisis.

Choisir, tout est là ! Ne rien se laisser imposer sur le plan des usages, ni le tutoiement d’un égal, ni à plus forte raison celui d’un supérieur. (…)

En revanche, on vouvoyait Dieu. Cela nous semblait l’évidence même. La prière scoute chantée commençait ainsi: « Seigneur Jésus, apprenez-moi à être généreux, à Vous servir comme Vous le méritez… » C’est la plus belle prière que je connaisse. Il m’arrive encore de m’en servir. Voit-on comme la musique des mots eût été différente à la seconde personne du singulier, et comme elle parlerait autrement à l’âme: « … A Te servir comme Tu le mérites. » ? C’est sec, cela n’a pas de grandeur, cela ne marque aucune distance, on dirait une formalité. Et cependant, aujourd’hui, c’est ainsi que l’on s’adresse à la Divinité, on lui applique le tutoiement le plus commun en français. Et le reste a capoté en série: la liturgie, le vocabulaire religieux, la musique sacrée, le comportement de la hiérarchie, la laïcisation du clergé, la banalisation du mystère, si l’on s’en tient aux seules lésions apparentes. Dieu est devenu membre du parti socialiste. L’usage est de le tutoyer.

Au chapitre des habitudes, ou plutôt des attitudes, j’ai conservé celle de vouvoyer aussi les enfants qui ne me sont pas familiers, et d’appeler Monsieur ou Mademoiselle les jeunes gens que je rencontre pour la première fois. La surprise passée, ils me considèrent avec beaucoup plus de sympathie, et j’ai même l’impression qu’ils m’en sont reconnaissants. Nous tenons des conversations de bien meilleure venue, et les voilà qui se mettent à surveiller leur langage, c’est-à-dire à s’exprimer correctement en français, comme si d’avoir été traités avec déférence leur donnait des obligations nouvelles et salutaires. Les négations et les liaisons réapparaissent miraculeusement dans la phrase (je n’ai pas, au lieu de j’ai pas, c’est-t-un au lieu de c’est-h-un, etc.), la prononciation se redresse (je suis pour chuis, je ne sais pas pour chais pas, etc.), le goût de l’élégance verbale ressuscite. Faites vous-même l’essai, vous verrez. La dignité du langage et la dignité de la personne se confondent le plus souvent. Voilà pourquoi l’on parle si mal en ce moment…

Oserai-je avouer ici que mes enfants me vouvoient, et vouvoient également leur mère ?

Cela depuis leur plus jeune âge, et sans aucun traumatisme. Sans vouloir convertir personne à ce qui peut paraître une ostentation, là aussi il faut constater que le langage courant au sein de la famille s’en trouve naturellement affiné. Et même dans les affrontements, qui ne manquent pas, un jour ou l’autre, vers la fin de l’adolescence, d’opposer les enfants à leurs parents, le vouvoiement tempère l’insolence et préserve de bien des blessures. (…)

Dans un tout autre domaine, j’assistais récemment aux obsèques d’un ami cher, Christian, de son prénom, mais il avait aussi un nom, fort joli nom d’ailleurs. Eh bien, le prêtre, qui l’avait jamais vu vivant, qui ne l’avait même jamais vu du tout, le trairait à tu et à toi, selon les piètres dispositions du nouvel office des morts : « Christian, toi qui.. Christian, toi que… Christian, Dieu te… et ta famille… » Exactement comme pour les enfants sans défense ! En vertu de quoi, au nom de quoi, la familiarité doit-elle répandre ses flots visqueux jusque sur les cercueils ? Bossuet tutoyait-il les princes en prononçant leurs oraisons funèbres ? Or chaque défunt est un roi, enfin couronné, et sacré à jamais. Quant au nom patronymique de Christian, celui sans lequel le prénom de baptême n’est rien, il ne fut pas une seule fois prononcé ! Et pourquoi pas la fosse commune obligatoire, dans la même foulée…

