Air de la calomnie

Notre citation pour mars et avril :  

« Le chant allège les sombres soucis » Horace

 

          A partir de ces deux œuvres profanes qui vous sont proposées, voici une méditation sur le commandement de la charité, recommandé sans cesse par Notre-Seigneur. Une bonne résolution pour que toute parole soit bien pesée, pour l’éternité.

 

Air de la Calomnie

Le Barbier de Séville, donné la première fois en 1819 (version italienne), et en 1884 (version française)

Gioachino Rossini

 (1792 Pesaro – 1868 Paris)

 

Opéra, considéré comme le chef-d’œuvre de Rossini, tiré de l’œuvre de Beaumarchais, le Barbier de Séville a été composé en 1816, en deux semaines, Rossini n’étant âgé que de vingt-quatre ans.

Bartolo veut épouser sa pupille Rosina, contre son gré, car elle aime le Comte Almaviva. Basileo, maître de musique de Bartolo, lui conseille d’utiliser le moyen de la calomnie pour lutter contre son rival…

« C’est d’abord rumeur légère
Un petit vent rasant la Terre
Puis doucement, vous voyez calomnie
Se dresser, s’enfler, s’enfler en grandissant


Fiez-vous à la maligne envie
Ses traits lancés adroitement
Piano, piano, piano, piano
Piano par un léger murmure
D’absurdes fictions
Font plus d’une blessure

Et portent dans les cœurs

Le feu, le feu de leurs poisons
Et portent dans les cœurs
Le feu, le feu de leurs poisons


Le mal est fait, il chemine, il s’avance
De bouche en bouche il est porté
Puis riforzando, il s’élance
C’est un prodige en vérité

 

 

Mais enfin rien ne l’arrête

C’est la foudre, la tempête

Mais enfin rien ne l’arrête

C’est la foudre, la tempête

Un crescendo public

Un vacarme infernal

Un vacarme infernal

Elle s’élance, tourbillonne

Etend son vol, éclate et tonne

Et de haine aussitôt un chorus général

De la proscription a donné le signal
Et de haine aussitôt un chorus général
De la proscription a donné le signal

Et l’on voit le pauvre diable
Menacé comme un coupable
Sous cette arme redoutable
Tomber, tomber, terrassé »

https://open.spotify.com/search/l’air%20de%20la%20calomnie

 

Fernand, Renaud, Martin et Fernande, Renaude et Martine

           Pourquoi vous raconter l’histoire de Fernand, puis celle de Fernande, qui sont, en définitive, des histoires qui se ressemblent ? Il vous faut en réalité considérer l’histoire de Fernand comme une histoire typique qui est là pour illustrer cette règle de morale selon laquelle il n’est jamais permis d’agir quand on doute de la bonté ou de la malice d’un acte qu’on voudrait poser. Il est d’abord requis, sous peine de pécher, de lever ce doute. Il vous sera alors facile de juger par vous-même du comportement de Fernande. Et ensuite, au-delà du jugement qu’on doit porter sur le comportement de Fernand et de Fernande, il sera surtout possible de mettre en évidence que c’est le législateur lui-même qui mérite en France que soit porté à son encontre le même jugement que sur ces deux infortunés. Nous nous contenterons pour terminer de signaler l’actualité de cette règle de morale à l’heure des vaccins Pfizer et Moderna.

I- A) L’histoire de Fernand :

A la lisière du bois :

A ce moment de la soirée où la luminosité est devenue si faible qu’elle ne permet plus de distinguer le chien du loup, Fernand et son ami Renaud se tenaient encore à l’affût ! Il leur en coûtait tant de revenir bredouilles de la chasse qu’ils ne se résignaient pas à devoir rentrer et voulaient encore espérer… Mais quel est soudain ce bruit dans le feuillage ? Renaud souffle à Fernand : « Homme ou bête ? Je n’ose tirer … » L’œil enflammé, Fernand répond : « Tant pis, je tire, ce serait trop bête. » Un hurlement. Non d’une bête mais d’un homme. Hagards, tous les deux se précipitent. Trop tard, Martin, leur ami chasseur, agonise dans une mare de sang.

 

Au tribunal :

Le juge : « Le témoignage de votre ami Renaud et la réponse que vous lui avez faite, attestent, Fernand, que, lorsque vous avez tiré, vous n’aviez pas et vous ne pouviez avoir la certitude que vous aviez un animal en face de vous. Comment qualifier donc l’homicide que vous avez commis ? D’involontaire, comme l’a soutenu votre avocat, au motif que n’auriez certainement pas tiré si vous aviez su que c’était un homme et que ce meurtre n’est donc pas intentionnel ? Je récuse cet argument étant donné que si vous avez ouvert le feu alors que vous ne pouviez écarter de votre esprit que vous risquiez de tirer sur un homme, c’est que vous aviez admis l’hypothèse que votre coup de fusil pourrait se solder par la mort d’un homme. C’est pour cela, Fernand, que vous êtes condamné pour homicide volontaire. »

  1. B) L’histoire de Fernande

Les tourments d’une femme enceinte :

« Lorsqu’à trois mois de grossesse, j’ai dit à mon médecin que j’optais pour une IVG, j’ai ajouté un peu émue que j’espérais ne pas commettre un meurtre. Il a éclaté de rire et m’a répondu : « Aucun scrupule à avoir Fernande ! C’est comme si je te retirais une tumeur. Bénigne, bien sûr ! – C’est vrai qu’elle gigote un peu… Mais de là à ce qu’une tumeur fasse un homme… » Il ne m’a pas du tout rassurée. Alors je suis allée voir Renaude, ma copine juriste, pour lui demander ce que j’avais dans le ventre. Elle a regardé dans un Code et n’a rien trouvé. Elle m’a dit qu’il n’y avait pas de statut juridique pour l’embryon. Mais elle a cité ensuite l’article 16 du Code Civil qui énonce que « La loi assure la primauté de la personne, interdit toute atteinte à la dignité de celle-ci et garantit le respect de l’être humain dès le commencement de la vie. » Renaude m’a alors expliqué que l’IVG est en fait une dérogation à cette loi. J’étais encore plus troublée en la quittant. Mais, tant pis. Je n’ai pas envie de garder cette petite fille (l’échographie m’a montré que c’était une fille) que j’aurais appelée Martine… Allons, courage ! »

Le juge : « Ni votre médecin, ni votre amie juriste n’avaient tenu des propos susceptibles d’apaiser votre conscience, Fernande. Tout au contraire, vous avez été tourmentée par les paroles de votre médecin. Il riait, mais pas vous. Vous saviez bien que Martine n’était pas une tumeur et qu’il ne vient à l’idée de personne d’appeler une tumeur « Martine » et de déjà lui dire « ma petite chérie ». Et Renaude a augmenté encore votre crainte. Si l’IVG est une dérogation à la loi, n’est-ce point l’aveu que le législateur admet qu’il porte atteinte à sa vie » ? Vous êtes donc allée vous faire avorter avec la forte présomption que vous alliez supprimer de votre sein une vie humaine. C’est pour cela que vous êtes condamnée, Fernande, pour homicide volontaire. »

II – Commentaires sur les histoires de Fernand et de Fernande

  1. A) A propos de Fernand et de Fernande :

– Fernand et Fernande ont tous les deux agi à un moment où ils doutaient de la bonté morale de l’acte qu’ils posaient.

