Ma bibliothèque

Vous trouverez ici des titres que nous conseillons sans aucune réserve pour chaque âge de la famille.

En effet ne perdons pas de vue combien la lecture d’un bon livre est un aliment complet ! Elle augmente la puissance de notre cerveau, développe la créativité, participe à notre développement personnel, nous distrait, nous détend et enfin elle enrichit notre vocabulaire.

Il faut, dès l’enfance, habituer vos enfants à aimer les livres ! Mais, quel que soit l’âge, le choix est délicat tant l’on trouve des genres variés… N’oubliez jamais qu’un mauvais livre peut faire autant de mal qu’un mauvais ami !

– Dès 3 ans : Les enfants sages – I. Bohatta – Transfiguration – janv. 2018

– A partir de  6 ans : Les abeilles – Ch. Baillet – Piccolia – janv. 2018

– 8-10 ans : Louis, un soldat poilu – L. Bègue – Ed. Belize – sept. 2017

– 12-14 ans : Percy Wynn – F. Finn – Ed. Clovis – janv. 2018

– Formation 15 ans et plus : Les martyrs noirs de l’Ouganda – Saint Rémi – Marie André – février 2017

Adultes (à partir de 16 ans)

– Formation : Histoire incorrecte de l’école-V. Subias Konofal – oct. 2017

– Histoire : La légende noire du Moyen-Age – Cl. Colombi – Kontre Culture – sept.2017

– Réflexion : L’île Bouchard, rempart et salut de la France – E. Humbert – Chiré- nov. 2017

– Beau livre : L’enfance de Jésus selon Fra Angelico. M. Feuillet – Desclée de Brouwer- oct. 2017

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Pour compléter cette liste, vous pouvez vous renseigner sur les Cercles de lecture, René Bazin : cercleReneBazin@gmail.com  (à partir de 16 ans- Culture, Formation)

La Revue : « Plaisir de lire » propose un choix de nouveautés pour toute la famille (distraction, histoire, activités manuelles) Envoi d’un numéro gratuit sur simple demande à : PlaisirdeLire75@gmail.com

Histoire des styles : Louis XIV (3)

                Louis XIV restera toujours profondément marqué par la Fronde qu’il a vécue enfant, dormant sur la paille lors de la fuite du château de Saint Germain. Cela explique son désir d’asseoir sa puissance pour éviter les déchirements entre les grandes familles du royaume et les tentatives de soulèvement contre l’autorité royale.

                Le style qui porte son nom est donc tout empreint de cette magnificence, qui aura pour conséquence de développer les arts en France, les manufactures, et un savoir-faire de luxe, encore inégalé et toujours envié.

                Il se distingue par l’ampleur de ses formes, l’éclat des dorures et des matières chatoyantes : l’écaille de tortue, la marqueterie colorée, le bronze doré, et les bois précieux.

                Colbert et Le Brun mettront tout cela en ordre en créant la manufacture des Gobelins et la compagnie des Indes, c’est donc à cette époque que les bois exotiques sont introduits en France : amarante, bois de rose ou de violette. Depuis 1660 (un an avant le règne de Louis XIV) le développement du commerce a entraîné l’enrichissement de la bourgeoisie qui souhaite vivre dans des demeures meublées avec élégance, ce qui jusque-là était la seule préoccupation des grandes familles nobles.

                Versailles est même meublé avec le magnifique mobilier d’argent qui sera fondu en raison des difficultés économiques et militaires de la fin du XVIIème.

C’est ainsi qu’apparaît la marqueterie Boulle (du nom de l’ébéniste qui la développe) avec de véritables décors de feuillages, d’animaux, et des découpes d’une précision remarquable.

               Les décors des alcôves, plafonds et cabinets (meubles sur pieds) sont richement ornés de sujets inspirés de l’Antiquité, trophées et divinités, au début du règne du roi Soleil (figure d’Apollon) et ensuite dans la seconde moitié de guirlandes, draperies dites à la Berain (du nom du dessinateur en vogue à l’époque, dont l’atelier était voisin au Louvre de celui de Boulle, d’où une influence réciproque).

