L’honneur de servir

           Nous sommes en Août 2050, les petits-enfants sont en vacances et leur grand-père Henri raconte sa guerre de 2020…

« L’ennemi COVID-19, un virus, a attaqué la France et de nombreux pays. Nous avons été enfermés avec vos parents, qui avaient votre âge, dans notre maison pendant plusieurs semaines sans pouvoir sortir. Imaginez-vous ? L’école, le travail du papa, le fonctionnement de la maison, les distractions, et même la vie religieuse : tout à la maison, tous ensemble, tous les jours !

C’est la guerre, avait dit le président. La guerre, ça révèle les caractères, la qualité des hommes et la qualité des chefs ! Ce qui est vrai dans les conflits militaires, a été vrai dans cette guerre particulière, et dans nos familles.

Ce confinement a rendu plus visibles les défauts ou tentations de chaque famille : les échanges avec nos amis et la réflexion nous ont aidés à progresser dans les mois suivants.

La proximité permanente a montré chez certains des tensions entre époux, ils ont travaillé leur unité par la prière, l’attention mutuelle, la recherche des points à admirer chez l’autre, l’oubli ou le pardon des défauts.

Les familles où les enfants faisaient la loi et submergeaient leurs parents, où les crises de nerfs jaillissaient plusieurs fois par jour, se sont inspiré de la règle monastique de saint Benoît pour établir quelques règles de vie.

D’autres, adeptes du chacun pour soi, dans sa chambre ou sur son portable…ont redécouvert la joie des contacts personnels père/fils et père/fille, et les activités communes.

La tentation de s’accrocher aux écrans plusieurs fois par jour a été vaincue par un esprit de sacrifice et de prière, et par la joie des activités et discussions en famille. 

Tous, nous avons reçu une leçon d’humilité et de courage : aucune famille, aucun père de famille n’était parfait sur l’ensemble de ces sujets…. Avec d’autres pères de famille, nous avons donc réfléchi et travaillé à notre rôle de pères de famille : « l’honneur de servir ! »

Le père a pour but de servir le Bien Commun

Être père, c’est plus qu’un métier ! On exerce son métier pendant la journée, on est père quand le travail est fini. Être père, c’est une joie ; ou bien c’est une mission. C’est aussi une responsabilité quelquefois désagréable. C’est donc beaucoup plus et beaucoup moins qu’un métier. C’est plus noble et moins absorbant.  Comme tout chef l’est pour son groupe, le père est missionné pour le Bien Commun de la famille. Il a charge d’âmes, il est l’image de Dieu le Père, du Christ qui aime l’Église et donne sa vie pour Elle, c’est le Bon Pasteur.

Selon la noblesse du but que le père donne à sa famille, l’avenir des enfants sera influencé : en fera-t-il des saints en visant le ciel ? ou des matérialistes en visant d’abord la réussite scolaire et financière ?  

Pour viser le ciel, le père sait montrer et pratiquer l’équilibre entre les quatre dimensions obligatoires de son devoir d’état : Dieu, le travail, la famille, le service de la Cité. Si la pratique de ces quatre dimensions est obligatoire, leur proportion varie bien sûr selon les personnes et les circonstances.

L’ambition est immense et nous semble dépasser nos possibilités ?

Croire et vouloir, c’est pouvoir !

Ce principe recommandé par un grand éducateur, le père Gaston Courtois (1897-1970), fait écho aux pratiques des grands hommes : « Pour venir à bout des choses, le premier pas est de les croire possibles » disait Louis XIV. Un chef qui ne croit pas au succès est battu d’avance.

En effet, ce principe est enraciné dans la nature psychologique de l’homme, c’est aussi une vérité dans l’ordre spirituel : « Aide-toi, le Ciel t’aidera ». Pour l’appliquer, le père cultivera les vertus d’humilité pour demander conseil, de force et de persévérance pour le mettre en œuvre, de douceur pour entraîner les siens.

Proximité et bienveillance

Pour l’enfant et l’adolescent, le père est longtemps celui qui sait, qui possède la science et la sagesse ; celui qui décide, qui possède la force et la volonté. L’enfant lui fait confiance et se livre à lui si le père sait l’écouter. Le père a la charge de cette jeune intelligence et de cette liberté novice. Le métier de père est donc surtout celui d’éducateur.

Être éducateur, c’est faire surgir de chaque être humain, toutes les vertus cachées dont il est capable afin de l’amener à se surpasser lui-même pour réaliser tout ce que sa mission attend de lui.

Le père devra voir, au-delà des défauts de son enfant, qui forment écran, les qualités profondes dont il faut lui faire prendre conscience pour qu’il s’applique à les mettre en valeur.

