Les vacances

Les vacances chez les grands parents sont l’occasion d’échanges fructueux entre les générations, de transmission de l’histoire familiale, d’enracinement dans l’ombrage des rameaux des générations passées. On ne naît pas de nulle part et il est important de connaître ses ancêtres pour avoir la fierté d’appartenir à une lignée. Cela permet de parfaire sa personnalité de petit homme, relais entre un passé à admirer, et un futur à construire.

Cette communication entre les générations est favorisée par le respect que parents et enfants doivent aux grands-parents. Ceux-ci peuvent avoir leurs petits défauts et manies, mais il faut se garder de les souligner, et même de s’en moquer, car le prestige qu’ils pourraient avoir aux yeux de leurs petits-enfants est nécessaire pour que cette influence gagne leurs cœurs, et qu’en contrepartie, les regards enfantins apportent un peu de baume et de sourire dans le quotidien de nos anciens.  Quelle joie d’avoir des petits-enfants bien-élevés et attentionnés ! Ne passons pas à côté  de ces moments qui peuvent être si profitables pour petits et… très grands.

Soyons des passeurs

Notre-Dame de Paris est en flamme ce 15 Avril… « Pourquoi la France s’est-elle sentie, soudain, touchée au cœur comme par un coup de poignard ? (…) L’émotion qu’a suscitée la catastrophe, à l’heure où le catholicisme est devenu minoritaire (…) relève de ce besoin de l’âme humaine qu’avait identifié Simone Weil (…) : le lien vital qui nous unit à notre passé. Promis à une vie brève, l’homme ne serait qu’un météore, à l’horizon de l’histoire, s’il n’avait la capacité de placer sa destinée individuelle dans la longue mémoire de ses devanciers : ceux qui sont venus avant lui et qui lui ont procuré, en naissant, un capital de connaissances, de souvenirs, d’expériences sans lesquels il ne serait qu’un animal nu, misérable, analphabète et désarmé. Si tous les Français se sont sentis atteints, (…) c’est peut-être surtout parce que cette cathédrale résume notre histoire, (…) qui nous inscrit dans un héritage, une lignée, qui fait de nous des passeurs d’un dépôt que nous sommes conscients de devoir à notre tour transmettre, tant nous sentons à quel point, nous dépassant, il nous oblige ». Cet extrait de l’éditorial de Michel de Jaeghere dans le Figaro Hors-Série d’Avril 2019, rappelle un des rôles essentiels des parents : transmettre ce que nous avons reçu, si possible en améliorant certains aspects de notre héritage.

Savoir où nous allons et d’où nous venons

L’Espérance et l’espoir sont des moteurs de la vie que nous devons apprendre à nos enfants : ils vont vers le Ciel, ils ont l’ambition d’obtenir un métier qui leur plaise, ils vont franchir des étapes dans leurs choix de vie… la motivation des enfants grandit lorsqu’ils savent vers quoi ils vont.

Ces buts étant clairs, ils doivent prendre conscience de qui ils sont, « être quelqu’un de bien », car, selon l’adage antique, « l’Agir suit l’Etre ». 

Pour cela, apprenons-leur d’où ils viennent ! Nos parents, grands-parents et aïeux, notre région et nos terroirs, leurs métiers et savoir-faire ; leur savoir-être, l’esprit spécifique de nos familles et de nos fréquentations, certains évènements nous ont imprégnés et nous ont fait ce que nous sommes et ce que nous communiquons à nos enfants… En être conscient, en parler, en vivre -lorsque ces influences sont bonnes- sera profitable à toute la famille.

Transmission spécifique par le père de famille

Parlons donc à nos enfants de ce qui nous a formé : nos familles, notre pays, notre vie spirituelle, notre travail. La transmission doit commencer dès le jeune âge et se poursuivre sans relâche en s’adaptant à l’âge. L’effet n’est pas visible immédiatement, mais nous donnons ainsi à nos enfants, un socle, des références qui les structurent et les marquent pour toute leur vie même s’ils ne les adoptent pas en totalité.Avons-nous remarqué comme les jeunes enfants sont contents de connaître l’endroit où papa a habité, les jeux auxquels il jouait ?

Concrètement, lors de vacances, visitons des lieux historiques ou religieux adaptés à leur âge en racontant l’Histoire, en montrant comment quelques personnes, de conditions diverses, ont changé le cours de l’Histoire, ou ont laissé une trace – tels les bâtisseurs de monastères. Pourquoi pas eux ?

Racontons l’histoire des grands-parents et des aïeux. Renseignons-nous sur eux auprès des personnes âgées toujours en vie. Il y a toujours quelque chose à retirer de l’histoire familiale quel que soit le niveau social ou d’aisance de nos aïeux. Nous y verrons certainement de beaux exemples de courage, d’humilité, de piété, d’entraide, d’initiative ou de savoir-faire à raconter. Peut-être des exemples d’influence sur la vie religieuse, sociale et politique locale -ce qui était plus fréquent autrefois qu’aujourd’hui ? Des comportements courageux pendant les crises religieuses (1880-1905 ; post Vatican 2), les crises économiques ou les guerres. 

Nous évoquerons les épreuves de la famille – la Croix fait partie de la vie- en montrant comment elles ont, malgré tout, fait grandir ceux qui ont su se confier à la Providence.  

Si, malheureusement, des chutes morales ou des discordes existent – c’est le cas dans toutes les familles de manière plus ou moins proche, nous en parlerons le moins possible. Nous pourrons expliquer la fragilité de la nature humaine sans la grâce, en faisant prier pour ces intentions. Peut-être aurons-nous la chance de pouvoir montrer le progrès des générations suivantes, qui retrouvent l’amour miséricordieux de Dieu malgré cet héritage négatif.

Pour les plus grands, faisons une liste des 10 meilleurs livres de votre bibliothèque, ceux qui nous ont marqués et dont nous avons envie de transmettre le contenu.

 Enraciner dans une communauté

Au citoyen cosmopolite, individualiste, isolé, noyé dans la masse et manipulé, nous préférons l’homme enraciné dans un héritage, des traditions, une communauté de destin et de valeurs.

Les grands parents et les anciens sont de précieux auxiliaires pour enraciner nos enfants. Ils ont des points communs avec les plus jeunes, ce qui facilite la connivence : la capacité d’étonnement, de confiance, le temps qui s’écoule plus lentement. Pour les plus grands, ils sont la permanence et le rempart sécurisant ; l’endroit où l’on a le temps de parler. Un bon grand-parent saura écouter et affirmer calmement sa pensée pour orienter notre enfant, faire naître en lui les questions qu’il doit se poser ou poser.  Le grand-père racontera l’histoire de la famille, portera témoignage de sa Foi, et construira le lien familial entre hier et demain, entre l’expérience et l’espérance.

Sachons solliciter les anciens en qui nous avons confiance : au-delà du service qu’ils nous rendent, ils trouvent dans ces contacts un nouveau sens à leur vie.

J’ai transmis ce que j’ai reçu

Puissions-nous faire nôtre cette sentence au soir de notre vie. Pour cela suivons les conseils de Platon (IV° siècle av. JC) : « Aux enfants, il faut laisser un bel héritage de conscience plutôt que d’or ». Et un éducateur du XX° siècle : « Enfin, que pouvons-nous faire pour que nos enfants soient en mesure d’affronter la situation qui les attend ? Le monde change tellement vite !