                Les sièges sont de plus en plus massifs, avec des sculptures imposantes. Les pieds sont au début, carrés, sculptés en balustres et reliés par une entretoise en X. Les accotoirs incurvés se terminent par une crosse souvent en forme de feuille d’acanthe.

                  A la fin du XVIIème siècle les pieds sont incurvés en « console », les sculptures plus fines et les dossiers arrondis.

                Si la bourgeoisie utilise des tissus de laine pour recouvrir les sièges, à la Cour la garniture des sièges et du lit, assortie à la tenture murale et aux rideaux, est changée deux fois par an, été (soieries claires et fleuries) et hiver (velours épais, damas ou brocarts).

                Les lits sont magnifiques, certaines cérémonies ayant lieu dans la chambre du Roi ; le mimétisme d’un lit imposant recouvert d’étoffes très riches se répand.

                Une grande variété de tables apparaît en noyer ciré pour les plus simples, d’autres dorées avec dessus de marbre ou de marqueterie de pierres dures pour les plus sophistiquées.

                Le bureau apparaît vers 1670,  caractérisé par huit pieds, des tiroirs et un grand plateau. Toutes les faces sont richement ornées du même décor que le plateau, car il est placé au centre de la pièce.

                Enfin, le bureau en évoluant, donnera naissance à la commode, placée dans la chambre, avec un décor très varié.

                Cette époque se caractérise donc par une grande créativité de meubles et de décors, mais aussi un style très chargé qui s’affinera beaucoup au XVIIIème siècle comme nous le verrons.

                                                                                                                      Jeanne de Thuringe

VACCINATIONS : EFFETS SECONDAIRES

    Après avoir présenté le mécanisme de la vaccination ainsi que le calendrier vaccinal,  il est à présent utile d’évoquer l’un des aspects de cette question qui ne laissera personne indifférent : les effets secondaires ou indésirables des vaccins.

Avant d’aborder ce point précis, il convient de rappeler que tout médicament, avant d’être commercialisé, doit subir des tests qui ont pour but d’en vérifier l’efficacité au plan thérapeutique  et d’établir l’innocuité du produit sur le plan des effets secondaires.  En effet le vaccin est un médicament particulier par 4 aspects principaux :

  • Son mécanisme d’action (mise en jeu du système immunitaire) ;
  • Son processus de fabrication (médicament biologique) ;
  • Ses indications d’utilisation (prévention, enfants ou personnes fragiles) ;
  • L’impact de son utilisation sur la population.

Ces tests sont appelés des essais cliniques qui évoluent en quatre phases :

Phase I : c’est la première administration chez l’homme après les études menées chez l’animal ; elle permet de tester la tolérance et l’immunogénicité ; elle porte sur quelques dizaines de volontaires sains.

Phase II : elle permet de connaître la tolérance du vaccin sur une population plus étendue et de définir la dose à utiliser ainsi que le calendrier vaccinal ; l’étude porte sur quelques centaines de volontaires sains.

Phase III : elle conduit à établir l’efficacité et la sécurité du vaccin  et constitue l’élément «pivot» pour les données d’enregistrement et permet d’obtenir l’AMM[1] ; le nombre de volontaires sains qui y participe est de l’ordre de 1 000 à 10 000.

Phase IV : c’est la phase de la pharmaco-épidémiologie qui est une étude à grande échelle ;  elle ne peut donc se faire qu’après la commercialisation du vaccin ; le nombre de personnes qui y participe est supérieur à 10 000.  Donc tous les effets secondaires apparaissant lors de l’utilisation publique d’un vaccin, rentrent dans cette phase. C’est cette surveillance post-AMM qui est indispensable pour l’évaluation du rapport bénéfice-risque.