Pour cela, il devra prendre le temps d’écouter, de s’intéresser à ses activités, de parler, même s’il n’a pas de message particulier à passer et même s’il ne se sent pas très doué pour cet exercice. L’enfant sentira qu’on s’intéresse à lui, à son bien, et lorsqu’il en aura besoin, il saura se dévoiler. 

Ne soyons pas de ces chefs tout prêts à faire des reproches ou punir mais qui ne trouvent jamais une parole d’encouragement ou de félicitation sous prétexte que les enfants n’ont fait que leur devoir ! Faire son devoir n’est pas toujours facile, et l’enfant a besoin de se sentir soutenu par ceux qui ont pour mission de le guider.

Avec les enfants, comme avec notre épouse, un mot maladroit, un manque d’égards, une expression dure ou méprisante peuvent semer aujourd’hui une rancune qui ressortira en colère plus tard.

La fermeté pour faire respecter les règles de vie commune, établies avec notre épouse, et connues de manière explicite par tous, n’empêche pas la douceur dans la mise en œuvre.

Honneur et joie de la mission de père

L’autorité du père ne doit être ni étouffante ni laxiste. Ne soyons pas comme les pharisiens à l’exigence formelle tout extérieure, mais soyons des hommes de Dieu, de vrais chefs spirituels dans notre famille.

Le meilleur des pères, avec humilité, se fait aider par d’autres : son épouse, l’école catholique, les chefs scouts, les prêtres.

Être père, c’est aussi être voué au sacrifice. Le père renonce pour ses enfants à bien des petites satisfactions, il accepte de petites entraves à sa liberté, à son temps, à ses loisirs ; et la somme de ces humbles offrandes finit par être grande. Mais surtout, le père ne peut pas ne pas souffrir par ses enfants et pour eux. Peut-il prévoir les plans de Dieu ? Même si les grandes épreuves lui sont épargnées, il ne peut achever son œuvre sans dépouillement et sans souffrance. Il faut souvent qu’il renonce à ses rêves, qu’il accepte que ses enfants soient autres que ce qu’il avait désiré : c’est une purification de l’amour. S’il constate chez son enfant, l’apparition d’un défaut, il l’aidera par le conseil, mais l’aide la plus efficace sera le sacrifice personnel et la prière.

La vie du père est une vie de don, et d’un don sans mesure. Elle doit être lumineuse et transparente. À travers le père, Dieu resplendit.

Qui a bien compris l’honneur d’être père ne s’arrêtera plus sur la voie montante. Le père élève vers Dieu le chant de la bénédiction et de la reconnaissance, et sur sa famille humaine, par la main du père descend à son tour la bénédiction de Dieu.

Hervé Lepère

 

 

Le but de la politique – L’inquiétude – l’harmonie

Tant qu’on parlera d’utilité, d’intérêts, on se trompera. Le vrai but de la politique doit être de rendre les hommes meilleurs ; car les rendre meilleurs, c’est le vrai moyen, le seul, de les rendre heureux. 

Ampère

Seigneur, le soin que vous prenez de moi est plus grand que celui que je pourrais moi-même en prendre. Dieu est mon Père… En faut-il davantage pour calmer toutes mes inquiétudes, et n’est-ce-pas assez de penser qu’Il est la bonté même pour être sûr de lui et pour compter sur ses soins !

Imitation de Jésus-Christ

Le monde entier n’est qu’un grand concert où chaque être marque sa note, exécute sa partie et où chacun de nous doit se montrer fier de contribuer à l’harmonie générale et non pas s’occuper de maudire ou de haïr ceux qui travaillent dans d’autres conditions et avec des aptitudes différentes. La nature elle-même n’a rien fait d’égal. 

Mgr Darboy

 

Bonne fête Maman!

« Mamma »

1940

Cesare Andrea Bixio (1896-1978)

  Paroles de Bixio Cherubini—Interprétation par Benjamino Gigli (1890-1957)

(« Le plus grand ténor après Caruso »)

 Un choix italien, (en pensant à nos amis d’Italie, les plus durement éprouvés), et pour fêter toutes les mamans.

Mamma, son tanto felice   
perché ritorno da te.             
La mia canzone ti dice         
ch’c il piu bel sogno per me !                                     

Mamma son tanto felice …          
Viver lontano perché ?   

        
Maman, je suis tellement heureux
Parce que je retourne à toi.
Ma chanson te dit
Que c’est la plus belle journée pour moi !
Maman je suis tellement heureux …
Vivre loin, pourquoi ?


Mamma, solo per te la mia canzone vola,     

Mamma, sarai con me, 

Tu non sarai piu sola ! 

Quanto ti voglio bene !     