– la passion de la chasse, la tristesse et la honte de rentrer bredouille ont eu raison de la conscience de Fernand. S’il l’avait écoutée, s’il avait prêté attention aux mots de Renaud, jamais il n’aurait tiré ! Comment prendre le risque de tirer sur un homme ? « D’ailleurs, malheureux Fernand, tu dois bien comprendre maintenant que, si, dans les mêmes conditions, tu avais tué un chevreuil et non pas Martin, tu aurais quand même été coupable d’homicide puisque tu aurais tout de même pris, dans ton intention, le risque de tirer sur un homme. »

– Hélas, Fernande était très décidée à ne pas garder son enfant … Sans doute, elle aurait voulu avorter dans la tranquillité de sa conscience. Elle a donc cherché à l’apaiser. Mais en réalité, et les propos de son médecin et ceux de son amie Renaude ont renforcé son trouble. Ils auraient dû l’arrêter avant qu’elle ne commette l’irréparable. Mais ils n’ont malheureusement pas suffi à contrer une volonté qui, en s’apercevant qu’elle ne trouverait pas la paix intérieure, a renoncé à la chercher. Fernande a gravement chargé son âme d’un tourment en déchargeant son corps de ce qui lui paraissait un poids.

 

  1. b) A propos du Juge :

– Le Juge a bien jugé. Mais il faut avouer que, dans l’un et l’autre cas, il n’a pas jugé selon les articles de la loi française. Fernand serait poursuivi pour homicide involontaire commis par imprudence et risquerait trois ans d’emprisonnement et 45000 euros d’amende selon le Code Pénal (articles 221-6 et 121-3). Le Juge a jugé selon la morale qui considère qu’il y a homicide volontaire dans l’intention, déjà à partir du moment où l’on prend le risque de le commettre.

– Le Juge a également bien jugé Fernande et pour les mêmes motifs. Mais dans ce deuxième cas, l’écart entre la Morale et la loi civile est beaucoup plus grave puisque la loi civile ne trouve rien à redire à l’avortement commis par Fernande alors que la loi morale le considère comme un homicide volontaire.

III – L’incohérence de la législation française

  Le but de cet article est surtout de mettre en lumière l’incohérence criminelle de la loi française. Là où le droit romain procurait à l’embryon et au fœtus un « procurator ventris » chargé de défendre ses droits, la loi française ne dit rien du statut juridique de l’embryon ou du fœtus. Alors que les chinois sont tous âgés de neuf mois de plus que nous selon l’état civil parce qu’on compte leur âge à partir de l’estimation du jour où ils ont été conçus, la France n’a rien à dire sur les hommes intra-utérins.

Et pourquoi ce vide juridique ? Les sciences donnent aujourd’hui des arguments qu’on ne possédait pas autrefois pour montrer que l’individualisation certaine de l’homme a lieu lors de la fécondation de l’ovule. Et l’individu en question est un être humain au vu de son patrimoine génétique déjà complet qui est celui d’un homme. Mais s’il est un individu humain, qui lui déniera d’être une personne humaine ? A-t-on déjà vu un individu humain ne pas être une personne humaine ? Nonobstant ces confirmations providentielles que la science fournit à des hommes qui prétendent ne jurer que par la science, le vide juridique sur le statut de l’être intra-utérin perdure. On comprend qu’il serait difficile de lui conférer celui de téléphone portable, de tabouret ou de métastase… Il n’y a en réalité qu’un statut possible, c’est celui d’être humain. Mais l’admettre sonnerait l’heure de vérité du génocide d’au moins un milliard d’enfants à travers le monde. Tous les autres génocides sont des nains à côté de celui-là.

Cependant, il faut dire que ce silence juridique criant ne sauve pas les législateurs. Comme nous l’avons affirmé, ils méritent d’être condamnés pour homicides volontaires même en l’état actuel de la législation. Pourquoi ? Parce que s’ils ne peuvent certifier que l’embryon ou le fœtus n’est pas un homme, ils prennent alors le risque de tuer un homme en autorisant l’avortement. Or ils ne peuvent le certifier puisqu’ils ne sont pas capables de trancher la question de son statut juridique.

Nous ajoutons à cet argument déjà suffisant par lui-même deux considérations qui le renforcent encore. La première concerne la loi Veil de l’interruption volontaire de grossesse inscrite comme étant une dérogation à la loi. Mais en quoi la loi Veil déroge-t-elle ? En quoi admet-elle des exceptions ? Précisément en cela que, à l’encontre de l’article 16 du Code Civil qui énonce que « la loi assure la primauté de la personne, interdit toute atteinte à la dignité de celle-ci et garantit le respect de l’être humain dès le commencement de la vie », elle autorise que soit porté atteinte à la vie humaine intra-utérine. Sinon, on ne parlerait pas de dérogation.

Une seconde considération ne manque pas non plus de force pour faire apparaître l’incohérence criminelle de la loi française. Il s’agit de l’arrêté du 19 juillet 2002, paru au Journal Officiel du 6 août de la même année, accordant l’état civil aux enfants mort-nés après vingt-deux semaines de grossesse. Pourquoi simplement à partir de cinq mois ? Nous sommes dans l’arbitraire. Cependant, ne peuvent être inscrits à l’état civil que des personnes humaines. Cet arrêté du 19 juillet 2002 apporte donc aussi son concours pour condamner la loi française pour son incohérence criminelle à déclarer des fœtus comme personnes humaines, tout en permettant leur massacre.

 

Conclusion :

  Au moment où l’on veut nous vacciner avec des produits issus de souches de cellules fœtales avortées, il est nécessaire de bien réfléchir à ce que nous allons faire. Nous nous trouvons en effet dans le doute de Fernand et de Fernande et nous ne pouvons accepter de nous faire vacciner sans avoir résolu la question de la moralité de tels vaccins. Or, avant toute autre considération sur ce sujet d’une brûlante actualité morale, il fallait d’abord rappeler que les fœtus sont des personnes qui ont été mises à mort par un homicide volontaire légal. Qui en a conscience doit alors commencer à s’interroger sur la moralité des vaccins provenant  de tels crimes.