Au bout de cette série de tests, il est donc possible de définir un certain nombre d’effets secondaires :

  • Le premier effet qui suit une vaccination est la réaction inflammatoire : elle n’est pas obligatoire mais elle est fréquente ; il s’agit d’une réaction locale au point d’injection avec rougeur, douleur, chaleur et tuméfaction, qui correspond à la mise en jeu de la réponse immunitaire innée.  Ces symptômes bénins s’estompent  en quelques jours.
  • Sur le plan général, on peut noter la survenue de douleurs articulaires, musculaires, de fièvre, de céphalées. Là encore, ces effets restent bénins même s’ils sont plus gênants et s’estompent en quelques jours aidés par la prise d’antalgiques classiques comme le Paracétamol.
  • Plus graves sont les réactions allergiques à la vaccination ; elles sont exceptionnellement graves mais heureusement rares : il s’agit du choc anaphylactique qui met en jeu le pronostic vital et peut se présenter comme un état de malaise, associé à une tachycardie précédant une hypotension brutale pouvant entraîner une perte de connaissance.

            Nous verrons dans le prochain numéro les maladies auto-immunes et autres conséquences ainsi que les conclusions de l’OMS et de la Cour de justice de l’Union Européenne de 2017.

Dr. N. Rémy

[1] Autorisation de Mise sur le Marché.

La prière – Allez dans le monde!

La prière

 « Il est des jours où la prière nous ennuie ; nous n’arrivons pas à nous fixer ; tout paraît insipide. D’ailleurs si la prière était toujours facile, nous risquerions d’y aller pour notre plaisir, pas plus. Parfois Dieu permet cette épreuve, mais que de fois nous sommes responsables de notre propre ennui ! Ce qui nous manque, c’est la charité. Repliés sur nous dans la vie courante, nous ne trouvons pas Dieu dans notre prière. L’ennui dans la prière et l’égoïsme dans la vie s’engendrent mutuellement.

Si nous n’éprouvons pas plus de joie à prier, c’est que notre prière est trop rabaissée au niveau de nos préoccupations et de nos misères individuelles. Il nous faut apprendre de Marie à voir grand dans nos prières, à penser surtout à Dieu et non à nous. Prier à la manière de Marie, c’est regarder Dieu. (…) La prière du Magnificat est cela, une élévation de tout soi-même vers Dieu, un élan dans la joie, la générosité et l’humilité. »

Méditations mariales –  Marcel Colin

 Allez dans le monde !

Allez donc dans le monde, vous le pouvez, vous le devez même, ce ne sont pas là seulement des convenances, ce sont des obligations. Et dans la vie extérieure, votre vie intérieure se reflétera sur votre personne, sur votre tenue, sur tout ce que vous y ferez, et vous fera l’exemple qu’il faut devenir.

Les hommes sont un grand troupeau de moutons ; d’avance chacun se dispose à suivre son voisin et son prédécesseur, et si vous voulez en sortir, on crie à l’original ; mais si, sans vous laisser arrêter par les clameurs et les objections, vous restez ferme dans la vie particulière que vous vous êtes tracée, on arrive vite à vous respecter, à vous admirer, et même enfin, pour quelques uns, à vous imiter.

Mais pour être ferme dans cette voie de la vie chrétienne dans le monde, pour le monde, malgré le monde, il vous faut des forces spéciales, et la première source où vous puissiez les puiser c’est un règlement de vie ; qu’il soit facile, léger, accommodé à votre vie, mais qu’il soit strict. Que ce soit peu de choses, mais ce peu de choses exécutez-le avec ténacité.

Ce que vous allez faire là, peu de gens le feront autour de vous, mais que cela ne vous effraye pas.

C’est en avant qu’il faut être. Et pour être plus forts, associez-vous, agissez et combattez ensemble.