Car me frappe tout autant, l’emploi généralisé du prénom seul, en lieu et place du patronyme précédé on non du prénom, et cela dans toutes les circonstances de la vie où il n’est pas nécessaire de présenter une carte d’identité : « C’est quoi, ton nom? Serge. Moi, c’est Jocelyne… » Serge qui ? Jocelyne qui ? Les intéressés eux-mêmes semblent ne plus, s’en soucier. Il y a des dizaines de milliers de Serge, des dizaines de milliers de Jocelyne, alors qu’il n’existe qu’un seul Serge X., qu’une seule Jocelyne Z. Mais on se complaît dans l’anonymat. On y nage à l’aise, on s’y coule avec délices, on n’y fait pas de vague, semblable aux milliers de milliers, on n’éprouve pas le besoin de faire claquer son nom comme un drapeau et de brandir ce drapeau au dessus de la mêlée.

Qu’on se rassure, toutefois. Il nous restera au moins à chacun, le numéro matricule de la Sécurité sociale. Celui-là, on y tient.

J’en connais même qui se battront pour ça…

Jean Raspail

 

Les 1001 astuces qui facilitent la vie quotidienne !

Du peigne « anti-lentes » aux « scratch » des chaussons…

Qui de nous, mères de famille, n’a jamais soupiré, confrontées à une invasion de bêbêtes dans la chevelure de nos petits …

Moments de recherche interminables, nous sommes alors armées de peignes anti-lentes. De très mauvais moments.

Une fois le problème résolu, nous n’avons qu’une hâte, nous débarrasser de la kyrielle de produits achetés pour venir à bout de cette épreuve.

 Que Nenni ! Ne jetez surtout pas le peigne très fin qui est souvent fourni avec les produits.

Vous êtes certainement des utilisatrices du velcro, ces bandes auto-agrippantes que l’on retrouve partout, des chaussons d’enfants aux vêtements imperméables en passant par les sacs de couchage, les habits de poupée, les déguisements, et même sur les treillis des militaires …

Bien pratiques, mais qui ont l’inconvénient d’agripper la poussière, les bouts de fils, etc … et de ne plus rien agripper du tout !

La solution, ce peigne que vous souhaitiez jeter ou cacher.

Passez-le sur ces bandes velcro … en trente secondes vous avez nettoyé la surface qui a retrouvé du coup toute son efficacité !

Dimanche soir en fin d’après-midi, ou plutôt samedi soir!

« Sachons nous détendre pour éviter le surmenage, mais dans le choix de nos détentes, évitons énergiquement ce qui s’oppose à notre qualité d’enfants de Dieu » Abbé P. Troadec

Si nous emmenions les enfants écouter le brame du cerf ? Pour ceux qui ont la chance d’avoir une grande forêt à proximité de leur domicile, c’est l’occasion en ce début d’automne, de faire découvrir à vos plus grands un des spectacles les plus étonnants que nous offre la nature. En forêt de Compiègne, par exemple, à la tombée de la nuit, dans le silence majestueux d’une clairière ou en haut d’un mirador, vous guetterez le moindre souffle ou bruissement de feuillage. Quand tout à coup, s’élevant parfois à quelques centaines de pas, un son rauque et guttural surgira de l’obscurité, vous pourrez vous approcher sans bruit pour apercevoir l’animal. Soyez prudents et n’avancez toutefois pas trop près afin d’éviter de le perturber et de provoquer des réactions agressives. Ce son typique manifeste bien la puissance et la majesté de ce roi de la forêt, ainsi que l’instinct vital qui régit la création, ordre voulu par le Créateur lui-même.

Les grands-parents, porte ouverte !