Vous ne pouvez faire qu’une chose réellement efficace : former le caractère de vos enfants de telle sorte qu’ils soient capables de trouver eux-mêmes (les solutions) »

Avec la grâce du Sacrement de Mariage, que nous invoquerons régulièrement, et la consécration de nos foyers au Sacré-Cœur, tout est possible !

Hervé Lepère

Consécration à Notre-Dame des Foyers Ardents

En ce quinze août de l’an deux mille dix-neuf, au jour de votre glorieuse Assomption, nous voici à vos pieds, Ô Notre-Dame, nous, vos enfants chéris. Nous venons vous souhaiter votre fête et nous voulons la célébrer en union avec tous les anges et tous les saints du Ciel. Nous exaltons votre incomparable grandeur de Mère de Dieu et nous croyons, vrai Tabernacle du Verbe Incarné, que vous êtes réellement montée au ciel avec votre corps immaculé.

Nous sommes quelques-unes de vos familles catholiques disséminées en France et sur la terre, mais toutes unies par un même lien et portées par un même idéal : nous sommes et voulons être toujours des foyers ardents. Ardents dans la pratique de la Foi et de toutes les vertus chrétiennes, ardents pour que Dieu soit aimé et adoré au sein de nos familles.

Nous, époux, père et mère, nous enfants, nous voulons œuvrer ardemment pour que le Règne de justice et d’amour de votre divin Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ, s’étende de plus en plus sur nos familles et sur toutes les familles ainsi que sur toutes les sociétés. A l’heure où la famille se trouve menacée dans son intime constitution par les plus honteuses entreprises de dissolution, nous vous consacrons, Ô Immaculée, nos foyers, pour que vous les placiez sous votre manteau protecteur. Nous réclamons de vous lumière et force pour que nous soumettions nos habitudes de vie et nos comportements de chaque jour, jusque dans les plus petits détails, aux vérités et aux commandements divins.

Désireux de gravir la montagne de la perfection chrétienne et à être un jour tous réunis au Ciel, nous sommes en même temps conscients de nos faiblesses et de notre infirmité. Notre passé si tiède et indifférent nous presse de nous tourner vers vous, Ô Notre-Dame des grandes ardeurs, pour puiser en vous toutes ces saintes énergies dont nous sommes dépourvus. Réunissez vos enfants confiants, agenouillés devant votre image, qui se consacrent et se livrent à vous.

Très Sainte Mère, dardez sur nous les rayons de votre maternelle bonté pour que nous brûlions du même feu que celui qui consomme votre Cœur Douloureux et Immaculé. Ô Notre-Dame des foyers ardents, faites de nos familles, des foyers ardents à vous aimer et à propager votre dévotion.

Et que tous nos foyers soient ensemble, ô Mère très aimée, comme autant de brandons, qui, tous allumés au feu de votre amour, se réunissent pour le propager au-dehors de nos foyers et réchauffent ainsi toutes les familles de votre ardente charité.

Gardez-nous tous unis, et enflammés d’amour pour vous, Ô Notre-Dame des foyers ardents.

Ainsi soit-il.

Témoignage

« La retraite pour les couples nous paraît très importante, indispensable après quelques années de mariage. Elle n’est pas du tout conçue uniquement pour des couples qui seraient en crise. Elle a pour but premier de remettre les époux devant les grandes réalités et les belles grâces de leur foyer. De leur faire découvrir ou redécouvrir la vérité de la parole de saint Paul : « Ce sacrement est grand, dans le Christ et dans l’Eglise. » 

Ces mots résument parfaitement ce que nous avons vécu en ces quelques jours passés à Enney[1].

Mon époux avait pris l’habitude, depuis notre mariage en 2012, de faire une retraite de St Ignace chaque année ou presque. Quel vertueux mari, me direz-vous ! Oui, mais quel décalage quand il rentrait ! Il était tout plein de belles et bonnes résolutions et évidemment il ne pouvait pas tout me raconter par le menu. De mon côté, je restais platement avec les bébés et je n’avais pas grandi du tout spirituellement. La seule chose que j’avais fait, c’était d’accepter de le laisser partir, et quand il s’agit du lendemain de Noël, ce n’est pas évident.

Donc, nous nous sommes dit qu’il fallait faire une retraite de couple, pour être tous les deux devant le Bon Dieu et en ressortir ensemble sanctifiés.

Bien sûr, ne croyez pas que ce soit facile de partir en retraite de couple, il faut « caser » tous les enfants, (merci aux amis du MCF), prendre une semaine qui n’est pas une semaine de vacances, et le diable n’est que trop heureux de nous ennuyer jusqu’au dernier moment.

En France, Mérigny[2] propose des sessions de foyers, où on peut venir avec son bébé qui est gardé le temps des méditations. A Enney, en Suisse, il s’agit d’un vrai temps de retraite en silence et les couples sont séparés. Nous nous retrouvons aux mêmes endroits (chapelle, salle d’instruction, réfectoire…) mais nous ne sommes pas l’un à côté de l’autre, nous n’échangeons pas nos impressions. Nous réfléchissons seuls pendant nos méditations, nous préparons notre confession sans être dérangés, nous écoutons pendant les repas des textes de Mgr Lefebvre ou de M. l’Abbé François Dantec, qui a beaucoup écrit sur le mariage. Ce silence est très important et très salutaire. C’est un silence qui concerne la voix, mais aussi les yeux et surtout l’imagination. Bien sûr, pas de téléphone ni d’internet et, en guise de récréation, soit un livre pieux, soit la montagne sur laquelle est bâti le grand chalet qui nous accueille. C’est très bon pour l’humilité car finalement le monde continue de tourner sans nous, et nous, nous sommes juste préoccupés du Bon Dieu.

Dès le 2ème jour, on se prépare à la confession, (générale ou non, comme les retraitants le souhaitent) et le 3ème jour, après le repas de midi en silence, les couples se retrouvent durant une heure et demie pour faire le point sur leurs résolutions, d’une part personnelles, car le conjoint peut beaucoup aider à mieux les appréhender, (on est parfois très indulgent sur nos propres défauts et intransigeant sur ceux des autres), d’autre part résolutions conjugales, avec les lumières déjà reçues pendant le début de la retraite, souvent via le prêtre. Ensuite, silence à nouveau, jusqu’après le dîner où nous retrouvons ensemble le prêtre qui va nous écouter et nous aider.

Chaque jour, nous pouvons voir individuellement le prêtre. Pour ma part, j’avais l’impression que tout allait bien dans ma petite vie et que je n’aurais rien à dire. Au final, heureusement qu’on a un temps imparti pour parler, sinon j’y serais encore !

Nous terminons la retraite par un Salut du Saint Sacrement, très profond et recueilli, un vrai cœur à cœur avec Jésus pour lui confier ce temps béni et le remercier. Puis il y a le dernier repas pris en commun avec les autres retraitants.

En ce qui concerne le contenu spirituel et concret, nous n’allons pas vous faire le plan exact des instructions, vous le découvrirez par vous-mêmes quand vous irez sur place.