Père de Nicolaï à Lyautey

Quand les lilas refleuriront

Quand les lilas refleuriront

Georges Auriol (1890)

Romance à fredonner doucement et calmement …

https://open.spotify.com/track/4fkdHKAWHu2qn7kYSbZlfj?si=xtmFF7EbRnSQtkC-bfXIVA

 

Quand les lilas refleuriront
Au vent les capuchons de laine,
Robes rouges nous remettrons
Quand les lilas refleuriront.
Sur le tapis vert de la plaine
Nous reviendrons danser en rond.
Quand les lilas refleuriront,
Allez dire au printemps qu’il vienne !

Quand les lilas refleuriront,
Nous redescendrons dans la plaine,
Cloches sonnez vos carillons
Quand les lilas refleuriront.
Les papillons qui se promènent
Dans l’air avec les moucherons
Comme nous, danseront en rond …
Allez dire au printemps qu’il vienne !

Quand les lilas refleuriront,
Les filles près de la fontaine
De leurs amoureux jaseront
Quand les lilas refleuriront.
Personne alors qui ne comprenne
Les doux mots qu’elles parleront
Quand les lilas refleuriront,
Allez dire au printemps qu’il vienne !

Quand les lilas refleuriront
Parfumant l’air de leur haleine,
Combien d’amoureux mentiront
Quand les lilas refleuriront.
Pour tous ces baisers qui s’égrènent
Que de blessures saigneront
Quand les lilas refleuriront,
Allez dire à l’amour qu’il vienne !

Les oiseaux dans la charmille

Notre citation pour mars et avril 2018 :

« Ce n’est pas en ouvrant la gorge d’un rossignol qu’on découvrira le secret de son chant. » Marcel Pagnol

Il s’agit d’abord d’écouter, de contempler, de s’émerveiller, et de rendre grâce au Bon Dieu …Et de s’essayer à son tour !

Avec l’arrivée du printemps et le retour des oiseaux, vous est proposé cet extrait des «Contes d’Hoffmann », charmant et si drôle. Offenbach met en scène une poupée mécanique qui chante et danse, Olympia, dont Hoffmann, la prenant pour une jeune fille en chair et en os, tombe amoureux ! Le génie de cette composition tient dans le «phrasé saccadé qu’on attend d’un automate» (cf. Kobbé, « Tout l’Opéra »).

https://open.spotify.com/track/6CRp8BBhvouSPVz5BCzPCf

Les oiseaux dans la charmille

Les Contes d’Hoffmann (1881) – Acte I

Jacques Offenbach (1819-1880), mort pendant les répétitions de cet opéra)

Les oiseaux dans la charmille,
Dans les cieux, l’astre du jour,
Tout parle à la jeune fille d’amour ! Ah !

Voilà la chanson gentille,
La chanson d’Olympia ! Ah !

Tout ce qui chante et résonne,
Et soupire, tour à tour,
Emeut son cœur qui frissonne d’amour ! Ah !

Voilà la chanson mignonne,
La chanson d’Olympia !

 

A voir!

Suite à notre rubrique : Un dimanche en famille, nous avons – pour vous aider à trouver des idées- relevé une liste d’expositions ou événements intéressants. (N’hésitez pas à nous indiquer ceux de votre région qui sont dignes d’intérêt !).

A Paris

  • D’une nécropole à l’autre, Basilique Saint-Denis (Seine Saint-Denis), jusqu’au 31 mars.

A l’occasion du jumelage entre la basilique Saint-Denis et la forteresse Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Saint-Pétersbourg, contracté durant l’année franco-russe, la nécropole des rois de France accueille une exposition sur le thème des Romanov à Saint-Pétersbourg.

  • Georges Michel- Le paysage sublime, Fondation Custodia, 121 rue de Lille à Paris VIIe, jusqu’au 29 avril. Peintre inconnu, Georges Michel, admiré de Van Gogh et vu comme un précurseur de l’école de Barbizon a été influencé par l’école nordique (Ruisdael). On admirera ici ses paysages, champs de la vallée de la Seine et campagnes d’Ile-de-France, sous un ciel d’orage, soufflés par les vents et en proie aux jeux de lumières. Une découverte.
  • L’art du pastel de Degas à Redon, au Petit Palais, jusqu’au 8 avril.