Queste parole d’amore che ti sospira il mio cuore 

Forse non s’usano piu,   

Mamma !     

Ma la canzone mia piu bella sei tu !       

Sei tu la vita      

E per la vita non ti lascio mai piu !   

 

Maman, juste pour toi vole ma chanson,

Maman, tu seras avec moi,              

Tu ne seras plus seule !
Je veux tellement ton bien !
Ces paroles d’amour que te soupire mon cœur
Ne résonnent peut-être plus,
Maman !
Mais ma plus belle chanson, c’est toi !
Tu es la vie
Et pour la vie je ne te quitterai plus jamais !

Sento la mano tua stanca    
Cerca i miei riccioli d’or.   
Sento, e la voce ti manca,    
La ninna nanna d’allor.    
Oggi la testa tua bianca  
Lo voglio stringere al cuor    


Je sens ta main fatiguée

Chercher mes boucles d’or.

Je sens que la voix te manque,

La berceuse d’alors.

Aujourd’hui ta tête est blanche

Je veux la serrer contre mon cœur.


Mamma, solo per te la mia canzone vola,    
Mamma, sarai con me,       

Tu non sarai piu sola !   
Queste parole d’amore che ti sospira il mio cuore   
Forse non s’usano piu,    
Mamma !      

Ma la canzone mia piu bella sei tu !     
Sei tu la vita                
E per la vita non ti lascio mai piu !      
Mamma … mai piu !          

Maman, juste pour toi vole ma chanson,

Maman, tu seras avec moi,        

 Tu ne seras plus seule !      

Ces paroles d’amour que te soupire mon cœur

Ne résonnent peut-être plus,

Maman !

Mais ma plus belle chanson, c’est toi !

Tu es la vie

Et pour la vie je ne te quitterai plus jamais !

Maman … plus jamais !

https://open.spotify.com/search/Mamma%20Bixio%20Gigli

 

 

 

 

 

 

Trilles, roucoulades et trémolos…

                  Il est un spectacle gracieusement offert par la Création, et qui passe inaperçu à la plupart de nos contemporains. Tous les matins, au lever du jour, un concert délicieux nous est proposé par les oiseaux de nos parcs et jardins qui, s’il n’a pas la luxuriance des concerts tropicaux, peut réjouir l’oreille et l’âme de nos enfants.

  Alors cet été, n’hésitez pas à les lever un peu plus tôt pour leur faire profiter des 10 petites minutes de vocalises matinales de nos amis les oiseaux. Entre trilles, roucoulades et trémolos, faites-leur admirer l’art vocal et l’harmonie d’ensemble de ces artistes, qui n’émettent aucun son dissonant. Et si vous avez des siffleurs amateurs dans votre progéniture, qu’ils n’hésitent pas à leur répondre sur le même mode, pour les stimuler et les attirer patiemment jusque sur le rebord de votre fenêtre…

 

Au hasard des chemins

Après quinze allers-retours entre ma chambre et mon salon, dix regards en quinze minutes sur l’écran de mon téléphone pour être sûr de ne pas me perdre, cinq cigarettes et deux verres de whisky « pour la route », on ne sait jamais, un détour par la cuisine peut être très demandeur en énergie, me voici enfin arrivé à destination, le cœur en fête, je vais retrouver un ami.

Au diable me criez-vous, tu n’as donc pas respecté le confinement ! Rassurez-vous, nous nous saluons de loin. Je le retrouve à chaque fois que je passe dans mon couloir et il arrive toujours en même temps que moi, ami fidèle, il me sourit dès que je lui souris, toujours aimable, le regard clair, nous avons beaucoup de similitudes.

La conversation démarre instantanément.

– Regarde-toi, cette mine défaite, mal rasé, décoiffé, qu’est-ce qu’il t’arrive ?

– Tu ne t’imagines pas, me voici prisonnier de ma chambre, confiné, loin de ma famille, plus d’amis à rencontrer, plus de voyages, plus de sport et même plus de travail, ma liberté s’est envolée !

– En effet, c’est un coup dur, toi qui as toujours vécu et grandi dans l’aisance, la technologie et les moyens de distraction multiples et à volonté, tout-tout-de-suite et à portée de main. Te rends-tu compte que tu fais partie de la génération la plus gâtée matériellement de l’histoire de l’humanité ? Regarde le condensé de puissance que t’offre ton téléphone, en quelques clics, tu peux avoir accès au savoir immense engrangé par les générations précédentes et par tes pairs, tu peux acheter une voiture, visiter une maison, programmer tes prochaines vacances, faire tes courses, contacter tes amis, découvrir d’autres pays, d’autres langues et même travailler, sans quitter ton fauteuil ! Cela ne te suffit-il pas, ou as-tu aussi perdu ton téléphone ?