Nous avons vu le mois dernier comment les grands parents devaient contribuer à l’unité familiale en transmettant les nouvelles des uns et des autres et en créant des événements rassemblant la famille. Je veux vous parler aujourd’hui de la façon dont ils peuvent jouer ce rôle en étant toujours prêts à accueillir leurs enfants. Evidemment, je vais vous présenter la situation idéale, celle où les grands-parents, sont disponibles (car à la retraite) et possèdent une maison suffisante pour accueillir, de manière parfois un peu serrée, plusieurs de leurs ménages. En général, alors que nos jeunes ménages sont toujours par monts et par vaux (un ménage déménage aujourd’hui tous les 3 ans et parcoure des milliers de kilomètres par an), les grands-parents ont en général accédé à une certaine stabilité. Ils sont les manants de la famille, ceux qui restent. « Si vous voulez me trouver, je suis là » disait un auteur normand à ses enfants. Même en imagination, on sait toujours où ils sont. Cette permanence est de nature à structurer l’esprit des enfants et petits-enfants en leur donnant une référence stable dans un monde qui l’est de moins en moins. L’idéal est donc de posséder une maison dans laquelle on pourra accueillir plusieurs ménages en séjour. Que de souvenirs communs, de chahuts, de batailles et de jeux pour les petits ! Que d’heureuses conversations, travaux en commun ou jeux de société pour les parents ! Et aussi, que de prières en commun ! Quoi de mieux pour donner de vraies racines à l’unité familiale !

De telles réunions nécessitent une certaine autorité et ne peuvent se dérouler que si tout le monde accepte de se plier à certaines règles minimales (de tenue, d’horaires, de service…). Il peut être nécessaire qu’une organisation soit mise en place pour partager les charges de la maison. Nous voyons régulièrement des grands-mères épuisées attendant parfois le départ de leur progéniture… Dans certaines familles un système est mis en place répartissant les services par jour et par famille. Tel jour, tel ménage s’occupe de toute la cuisine, tel autre de telle autre activité etc. Une telle répartition des charges n’est pas forcément nécessaire quand les femmes aiment se retrouver dans la cuisine mais… tout le monde n’a pas les mêmes goûts et nous ne sommes pas tous de purs esprits ! A cela devra s’ajouter la nécessaire organisation d’activités. La maison peut être le cadre d’événements suscités par les grands parents comme les visites évoquées dans l’article précédent mais aussi de travaux en commun ou toute autre activité de nature à créer des souvenirs communs. « Force-les de bâtir ensemble une tour et tu les changeras en frères. Mais si tu veux qu’ils se haïssent, jette-leur du grain » disait Saint Exupéry en parlant des hommes ! Quoi de plus délétère que des vacances oisives! Si l’on ne dispose pas d’une maison suffisamment grande, on pourra recourir à la location. Louer chaque année une maison dans un endroit plaisant et dans laquelle les ménages pourront se réunir ou, si ça n’est pas possible, se succéder, permettra de souder la famille. Les grands repas familiaux peuvent être aussi une fructueuse occasion de réunion familiale. L’important est que la famille se réunisse autour des grands-parents ! Cet accueil des grands-parents pourra aussi être utile pour recevoir l’un ou l’autre en cas de besoin ponctuel. Accueil de petits-enfants d’une maman fatiguée, accueil d’un « cas » qui a besoin de s’éloigner de ses parents pour quelques jours et prendre du recul afin de retrouver le droit chemin… L’accueil peut alors permettre aux grands-parents de faire bénéficier leurs petits-enfants de leur autorité particulière… sur demande des parents, bien sûr ! Tout cela ne pourra être fructueux que sous le regard de la providence. Prions Sainte Anne avant d’accueillir nos familles, si c’est possible, prions le chapelet en commun pour que la vertu soit reine dans toutes nos activités familiales !

Des grands-parents

Attention, si l’oisiveté est un vice toujours à combattre ,en revanche le repos peut être nécessaire quelque temps après une année fatigante mais… pas plus que, pas moins que …

Quatrième Mystère Joyeux

La Présentation de Jésus au temple.

Fruit de ce mystère : l’obéissance, la pureté.

Quarante jours après la naissance de Jésus, Marie et Joseph se rendent à Jérusalem. La loi de Moïse réclamait deux actes aux couples modestes : la purification légale de la mère et la présentation de l’enfant car il était écrit : « Tout mâle premier né sera consacré au Seigneur ».