Cette exposition l’art du pastel vous enchantera certainement avec ses pastels délicats du 18e, ses portraits du 19eme ; une bonne occasion de découvrir le raffinement de cet art.

  • Concert à la Sainte Chapelle chaque week-end.

Très peu connus, ces concerts ont l’immense avantage d’être donnés dans ce joyau du gothique rayonnant édifié par Saint Louis au cœur du Palais de la Cité.

Un exemple de récital: Grands concerts de Pâques, de la crucifixion à la résurrection
HAYDN/Les 7 dernières paroles du Christ (extraits)-MOZART/Requiem (extraits) Ave Verum-VIVALDI/Credo-Gloria (extraits)-J.S. BACH/La passion (extraits)-Jésus que ma joie demeure.

A Issy-les-Moulineaux

  • Auguste Rodin et son mouleur Paul Cruet, musée de la carte à jouer, jusqu’au 20 mai. « Hommage à un homme de l’ombre, et à une matière : le plâtre »

A Versailles

  • Jean-Pax Méfret, au théâtre Montansier, le 26 mai.

Deux heures de chansons, connues ou inédites, pour ceux qui aiment les textes engagés de ce fameux « chanteur de l’Occident » !

A Vaux le Vicomte

  • Le château de Vaux-le-Vicomte a été construit pour le surintendant des finances de Louis XIV, Nicolas Fouquet. Conçu par l’architecte Louis Le Vau, décoré par Charles Le Brun, et verdi par le jardinier le Nôtre, il est ouvert à la visite depuis le 30 mars 1968. Pour fêter ses 50 ans d’ouverture au public, le domaine s’illuminera de 2 000 bougies tous les samedis soirs du 5 mai au 6 octobre. En juin il lancera une Journée Grand Siècle costumée à la mode de l’époque et animée au rythme de danses baroques comme au temps de Louis XIV et de Nicolas Fouquet.

Et à partir du mois d’avril, les visiteurs pourront s’aventurer dans la rivière souterraine qui avait été détournée par Le Nôtre en 1654 pour la construction des jardins.

  • Emission : « Envoyé spécial » du 18 janvier 2018. .Et enfin nous vous recommandons un excellent reportage sur les écrans à voir et à montrer à nos adolescents : https://youtu.be/DyK4vxbAmwQ. Cette étude très complète montre les conséquences relevées sur le cerveau de ceux qui utilisent les écrans sans modération. Une partie scientifique mais aussi une étude sur la vie quotidienne et une enquête auprès des fondateurs des réseaux sociaux. A voir absolument !

Une âme de jeune fille

Un auteur scout a eu cette belle expression : « Ces femmes qui gardent toute leur vie une âme de jeune fille » (Guy de Larigaudie, Etoile au grand large), alors laisse-moi te conter une âme de jeune fille.

Avoir les yeux ouverts avec joie sur la beauté du monde,

S’émerveiller des reflets, des odeurs, des couleurs,

De la première rose sur le chemin ou de la lumière du couchant

Sur les frondaisons, la lande ou les ondes

Avec la paix de l’âme, surtout gardée aux sombres heures

C’est avoir une âme de jeune fille.

 

Savoir rire de ses bévues et ne pas s’en attrister

Se relever joyeuse, simple et confiante pour aller de l’avant

Avec l’insouciance et la fraicheur des enfants dans la main du Père

Quelle que soit la route, ne pas s’en inquiéter

Gardant sans cesse un cœur vaillant à tous les vents

C’est avoir une âme de jeune fille.

 

Pouvoir deviner, un rien malicieuse,

Le besoin du proche ou de l’ami éprouvé, et avec délicatesse

Lui donner courage et force sans lourdeur

Afin que, sachant ta porte ouverte et ta main affectueuse,

Il puisse venir puiser aux sources de ta tendresse

C’est avoir une âme de jeune fille.