– Non heureusement il est avec moi !

– Alors que te manque-t-il ?

– Tu ne comprends donc pas : notre liberté s’est envolée ! Pour la première fois de mon existence, des éléments extérieurs sont assez graves pour faire voler en éclat non seulement mon organisation personnelle, mais aussi celle de toute la société. Tout a été chamboulé, les rendez-vous les plus coûteux ont été reportés, les entreprises ont fermé, des gens sont au chômage. On apprend que des centaines de personnes décèdent tous les jours à cause de ce petit virus un peu partout dans le monde. Des milliers de milliards de dollars sont mobilisés pour tenter de ralentir la crise économique… Je ne pensais pas cela possible !

– Que cela nous arrive à nous, les hommes des sociétés les plus développées de l’histoire de l’humanité comme tu dis. Nous qui étions assurés et réassurés contre tous les risques imaginables, alors que les progrès de la médecine et de la technologie nous faisaient déjà miroiter un Homme immortel. Nos sociétés dans lesquelles la mort avait quasiment disparu du paysage. Voilà que tout s’écroule en trois jours !

– Oui l’Homme pensait s’être enfin rendu parfaitement maître de la nature et de son destin qu’il avait progressivement pris en mains, l’ayant ôté de celles de Dieu qui ne lui servait d’ailleurs plus à rien et qu’il avait décidé d’oublier progressivement.

– Et nous prenons conscience peu à peu que nous ne sommes pas les dieux que nous pensions être, qu’il peut arriver quelque chose à nos sociétés, à notre confort, que nous n’ayons prévu et que tout cela peut s’effondrer d’un claquement de doigts tel un château de cartes.

– C’est un formidable coup de semonce, une alerte envoyée par Dieu, sonnerait-il la fin de la récréation pour les apprentis sorciers que nous sommes ?

– Es-tu prêt toi à vivre ainsi privé d’une part de ta liberté, des biens matériels, voire de ton téléphone ? Ou vas-tu devenir fou ?

– Non, mais comment veux-tu être prêt ?

– Je pense déjà que cela doit nous faire prendre conscience de l’ampleur des richesses matérielles dans lesquelles nous vivons et d’apprendre à être capables de nous en passer pendant quelque temps. En effet, à nous, comme à la société entière, elles sont comme un énorme poids attaché à notre âme qui nous empêche de nous élever spirituellement en occupant sans cesse notre esprit.

Ensuite, prenons de la hauteur par rapport aux petits malheurs qui nous arrivent et exerçons notre grandeur d’âme. Comme disait P. Claudel, « La jeunesse n’est pas le temps des plaisirs mais celui de l’héroïsme ». Soyons conscients de notre bonheur d’enfants de Dieu et cherchons à le partager et à améliorer celui de notre entourage par la joie communicative. Que peut-il nous arriver de grave si ce n’est de perdre notre âme ? Alors confions-là à la Sainte Vierge, elle saura nous guider.

N’ayant rien de mieux à ajouter aux paroles inspirées de mon ami, la conversation prit fin.

Je remerciais alors mon miroir d’avoir convié cet ami et nous nous séparâmes partant tous deux dans la même direction. Pour ma part, je repris mon long voyage à destination de mon canapé pour méditer tout cela … Quant à lui, je ne sais où il s’en est allé.

Charles

 

Le coeur d’une jeune fille française

 Chère Bertille,

           Je sais l’amour que tu as pour ton pays la France. Dans notre société qui tend à se mondialiser, qui veut faire perdre les particularités de chaque nation et du coup les valeurs propres de sa population, il faut tendre encore plus à être de vraies jeunes filles françaises.

Ce qui nous caractérise toutes les deux, c’est notre jeunesse. Si l’on regarde les grandes saintes jeunes filles françaises : sainte Geneviève, sainte Jeanne d’Arc, sainte Odile, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, elles avaient toutes une grande dévotion en Notre-Dame. Notre-Dame a modelé notre pays, la France, par ses multiples apparitions et toujours elle est apparue comme une jeune femme : Lourdes, la Salette, la Rue du Bac, Pontmain…. Par-là elle nous encourage à garder notre esprit de jeunesse. Oui la jeunesse est un état d’esprit et non une période délimitée par l’âge. La vraie jeunesse est d’ordre spirituel. Sous le regard de Dieu nous ne vieillissons pas. Regarde le prêtre, quel que soit son âge, il monte à l’autel de Dieu qui réjouit sa jeunesse : « Introïbo ad altare Dei, ad Deum qui laetificat juventutem meam ».