Avant tout, je veux redire à quel point cette retraite est concrète. Elle a les aspects d’une retraite de St Ignace mais en « plus facile » peut-être, en moins formelle plutôt. Déjà il n’y a pas d’élection, car comme disent les prêtres, c’est déjà fait, nous sommes mariés pour la vie ! Mais surtout les prêtres qui nous parlent, ou ceux que nous écoutons pendant les repas, donnent beaucoup d’exemples vrais, tirés de leur grande expérience des foyers qu’ils ont côtoyés. Bien sûr, le meilleur exemple reste la Sainte Famille, mais nous avons eu vraiment des instructions spécialement axées sur la pratique des sacrements jour après jour, sur la tendresse entre époux et l’amour conjugal, sur les principes d’éducation chrétienne selon les âges. Quand je suis sortie, j’ai dit à mon mari: « C’est fou, j’ai tout compris. » J’avais peur qu’on s’égare dans la Somme Théologique. On s’appuie dessus, mais on reste bien les pieds sur terre.

Quelques points qui nous ont semblé importants et enrichissants :

La création de la famille

Nous devons aller au Ciel ensemble, l’un ET l’autre, l’un PAR l’autre et pas l’un sans l’autre ou l’un à côté de l’autre. Il nous faut nous attirer l’un par l’autre au Ciel, l’objectif est de rentrer là-haut dans la grande famille de Dieu. Nous devons donc imiter Dieu tout particulièrement par le don : échange des consentements qui est la manifestation de notre amour réciproque, par la vie matrimoniale et par l’œuvre de procréation et d’éducation. Vous connaissez tous, les deux piliers du mariage : la procréation et l’amour mutuel, remède à la concupiscence. Il y a un ordre mais les deux sont très importants.

A partir de là, nous pouvons déjà entrevoir que la famille est la base de la société, que toute l’humanité dérive de ce modèle-là et qu’il faut donc la défendre encore plus aujourd’hui, défendre la vie naissante et aussi défendre le sacrement du mariage, non seulement par son caractère hétérosexuel mais aussi pour son indissolubilité.

La collaboration des époux

L’union fondée sur l’amour mutuel a pour but de combler le nombre des élus au Ciel, d’où procréation et éducation, et cet amour aide les époux à se sanctifier dans la vie commune. Dieu a élevé cette union au rang de sacrement et le signe sensible de ce contrat est l’alliance.

« Femmes, soyez soumises à vos maris… et vous maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l’Eglise ». On oublie souvent la fin de la phrase et souvent les cœurs féminins regimbent un peu contre le début… Déjà il faut appréhender tout cet enseignement, ensuite en vivre : avoir cette vraie unité de cœur et d’esprit, Dieu a voulu cette union supérieure. Ne faire qu’UN. C’est important de renouveler son consentement tous les jours. Nous avons un but commun : faire notre salut, ensemble. Sans compter que nous sommes les collaborateurs du Christ pour le salut de nos enfants également.

Voyons comment agir au quotidien avec son conjoint : la collaboration entre époux est une science et il faut y travailler en ayant une inviolable fidélité à tous les devoirs de notre état.

L’imitation

L’enfant apprend en voyant ses parents vivre leur mariage au quotidien. L’abbé ajoutait : « on peut être une maman qui prie toute la journée et court partout faire ses bonnes œuvres, mais ce n’est pas cela être une sainte maman. Une sainte maman sait faire la cuisine chez elle tout d’abord ! ». Les premières années sont souvent pleines d’élan et de générosité, ne laissons pas la routine et la tiédeur (conjugale et spirituelle) s’installer ! Il y aura les défauts de l’autre, les petites déceptions, le naturel qui revient au galop, mais soyons bienveillants et charitables. La vie intérieure nous y aidera beaucoup.

Quelques pistes concrètes pour ce thème (ce sont aussi des vertus de la famille chrétienne) :

  • le respect de Dieu et de ses propres parents (respect aussi de la hiérarchie, surtout cléricale et religieuse)
  • l’obéissance prompte et joyeuse (pour se lever le matin par exemple)
  • l’esprit de sacrifice (montrer l’exemple pour internet / la télévision…)
  • l’amour de la pureté (la chair doit être disciplinée – alcool, tabac…)
  • la joie familiale (« Un saint triste est un triste saint »)

Nos abbés ont insisté sur un dernier point qui est l’équilibre : celui du couple, de la famille. Attention à une trop grande rigueur et à un trop grand laxisme.  L’important est que tout le monde puisse s’épanouir sous le regard du Bon Dieu. Ne pas hésiter à encourager ses enfants. Oui, le monde qui nous entoure n’est pas facile, mais ensemble et surtout avec la grâce du Bon Dieu qui aide tous les parents du monde, nous pouvons et nous devons y arriver.

La tendresse entre époux

C’est assez surprenant de la part de prêtres, mais nos prédicateurs ont énormément insisté sur ce point

Ne pas laisser se coucher le soleil sur une colère dans le couple, un malentendu, c’est si important. Déjà pour bien dormir et ensuite pour la construction du foyer. Bien sûr, le couple, ça s’entretient.

Le don total des deux époux est magnifique, c’est une image très lointaine du don de Dieu. Mais il y a aussi toutes les petites attentions, la tendresse, l’affection, les petits riens qui agrémentent les journées. (Ne pas enfoncer l’autre qui rentre d’une journée difficile et a besoin de se reposer un peu, encourager l’épouse qui a passé une grosse journée à faire son ménage…) C’est aussi une manifestation de l’amour du Christ et de sa bonté, dont nous avons une petite idée dans l’Evangile. Tout simplement, cette bonté, cette humanité, cette bénignité de Dieu : tout ce qu’on peut faire par charité envers l’autre est imitation de Jésus-Christ.

                Enfin, il y a ce fameux « devoir de s’asseoir » qui ne devrait justement pas être un devoir, mais un vrai plaisir ! Joie de se retrouver, juste tous les deux sous le regard du Bon Dieu, sans les bébés qui hurlent, s’apprêter, se faire belle pour sortir en amoureux avec son mari, mettre pour une fois les pieds sous la table si on va au restaurant, ou tout simplement préparer un bon petit dîner à la maison, une fois les enfants couchés, prendre ce temps là au moins une fois par mois, pour parler de tout mais surtout pour prendre soin de notre couple. C’est un véritable tremplin pour mieux repartir, avec courage et confiance !

 Que de grâces !

Nous pouvons parler de grâces de la retraite bien sûr, mais celles-ci vont rester personnelles et ne pas se voir automatiquement et immédiatement dès notre sortie. De plus, le diable qui était déjà bien assidu à nous empêcher d’aller en retraite, est de retour après cette parenthèse divine, et il ne perdra pas une minute pour nous mettre des bâtons dans les roues.

Le chapelet à genoux

Une remarque tout d’abord très pratique et très concrète me vient : bien sûr, nous disions chaque jour notre chapelet, mais souvent dans les transports, c’est-à-dire assis en allant à l’école ou au travail ou alors le soir, assis sur une chaise devant l’oratoire familial parce que nous sommes fatigués. Rentrés à la maison, nous décidons de garder cette position à genoux qui honore Dieu. Une fois de plus, montrons aussi l’exemple à nos enfants. Bien sûr, à 2 ans et demi, un enfant ne va pas rester à genoux sans broncher et réciter son chapelet médité. Nous avons décidé de dire avec nos 4 petites entre 6 ans et 10 mois, une dizaine de chapelet avec elles. Le secret, c’est de chanter le dernier « je vous salue Marie », elles aiment beaucoup ce moment. Et la Sainte Vierge doit sourire là-haut d’entendre ce chœur qui chante un peu faux…      

La méditation

Pensons aux invités que nous recevons et que nous choyons autant que nous pouvons ; faisons de même avec Dieu, ne le laissons pas tout seul, surtout après L’avoir reçu dans la communion.