 

Père Joseph

 

De la prière et de quelques objections courantes

           « Prier », « Réciter le Rosaire », « Veillez et priez. » Voici des paroles saintes dont nous minimisons souvent la portée… La prière est toute-puissante sur le cœur de Dieu mais il faut prier sans hésitation d’âme. On le sait, Dieu ne change pas, son message est immuable et n’évolue pas au fil du temps et de l’évolution des mentalités ; nous devons donc sans réserve aucune nous adonner à la prière. Cependant nous entendons bien souvent des objections auxquelles nous essaierons de répondre succinctement après avoir explicité ce que Dieu attend de nous.

  « L’acte le plus beau et le plus ordinaire de la dévotion est la prière. L’homme est esprit et corps, et la prière est la nourriture quotidienne de l’esprit, comme le pain matériel est la nourriture quotidienne du corps1.» « Ainsi cette offrande du chrétien en état de grâce qui dirige toutes ses actions vers Dieu, pour les grands besoins de l’Eglise et des âmes, peut convertir en actes surnaturels d’apostolat jusqu’aux actions les plus petites et les plus modestes. Le paysan à sa charrue, l’employé à son bureau, le commerçant à son comptoir, la ménagère dans sa cuisine, tous peuvent devenir les collaborateurs de Dieu qui attend d’eux et accomplit avec eux les humbles tâches de leur devoir d’état2.

Relisons notre catéchisme :

 

La prière est une élévation de l’âme vers Dieu,

  • pour l’adorer, (quand l’âme s’abaisse, en retour Dieu l’élève et lui donne l’amour ; c’est alors que naît l’adoration qui nous met dans la vérité surtout par rapport à Dieu3. »
  • pour lui demander pardon, (« Le pécheur qui dit : « Notre Père » a déjà la tête hors du sépulcre où l’a mis son péché»)
  • pour implorer ses grâces « Toute la vie étant pleine de dangers et d’écueils, il est impossible de les éviter sans un secours continuel de Dieu ; mais comment le demander sans être avec lui ? Comment être avec lui, qu’en y pensant souvent ? Comment y penser souvent, que par une sainte habitude de se tenir en sa présence, pour lui demander les grâces dont nous avons besoin à tout moment5?
  • pour le remercier de ses bienfaits (Quelles actions de grâces vous rendrai-je, Ô mon Dieu, pour tous les biens que j’ai reçus de vous6?)

 

Des remarques ou objections entendues :

 

  Je prie quand j’en ai besoin, dans le danger ou dans les épreuves. Cela me fait du bien.

  Dieu se sert des épreuves, en effet, pour obtenir de nous quelque attention mais ce serait ne lui donner que le rôle accordé par les païens à leurs dieux craints. Non notre Dieu, Lui, est un Dieu d’amour, il veut notre bien et il demande un amour réciproque. Nous sommes faits pour le ciel, pour partager de manière totale et définitive cette amitié réciproque quand nous sommes en état de grâces. La prière nous permet d’augmenter notre union avec Dieu. Il nous a déjà tant donné, ne sommes-nous capables que d’une prière de demande sans même le remercier ? Ce serait bien ingrat !

 

  Les prières sont des formules toutes faites, récitées distraitement, et bien souvent inutiles.

  Le curé d’Ars expliquait à ses paroissiens que « prier c’est parler à Dieu comme à une personne » ; est-ce à dire qu’il faut faire fi des formulations que l’on trouve dans notre Missel ? Non, bien sûr, il nous faut plutôt faire nôtres ces paroles et y adhérer de tout notre cœur ; c’est ainsi, en y portant une attention particulière et en adhérant à ces textes qu’ils atteindront vraiment leur but. Notre-Seigneur lui-même nous a enseigné le Notre Père, c’est la prière par excellence ; le Je vous Salue Marie est une prière inspirée par l’Ange Gabriel dans sa première partie. Les autres prières sont là pour nous apprendre à parler à Dieu.

« Les distractions involontaires n’empêchent pas l’union de la volonté à celle de Dieu, elles n’empêchent pas le fruit de la prière7

 

  Quand les enfants ont grandi, ils ont préféré prier seuls dans leur chambre ; nous avons donc supprimé la prière en famille ; il faut qu’ils se prennent en charge !

  Prière commune et prière individuelle ont toutes les deux leur place dans la vie du chrétien.

Saint Jean Chrysostome dit que le foyer chrétien est une « Église en miniature ». La famille réalise cette vocation si elle est « une maison dans laquelle Dieu est connu, servi, honoré de tous8.» C’est la famille en corps constitué qui prie son Père du Ciel : cette prière n’est pas la juxtaposition de prières individuelles, elle a un caractère « public ». Elle s’inscrit dans le service de Dieu, de la part de la famille. Si chacun fait sa prière de son côté (encore faut-il qu’elle ne soit pas oubliée…), le devoir de religion qu’a la famille envers Dieu (en tant que petite société qui dépend de Lui), n’est pas assumé.

 

  Je fais déjà ma prière du soir, du matin, je récite mon chapelet en voiture, le bénédicité… Que voulez-vous de plus ?

  La prière est l’acte par lequel nous voulons manifester notre intention de servir Dieu comme Il le voudra et de demander son secours pour y parvenir.

Elle doit donc féconder le reste de la journée en ravivant la ferveur nécessaire. Le problème n’est pas de réciter une certaine quantité de prières par jour ; ce que Dieu veut, c’est unir Son cœur au nôtre pour que nous ne fassions plus qu’un avec Lui. Cette union est très belle et transformera notre vie.

 

  Croyez-vous vraiment que Dieu nous demande de réciter une liste de prières chaque jour, comme font les musulmans ?

  Ce serait bien mal comprendre l’amour divin ! Dieu nous aime et veut que nous lui soyons unis par des liens d’amour réciproque ; nos prières doivent être comprises par notre intelligence et récitées avec tout notre cœur. Mais comment pourrons-nous lui rendre un millième de son amour, à lui qui a offert sa vie pour nous dans des douleurs inexprimables ?

 

  Je n’ai pas le temps !