Si nous voulons rester jeunes, il faut être spirituelles. La jeunesse que tu fréquentes est blasée, triste. Elle a perdu tout sens et tout but à la vie. Pose lui la question : pourquoi vis-tu ? On te répondra : pour gagner de l’argent, pour le plaisir. Quel Idéal ! Un rien peut détruire l’idéal qu’elle essaye de construire chaque jour et qui la rend encore plus triste. Notre Idéal, il faut le placer en Dieu, là est notre trésor. C’est lui qui nous maintiendra jeunes. Le mot « Idéal » est synonyme de vocation, réaliser le plan de Dieu qu’Il a pour chacune d’entre nous.

Pour se construire, la jeunesse a besoin de modèles, c’est pourquoi les mamans prennent soin de raconter aux enfants les beaux exemples de ceux qui se sont dépassés pour Dieu, tels les Saints. Et la lecture de telles vies est toujours enthousiasmante. Le plus bel exemple que la jeune fille peut avoir, est la contemplation et l’admiration de la Sainte Vierge. “Qu’elle se mette à l’école de Marie, qu’elle la regarde, qu’elle la contemple, qu’elle entre en Elle, dans son Cœur, et qu’elle se laisse transformer. Marie a porté Jésus dans son sein. C’est là qu’il a été formé, et c’est là que nous devons retourner pour nous laisser former, pour que le Christ grandisse en nous1.”

A l’image de la Vierge, la jeunesse doit être pure et vraie. Le monde sait qu’en s’attaquant à la pureté, il détruit la jeunesse. Alors il faut construire un rempart encore plus solide. L’être pur n’a pas besoin de se cacher, de se dissimuler, ou de mentir. Les jeunes d’aujourd’hui sont “masqués”. Ils cachent ce qu’ils sont par leur apparence.

Ma chère Bertille, si tu veux construire quelque chose de solide, il faut t’asseoir sur des bases qui ne soient pas superficielles mais profondes. En étant chaque jour là où tu dois être tu seras heureuse.

On peut aussi admirer la disponibilité de la Sainte Vierge, dès sa jeunesse. A 16 ans elle accepte de devenir la mère de Dieu. Quelle responsabilité. Elle n’a pas peur, car elle sait être dans le plan de Dieu. Comme sainte Thérèse : « l’unique chemin, c’est l’abandon du petit enfant qui s’endort sans crainte dans les bras de son père ».

Du fait que nous soyons jeunes filles françaises, nous devons aussi remplir notre rôle. La France est fille aînée de l’Eglise. Elle doit cette place au nombre de saints qu’elle a enfantés, qu’elle a nourris et qu’elle a donnés au monde. Elle le doit aussi à son esprit missionnaire. Quel rayonnement la France a eu sur le monde : Elle possédait plus de la moitié des missionnaires du monde entier. La jeune fille a sa place dans cette œuvre. Sainte Thérèse a bien été nommée patronne des missions du fond de son Carmel. Alors continuons, à notre humble place, de rayonner, soyons missionnaires dans notre pays, afin qu’il retrouve sa Foi d’autrefois et le rayonnement qu’il avait.

Ma chère Bertille, je te souhaite de cultiver cet esprit de jeunesse chrétienne française. Je termine cette lettre par ces mots du futur Pape Pie XII lors de l’inauguration de la Basilique de sainte Thérèse de Lisieux, afin qu’ils t’encouragent chaque jour: « Quand je pense au passé de la France, à sa mission, à ses devoirs présents, au rôle qu’elle peut, qu’elle doit jouer dans l’avenir, en un mot, à la vocation de la France… comme je voudrais crier à tous les fils et filles de France : Soyez fidèles à votre traditionnelle vocation ! Jamais heure n’a été plus grave pour vous en imposer les devoirs, jamais heure n’a été plus belle pour y répondre. Ne laissez passer l’heure, ne laissez pas s’étioler des dons que Dieu a adaptés à la mission qu’il vous confie ; ne les gaspillez pas, ne les profanez pas au service de quelque autre idéal trompeur, inconsistant ou moins noble et moins digne de vous ! »

Anne

1 Le sacerdoce du Cœur, Jo Croissant p.140

 

 

 

Amandine – Gnocchis

Recette de l’Amandine

Pour 4 à 6 personnes :

– 100 gr de poudre d’amande 

– 100 gr de sucre

– 2 œufs 

Mélanger le tout et mettre dans un moule flexipan 

Four thermostat 160 degrés pendant 20 min

 

Recette de gnocchis

Pour 6 personnes :

– 500 gr de pommes de terre absinthe

– 150 gr de farine 

– 1œuf

– 8 gr de sel fin

– Noix de muscade râpée

Faire une purée avec les pommes de terre sans ajouter de lait

Ajouter la noix de muscade 

Verser la farine en pluie hors du feu

Mélanger le tout puis ajouter l’œuf

La pâte doit être bien lisse 

Façonner un rouleau régulier que vous détaillez en morceaux 

Formez de petites boules 

Roulez les petites boules obtenues sur le dos d’une fourchette afin de les marquer

Faire bouillir de l’eau et plonger les gnocchis jusqu’à ce qu’ils remontent à la surface.