Cet aspect de la méditation, nous l’apprenons à la retraite. S’arrêter, réfléchir, prier, adorer Dieu, le remercier pour tous ses bienfaits passés et à venir. Je le répète : nous avons des vies à cent à l’heure, encore plus aujourd’hui avec les progrès techniques, les voyages quasi instantanés, internet où d’un clic vous pouvez acheter la lune. Comme cela fait du bien d’être juste avec le Bon Dieu, et un petit peu son conjoint, de se recentrer sur l’essentiel, d’être dans le silence pour contempler ne serait-ce que la neige qui recouvre le chemin qui mène au chalet. Comme tout nous paraît clair et pur !

L’examen de conscience

Pour nous, l’examen de conscience se résume souvent à celui des enfants ; chaque soir, nous disons tout fort : « est ce que j’ai bien travaillé à l’école, est-ce que je suis venu mettre la table quand maman me l’a demandé… » ? Mais l’examen de conscience des adultes est plus sévère forcément et il faut donc s’y remettre, au quotidien, pour ne rien oublier et avoir une vraie horreur du péché.

On trouve dans le petit livre bleu un petit examen à faire quotidiennement pour se maintenir en componction : d’abord remercier Dieu pour la journée reçue, demander la grâce de reconnaître ses péchés, examiner concrètement ce que j’ai fait dans ma journée (par exemple n’ai-je pas manqué à mon devoir de prière, de charité, d’état), demander pardon à Dieu pour ses péchés (il ne faut ainsi jamais s’endormir sans un acte de contrition) ; enfin prendre des résolutions pratiques pour se corriger et éviter de retomber dans le péché.

L’examen particulier chaque jour permet donc de se corriger sur tel défaut précis en trouvant le moyen concret pour s’en défaire. La pénitence nous y aide puisqu’il s’agit de se priver de quelque chose pour l’amour de Dieu. Avec le ferme propos et en posant des actes renouvelés, on peut devenir meilleur. Et il ne faut pas oublier que plus nous sommes malheureux plus la miséricorde de Dieu se penche vers nous. Pensons à Jésus et ne nous habituons jamais à Dieu fait homme pour nous (pour les païens c’était une folie d’admettre cela !).

Les résolutions

Si tout ce que nous venons de dire vous semble impossible, que vous êtes loin du tableau du couple idéal (du moins c’est ce que vous pensez), que vous avez l’impression d’avoir raté l’éducation de vos enfants, il ne faut pas oublier l’amour infini de Dieu, son infinie Providence.

Faites une bonne retraite de couple si vous le pouvez, écoutez, méditez, adorez le Bon Dieu et prenez des bonnes résolutions bien concrètes pour vous et votre famille. C’est le clou de la retraite, nous en parlons longuement avec le prêtre. Elles nous permettent de nous libérer de certains « esclavages », n’ayons pas peur des mots, sur des points très concrets comme le respect humain, la décence, le bavardage, la paresse, etc… Il y a trois sortes de résolutions : celles concernant la piété (la vie spirituelle), celles concernant l’étude (la formation doctrinale), enfin celles qui relèvent de l’action (devoir d’état mais aussi engagement associatif ou spirituel).

Nous terminerons avec les mots qui achèvent le manuel de M. l’Abbé Delagneau[3] :

                « Retenez quelques mots clés de cette plaquette, qui seront des mots d’ordre pour tous les jours :

                Ordre : Dieu premier servi et chacun à sa place complémentaire,

                Joie de vivre : se donner pour le bien des autres sans craindre le sacrifice de soi

                Equilibre : sur le plan humain et social

                Organisation : pour avoir une vie calme et paisible

                Se démarquer de l’esprit du monde, de ses modes, de ses suggestions, tout en vivant dans le monde.

                Que Dieu vous bénisse et vous assiste ! »

Voilà pour les grandes lignes de cette retraite de couple dont nous rendons grâces NUNC ET SEMPER.

Louis et Agnès Lafargue

[1] Enney : Lieu où se trouve une Maison de retraites spirituelles en Suisse – Domus Dei – Route de la Vudalla 30 – 1667 Enney

[2] Mérigny : Lieu de retraites spirituelles assurées par la Fraternité de la Transfiguration en France – Le Bois – 36220 Mérigny

[3]  Conseils pour réussir une famille chrétienne aujourd´hui  – M. l’abbé Delagneau – Marchons Droit N°124

A propos du savon …

Les 1001 astuces qui facilitent la vie quotidienne !

Une rubrique qui tente de vous aider dans vos aléas domestiques.

Et oui, tout a une fin ici bas … et particulièrement les savonnettes qui ont la fâcheuse idée de ramollir et de rapetisser, de telle manière qu’elles glissent souvent des mains pour s’en aller dans la canalisation du lavabo ou de la baignoire … Gare aux tuyauteries bouchées …

Voici une astuce glanée il y a des années chez une amie … Conservez soigneusement vos bouts de savons dans une boite hermétique. Lorsque vous en avez trois ou quatre (ou cinq), placez les dans carré de tulle ou de nylon. Tordez ensemble les quatre bouts de ce carré et enserrez-les par un élastique. Et voilà un savon d’un nouveau genre que vous utiliserez pour vous lavez les mains commodément sans qu’il vous file entre les doigts ! Avec en sus peut-être une savonnette d’économisée …

Je le redis : que les championnes de l’organisation n’hésitent pas à partager leurs trésors d’organisation en écrivant au journal. Partageons nos talents …

Quels grands-parents pour nos enfants?

Tandis que notre jeune foyer est en plein essor avec des responsabilités familiales et professionnelles de plus en plus importantes ; nos parents ont une vie qui se ralentit physiquement, quoique souvent encore dynamique et généreuse, et leur retraite est proche (si elle n’est pas déjà effective). Nous sommes pleins de projets, encore fougueux dans nos actions et réflexions…eux prennent du recul sur les événements de la vie passée et ont acquis ces forces sécurisantes que l’on nomme « expérience et sagesse » …

Une fois encore nous constatons avec émerveillement cet équilibre que Dieu a bien voulu apporter à chaque famille dans les différentes générations qui la composent. Savons-nous laisser grandir nos enfants en profitant de ces différences ? Quels grands-parents leur donnons-nous ?

En effet, le rôle des grands-parents de nos enfants ne dépend pas seulement d’eux…mais aussi de la place que nous leur accordons ! Alors, sont-ils : nounous, gardiens, repères, obstacles, sécurité, contraintes, câlins, autorité, règles, soutien, équilibre, tradition, savoir… ?!