  « Vouloir, c’est pouvoir ! » disait le Maréchal Foch. Il nous suffit de considérer les maux de notre temps pour comprendre qu’il y a urgence ! Puisque Notre-Dame elle-même l’a demandé à maintes reprises, serions-nous assez imprudents pour ne pas écouter ses conseils ? C’est le premier pas qui coûte : il suffit de mettre dans son emploi du temps ces petits instants réservés à rendre culte à notre Dieu : les prières quotidiennes, un petit quart d’heure au moment qui nous semble le plus approprié, la récitation du chapelet en famille. Trouvons des petits moyens pour nous en souvenir (réveil, montre à l’envers, etc…) En plus de la prière du matin et de celle du soir, cette habitude de passer quelques instants en union avec le Bon Dieu, nous mettra au diapason avec le Saint-Esprit ; les oraisons jaculatoires et les communions spirituelles nous aideront aussi à nous maintenir en présence de Dieu : notre journée sera ainsi vraiment celle du chrétien uni à Dieu de façon naturelle et toutes nos actions en seront sanctifiées.

 

Je n’éprouve rien et j’ai l’impression de perdre mon temps !

  Dieu nous a tout donné ; ne devons-nous pas lui manifester un peu de reconnaissance gratuitement. Sans attendre de ressentir un bien être ou d’entendre sa voix. Le Christ nous regarde, il suit nos efforts, il nous connaît comme ses enfants, il mesure nos douleurs et nos efforts. Sachons vivre les heures de sécheresse et les moments difficiles avec les yeux levés vers le regard divin qui nous parle de son amour pour nous. « Une once de prière dans la sécheresse vaut plus que cent livres de prière faite avec consolation et suavité9

 

Vous portez un scapulaire, une médaille et vous pensez que grâce à eux vous irez au ciel ! C’est un peu facile !

  Les saints sont nos intercesseurs dans le ciel. Ils sont nos protecteurs et si notre intention est pure et digne d’être présentée, ils portent nos prières jusqu’au trône divin. Quant à Notre-Dame, c’est la Mère de Jésus-Christ et le Christ l’aime de tout son cœur. Il ne peut rien lui refuser. Porter le scapulaire demande de répondre à une certaine dévotion qui par la grâce que Dieu a bien voulu accorder pour le bien des âmes, nous mènera jusqu’à Dieu.

 

Ma tante priait toute la journée et laissait ses enfants en guenille ; ça m’a dégouté de la prière.

  Dieu n’a jamais demandé que l’homme abandonne son devoir d’état pour le servir mais en revanche, il demande de faire notre devoir d’état en union avec lui. Ne suivons pas Luther qui voulait séparer le royaume temporel et le royaume céleste en affranchissant le temporel de Dieu. C’est là l’origine du laïcisme et de la fausse conception de la liberté religieuse. Celui qui fait son devoir d’état en union avec le Christ obéit à Saint Paul qui demandait de prier sans cesse.

 

Je prie beaucoup et je ne suis jamais exaucée. Je me sens abandonnée.

  « Demandez, et l’on vous donnera ; cherchez et vous trouverez ; frappez et l’on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, qui cherche trouve, et l’on ouvrira à celui qui frappe10. » Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé11. » Il faut prier sans se lasser mais attention ! Dieu voit plus loin que nous ! Il sait ce qui nous est nécessaire et ce qui est bon pour les nôtres. Il accorde ce qu’il sait de meilleur et au meilleur moment mais ce n’est pas nécessairement ce que nous nous voulons.

Dieu, s’il est Tout-Puissant sait bien ce qu’il me faut !

  La prière n’est pas faite seulement pour demander des dons, c’est une conversation avec Dieu dans le silence de notre cœur.

 

Notre maison n’est pas un couvent ! Avec la prière du matin, du soir, les prières avant les repas, le chapelet, on va saturer les enfants !

  « De telles pratiques de dévotion ne reviennent point à transformer la maison en église ou en oratoire : ces exercices ne sont que les mouvements sacrés d’âmes qui ont pris conscience de la force et de la vie de la foi. Dans la vieille Rome païenne elle-même, la demeure familiale avait son petit sanctuaire avec un autel dédié aux dieux lares ; on les ornait de guirlandes de fleurs, spécialement aux jours de fêtes ; on y offrait des sacrifices avec des supplications. C’était un culte entaché de l’erreur polythéiste ; mais cette dévotion devrait faire rougir de honte beaucoup de chrétiens, qui, le baptême au front, ne trouvent ni une place dans leurs chambres pour l’image du vrai Dieu, ni dans les vingt-quatre heures de la journée le temps de rendre au Christ l’hommage collectif de la famille12. »

 

  Accordez-nous, Seigneur, cet amour pur et fort qui ne cherche que vous dans une continuelle et généreuse adhésion à votre sainte volonté ! Nous aimerons Dieu dans la mesure où nous nous appliquerons à faire ce qu’Il veut et nous trouverons alors la paix et la sérénité nécessaires pour affronter les difficultés.

 

Marguerite-Marie

 

 

La spiritualité orientale ou la mort cérébrale

           A l’ère de la mondialisation, il est devenu banal de délocaliser la production des biens dans les pays d’Asie. Le « Made in China » est depuis plusieurs années la norme, et l’Occident imbu de matérialisme y trouve bien son compte. Ce matérialisme, conséquence logique de l’athéisation systématique des sociétés modernes, ne satisfait cependant pas l’être humain, qui est par nature matériel mais aussi spirituel. En même temps que ses smartphones, T-shirts et ordinateurs portables, il importe la multitude hétéroclite des religions, philosophies, arts martiaux et pratiques médicinales de l’Extrême-Orient. Dojos, salons de massage Reikis, cours de yoga, Feng Shui et ouvrages du Dalaï Lama proposent à tous un modèle de paix intérieure, d’harmonie universelle, de fraternité humaine qui séduit l’homme moderne, sans Dieu et sans repères, mais aussi nombre de catholiques qui y trouvent une sorte de complément ou de ressemblance avec la religion chrétienne. Qu’en est-il réellement ? Cette spiritualité orientale est-elle vraiment, comme elle le prétend, la solution aux souffrances humaines ? Tâchons, pour y répondre, de définir ce que l’on entend par ce sujet vague, tout en observant son impact dans notre monde occidental.  

Deux pensées, une technique

  On ne peut comprendre le terme général de « spiritualité orientale » que si l’on se penche sur ses deux principaux composants : l’hindouisme et le bouddhisme. Tous deux synthétisent l’ensemble de cette spiritualité vieille de près de trois mille ans et aux variations multiples. Cette première approche nous permettra ensuite de nous intéresser à la question de la méditation et du yoga.