Egouttez-les et faites-les revenir dans une poêle avec du beurre. 

 

La magnanimité

« La magnanimité, écrit La Rochefoucauld dans ses Maximes, est assez définie par son nom; néanmoins on pourrait dire que c’est le bon sens de l’orgueil, et la voie la plus noble pour recevoir des louanges. » Cette vision de la magnanimité comme une recherche des honneurs par l’accomplissement de grandes choses est assez universelle. Peut-on y voir alors la « vertu » des gens du monde, cachant sous ce beau nom leur soif immodérée des honneurs ?  Peut-on être chrétien et exercer cette vertu, sans nuire à l’humilité ? Faut-il ne la réserver qu’aux saints et aux héros ? Il paraît ici primordial de retrouver le sens exact de l’honneur, objet de la magnanimité, puis de voir si une harmonie est possible entre la magnanimité et les autres vertus.  

La difficulté première, lorsque nous considérons la grandeur d’âme, est de cerner précisément ce qu’elle recherche. Si nous arrivons à mettre en lumière ce but, alors nous pouvons vraiment avoir sur elle un regard juste. Ses détracteurs comme ses plus ardents défenseurs tombent d’accord pour lui donner l’honneur comme objet, mais avec une nuance majeure. La Rochefoucauld avance que la magnanimité a pour but la louange, tandis qu’Aristote et saint Thomas voient plutôt en elle l’accomplissement d’un acte digne de louanges. Cela entend que cet acte peut ne pas être reconnu par les pairs et donc rester ignoré, malgré sa grandeur.

  Mais comment quelque chose de grand peut-il rester caché ? Aristote nous répond ainsi : il faut distinguer deux sortes de grandeurs, l’une relative et l’autre absolue. La grandeur relative consiste à accomplir de petites choses, mais d’une manière excellente. La grandeur absolue, elle, réside dans l’accomplissement d’une grande chose de manière excellente. Mais qu’entendre par « d’une manière excellente » ? Il ne s’agit pas ici de savoir-faire ni de technique, mais bien de vertu, considérée selon son degré d’intensité. C’est ce degré de vertu qui va rendre « digne de louanges » l’acte posé, quel qu’en soit l’éclat. Par exemple, la grandeur de sainte Jeanne d’Arc combattant à la tête des armées et faisant sacrer le roi à Reims est plus éclatante que celle de saint Joseph travaillant seul dans son atelier de charpentier. Est-ce dire que sainte Jeanne d’Arc soit plus grande, plus magnanime que saint Joseph ? Bien sûr que non, car même si leurs actes diffèrent par leur grandeur visible, ils se rejoignent par la vertu qui les anime : faire ce qui est bien d’une manière excellente. Et c’est justement cela le sens de l’honneur : rechercher l’excellence dans toutes nos actions. C’est l’attitude pleine de noblesse des chevaliers qui se refusent à toute bassesse pour accomplir jusqu’au bout leur devoir, c’est aussi celle du père et de la mère de famille qui se sacrifient chaque jour pour leurs enfants et pour le bien commun de leur famille. Que leurs actes soient reconnus ou restent dans l’ombre n’enlève rien à leur grandeur, bien au contraire : les actes cachés sont souvent plus méritoires car privés de la louange des hommes, qui certes peut être souhaitable et légitime, mais qui vient souvent tenter notre orgueil et rendre notre vertu intéressée. Le magnanime est d’autant plus grand qu’il travaille dans l’ombre, inconnu du grand public, car « le véritable héroïsme est la constante fidélité dans une vie humble et cachée1 ». Pour le commun des hommes, la magnanimité est cet héroïsme dans les actes de chaque jour, qui pousse à agir de la manière la plus parfaite qui soit, la plus digne d’honneur, mais sans désirer les honneurs. Le magnanime fonde le choix de ses actes sur la louange que les gens de bien pourraient lui octroyer plutôt que sur les honneurs futiles du plus grand nombre. Il suffit qu’une seule personne estimable (un conjoint, un ami ou même Dieu) connaisse sa vertu pour que son âme soit comblée. Il n’y a ici rien de commun avec la concupiscence des honneurs qui est celle des gens du monde.