De nos jours beaucoup de grands-parents sont égoïstes, encore en forme et assez libres pour voyager, voir des amis, faire du sport… ils refusent les contraintes auprès de leurs petits-enfants. De notre côté nous pourrions avoir la tentation de nous appuyer démesurément sur nos parents en leur confiant nos enfants dès la moindre occasion de s’échapper, d’être soulagés…Cela n’est pas un dû, nos parents doivent pouvoir nous dire « non » si la fatigue est là, mais pas par égoïsme.

Même devenus parents, nous avons encore besoin de la présence et des conseils de nos propres parents. Dès la naissance de son enfant, la jeune maman sent le poids d’une responsabilité nouvelle et se tourne vers sa mère qui lui redonne confiance et l’aide à voler de ses propres ailes. S’il n’y a pas ce soutien, elle se sent abandonnée. Les grands-parents doivent être à la hauteur en prouvant le lien d’affection qui les unit à leurs enfants devenus parents à leur tour. Soutien affectif, comme spirituel, matériel et physique.Avec le temps les liens entre grands-parents et petits-enfants se solidifient, de petits rituels s’installent entre eux et la transmission se fait doucement…

Le grand danger serait que les parents prennent ombrage de ce rapprochement grandissant : plus de disponibilité, des activités plus attrayantes, plus de temps à donner, une aisance financière, peuvent entraîner une jalousie des parents qui entrent alors dans une certaine compétition. Il faut refuser d’entrer dans la comparaison mais accepter cette complémentarité. Un grand-père musicien développera une complicité en faisant découvrir le son des instruments et les compositeurs…une grand-mère montrera son potager et entraînera ses petits-enfants à la cueillette des légumes arrivés à maturité…Ils ont un temps que nous n’avons pas et le donnent si bien à nos enfants ! Ils trouvent les bons moyens d’élever leurs esprits et leurs âmes à tout propos…quel soutien dans notre éducation ! Le petit dernier s’est lâché à vélo avec son grand-père…et après ?! les parents doivent prendre du recul.

Inévitablement les parents s’inspirent des grands- parents dans leur éducation, imitant ce qu’ils ont admiré et rectifiant ce qu’ils pensent améliorer…chacun va puiser dans son héritage d’éducation pour transmettre à son tour les valeurs reçues. Et si nous envions parfois le rôle des grands-parents, considérant que notre rôle à nous est plus difficile, c’est bon signe ! Cela veut dire que nous n’avons pas abdiqué dans notre rôle d’éducateurs et sommes « maîtres à bord », sans que cela empêche de merveilleux moments avec nos enfants. Le reste du temps nous répétons, disons « non », rappelons à l’ordre, mettons en garde…c’est notre rôle. Profitons alors des encouragements de nos parents auprès desquels nous n’hésiterons pas à nous épancher et quérir les fruits de leur expérience qu’ils transmettront avec bienveillance si nous avons su leur laisser leur vraie place auprès de nous, comme auprès de nos enfants.

Puis les grands-parents vieilliront, leur santé déclinera…et peut-être que leur caractère s’aigrira un peu, surtout dans la maladie. L’affection, si elle est solide, demeurera et forcera un respect de nos enfants pour leurs grands-parents diminués et peut-être moins attirants qu’auparavant. Nous mettrons un point d’honneur à leur donner l’exemple en évitant moquerie ou humiliation… (il arrive cependant que quelques situations cocasses autorisent un amusement collectif !).

On encouragera toute la famille à faire en sorte que les grands-parents âgés se préparent le plus saintement possible à rendre leur âme à Dieu. En priant pour eux, bien sûr, mais aussi en ayant avec eux des conversations, des lectures, des prières communes afin de mieux les prédisposer, et en veillant à ne pas les irriter ou contrarier pour des détails matériels sans importance.

Et quand ils ne seront plus auprès de nous, nous resterons unis par la prière, les invoquant dans nos peines ou difficultés, faisant dire des messes pour le repos de leur âme. La date anniversaire de leur décès peut être une bonne occasion de réunion de famille après une messe à leur intention.

Ces merveilleux liens tissés au fil des années seront alors maintenus, même avec l’au-delà, et l’on prendra plaisir à se remémorer ce que les grands-parents nous avaient appris ou ce qu’ils auraient dit ou fait à notre place…ainsi se poursuivra la transmission…

Sophie de Lédinghen

Contempler, agir, faire

Quand il s’agit d’engagement pour la Cité, on entend souvent l’expression « faire de la politique », à l’image du monde économique dans lequel les entreprises sont appelées à « faire du profit », avec parfois à leur tête des hommes qui prétendent s’être « faits » tout seuls (les « self-made men »). Si l’actuel président de la République Française, Emmanuel Macron, avait sobrement intitulé « Révolution » son livre-programme lorsqu’il était candidat, celui de l’ancien Premier Ministre François Fillon, lorsqu’il s’est lancé dans la course à la primaire de la droite pour la dernière élection présidentielle, avait pour titre « Faire ». Ce n’est pas un hasard. Notre époque valorise tellement l’activité productrice que la mentalité ambiante considère que seuls ceux qui font, qui fabriquent, qui inventent, qui révolutionnent, qui réalisent, qui construisent, sont utiles à la société. Le grand penseur de la révolution industrielle, d’ailleurs parfois considéré comme le premier des socialistes, Claude-Henri Rouvroy de Saint-Simon, exprimait clairement cette idée dès 1817 : « la société est l’ensemble des hommes livrés à des travaux utiles. Tout homme qui produit utilement pour la société est, par cela seul, membre de la société ; tout homme qui ne produit rien est, pour cela seul, hors de la société et ennemi de la société ; tout ce qui gêne la production est mauvais ; tout ce qui la favorise est bon[1] ». Dans l’introduction célèbre de son ouvrage L’organisateur, Saint-Simon explique que si la France perdait subitement tous ses religieux et ses hommes politiques, elle n’en serait pas affectée outre mesure car ceux-ci sont par définition inutiles puisqu’ils ne « produisent rien » alors que si elle perdait ses entrepreneurs, ses producteurs et ses industriels, sa situation deviendrait catastrophique.

Qui ne dirait de même aujourd’hui ? Il n’est pas une élection en France où les questions économiques arrivent en tête des préoccupations, surtout dans notre pays touché par le chômage de masse. Les principaux mouvements et partis politiques, quelle que soit leur idéologie, s’accordent généralement pour promettre « de la croissance » et « de l’emploi » pour tous. Est-ce au responsable politique de rechercher avant toute chose la prospérité économique ? Est-ce vraiment son domaine d’activité normal ? Répondre à cette question suppose de distinguer les différents types d’activités humaines. Nous proposons pour cela de revenir à la sagesse aristotélicienne rappelée par Marcel De Corte dans son maître-ouvrage L’intelligence en péril de mort[2] :

« Trois activités sont propres à l’intelligence humaine et irréductibles les unes aux autres en raison de la spécificité de leurs objets respectifs : contempler, agir, faire. La première vise à connaître pour connaître, à découvrir les causes et la Cause première de toute réalité, à rassembler les résultats de sa recherche dans une conception globale de l’univers et à transmettre à autrui le contenu par un enseignement approprié. La seconde a pour fin la réalisation des biens propres à l’homme que la volonté éclairée par l’intelligence recherche inlassablement et dont le meilleur, humainement parlant, est le bien commun, lequel consiste dans l’union des divers membres de la société et dans sa protection contre les menaces de dissolution interne ou externe. La troisième a pour fonction de transformer le monde extérieur et de produire à partir de cette opération tout ce qui est indispensable à l’homme pour subsister ». Il n’y a pas d’autres activités spécifiquement humaines que celles-là et elles sont bien décrites chez les auteurs qui ont étudié l’organisation des sociétés traditionnelles. L’historien et anthropologue français Georges Dumézil a par exemple observé que nous retrouvons généralement trois fonctions dans toute civilisation : la fonction sacerdotale vouée à la prière, la fonction guerrière ordonnée à la défense de la Cité et la fonction productrice qui doit nourrir la société. Ces trois ordres étaient en France ceux qui constituaient l’Ancien Régime : le clergé, la noblesse et le tiers-état.