Hindouisme et bouddhisme

  L’hindouisme naît d’une fusion entre le védisme, religion polythéiste traditionnelle de l’Inde, et le brahmanisme, religion/philosophie panthéiste du « Tout Être », ou du « Tout Dieu ». Il se base sur les trois principes du Brahma (toute chose est une parcelle de l’Être : d’où le panthéisme), du Karma (tout acte lie l’âme au corps), et du Samsara (la réincarnation de l’âme). L’âme doit se fondre dans le Tout Être, mais est retenue par sa réincarnation constante, conséquence des actes (bons ou mauvais) qu’elle pose. Pour libérer l’âme de sa prison charnelle, il faut parvenir à supprimer les désirs d’individualité de l’âme pour la fondre dans la masse du Tout, il faut éviter tout acte qui attacherait l’âme au corps. L’âme s’identifie alors au Brahma. Cette religion est, avec un peu plus d’un milliard de fidèles, la troisième au monde derrière le christianisme et l’islam.

  Le bouddhisme est quant à lui une remise en question de l’hindouisme et de son incapacité à résoudre le problème du mal et de la souffrance. Il est fondé par Siddartha Gôtama qui, après cinq ans d’ascèse extrême pour parvenir au Brahma, reçoit comme une illumination : la solution à la souffrance n’est pas de mettre fin au désir en s’identifiant au Tout Être, mais plutôt de mettre fin au désir tout court : l’hindouisme conserve en effet dans le Brahma un but vers lequel tend la volonté. Gôtama, devenu le Bouddha (« l’Eclairé »), supprime simplement le Brahma. Le but à atteindre n’est alors rien d’autre que la fin pure et simple du désir, par l’identification de l’être dans le néant, le Nirvâna1. Avec « seulement » six cent millions d’adeptes, le bouddhisme est la quatrième plus grande religion au monde, mais son influence touche un nombre bien plus grand de personnes, nous le verrons plus tard.

Méditation et yoga

  Voici la définition que donne le Robert de la méditation : « Réflexion qui approfondit longuement un sujet ». Cela implique donc d’ouvrir son intelligence à l’objet que l’on cherche à connaître, de vouloir pénétrer son essence même afin d’en connaître les moindres caractéristiques. Or dans l’hindouisme comme dans le bouddhisme, la méditation a pour but de fondre l’âme dans le Grand Tout (Brahma) ou le Grand Rien (Nirvana). Ce n’est donc plus l’objet qui doit se fondre dans le sujet, mais tout le contraire. Il n’y a donc pas « méditation », mais plutôt « annihilation ». Cet état de mort cérébrale où l’intelligence doit être mise en veille est permis par la méthode du yoga.

« Le yoga2, nous dit l’Encyclopedia Universalis, est une technique de salut originale qui se propose de libérer l’âme de sa condition charnelle par l’exercice de techniques psychiques et corporelles ». Différentes formes existent en fonction du degré d’avancement dans le Brahma, mais toutes ont pour but cette suspension de l’être, que l’on retrouve dans l’hindouisme comme dans le bouddhisme. Les exercices physiques et respiratoires qui le composent, et dont nous connaissons tous quelques postures (appelées âsanas), visent à rassembler l’énergie contenue dans les chakras (récepteurs nerveux du corps) pour la projeter dans la méditation d’un objet, jusqu’à se fondre en lui : c’est l’étape du Samâdhi, ou enstase (par opposition à l’extase), où le yogi abandonne son caractère d’individu pour se fondre dans le Grand Tout Cosmique. Il en est de même pour le Zen, technique japonaise similaire au yoga, à l’exception que l’objet de la méditation est le néant lui-même (le ). Dans tous les cas, le sujet implose en se coupant au monde qui l’entoure et avec lequel il refuse toute interaction. En cela il est totalement opposé à la méditation et à la prière chrétienne, qui visent à s’ouvrir à Dieu. En cherchant à éliminer le Soi, l’Être, hindouisme et bouddhisme font de l’égoïsme un absolu car ils éliminent toute possibilité d’aimer, l’amour étant une relation sensible de bienveillance entre deux êtres. En sachant cela, quelle n’est pas notre surprise lorsque nous voyons se multiplier autour de nous les cours de méditation transcendantale, les séances de yoga et toutes ces pratiques qui se réclament fièrement de l’Extrême-Orient.

L’Extrême-Orient en Europe, ou le « Prêt à prier »

  La spiritualité orientale n’a pas eu beaucoup de mal à s’infiltrer dans une Europe décadente. La déchristianisation active a créé un vide que l’athéisme républicain ne peut évidemment combler.  Révoltés par la vue des inégalités extrêmes, de la souffrance, de la folie destructrice de l’Homme, nos contemporains ne peuvent qu’être séduits par le message de paix, d’harmonie universelle et de compassion porté par des personnages comme Mahatma Ghandi ou le Dalaï Lama. La spiritualité orientale s’est adaptée de manière remarquable à notre société, mais n’en demeure pas moins totalement opposée au message de l’Eglise.

L’omniprésence du Grand Tout

  Les différences sociales et culturelles entre Orient et Occident ont donné en Europe une version édulcorée de l’hindouisme et du bouddhisme. Les mythes et superstitions de l’Inde ne convainquent pas l’européen moyen, mais il s’avère cependant très réceptif à la philosophie mystique qu’il découvre dans ses séances hebdomadaires de yoga et ses thérapies exotiques. Le yoga qu’il pratique est le Hatha Yoga3. Il apprécie la paix qu’il y trouve après une dure journée de travail et de stress, en faisant le vide dans son esprit, en laissant de côté le monde bruyant, en se concentrant sur son Moi interne… Il suit la douce voix de l’initiateur qui l’invite à ouvrir ses chakras, à se fondre dans l’immensité de l’Univers. Il peut aussi de temps en temps, s’adonner à quelques séances de Reiki4, sur les conseils avisés et bienveillants de son médecin. Allongé sur sa table de massage, à côté d’un Bouddha bonhomme et somme toute sympathique, au milieu de la douce odeur de l’encens se consumant, il laisse un praticien lui transmettre l’énergie cosmique qui saura lui apporter la paix intérieure. Il n’est pas hindouiste ou bouddhiste pour un sou, mais il apprécie cette béatitude que créent en lui ces séances. Il continuera sa vie tranquillement, mais n’en sortira pas vraiment inchangé. 