 

Quand ton mari, vos enfants et petits-enfants

Viendront au fil des ans peupler ta vie et ta maison

Sache rire et jouer avec eux, te contentant de peu, visant à l’essentiel

Même si parfois bien lasse tu n’auras plus d’allant,

Fais l’effort de donner encore ton cœur à foison

Pour garder ton âme de jeune fille.

 

Lorsque le temps passe, les épreuves arrivent

Permises par Notre Seigneur pour purifier Ses créatures

Afin qu’elles gravissent peu à peu l’échelle du Ciel

Promettant d’arriver ainsi sur la bonne rive

Celle qui nous abrite éternellement des mésaventures

Garde ton âme de jeune fille.

Et quand au tard de la vie, les rides auront empreint ton visage

Ta force douce et joyeuse sera présente

Pour transmettre, soutenir, guider et se réjouir avec ceux

Qui viendront puiser à la sagesse de ton âge

Conseils et assurance d’une âme pour eux priante

Tu auras alors gardé toute ta vie, ton âme de jeune fille.

 

                                                                                                             Jeanne de Thuringe

La Patrie

« Etranger, mon ami, tu me demandes ce que signifie le mot « Patrie ». Si tu as une mère et si tu l’honores, c’est avec un cœur de fils que tu comprendras mes propres sentiments. Ma Patrie, c’est la terre de France où mes ancêtres ont vécu. Ma Patrie, c’est cet héritage intellectuel qu’ils m’ont laissé pour le transmettre à mon tour.

Viens voir, étranger, la beauté des paysages de France, la splendeur des monuments édifiés par mes aïeux. Va te reposer dans le vert marais poitevin, admire les roches rouges d’Azay qui se baignent dans le bleu de la mer de Provence. Chemine simplement de Paris vers Lyon. Sur la route, près d’Avallon, l’élégance raffinée de la basilique de Vézelay fera surgir pour toi l’épopée de nos croisades. Tu arriveras plus loin au château de la Rochepot qui donne à la région un air médiéval. N’oublie pas de visiter en Bourgogne les ravissants hospices de Beaune. Ne néglige pas le barrage de Génissiat. Continue, regarde, réjouis-toi de tant de beauté.

Mais si la France, ma Patrie, n’était que belle et aimable, mon amour pour elle ne serait pas si grand. Elle est mieux encore : intelligente et cultivée. La clarté de sa pensée, la finesse de son esprit, l’excellence de son goût te sont déjà connus. Des idées venues de France ont influencé l’humanité tout entière. Sais-tu, par exemple, que la bibliothèque personnelle de Frédéric II de Prusse à Berlin, ne contient que des livres écrits en français ? Ainsi, bien au-delà de nos frontières, des hommes de France sont célèbres : philosophes, écrivains, poètes, artistes, savants. Pascal, Molière, Vigny, Delacroix, Berlioz, Pasteur : tous ont contribué à la gloire de la France.

Et vous, héros humbles et méritants, qui avez fait la France brave et fidèle, vous guerriers morts pour la Patrie, comme je vous suis reconnaissant de m’avoir conservé ce précieux bien de mes ancêtres ! De Bayard à Guynemer, des premiers chevaliers aux soldats des dernières guerres. Que de dévouement, que de sacrifices !

Et toi, mon ami, qui es aussi comme moi une créature de Dieu, ne vois-tu pas qu’ici en France, tu es en terre chrétienne ? Les oratoires pittoresques, les calvaires aux croisées des chemins, les flèches de nos cathédrales sont les témoins de pierre d’une foi vivante. Ma Patrie, bonne et pieuse, a vu naître de grands saints. Le sens missionnaire de Saint Bernard, la vertu de Saint Louis, la charité de Saint Vincent de Paul, le zèle du Curé d’Ars sont le vrai trésor laissé par nos ancêtres. De la grande Sainte Jeanne d’Arc à la petite Thérèse, de l’épopée de l’une à la vie si simple de l’autre, je retrouve le courage et la bonté des femmes de France. Aux plus humbles d’entre elles s’est montrée la Vierge Marie. A travers Catherine Labouré, Bernadette de Lourdes, quel honneur pour la France !