Nous résumons les activités correspondantes à ces ordres dans le tableau suivant :

Aristote

Dumézil

 

 

Theôria

Contempler

Fonction sacerdotale

Activité spéculative

 

Praxis
Agir

Fonction guerrière

Activité pratique

Action

 

Poiêsis
Faire

Fonction productrice

Art

 
 


Pour la philosophie aristotélicienne et thomiste, le savoir humain qui dirige les activités de contemplation, d’action et de fabrication se divise en trois parties
[3] :Hiérarchie des activités humaines

  1. Le savoir spéculatif, ou « théorique » (du mot grec theôria), qui a pour but la connaissance de la vérité : recta ratio speculabilium (la raison droite pour connaître ce que sont les choses).
  2. Le savoir pratique, ou « éthique », dirigeant l’action humaine au point de vue moral, au point de vue de l’« agir » ; ce savoir a pour but de nous rendre intérieurement bons (recta ratio agibilium : la raison droite des actions humaines) et son activité correspondante, la praxis (l’action en grec) qui vise le bien commun de la société dont l’individu fait partie ;
  3. – Le savoir technique dirigeant l’action humaine au point de vue de la réussite des œuvres produites, ou point de vue du « faire » ; ce savoir a pour but de nous rendre extérieurement efficaces (recta ratio factibilium : la raison droite de la fabrication, du travail humain) et de produire (en grec : poiein et poiêsis) une série d’objets artificiels et extérieurs à l’homme et dont ce dernier a besoin pour vivre.                                    Contempler et agir ne produisent pas d’objet extérieur à nous-mêmes : dans le premier cas nous nous tournons vers Dieu et sa Création pour mieux le connaître et l’aimer, dans le second nous posons des actes qui visent le bien (par exemple éduquer un enfant ou rendre la justice). Faire en revanche consiste bien à réaliser quelque chose qui est au dehors de nous-mêmes par le travail. Le problème est que notre époque a inversé depuis la révolution industrielle ces trois grandes catégories d’activité humaine. On peut résumer cette inversion avec le vœu que formulait Marx : « Les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde de diverses manières ; ce qui importe, c’est de le transformer[4] ». Nous pouvons illustrer ce renversement par le schéma ci-dessous :

Comme la fabrication consiste à produire des choses pour soi-même, pour rendre la vie humaine plus agréable et que cette activité est devenue prédominante, les hommes oublient la contemplation de la vérité et l’action politique en vue du bien commun. On le constate aisément : les sociétés contemporaines ne cherchent qu’à produire toujours plus dans l’espoir de créer un paradis humain ici-bas. Partout la nature est transformée pour créer de vastes espaces faits de main d’homme (les grandes métropoles du monde en témoignent : les hommes ont massivement quitté les campagnes pour des univers de béton et de plastique). Par conséquent ce qui était le plus naturel à l’homme est devenu artificiel : nous pouvons citer la procréation, l’intelligence, la communication… Les conséquences de la prédominance du faire sont connues : montée de l’athéisme et disparition de la religion dans notre société, corruption du politique par le pouvoir de l’argent. Face à cette situation, il importe de retrouver la finalité de la politique qui n’est pas la même que celle de l’économie. C’est à cette condition que l’homme pourra ramener à leur juste place les moyens techniques et les subordonner à la poursuite du bien commun qui ne relève pas du faire mais bien de l’agir.

Louis Lafargue

[1] Claude-Henri de Saint-Simon, L’industrie, Œuvres complètes volume 2, Presses Universitaires de France, Paris, 2013, p. 1537.

[2] Marcel De Corte, L’intelligence en péril de mort, édition revue et corrigée par Jean-Claude Absil, L’Homme Nouveau, Paris, 2017.

[3] Marcel De Corte, De la prudence. La plus humaine des vertus, Dominique Martin Morin, 2019.

[4] Karl Marx, XIe thèse sur Feuerbach, 1888.

Jupe Future Maman

 

Chères amies,

Ce patron nous a été plusieurs fois demandé, nous sommes heureuses de pouvoir vous proposer  aujourd’hui une jupe de grossesse.

Pour cette première nous la ferons la plus simple possible, des variantes suivront certainement.

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Afin de pouvoir vous présenter de meilleurs patrons nous recherchons une lectrice possédant un programme de patronage qui puisse convertir nos patrons en PDF sans passer par la manipulation compliquée que nous avons à faire.

 Merci de transmettre à la revue qui transmettra : contact@foyers-ardents.org

Nous vous souhaitons un bon été,

Isabelle et Marie- Hélène

 

Jour funeste

 

15 avril 2019.


Face au désolant spectacle, l’homme de 2019 braque ses caméras pour capturer une image de l’édifice agonisant. Et il twitte. Il like. Il partage son désarroi. Il envoie ses messages éphémères, une seconde d’émotion face à l’éternité qui meure. D’autres, déjà fils de l’enfer, déversent leur haine ou leur indifférence, se gargarisant du sacré en flamme, ironisant sur le miracle qui n’eut pas lieu :  ce sont les fils des pharisiens qui moquaient le Christ en croix.
Jour funeste. Jour où le temple de la lumière de Dieu s’est évanoui dans l’air, emporté par des fumées atroces, dévoré par un incendie odieux, monstre hideux, aux formes mouvantes, comme  les convulsions de la mort, profané par les flammes qui se bousculent pour arracher à la dame de pierre son toit de bois millénaire, faire tomber ses tours et briser ses voûtes. Ce 15 avril, Lundi Saint, c’est le jour où dans la nuit, la lumière a disparu, noyée dans les acres ténèbres.

Mais qu’ils pleurent, qu’ils soupirent ou qu’ils ricanent, tous, ils contemplent la silhouette de la grande dame de pierre qui se dessine dans le tourment du feu, un peu médusés devant cette dantesque danse aux ombres déformées. Mais l’homme de 2019, sait-il seulement ce qu’il voit ? Voit-il seulement ?

Car ce qu’il regarde sans le voir, c’est la beauté qui se retire de la ville des arts, c’est le crépuscule de la lumière bannie de Paris, c’est Dieu qui s’en va, Dieu qui quitte la France, sa fille ingrate qui l’a renié.

Il y a quelques semaines, j’ai eu la chance (ou la prémonition ?) d’aller visiter la cathédrale. Avec mon épouse, nous sommes restés de longues minutes assis sous la haute voûte, entre les murs qui embrassent la lumière. Puis, au fond, dans la chapelle où l’on cache Dieu, derrière un pilier, nous avons récité notre chapelet, sous le regard des vitraux aux mille visages qui racontent un peuple de bâtisseurs, qui content la chasse de saint Hubert, la moisson ou les martyrs des premiers siècles. Quelle splendeur ! Réalise-t-on ce que la cathédrale enveloppe entre ses murs ?