La réponse chrétienne

  La spiritualité orientale, sous quelque forme que ce soit, mène à la mort de l’intelligence et rend impossible le moindre acte de charité. Comment en effet pourrai-je aimer l’autre si je nie ma propre identité, ma propre existence ? Bouddhisme et hindouisme coupent irrémédiablement l’Homme de Dieu en l’illusionnant sur sa participation au Grand Tout, en faisant de tout être une parcelle de la divinité. Pour ce qui est du yoga, même édulcoré, l’adepte s’enferme dans un égocentrisme néfaste mais se convainc également que le chemin vers le bonheur peut se faire via une technique humaine, éliminant totalement l’action de Dieu : l’Homme est seul maître de son destin, et peut parvenir seul au « Paradis », si tant est qu’on peut donner le nom de Paradis à un état d’anéantissement de l’âme. Quelle différence avec le christianisme ! Le yogi se replie sur soi pour éviter la souffrance, alors que le chrétien s’ouvre entièrement à Dieu et s’unit à Lui par la Croix et les sacrifices. Le yogi attend tout de lui-même, le chrétien attend tout de Dieu. Le yoga n’a donc rien à voir dans la vie du chrétien. Pour ce qui est du Reiki et des thérapies qui s’en approchent, il faut s’en garder comme de la peste : on ne peut pas naïvement penser être protégé de l’influence panthéiste et mortelle qu’elles véhiculent. Gardons bien à l’esprit que ce n’est pas parce que cela fait du bien que c’est bon5.

Un peu comme le catharisme, la spiritualité orientale est une mise en principe de l’anéantissement de l’être. Pour échapper au mal, il suffirait simplement de ne plus exister, de mettre fin au désir. Il n’est pas étonnant alors de constater l’état de misère sociale, spirituelle et physique de l’Inde encore aujourd’hui, et l’on ne peut que frémir en voyant cette spiritualité devenir chaque jour plus présente sur le sol jadis chrétien de notre vieille Europe, bernant jusqu’aux plus hautes sphères de l’Eglise : le pape Paul VI déclara lui-même que « l’Eglise considère avec un respect sincère ces manières d’agir et de vivre, ces règles et ces doctrines qui […] apportent souvent un rayon de la vérité qui illumine tous les hommes6 ». Qu’y a-t-il d’étonnant alors à ce que nombre de chrétiens regardent avec complaisance cette religion de mort, et s’adonnent à la fausse méditation du yoga ?

Plutôt que d’écouter les sirènes trompeuses du néant, restons à l’école de Celui qui est la Voie, la Vérité et la Vie. Loin de l’orgueil humain qui se croit maître de son bonheur et rejette la souffrance, faisons nôtres ces paroles du Général de Sonis, admirables de soumission à la volonté divine et à sa Croix :

« Ô Jésus ! Que votre main est bonne, même au plus fort de l’épreuve ! Que je sois crucifié, mais crucifié par Vous. »

Un animateur du MJCF

 

Sources :

Savoir et Servir n°73 : Prière ou superstition

Le Jubilé, www.seminaire.econe.com

Jacques Verlinde : Du gourou à Jésus

 

Ma bibliothèque

ENFANTS :

Dès 4 ans : Ma petite mésange – Ecole des loisirs – G. Muller – 2020

Dès 6 ans : La famille Mackenzie voyage -D. Malvezin  – Chiré – 2020

– A partir de 8 ans : Les bonnes résolutions de Madame Blanche – Ch. d’Ercerville – Téqui – 2020

– Dès 10 ans : L’Égypte ancienne – M. Morgan – Gallimard jeunesse – 2020

– A partir de 12 ans :  Ces médecins qui furent des saints – M. Bazin – Téqui – 2020

 

ADULTES (à partir de 16 ans) :

– Vie chrétienne : Les yeux fixés sur le ciel – Journal spirituel d’une mère de famille – T. Dmochowska – Edition de l’Emmanuel – 2020

– Culture chrétienne : Notre-Dame de Pontmain et les maillons de la chaîne d’or – E. Humbert – DPF – 2021

– Spiritualité : Prier avec les Psaumes – Abbé P. Troadec – Via Romana – 2021

Politique : Babylone et l’effacement de César ou la mondialisation et l’idéologie post-politique – G Golfin – Ed. de l’Homme Nouveau – 2019

– Histoire : Mères de prêtres – R. Quardt – Parthenon – 2020

 

Pour compléter cette liste, vous pouvez vous renseigner sur les Cercles de lecture René Bazin : cercleReneBazin@gmail.com  (à partir de 16 ans- Culture, Formation)

 

La Revue : « Plaisir de lire » propose un choix de nouveautés pour toute la famille (distraction, histoire, activités manuelles) Envoi d’un numéro gratuit à feuilleter sur écran, à demander à : PlaisirdeLire75@gmail.com 

 

Bien entretenir ses chaussures…

Hiver maussade,  printemps pluvieux… Et… des chaussures trempées par la pluie, qui risquent d’empester une fois sèches …

Tout va décidément très mal … Mais non, mais non …

Retirer la semelle intérieure de votre paire de chaussures et emplissez-les de papier journal roulé en boule, afin d’en absorber l’humidité.

Laisser agir une nuit. (Ne pas placer les chaussures près d’un radiateur au risque de voir le cuir se craqueler).

Une fois sèches, polir les chaussures avec de la cire. Le résultat est impeccable, sans odeur désagréable. Et ceci convient aussi bien pour les chaussures de ville que les chaussures de sport.

Méthode testée avec succès par l’une de mes proches.

Vous appréciez cette rubrique ? Vous trouvez ces astuces intéressantes ou vous en connaissez de bien meilleures ? Alors … partageons nos talents ! N’hésitez pas à écrire au journal.

 

Les adolescents et la prière

           A la période fraîche et spontanée de « l’enfance adulte », entre 8 et 12 ans environ, succède cet âge original et irritant qui se déroule autour de la puberté, et durant lequel le jeune garçon comme la jeune fille se replie sur la découverte de sa personnalité. De 12 à 17 ans, l’adolescent mène une aventure intérieure solitaire… Que ses parents n’espèrent pas de confidences, et moins encore dans le domaine spirituel qu’en tout autre ! L’attention spontanée à autrui disparaît, il est à un âge d’égoïsme fondamental, on pourrait même dire biologique. Comment obtiendrait-on facilement cette attention à « l’Autre » qu’est la prière ? Comment pourrait-on accepter de prendre Dieu pour centre, et non soi-même ? Peut-on alors espérer pour cet âge une éducation de la vie intérieure ou de la prière ?

  Bien des traits du caractère adolescent pourraient expliquer la difficulté qu’ont ces jeunes gens à rencontrer Dieu. Outre leur tendance égoïste, la constance et la ténacité leur semblent impossibles. Ils seront attirés vers ce qui stimule leurs émotions : la musique rythmée et forte, les chahuts d’école, les amis…Or Dieu ne parle pas dans le bruit, et la prière nécessite une concentration, un silence intérieur dont notre jeunesse est de plus en plus privée. L’adolescence est enfin caractérisée par une attitude de refus, de rejet. La majorité des jeunes de nos familles ont profité d’une enfance pieuse, jalonnée de séances de catéchisme, de messes, de prières collectives. Souvent les garçons ont servi à l’autel, et les filles multiplié les chapelets et petites dévotions. Mais vient le moment où, pour grandir, l’adolescent rejette son enfance et souvent aussi tout ce qui y est attaché. Comment ne rejettera-t-il pas aussi des habitudes de prières qui lui semblent appartenir à l’enfance ?! Il trouvera alors des prétextes « d’homme », comme son travail scolaire ou des occupations urgentes, pour éviter la prière du soir en famille, le chapelet commun et se prouver ainsi qu’il a grandi… !