De grand matin, par une belle journée de février où la nature sourit déjà, le couple saint s’élance vers Jérusalem. Marie serre dans ses bras cet enfant qu’elle va offrir à Dieu comme toutes les mamans et Joseph tient dans sa bourse les cinq pièces d’argent qui vont le racheter. Sans doute, Marie a dû le faire bien beau, son petit Jésus, et les bonnes femmes de Bethléem, sur le pas des portes du village, au moment du départ sont venues l’admirer pendant que Joseph fermait son atelier pour tout le jour. Et maintenant les voilà, au milieu des autres, des jeunes mamans toutes fières d’avoir mis au monde pour la première fois un fils ! Joseph, modestement, achète dans leur cage, les deux tourterelles des pauvres…

Mais au milieu des autres qui sans doute bavardent en attendant leur tour, Marie se recueille. Elle apporte un tel sérieux à tous les actes de sa vie religieuse. Elle, toute pure, obéissante comme toujours, elle se soumet à la purification légale, faisant de tous les actes de toute sa vie un acte d’obéissance filiale.

Et voici qu’un vieillard est entré dans le temple. Il a pris l’Enfant entre ses bras ; Marie lui laisse prendre son enfant ; elle écoute la prophétie qui ne l’étonne pas… elle sait mieux que personne les prodiges qui ont déjà entouré cette naissance. C’est une joie toujours très douce pour une maman d’entendre prédire les grandeurs de son petit ; mais quand Siméon les eut bénis, ce furent d’autres paroles qui tombèrent de ses lèvres : « Un glaive transpercera votre âme ! »

Avez-vous pâli, Mère chérie, quand ces mots sont tombés sur votre cœur ? … Les attendiez-vous ?

Il me semble que vos deux mains ont dû bien vite reprendre votre petit enfant et le serrer passionnément. Mais, la prophétie est tombée sur votre cœur et jamais plus vous n’oublierez ce « glaive de douleur » qui vous menace… Tous les petits enfants appartiennent à leur maman, mais le vôtre encore plus… pourtant ce trésor, voici qu’on vous rappelle que vous devez l’abandonner pour le salut du monde et vous associer généreusement à la rédemption… « C’est le sacrifice du matin qui deviendra plus tard, dit Saint Thomas, entre les bras de sa croix, le sacrifice du soir… »

L’Evangile tait ce qui se passa en vous, ô Marie, mais nous savons bien que votre cœur ne fut qu’un acquiescement généreux…

Mon chapelet aux doigts, je vous regarde, Vierge Marie… je sais que vous êtes l’Unique et que seule, parmi toutes les femmes, vous avez pu monter un matin au temple pour offrir à Dieu le Fils de Dieu Lui-même. Et là, Dieu vous a demandé votre Fils… votre tout petit, la tendresse pure et chaude de votre cœur…Ce n’était pas la Mère de Dieu qui montait ce matin là les escaliers du temple, c’était une maman, une femme comme toutes les autres, soumise comme toutes les autres à la grande loi chrétienne de toutes les tendresses. Apprenez-moi, ô Vous dont le cœur était semblable à nos pauvres cœurs de femme, comment je dois reconnaître les droits de Dieu sur mes tendresses pour les sanctifier…

Moi aussi, aussi fort que vous serriez le petit Jésus sur votre cœur, je serre sur le mien les tendresses que la vie m’a données. Peut-être suis-je somptueusement servie à cette table royale de l’amour. Peut-être ma part est-elle toute petite, mais non moins précieuse… Un mari, des enfants, des amis, ce tout petit si semblable au vôtre qui rit dans son berceau… cet homme qui est ma part pour porter avec moi tout au long « la bonne et la mauvaise fortune »…, tous ces visages, jeunes ou vieux qui m’entourent et sans lesquels la vie pour moi n’aurait pas de lumière, tant il me semble que ce sont leurs yeux qui me la dispensent… Moi aussi j’ai mes trésors, et vous savez que je les serre contre mon cœur bien fort, en vous regardant monter les marches du temple.