 

La cathédrale gothique, génie des Français du temps où ils aimaient Dieu, est le temple de la Vérité, de la lumière donnée aux hommes, de la Révélation qui irrigue nos intelligences, de la charité qui transcende notre volonté, de la grâce qui pénètre nos cœurs au plus profond. Le verbe de Dieu s’est fait chair, et la foi s’est faite pierre. La cathédrale, c’est le temple construit par des hommes libres, venus des campagnes et de tout le pays pour monter ses hauts murs, pour ouvrir ses immenses baies sur les parfums colorés du paradis, pour toucher le ciel de ses tours. La cathédrale, c’est le catéchisme de pierre, c’est l’église qui voit et qui enseigne. La cathédrale, c’est le ciel ouvert sur la terre, c’est l’écrin aux mille couleurs, étincelant de tous ses feux, protégeant en son sein le miracle de la religion. Si Dieu est mort sur le bois, il a ressuscité sur la pierre, et cette pierre venue des entrailles de la terre, formée à l’aube des temps, c’est la pierre de l’autel, c’est la pierre éternelle qui porte le Saint Sacrifice. Les Français, lorsqu’ils aimaient Dieu, ont creusé la terre, pour en extraire les pierres venues du fond des âges. Ils les ont taillées, et ils ont monté les piliers, dessiné les arceaux audacieux, inventé les arcs-boutants qui portent le chœur, sculpté les visages, signé les clés de voûte qui joignent la douce nef en un long manteau, comme la main de Dieu protégeant ses enfants, puissante et légère, douce et pleine d’audace. Les piliers des cathédrales portent la terre elle-même, leurs nefs naviguent dans le ciel, leurs vitraux capturent la lumière et la font glisser sur les murs, ils en révèlent son cœur aux mille couleurs, comme la religion et la grâce font couler dans les âmes des baptisés les parfums de Dieu et de ses saints.

La cathédrale ne peut qu’être catholique. Elle est universelle, parce que ce qu’elle raconte, c’est la vérité elle-même, elle porte l’éternité sous sa voûte, elle est la demeure de Dieu.

Mais la voûte s’est effondrée, au niveau du transept, là où les deux bras de la croix se rejoignent, au niveau du cœur du Christ, là ou la lance transperça la divine victime et fit couler sur la terre le sang et l’eau, l’amour et la grâce. La transcendance chrétienne est contenue toute entière dans les lignes de la croix : une ligne verticale, plantée dans la terre et pointant vers le ciel, une ligne horizontale pour embrasser l’humanité aimante. La croix de la cathédrale, c’est cela : de l’orient vers l’occident, du lever du soleil à son coucher, du début jusqu’à la fin des temps, c’est l’éternité dessinée sur la terre. Mais l’éternité s’en est allée. La mort l’a emportée. La nuit s’est abattue sur la ville lumière, et l’homme de 2019 verse sa larme. Il partage son “émotion”, et il se rassure en se disant qu’il n’est pas le seul à pleurer, qu’il communie avec tous les hommes, car la cathédrale est le temple de tous, le temple des arts et de l’histoire. L’évêque se réjouit que le grand rabin de Paris lui ait témoigné son émotion. Puis il donne une accolade au président pour le remercier de sa volonté de rebâtir. Tous ces mots sont vides, pleins d’émotion mais vides de sens, vides de vérité.

Homme de 2019, vois-tu comme tu es loin de tes aïeux ? Comment as-tu pu à ce point oublier ? On ne rebâtit pas une cathédrale comme on construit un pont ! La cathédrale n’est pas le temple des hommes, elle est le temple de Dieu ! Elle est l’image de sa gloire éternelle, elle est le symbole de sa grandeur, elle témoigne de la vérité qui prit chair, elle a la forme du gibet qui sauva l’humanité, elle est dédiée à la mère de Dieu, la Vierge pure, elle est l’élan de la foi d’un peuple. Elle n’est pas un musée, un décor de théâtre, un magasin, un poste de dépense pour le budget de l’état, un sujet de photographie, un incontournable touristique, non ! Elle est le temple de Dieu ! Elle est l’étendard de la vérité du Salut ! Les hommes qui l’ont bâtie le savaient, car ils aimaient Dieu. Et ce qu’ils ont bâti est éternel et ne mourra jamais. Voilà l’Espérance: en bâtissant un temple de pierre, les Français qui aimaient Dieu ont sauvé leurs âmes, confirmé un peuple pour toujours, et ce peuple, c’est celui du Ciel. Alors, puisse Dieu donner aux hommes de 2019 la grâce de voir la vérité. Et alors, Dieu reviendra habiter Paris, alors la beauté retrouvera les couleurs de son diadème de pierre, alors Paris pansera sa plaie et retrouvera la lumière.

Prions la sainte Vierge que la France retrouve la foi de ses anciens qui aimaient Dieu. Et toi homme de 2019 qui veut rebâtir, puisses tu retrouver dans cet élan la force de rebâtir ton cœur. Alors nous pourrons rebâtir !

Louis d’Henriques.

Cinquième Mystère Glorieux :  Le couronnement de la Vierge Marie au ciel

                L’Evangile se tait. L’Eglise seule nous parle et j’ai foi en sa parole. Je crois avec elle, Vierge Marie, que l’éternité vous a accueillie comme une souveraine et que sur votre front incliné, le Christ lui-même a posé la couronne qui vous était destinée.

C’est l’heure de votre triomphe, l’heure où devant les anges et les saints, dans un éblouissement de lumière, vous avez pris place au-dessus de toutes les créatures.

Reine des anges ! Reine des apôtres ! Reine des martyrs !

Le Seigneur a exalté l’humilité de sa servante. La splendeur qui était en vous, cachée au regard des hommes, resplendit pour l’éternité dans un rayon de lumière et d’acclamation de la terre et du ciel.

Je me tiens devant votre splendeur, mon chapelet aux doigts et le visage levé, aspirant cette pure lumière qui, de vous, coule au fond de mon cœur.

La journée d’aujourd’hui m’a roulée dans ses remous. Ce soir, comme tant d’autres soirs de ma vie, après les inévitables agitations, déceptions, fatigues du jour, j’ai besoin de beauté et de lumière. Vous êtes là, O Notre-Dame, pour toujours !

Tout au long de ces quatorze étapes, j’ai marché près de vous et j’ai mis mes pas dans les vôtres. Avec vous j’ai appris qu’il fallait dire « oui » à toutes les demandes du ciel, courir au devant du prochain, aimer la pauvreté dans les jours difficiles, offrir à Dieu mes bien-aimés, chercher Jésus dans les larmes quand je le perds par mes péchés. Avec vous, j’ai suivi le chemin de la douleur de Celui que je veux, moi aussi, appeler « mon Jésus » parce qu’Il est mien comme Il est vôtre. Et près de vous j’ai ressenti l’allégresse de la Résurrection, de l’Ascension et de la venue du Saint–Esprit.