  Non, votre enfant ne perd pas la Foi, disons seulement que les ressorts psychologiques de la prière ne sont plus les mêmes que durant l’enfance. Quels sont-ils à présent ?

  Un des aspects les plus positifs du caractère de l’adolescent semble bien être un élan de loyauté et de générosité. Il est un être épris d’absolu. Avec lui, c’est tout ou rien ! On ne le contentera pas avec des demi-mesures prudentes, ni avec des gestes vides. C’est ce trop plein de vitalité neuve qui pourra l’aider à franchir les premières difficultés de la vie spirituelle. Ce qui le séduira dans la prière, c’est l’attitude, la difficulté même. Les adolescents sont souvent plus courageux que les adultes pour la messe au petit matin ou les pèlerinages épuisants… Mais encore mal équilibré il heurte ses grands désirs aux difficultés du réel ; découragement sous mille formes d’autant plus douloureuses qu’il est rempli d’illusions : faiblesse devant le péché, crainte dans les combats quotidiens, ses études, les premiers émois sentimentaux… Cet âge d’enthousiasme est souvent teinté de désespoir.

  C’est en tenant compte de ces traits psychologiques que l’on trouvera quelques points de repère pour comprendre et aider l’adolescent dans sa vie de prière. Notre vie intérieure est le reflet de ce que nous sommes, caractère et personnalité : la prière d’un inquiet ne peut être paisible ; qui est simple le sera avec le bon Dieu …le compliqué porte sa complication dans sa prière. Notre éducation, notre culture interviennent aussi : le pur citadin ne prie pas comme l’homme de la nature. Notre prière, enfin, dépend de notre état de vie : la jeune fille prie en jeune fille, une maman en maman.

  En pratique, il faudra accepter que la prière d’un adolescent ne soit pas parfaite en tous points. La contemplation et la louange resteront fugitives à un âge où compte d’abord l’action. L’action de grâce se heurtera à cette ingratitude à laquelle sont confrontés parents et éducateurs. Sachons que pour entraîner un adolescent à la prière, il faut que celle-ci soit vraie, efficace, amicale.

  Malgré une horreur affichée pour le sentiment, les adolescents, imprègnent d’affectivité toutes leurs démarches intellectuelles et spirituelles. Ils sont tout feu, tout flamme ! Ce qu’ils détestent, c’est le sentiment différent du leur. Même si nous trouvons leurs goûts un peu mièvres côté filles, ou un peu « pompiers » côté garçons, gardons-nous bien de condamner leurs élans !

  L’adolescent ne se contente pas d’une prière de routine qui « ne sert à rien », où il « ne sent rien ». On ne le laissera pas alors limiter ses prières, mais on pourra les raccourcir un peu tout en l’aidant à fixer des intentions à sa prière, un but à son pèlerinage…

  Enfin l’adolescent est fait pour aimer. Enfant, il aimait être aimé, maintenant il aime aimer. Sa prière devra être à la mesure de cette amitié qu’il offre timidement autour de lui, en attendant qu’elle s’épanouisse en amour de Dieu. Peu à peu il se rapprochera de Dieu en trouvant en lui le compagnon de route, la voie à suivre. On le conduira à lire les Évangiles, où il se nourrira du contact direct avec le Christ, de beaux textes (comme ceux de Guy de Larigaudie « L’étoile au grand large », ou l’« Almanach pour une jeune fille triste » de Marie Noël…), de récits imprégnés des grands sentiments auxquels il aspire, ou même de belles phrases toutes simples… L’éducation de la prière de l’adolescent sera sur la bonne voie lorsque, cherchant à unir sa vie à celle du Christ, il parlera à Dieu comme on parle à un ami.

  Chers parents chrétiens, apprenez à vos enfants à prier dès le plus jeune âge car, plus tard, lorsqu’il sera l’adolescent, et déjà en marche pour une autonomie spirituelle, il s’appuiera sur les bases reçues durant son enfance. Ce sera désormais entre la grâce de Dieu et lui que cela se jouera.

  Cependant les parents gardent encore, vis-à-vis de l’adolescent et de sa spiritualité, une mission irremplaçable. D’abord par l’exemple. Avoir vu prier des parents qu’il admire, sentir que tout événement ramène ce père et cette mère à la présence de Dieu, c’est assez pour faire réfléchir profondément l’adolescent le plus jaloux de son autonomie. Le garçon vautré dans des vacances un peu païennes entend, soyez-en sûr, le départ discret de sa maman pour la messe de 7 heures et remarque que son père a fait une halte à l’église.

  La prière en famille est indispensable mais ne suffit pas à la nourriture spirituelle des participants. Au fur et à mesure que les enfants grandissent, on l’étoffera et l’adaptera pour qu’elle ne devienne pas « la prière des petits ». Cependant elle ne remplace pas le besoin indispensable de la prière personnelle des grands. Pour cette prière personnelle, les parents peuvent jouer un rôle indirect en entraînant à une messe en semaine un hésitant, en laissant traîner ou en offrant un livre qui puisse favoriser une réflexion ou une prière. La visite d’un monastère ou d’un très bel endroit qui élève l’âme…

  Mais surtout, l’immense service que des parents pourront rendre à leurs grands enfants dans cet apprentissage de la vie spirituelle personnelle, sera de leur faciliter la visite du prêtre qui sera pour eux le maître de la prière et le confident de leur itinéraire spirituel. Tout cela demande beaucoup de délicatesse, de patience et de confiance en Dieu pour qu’enfin, l’adolescent retrouve, seul dans l’intimité de sa chambre, le désir de prier.

  Dans le secret de Dieu, il arrive aussi que des adolescents soient portés, pour un moment, par la prière de ceux qui les aiment. Car dans le monde de la grâce et de la liberté, si les parents veulent que leurs enfants aiment la prière, il leur faut eux-mêmes envelopper de prière l’âme de ces grands adolescents si fragiles et si attachants.

Sophie de Lédinghen

 

 

La tendresse de Dieu

           Elle nous entoure sans cesse et nous ne la voyons pas…

           Elle est dans la beauté du ciel et ses lumières changeantes, dans le vent doux ou puissant, dans les saisons qui passent avec leurs mille couleurs, leur éclat ou leur nostalgie.