Tu comprends maintenant pourquoi, ami étranger, j’aime et je vénère ma patrie comme ma mère ; pourquoi, si riche de tout ce qu’elle me donne, je désire transmettre cet héritage.

Ne crois pas que cet amour que j’ai au cœur soit aveugle. Mais devant toi, je ne dirai pas les défauts de ma mère Patrie. Car tu sais bien qu’un fils ne gagne rien à critiquer sa mère. C’est en grandissant lui-même qu’il la fait grandir.

Si je veux ma Patrie meilleure et plus saine, que je devienne moi-même meilleur et plus sain.

La France, ma Patrie a tant de qualités que je ne saurais, ami étranger, te priver de sa douceur ; si tu sais découvrir ses charmes et ses vertus, tu l’aimeras, toi aussi. Je partagerai avec toi ses bontés, et loin de m’appauvrir de ce don, je m’enrichirai de cette tendresse nouvelle que tu lui porteras. Mais ne l’abîme pas, ami étranger, la France, ma douce Patrie, ma chère mère ; ne la blâme pas, ne la pervertis pas, car je suis là, moi son fils, prêt à la défendre1

Je te laisse méditer aujourd’hui ces très belles lignes…

Charles

1 Copie d’un élève de 3ème, lauréat national en 1976  lors d’un concours écrit sur le thème de la Patrie: « Que signifie pour vous le mot : Patrie ? »

Le coin des jeunes

 

Faire jouer ses enfants !

Les vacances arrivent, Bernard Dupetit retrouve son beau-frère Pierre Dezainés…

  • Mes enfants sont ravis de jouer avec les grands cousins : comment tes enfants ont-ils les idées de tous ces bons jeux ?
  • C’est une question d’habitude !
  • Comment la leur as-tu donnée ?
  • Mes parents et grands-parents m’ont appris plein de choses, je transmets. Je regarde chez mes amis que j’admire, ce qui marche bien. Nous lisons de bons livres sur l’éducation, nous inventons et testons en nous appuyant sur de bons principes !
  • Quel lien entre les principes d’éducation et les jeux ?
  • Tu n’as pas lu le dernier numéro des « Foyers Ardents » ? Je vais te donner des exemples…

Le jeu participe à l’éducation

« A quoi sert l’enfance ? L’enfance sert à jouer et à imiter. Ce n’est pas parce qu’il n’a pas d’expérience qu’un enfant est un enfant, c’est parce qu’il a besoin d’acquérir cette expérience[1]

Nous voulons en façonnant  des âmes, former des hommes ! Forger des caractères, construire des bases solides pour leur vie. Cela se fait par des exercices gradués de volonté et pour ainsi dire des sauts d’obstacles progressifs pour arriver à une certaine puissance dominatrice :

  • la force, mais aussi
  • la domination de soi : tempérament, nerfs, sensibilité, facultés, énergie
  • la domination sur la matière et la nature, en la respectant, par la culture, la science, l’expérience
  • la domination –au sens positif- sur les hommes, pour entraîner au bien commun ou y contribuer, être apôtre.

L’enfant puis l’adolescent doivent devenir forts pour exercer une liberté réelle, la volonté libre de choisir le Bien. Ni une machine qui répète sans réfléchir –jusqu’à l’obstacle qui provoquera sa chute- ni un esclave de la facilité, de ses passions ou de son environnement. Le jeu est un des moyens qui contribue à cette éducation.

Faire jouer ses enfants

J’apprends à mes enfants des jeux de cartes (bataille, crapette, belote ou tarot, patiences ou réussites).