Mais ce soir, c’est ma Mère que je contemple. Non pas dans un éblouissement de gloire céleste mais toute proche. C’est parce que vous êtes reine que vous êtes mère. C’est parce que vous nous avez quitté que, mystérieusement, vous êtes à nous. Votre royauté triomphante n’est que la révélation de votre maternité totale et vos privilèges nous montrent votre tendre visage maternel.

Comme dit l’Ecriture, « vos délices sont d’être avec vos enfants de la terre ». Ne le montrez-vous pas par ce besoin que vous avez souvent de revenir parmi nous, à La Salette, à Lourdes, à Fatima pour rappeler aux humbles qui vous aiment que vous êtes la Mère qui ne cessez de veiller sur le salut de tous ?

Fruit du mystère : Une confiance totale en Notre-Dame

Mère, ce soir mon cœur crie tout bas un appel enfantin vers votre maternité divine. C’est vrai que l’existence a beau mettre sur nous les marques de la maturité, au fond de nous reste l’enfant qui cherche une main dans les ténèbres, un visage pour lui sourire, une voix pour le rassurer, un cœur pour le comprendre et pour l’aimer.

Mère, la vie est rude et difficile. Cette joie grandiose et exaltante du christianisme, il faut passer par bien des ténèbres pour la voir resplendir. Il faut lutter pour vivre, pour aimer, lutter pour croire, lutter pour se sanctifier.

La vie est là avec sa bataille quotidienne et solitaire, depuis l’heure où l’on se lève jusqu’à celle où l’on se couche. Tout est si dur à conquérir… et mon âme au-dedans de moi qui remue comme un oiseau prisonnier, mon âme appelée à la perfection et qui s’empêtre dans un monde jouisseur, sceptique, piétinant l’amour, l’idéal, le désintéressement.

Mère ce soir, dans le silence de ma chambre où je me recueille, je me sens devant vous, une petite fille perdue qui appelle à l’aide. Me voici avec mes faillites, mes échecs, mes tentations à demi-consenties, cette recherche de mon idéal. Maman du ciel, la seule qui puissiez avec Dieu, pénétrer en l’intime de mon âme, me voici devant vous, avec l’immense médiocrité de ma vie et la tâche plus immense encore de cette perfection du ciel à acquérir.

Porte du ciel ! Ouvrez pour moi les trésors de votre maternité pour que ma vie brève et unique ne soit pas manquée. Pour que je puisse laisser Dieu me rendre telle qu’Il veut que je sois !

J’ai besoin d’une mère toute-puissante. Cette mère, c’est vous. Vous m’avez tout donné. Le « oui » de l’Annonciation, en donnant Jésus au monde, m’a enfanté à la vie de la grâce, comme le « oui » de mes parents le jour de leur mariage est à l’origine de ma vie. Vous m’avez donné le Christ : petit enfant de la crèche, homme du calvaire. Vous m’avez adoptée au milieu d’une douleur immense. Je suis la fille de cet amour, de cette obéissance, de cette douleur… Rien ne me vient du ciel – ni ma sanctification, ni mon salut, ni aucunes grâces, grandes ou petites- sans passer par vos mains maternelles… Et je n’y pense même pas ! Vous m’avez tout donné et c’est de vous que je dois tout attendre. Votre vie et la mienne sont à jamais liées… Même si j’oublie de penser à vous, vous me portez sans cesse dans votre cœur et dans votre prière. Ce chapelet que je récite si machinalement, il faut qu’il soit une visite quotidienne à ma mère : jeter toutes mes épreuves, confier toutes mes angoisses, raconter toutes mes joies dans votre cœur compréhensif !

Ma dizaine de Rosaire, n’est-ce-pas cette manière de reprendre force et courage auprès d’une mère non pas lointaine mais toute proche ?

Me jeter à vos pieds et tout vous confier : « – Je suis fatiguée, le monde m’a troublée… Il crie trop fort que les jouisseurs ont raison, que l’argent est chose précieuse, qu’une minute de bonheur peut se payer à n’importe quel prix !

– J’ai envié la joie des autres ; je me suis crue oubliée dans la distribution de vos largesses et j’ai eu mal !

– J’ai eu peur de ce que me demande la perfection. J’ai eu la tentation de la médiocrité. J’ai peur de mes pieds qui envient les chemins faciles. Je suis lasse des efforts à faire pour garder la rectitude de ma conduite dans ce monde où toutes les valeurs sont inversées.

Redites-moi, Ô ma Mère, que nous sommes les enfants chéris de l’amour, pressés dans le cœur de Dieu comme les grains de l’épi. Parfois la meule nous fait souffrir mais c’est pour que nous devenions une farine plus blanche.

Etoile du matin, qui brillez sur le chemin du Paradis, guidez-moi. Obtenez-moi les grâces nécessaires. Vous êtes ma mère et vous êtes toute puissante. Vous détenez tous les trésors du ciel, puisez-y pour moi. Apprenez-moi à bien vivre, à tout faire pour Jésus, avec Jésus, à ne plus vivre pour moi mais pour les autres. Aidez-moi à m’arracher à l’esprit du monde, à vivre réellement l’Evangile des Béatitudes, à chercher le bonheur au-delà du renoncement, de la pauvreté et des purifications nécessaires. Vous seule pouvez m’apprendre à me sanctifier en suivant Jésus et ainsi sanctifier les autres avec moi.

Notre-Dame de tous les jours ! La chrétienté, du plus lointain des âges vous a donné de doux noms : Notre-Dame de l’Espérance, Notre-Dame du Bon Secours, Notre-Dame du Bel Amour, Notre-Dame de la Joie… Pour moi vous êtes Notre-Dame de tous les jours, celle qui est vraiment au centre de ma vie quotidienne –la vraie vie, la seule qui sanctifie-. Vous êtes celle qu’on appelle, non pas de temps en temps, aux grandes occasions, mais celle qui assiste, console, relève, encourage et stimule. Devant les autres, je peux bien faire la fière, l’indépendante… devant vous je ne suis que moi-même. Je vous apporte sans honte, comme une enfant, mon visage et mes mains salis par le travail et la vie. Je peux sans peur, lever mon visage souillé, je sais que vous l’essuierez !

Vous avez dit un jour à Sainte Elisabeth de Hongrie : « Si tu veux être ma fille, je serai ta mère ; si tu le veux je t’apprendrai à aimer… » Je sais bien qu’elles sont pour moi aussi ces émouvantes paroles.

Mère que cet élan d’amour de mon cœur reste l’élan de toute ma vie, et quand je vagabonde au loin, à la recherche des sentiers faciles, souvenez-vous que le meilleur de moi-même reste près de vous et rappelez-moi vite, céleste bergère.

Notre-Dame de tous les jours ! Ce soir pour toute la vie, je me redonne à vous. Je vous regarde et je ne trouve plus en moi que les mots scintillants d’avoir été mille et mille fois répétés, les mots simples et familiers qui ébranlent le plus profond de moi-même : « Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs… Maintenant et à l’heure de notre mort… Ainsi soit-il »              

D’après Paula Hoesl

 

Nous arrivons au terme de ce Rosaire des Mamans. Nous en envisageons l’édition. N’hésitez pas à nous dire si vous êtes intéressés ; nous déciderons en fonction du nombre de commandes.