Il ne m’a pas été demandé par la loi de venir « racheter » mes tendresses et mes joies avec cinq pièces d’argent et deux tourterelles roucoulantes… non ! mais il m’est demandé de reconnaître les droits absolus de Dieu sur mon cœur et de bien savoir que tout lui appartient à Lui avant de m’appartenir à moi… Ce cœur que vous me demandez, mon Dieu, ce n’est pas une abstraction, c’est ce cœur vibrant… Ce cœur, avec tout ce qu’il renferme, mes enfants, mon mari, mes parents, mes amis… car tous ceux-là sont à vous avant d’être à moi, n’est ce pas ô Mon Dieu ! C’est facile de le dire, ce n’est pas facile de le réaliser ! Vierge Marie comme j’ai besoin que vous m’appreniez à comprendre ces choses pour que mon cœur devienne un cœur chrétien ; que la tendresse, en moi, ne soit pas une prise de possession païenne et farouche où mes droits passeraient avant ceux des autres… mais cette chose aérienne et ailée qui entraînera mon cœur vers le ciel le purifiant de tout égoïsme ! Vierge Marie, je veux avoir le courage de regarder sincèrement au fond de mon cœur… Est-ce que je sais aimer chrétiennement, comme vous le souhaitez ? Est-ce que j’ai l’habitude de lever en offrande mes deux mains pleines comme une coupe ? N’ai-je pas plutôt envie de refermer jalousement mes deux bras en regardant Dieu avec méfiance, comme un voleur ?…

Oh Vierge Marie aidez-moi ! Cet homme qui a mis un jour sa grande main dans la mienne et qui sera mon « compagnon d’éternité », il est à vous avant d’être à moi et mon amour doit le fortifier et non pas l’amollir. Tous ceux que j’aime doivent marcher virilement vers vous. Vous avez laissé partir votre Jésus vers les hommes et vers la mort, apprenez-moi à laisser partir sans égoïsme ceux que j’aime vers le beau destin qui les appelle.

Aimer c’est s’engager à fond dans le mystère d’une autre vie. O Mère, donnez-moi un cœur fort qui accepte, qui ne soit pas un pauvre cœur tremblant de femme ne désirant que le confort mais un cœur prêt à marcher courageusement vers Dieu en portant le poids de l’amour aussi bien que celui des douleurs. Faites que je regarde avec confiance, mon Dieu, l’ombre de votre main sur mes tendresses, non pas une main de voleur, mais une tendre main de père. Faites que ce soit ma sécurité de les sentir à vous avant que d’être à moi. Donnez-leur ce que je suis si impuissante à leur donner ! Gardez l’âme de mon petit, veillez sur l’absent, ramenez-moi l’oublieux… Il n’y a que ce que vous gardez qui est bien à moi, je le sais, car vous êtes le lien suave et fort entre les cœurs.

En récitant ces Ave, j’accepte à l’avance tout ce qui sera la volonté de Dieu sur mon cœur de femme. Je tends vers lui mes mains pleines avec confiance. Qu’il me rende ce qui m’est bon en ce monde… je sais qu’il me garde tout pour l’éternité !

D’après Paula Hoesl

 

Bienheureux les cœurs purs

Dans un monde qui ressemble plus à Sodome et Gomorrhe qu’à Nazareth, nous nous devons d’être très vigilants pour ne pas nous affadir en finissant par trouver normal ce qui ne l’est pas. Il nous faut par tous les moyens et même souvent par de grands sacrifices, nous préserver et aider ceux qui nous sont confiés, à garder un œil pur !

Comment en voyant les publicités quotidiennement, en écoutant les « chansons » actuelles, en voyant tout simplement les gens vivre… comment ne pas (sans adopter la politique de l’autruche en se cachant la tête sous l’aile) se poser des questions déstabilisantes ! La loi divine est-elle trop dure pour certains ? La nature doit-elle être contrainte ?

Seuls ceux qui ont reçu une solide formation familiale, spirituelle peuvent répondre à ces questions. Seuls ceux-ci pourront garder la paix au milieu de cette épreuve et aider ceux qui les entourent à conserver un cœur pur sans accepter l’inacceptable. Prions pour que ceux qui n’ont pas eu cette grâce reçoivent la lumière et que ceux qui l’ont eue sachent résister à toutes ces tentations si faciles.