  Comment la magnanimité s’articule-t-elle avec les autres vertus ? Chaque vertu est l’occasion de faire preuve de grandeur d’âme :

« Comme il n’y a pas une seule vertu sans grandeur, chaque vertu semble rendre les hommes magnanimes dans la chose spéciale qui les concerne2 ». On peut en juger d’après le portrait que dresse Aristote du magnanime : « Toujours guidé par la générosité, il ne veut recevoir de bienfait que pour en rendre à son tour de plus grands. Loin de rechercher ce qui rapporte, il préfère le désintéressement à l’utilité. Il ne se permet aucune bassesse, il réprouve l’injustice, ignore le mensonge, évite même toute plainte. Et cela non pas pour une vaine satisfaction d’amour propre, mais par amour du bien et de la vertu ». Vouloir le bien par-dessus tout implique une vraie pureté d’intention, une certaine sagesse, une grande générosité, un souci constant de la justice et bien sûr un vif amour du bien, c’est-à-dire, chez le chrétien, la Charité. La magnanimité va faire appel à la force pour vaincre les obstacles, à la tempérance pour résister à la facilité, mais aussi à l’Espérance qui l’assure d’une juste récompense et du secours de la grâce, et même de l’humilité, qui lui fait s’appuyer sur la force de Dieu et ne pas présumer de ses propres capacités.

  Privée de l’humilité, la magnanimité peut se transformer en trois excès. Il s’agit de la présomption, de l’ambition et de la vaine gloire3. La présomption fait viser plus haut que ses capacités réelles et tend à accorder à ses seules forces le succès d’un acte. L’ambition cherche à accomplir de grandes choses d’abord pour les honneurs, les louanges : c’est la conception que, même dans nos sociétés chrétiennes, de grands hommes ont pu avoir. La vaine gloire, elle, consiste à se glorifier de choses banales, sans éclat. A l’opposé de ces trois excès se trouve également un défaut : la pusillanimité qui, sous des faux airs d’humilité, n’entreprend rien de grand par paresse ou par orgueil, ne voulant pas risquer l’échec. Ces quatre vices sont indignes de l’homme de bien. Ce dernier s’estime à sa juste valeur, c’est-à-dire simple serviteur de Dieu n’ayant qu’une unique mission : faire tout le bien qu’il peut en fonction de ses capacités, en toute fidélité et humilité.

  Loin de rechercher les honneurs, la magnanimité cherche donc la plus grande perfection dans chacun de ses actes, qu’ils soient discrets ou éclatants, sans se mettre en avant. Elle est contenue dans chacune des vertus bien qu’elle en soit distincte. Les chrétiens qui, sans paraître en rien remarquables, vivent de cette vertu, sont sur le chemin de la sainteté. Pour l’acquérir il n’est pas besoin de la chercher dans les livres d’histoire, ni dans les monuments édifiés à la gloire des grands hommes : cette magnanimité-là est bien souvent teintée d’orgueil et de vanité. On la trouve dans l’ombre du devoir d’état, dans la simplicité de la tâche quotidienne accomplie pour l’amour de Dieu. Faire avec excellence de petites tâches est bien souvent plus difficile qu’en faire de grandes ; l’humble sainte Thérèse de l’Enfant Jésus est devenue le modèle de la sainteté des temps modernes, elle, la « Martyre du devoir d’état ».

« Tout ce que vous faites, ne serait-ce que ramasser une aiguille, faites-le pour l’amour de Dieu ».

R.J.

1 Général de Sonis

2 ARISTOTE, Morale à Eudème, III

3 P. SINUEUX, Initiation à la théologie de Saint Thomas

 

 

 

La noblesse d’âme

           Doux mots. L’âme est notre bien le plus précieux, c’est elle qui nous fait à l’image de Dieu. Notre bien le plus précieux. Noblesse ! Quel mot ! On imagine un chevalier au cœur pur, un ermite immolé à sa prière, un ascète donnant tout à son Créateur. On voit des martyrs, on voit des saints, des rois, des hommes et des femmes forts. On a peut-être aussi le souvenir d’un grand-père, pieux et dévoué, disant son chapelet sur le carrelage du salon, droit comme un i, malgré les douleurs de l’âge. Ou une grand-mère, patiente, attentionnée, toute donnée au bonheur des siens. On a la souvenance d’un prêtre abandonné, d’une religieuse aimante. Quelque chose en eux nous fascine … Ils ont un regard pur, un sourire lumineux. Une force invisible émane d’eux. Ils rayonnent. Ils illuminent nos vies.