           Dans le vol des oiseaux qui viennent de loin et repartent après avoir niché, ou chantent et se promènent en titubant.

  Dans l’animal surpris qui s’enfuit au détour du chemin, nous laissant la joie d’une furtive rencontre.

  Elle nous surprend tout à coup dans une pensée ou une prière qui ne peut jaillir, sans elle, de notre pauvre cœur, car trop grande pour nous et qui nous hisse au-dessus de nous-mêmes.

  Elle nous révèle notre âme si pauvre, si incapable, si souvent tournée sur elle et nous fait crier « Abba, Père » devant notre misère.

  Elle nous donne des larmes qui parfois coulent de bonheur de se savoir tant aimés, et en retour d’aimer si peu, nous qui vivons bien trop selon nos rêves ou nos mauvais penchants et pas assez sous le regard de Dieu avec la transparence d’un enfant.

  Elle se montre dans la bonté de ceux qui nous pardonnent et nous donnent le meilleur d’eux-mêmes par l’exemple.

  Elle est dans le rire d’un enfant et l’avancée profonde des âmes qui nous sont confiées, pour lesquelles nous prions et donnons, et qui tout à coup nous dépassent.

  Elle se révèle dans une joie inattendue qui vient à nous, bonne nouvelle ou fruit de la charité d’un autre que le Saint Esprit éclaire pour venir nous visiter ou nous consoler.

  Elle est toute enfermée dans la Sainte Eucharistie, aussi présente qu’au Golgotha, et dans la tendresse maternelle de celle qui s’est unie pour nous au Sacrifice.

  Elle se cache aussi dans la monotonie des jours et de leurs tâches répétitives, invisibles et lassantes, quels que soient nos travaux, mais qui sont tellement occasion de fidélité et de persévérance.

  Elle est aussi bien présente, dans l’épreuve, la croix sous laquelle nous ployons et qui nous fait rechigner, donnée comme le remède à nos infirmités, et dont nous devrions être reconnaissants.

  Elle nous prie enfin d’être un canal sans obstacle, tout net, pour à travers nous, arriver joyeuse et féconde jusque dans le cœur de nos proches ou de nos rencontres afin de leur être révélée.

 

  Mon Dieu, faites que je sois un témoignage de votre tendresse…

                     Jeanne de Thuringe

 

La couverture

Après avoir vu ce qu’il en est de la charpente, voyons les différents types de couverture.

           Tout d’abord, il est essentiel de faire contrôler sa toiture (couverture) une fois par an, en ne laissant pas passer plus de deux ans, afin d’éviter les pénétrations d’eau. En effet, les tempêtes hivernales ou gros orages d’été avec violents coups de vents peuvent faire descendre les tuiles ou décrocher les ardoises. Ce suivi régulier évite donc les gros travaux de charpente.

  Chaque région de France possède son type de couverture, là aussi en fonction de ce que le sol ou le sous-sol fournissait comme matériau. Il n’y avait que les demeures riches qui pouvaient se permettre des couvertures plus originales.

  Couverture végétale : elle est très ancienne, puisque principalement utilisée dans toutes nos campagnes, d’où le terme de « chaumière ». Elle est composée soit de roseaux dans les régions de marais, soit de paille de seigle. C’est un isolant thermique de qualité et l’étanchéité se fait par l’épaisseur et le gonflement des pailles sous l’action de la pluie.

Pour le faîtage, une motte de gazon élevée du sol était placée à cheval pour tenir le tout…

La difficulté actuelle est de trouver les artisans qui savent travailler ces matériaux pour une belle restauration, mais cela en vaut la peine.

  Couverture en tuiles plates : celle-ci se trouve principalement en région parisienne et dans le centre de la France. Dite aussi tuile bourguignonne, elle se pose sur un lattis au moyen d’un petit ergot situé dessous, et la pose se fait du bas vers le haut de la toiture. Il faut donc vérifier la présence de cet ergot et que la tuile ne soit pas poreuse quand il s’agit de tuiles de récupération.

  Couverture de tuiles romaines : appelées aussi tuiles canal, elles sont légèrement en tronçon et se placent ainsi, pour former de véritables caniveaux, dans un sens ou dans l’autre. Pour les faire tenir, l’habitude a été prise, de plus en plus, d’en fixer une sur quatre. Lors de la restauration d’une toiture, il est possible sans dénaturer l’aspect ancien, de mettre des tuiles neuves au-dessous et de recouvrir le dessus avec les tuiles anciennes patinées et légèrement irrégulières si elles ont été faites autrefois à la main.

  Souvent elles étaient moulées sur la cuisse, encore fraîche et cet aspect leur donne bien du charme.

  Elles se posent sur des toitures de faible pente, comme cela se trouve dans tout le sud de la France.

  Couverture en ardoises : la pose des ardoises se fait avec des crochets, maintenant inoxydables car la rouille les faisait vite casser, sur un lattis. Parfois les ardoises sont clouées, en tête puisque la pose se fait du bas vers le haut.

  Comme pour la tuile plate, l’étanchéité de la toiture vient du recouvrement des ardoises.

  Il est préférable que sur les arêtes, les ardoises soient coupées à joints vifs sans zinc par-dessus qui cache souvent une exécution malhabile.

  Le sud de la Vienne, aux confins des régions à ardoise, tuiles plates et tuiles canal, offre certaines toitures anciennes très originales, mêlant ces trois types de couverture.

  Dans certaines régions de montagne, ou dans le Nord Cotentin, les toitures sont en lauze, pierre particulièrement lourde qui nécessite une charpente en proportion, et donc des murs idoines… 

             Toits en coyau   

Autrefois les tuyaux et gouttières n’existaient pas, et la toiture débordait pour éviter la chute d’eau juste en pied de mur. Certaines toitures, en coyau comme dans le Périgord, ou en Alsace en possèdent tant, créent une sorte de tremplin pour l’évacuation de l’eau un peu plus loin… Il est important aussi de tenir compte de la nature du sol ; en effet un sol argileux a besoin de ne pas être trop asséché pour éviter que le bâti ne bouge, il est donc préférable de laisser l’eau y tomber…

 

                  Jeanne de Thuringe

 

 

Lingettes pour bébé

Du fil à l’aiguille

Chères couturières,

           Aujourd’hui nous vous présentons une petite couture facile, très à la mode et ô combien pratique pour chacune de nous. Nous allons coudre des lingettes, démaquillantes ou pour le change des bébés. La technique est simple et accessible à toutes.

http://foyers-ardents.org/wp-content/uploads/2021/03/Lingettes-tuto.pdf

Bonne couture !