Pour « tenir bon » quelques conseils sont nécessaires. Selon les situations, ils paraîtront évidents à certains mais seront de véritables efforts pour d’autres. Le combat pour garder la pureté des sens et du cœur est une véritable guerre à mener, il nous faut connaître l’ennemi et prendre les moyens adaptés.

Donnons ici quelques pistes de réflexion …

Le combat des sens :

– Toutes ces publicités, ces « clips » qui nous agressent dans les salles d’attente mais aussi les publicités qui jaillissent « comme un diable du fond de sa boîte[1] » sur nos portables, tablettes et autres objets connectés… ,le comportement sans pudeur de certaines personnes dans les gares ou dans la rue… tout est fait pour banaliser ce que nous voudrions bannir.

– Très tôt apprenons à nos enfants à détourner le regard des publicités agressives. Notre perspicacité attentive nous apprendra à aider celui dont le regard s’y attarde à détourner aussitôt le regard.

– On évitera de s’attarder dans les lieux réputés difficiles ; il faudra même veiller à changer notre itinéraire si une route nous y fait passer quotidiennement.

– On veillera à ce que les lieux choisis pour les vacances soient sains afin que les tenues ne soient pas des motifs de curiosités pour certains tempéraments plus susceptibles d’être blessés.

– L’ouïe est agressée par ces « chansons » qui n’en ont que le nom : « Du latin cantĭo, une chanson est ce qui se chante, c’est-à-dire, tout ce qui produit des sons mélodieux. Il s’agit d’une composition en vers ou faite de telle manière qu’elle puisse être mise en musique[2] ». On remarquera qu’elle se chante et que les sons doivent être mélodieux. On les entend dans tous les magasins, souvent elles incitent à la violence ou à la débauche ; rares sont celles qui ont gardé une fraîcheur digne d’intérêt.

On veillera à donner une éducation musicale aux enfants pour les amener à découvrir les différentes mélodies et leur faire sentir la portée harmonieuse d’une œuvre ou d’une autre en établissant une comparaison entre différents morceaux (il n’est pas besoin de grandes connaissances pour comparer la mélodie de Bach et celle de Stromae…)

– Dans la vie quotidienne, les nouveaux moyens de communication sont l’occasion de relâcher notre vigilance.

Ces « sms » envoyés comme des balles de ping-pong entre jeunes ne sont-ils pas parfois aussi « juste corrects » ? Etes-vous sûrs qu’ils soient toujours convenables ? Posez à vos adolescents ces quelques questions : vous diriez-vous la même chose quand vous vous rencontrez ? Ecririez-vous ces phrases à cet (te) ami(e) si vous deviez lui envoyer une lettre?  Ces messages pourraient-ils tous être lus par  vos parents sans rougir ?

Ces familiarités rendues possibles par la facilité des nouveaux moyens de communication sont autant de moyens de faire tomber facilement vers des pratiques qui, sans être classées comme peccamineuses, sont dangereuses si on veut garder une pureté de cœur intacte. Enseignons donc à nos enfants un « langage sms » correct et adoptons-le nous-mêmes car rien ne vaut l’exemple donné.

– Ces réseaux sociaux qui inquiètent même les psychologues…

On prend conscience du mal-être profond de certains jeunes à la lecture de ces lignes, mais sommes-nous sûrs que nos enfants en sont protégés?

« D’après les retours des utilisateurs de réseaux sociaux entre 14 et 24 ans, Instagram et Snapchat sont les pires applications en matière de bien-être et de santé mentale. En cause : le culte de l’image (souvent retouchée) et l’impression de ne pas bénéficier d’une vie aussi animée que celle d’autrui.

L’étude cite le témoignage de plusieurs sondés, dont l’une qui affirme : «  Instagram amène facilement les filles et les femmes à penser que leurs corps sont loin d’être suffisamment beaux puisque les gens utilisent des filtres et modifient leurs photos pour paraître « parfaits ». » Une autre témoigne ainsi : « Cela a augmenté mon niveau d’anxiété […] Je m’inquiète toujours de savoir ce que les autres pensent de mes publications et de mes photos. [3] »

Certains me diront qu’ils ne les utilisent qu’occasionnellement, mais même dans ce cas ne participe-t-on pas à banaliser dans nos familles des méthodes qui sont porteuses de germes dangereux ?