  Si on regarde plus avant, on voit que ce qui fait la noblesse de ces gens, ce ne sont pas des titres mondains, ce n’est pas une beauté physique, une livrée de soie ou une couronne d’or. Non. Ce qui fait la noblesse de ces gens, c’est leur âme. Cette âme qui transparaît à travers un regard, un geste doux, un sourire lumineux de charité, un effacement de soi, un oubli de soi.

  Et si on regarde plus loin encore, l’on constate que ce qui attire chez les gens à l’âme noble, c’est la ressemblance avec le Christ. Une âme noble, c’est une âme pleine de Dieu. Oh, certes, la faiblesse humaine est toujours là, avec ses défauts. Mais par-dessus, transcendant la faiblesse, brille la noblesse.

Plus que le talent, c’est le courage qui rend noble.

Plus que le beau parler, c’est le silence qui rend noble.

Plus que le titre claquant, c’est l’effacement qui rend noble.

Plus que le privilège, c’est le devoir accompli chaque jour qui rend noble, la persévérance.

  La noblesse d’âme dépasse l’individu, car elle vient de Dieu et retourne à Dieu. C’est la gloire de Dieu qui resplendit. Dieu nous aime pour sa gloire, rien d’autre. Comme le chevalier servant son roi, le cœur noble sert Dieu. Il lui fait hommage de sa personne. Comme le féodal recevant de son suzerain ses droits, le cœur noble sert Dieu.

  Pour mieux comprendre cela, considérons Notre-Seigneur. Oui, il est Seigneur, nous sommes ses serviteurs. Car Lui-même s’est fait serviteur. Jésus est né de la lignée de David. Le sang royal coule dans ses veines. Mais quand il naquit, l’usurpateur Hérode occupait le trône. Joseph est de sang royal légitime, pas Hérode. Jésus est de sang royal, pas Hérode. Mais Joseph est charpentier, et Jésus son apprenti. Joseph est pauvre, et Jésus bénira les pauvres. Il le dira, le revendiquera : « Le fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête (Mt 8, 19-22) ». Et pourtant, Jésus est roi, un roi régnant sur sa maison, un roi se faisant servir par les anges. « Tu le dis, je suis roi ». Mais Jésus est un roi berger, un roi semeur … un roi paysan. Un roi pauvre, un paysan noble. Quel exemple !

  La noblesse d’âme, c’est l’oubli de soi pour laisser le roi du Ciel régner dans nos cœurs, semer dans nos âmes, nous mener vers les verts pâturages. La noblesse d’âme, c’est la ressemblance à Jésus: la patience, la douceur, la pauvreté, la prière, la pénitence, le courage, l’obéissance, l’abnégation, le silence, la contemplation, l’amour. Comme tout cela est beau ! Jésus, roi paysan, Jésus, roi pauvre. Alors soyons comme des rois car Dieu nous habite, nous qui sommes ses enfants, des bénis de Dieu car Dieu nous donne son héritage. Soyons aussi des pauvres, des ermites, des oublieux de nous-mêmes, comme le berger dans la montagne. La grandeur du roi, la simplicité du paysan. La grandeur de Dieu resplendissant au travers de notre faiblesse toute abandonnée dans les bras de Dieu.

  C’est cela la noblesse d’âme, c’est cet exemple que nous donne la Sainte Vierge, elle qui fut si simple, et qui aujourd’hui est si reine !

Louis d’Henriques 

 

Etendage du linge facilité +Rangement rapide et efficace du réfrigérateur

 

Le premier conseil concerne celles qui font encore tourner leur lave-linge sans utiliser systématiquement le sèche-linge …

Utilisez deux cuvettes au lieu d’une pour vider votre lave-linge et procédez en même temps au tri suivant : dans une cuvette, les linges de petite taille, et dans l’autre, les grandes pièces.

Lorsque vous étendrez les différentes pièces sur votre étendoir, commencez par la cuvette contenant les grandes pièces. Les plus petits articles se caseront ensuite sans difficulté entre les grandes pièces (et vous éviterez ainsi de reprendre des petites pièces qui gênent l’étendage des grandes).

 

En rentrant de votre plein de courses : posez sur la table de votre cuisine les articles destinés au réfrigérateur, et triez-les (les fromages ensemble, les yaourts et entremets, la charcuterie, la viande, les fruits et légumes…). Faîtes un tri dans votre réfrigérateur en fonction des dates de péremption, avant de le remplir des nouveaux produits, et ensuite posez les familles de produits ensemble, toujours au même endroit. De cette façon, on évite la recherche fastidieuse de place ou l’oubli de produits rangés hâtivement et sans méthode.

 

Je le redis : que les championnes de l’organisation n’hésitent pas à partager leurs trésors d’organisation en écrivant au journal. Partageons nos talents …