Le samedi, après le café, pendant que je lis une bonne revue, l’un ou l’autre vient s’installer à côté de moi pour faire une maquette : je jette un œil de temps en temps, je conseille pour les étapes difficiles, ou donne un coup de main. J’encourage l’aîné qui bricole un nichoir ou une cabane.

Hier, mon épouse a mis un tablier à la petite Sophie qui jouait ainsi à la vraie dînette : elle a préparé pour la première fois un gâteau au yaourt ! C’était encore mieux que de jouer à la pâte à modeler !

Parfois, j’organise un petit jeu de piste dans le jardin, avec des énigmes ou épreuves à la portée de chacun. Dès qu’ils auront 12 ans, mes aînés sauront m’imiter en organisant ces jeux avec leurs amis ou même leurs petits frères et sœurs.

Les points communs de ces exemples :

  • utiliser la volonté de réussir pour vaincre les difficultés,
  • donner aux enfants la confiance en eux et une autonomie progressive. Papa est à côté, fait autre chose, mais reste disponible pour conseiller si besoin.
  • développer patience, observation, minutie…
  • accepter la difficulté voire même l’échec
  • exercer un petit effort associé à la joie de réussir : on apprend que le travail bien fait donne la joie au travail !

Laisser jouer ses enfants et les encourager.

Il ne s’agit pas de saturer ses enfants d’activités, même ludiques, ni de vouloir tout organiser pour lui. L’enfant doit apprendre à trouver des ressources en lui-même ! Il doit développer aussi :

  • son esprit d’initiative
  • son imagination
  • des projets, seul ou avec d’autres

La pédagogie scoute me donne des idées. Mes aînés, dès qu’ils ont fréquenté les louveteaux ou louvettes, ont eu envie de reproduire certains jeux à la maison ou en vacances : nous les y encourageons jusqu’à les laisser s’organiser seuls

  • jeux de pistes ou olympiades
  • séances de spectacle, sketches ou théâtre pour les grands-parents ou pour une réunion de famille. Nous, les parents y seront des spectateurs toujours positifs !
  • jouer à la maîtresse, jouer à la messe –avec respect- … nous fournirons éventuellement un peu de matériel. Nous observerons le plus discrètement possible pour laisser libre cours à l’imagination….Retiens-toi de rire si ton enfant, d’un air exaspéré, sort de la pièce où il joue, avec une poupée dans les bras pour la gronder parce qu’elle n’est pas sage à la messe ! Ou si la maîtresse du jour demande tel effort à ses élèves… Vous avez transmis quelque chose !

Faire face aux imprévus !

Parfois une dispute éclate. Si elle dure, il faut intervenir. Rappeler les principes (on ne se tape pas, soyons bons joueurs…). Si un parent intervient, il doit aller jusqu’au bout, pour faire respecter sa décision avec la fermeté nécessaire et si possible la douceur. Faire diversion pour dévier les attentions vers la suite du jeu, ou les attirer vers une autre activité, ou encore séparer les belligérants, est souvent plus efficace qu’un sermon répété !

Lors des longs voyages en voiture, après quelques CD, cette tactique de faire diversion pour détourner l’attention de l’inévitable inconfort qui dure est très efficace. La famille peut jouer à « ni oui, ni non », à la devinette (jeu des portraits) ou inventer des jeux d’observation: le premier qui voit une voiture rouge ? puis un chien ? une église ? un homme barbu ?… les compter…c’est inépuisable et fera patienter jusqu’à la pause !

Enfin, pour calmer les enfants, dans la journée ou le soir, je raconte souvent une histoire ou je lis un livre avec toute la nichée autour de moi ou sur mes genoux.

L’enfant est naturellement observateur, sensible, confiant. Développer ses qualités et son caractère par le jeu seront sources de gaité, de joie pour toute sa vie et pour la vôtre !

Hervé Lepère

[1] (1) Edouard Claparède (1873-1940), neurologue et psychologue Suisse, cité dans « Esquisse d’une pédagogie familiale », de François Charmot.