– Personne n’ignore que tout ce qui est envoyé sur les différentes sortes de « murs » qui existent n’est en rien confidentiel. Est-ce que votre enfant y pense quand il y raconte sa dernière soirée ? Etes-vous vraiment enchantés que toutes vos activités, qu’elles soient familiales, privées et personnelles deviennent publiques ?  Ne nous cachons pas la vue : en moyenne, en 2017, les 13-19 ans passent plus de 15 heures par semaine sur internet et plus de 28 heures sur leur téléphone portable[4]. Ayons conscience que même si nous nous rendons compte que l’impureté de tous ces réseaux est un danger, nous sommes encore très loin d’avoir fait le tour de leur nocivité.

Il est à craindre que l’envahissement impur de la société nous fasse perdre petit à petit tous les repères  et les freins qui retenaient autrefois les plus faibles.

Alors résistons ! Mais non pas en nous durcissant et en nous enfermant dans un bunker ! Non ! Nous avons un rôle à jouer pour témoigner que la pureté est source de joie et de paix.

Et si, nos enfants malgré nous et malgré eux vivent dans ce monde impur, il faut qu’en premier lieu, ils aient reçu l’enseignement adéquat et que chez eux ils soient préservés de toute insanité. Que si ordinateurs et portables entrent chez vous, qu’ils soient bridés pour éviter (au maximum) de recevoir ce qui pollue l’âme. Il n’y a pas d’âge pour être perturbé par des vidéos pernicieuses, il n’y a pas d’état de vie qui ne le permette. Il n’y a pas de films « bons » pour les adultes s’ils sont à proscrire pour les enfants. N’hésitez pas à demander aux prêtres, confesseurs, ce qu’ils en pensent. Ils savent plus que quiconque le dégât que cela engendre sur les âmes.

La Rome de Néron n’était pas bien pire que la société d’aujourd’hui et les jeunes chrétiens n’étaient pas non plus protégés mais Saint Paul ordonnait pourtant : « Que la fornication, et toute impureté, ou l’avarice ne soient pas même nommées parmi vous, comme il convient à des saints; non plus que ce qui est déshonnête, les propos insensés, les paroles bouffonnes, toutes choses qui sont malséantes; qu’on entende plutôt des actions de grâces. Car, sachez-le bien, aucun fornicateur, aucun impudique, aucun avare, ce qui est une idolâtrie, n’a d’héritage dans le royaume du Christ et de Dieu[5]. »

Tout enfant a besoin d’une admiration et d’une confiance entière envers ses parents.

S’ils se permettent une quelconque plaisanterie de goût douteux, un langage obscène ou s’ils avouent regarder des films impurs, l’enfant perdra non seulement la confiance envers ses parents mais aussi la piété filiale.

Il en va de notre devoir de parents de préserver autant que faire se peut notre pureté et celle de nos enfants car «  malheur à l’homme par qui le scandale arrive[6]». Il ne s’agit pas de se cacher la vue, mais bien d’apprendre à vivre sans être touchés par cette ambiance malsaine.

N’oublions pas de prendre le temps de parler avec nos enfants, de provoquer des discussions pour les aider et les soutenir dans ce monde difficile… mais nous le savons, le Bien triomphera du mal !

En cette période de rentrée, demandons au Saint Esprit les grâces pour voir ce qui doit être émondé de notre éducation et prions Notre-Dame des Foyers Ardents de nous donner un amour de la pureté qui nous ouvre les portes du ciel.

                                                           MT

[1] Poésie de Paul Géraldy

[2] Le Dico des définitions

[3] Numerama ; Alexis Orsini 22 mai 2017

[4] Source : Statista ; le portail des statistiques

[5] Epitre aux Ephésiens Chapitre 5

[6] Saint Matthieu Chap.18