Et ne nous laissez pas succomber à la tentation

           « Bien vivre n’est rien d’autre qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit », et comment aimer Dieu si nous ne le connaissons pas ? Aimer Dieu ! Vaste programme ! Et l’aimerons-nous jamais assez ?

La maman pourra ainsi lire ou simplement s’inspirer de ces pensées pour entretenir un dialogue avec ses enfants ; elle l’adaptera à l’âge de chacun mais y trouvera l’inspiration nécessaire pour rendre la présence de Dieu réelle dans le quotidien matériel et froid qui nous entoure. Elle apprendra ainsi à ses enfants, petit à petit, à méditer ; point n’est besoin pour cela de développer tous les points de ce texte si un seul nourrit l’âme de l’enfant lors de ce moment privilégié.

Ainsi, quand les difficultés surgiront, que les épreuves inévitables surviendront, chacun aura acquis l’habitude de retrouver au fond de son cœur Celui qui ne déçoit jamais !

 

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  Mon sauveur Jésus, dans cette prière, me fait demander à Notre Père la force de résister à la tentation, parce que le mot « succomber » veut dire arrêter de résister. Mais qu’est-ce donc qu’une tentation ? C’est cette petite idée qu’un mauvais ange vient me mettre dans la tête, et qui se fait insistante pour me porter au péché. Elle arrive, et revient, revient encore et toujours jusqu’à ce que je cède. Et c’est hélas bien souvent ce qui arrive ! Je demande donc au Bon Dieu de ne pas me laisser chuter, mais pourquoi ne pourrais-je pas plutôt lui demander de m’éviter les tentations ? Ce serait tout de même beaucoup plus simple si je pouvais ne plus être tenté ! Et j’aurais bien moins de péchés à confesser.

 

Alors, pour comprendre, je me tourne vers vous, ô mon Jésus ! Vous aussi vous avez été tenté, dans le désert. Et pourtant vous êtes Dieu ! Ainsi vous nous avez montré la méthode qui permet de vaincre le démon. Tout d’abord, vous aviez l’âme prête par la prière et la pénitence, et par votre grâce vous me donnez chaque jour le temps et la force de prier et de vous offrir quelques sacrifices parmi toutes les contrariétés qui viendraient empoisonner ma journée si j’oubliais de vous les offrir. La prière et la pénitence, c’est comme une cure de vitamines ou d’huile de foie de morue : elles n’ont pas toujours bon goût, mais elles sont si bonnes pour la santé ! Et il ne faut pas attendre d’être malade pour prendre des forces et faire le plein d’énergie.

 

Par trois fois vous avez été tenté. La première fois, ce fut sur l’attrait des choses matérielles : vous aviez faim, et la tentation porta sur la nourriture. Puis le diable a voulu vous faire tomber par orgueil, par ambition. « Tout ceci je te le donne si, te prosternant, tu m’adores ». Le démon commence par nous attirer dans de « petits » péchés comme la gourmandise, la coquetterie ou la paresse, pour arriver ensuite aux péchés de colère, d’envie, d’orgueil… et tant d’autres ! Ces fautes-là sont bien plus graves, et même si elles ne devaient jamais être remarquées par ceux qui m’entourent, elles sont plus dangereuses pour mon âme. Et si je cède à la première, qui n’a l’air de rien, je suis entraîné dans ce mouvement vers d’autres tentations, et d’autres chutes, de plus en plus importantes.

Concrètement, comment agir face à la tentation ? Comme à la guerre, il y a plusieurs méthodes pour gagner la bataille, il s’agit de trouver la bonne. Parfois même il faut fuir la bataille : « Arrière, Satan ! » Je pourrais demander au prêtre, au cours de ma prochaine confession, de me conseiller sur la bonne manière de combattre cette tentation qui me revient si souvent ! Ce qui est sûr, c’est que je peux compter sur mon Père pour m’aider, et sur ma Maman du Ciel aussi. Et le Bon Dieu m’a confié à un ange gardien pour qu’il me guide et me protège, il suffit que je le lui demande.

 

Tout doit me servir pour grandir dans votre amour, ô mon Père du Ciel, et avancer sur le chemin du Paradis. Cette tentation à laquelle j’ai cédé, je dois m’en servir pour avancer vers vous. Elle me remet à ma place, moi qui me crois si fort, et me donne l’occasion de m’humilier un peu en demandant pardon, à vous et à mon prochain. Me faisant plus petit, je suis certain de grandir encore mieux, comme un rosier que l’on taille sévèrement pour lui donner une belle forme, et qu’il produise ainsi de ravissantes roses parfumées. Chaque chute me montre à quel point le Bon Dieu m’aime et me tend sa main à chaque fois, même quand c’est la centième fois que je tombe. Jamais je ne dois perdre l’espérance, et bien vite je veux me relever après le péché. Dieu m’aime et veut m’aider à triompher, en me comblant de grâces quand je l’appelle au secours. Saint Augustin disait : « Dieu qui t’a créé sans toi ne te sauvera pas sans toi ». Il veut que je participe à mon rachat, il demande que je l’aime plus que tout, et quand on aime, le sacrifice est moins lourd et l’effort moins pesant.

Alors mon Père, faites que je vous aime toujours plus, pour m’éloigner plus facilement de ce qui vous déplaît et vous garder sans cesse dans mon cœur, en compagnie de votre sainte Mère.

Germaine Thionville

 

Des missives trempées ?

 

           Avec la rentrée de septembre, arrive vite l’automne, et avec l’automne les pluies, plus ou moins abondantes … Votre boîte aux lettres est-elle toujours en mesure d’abriter parfaitement votre courrier ? J’ai eu plusieurs fois la mauvaise surprise de retrouver des enveloppes jonchant le sol mouillé… Impossible d’ouvrir lesdites enveloppes sans risquer d’endommager leur contenu.

Comment préserver votre courrier, comment sécher correctement vos enveloppes ?

Procédez comme pour votre linge mouillé : utiliser deux pinces à linge légères et suspendez vos enveloppes, qui resteront lisses et permettront ainsi de lire leur contenu préservé.

 

Je le redis : que les championnes de l’organisation n’hésitent pas à partager leurs trésors d’organisation en écrivant au journal. Partageons nos talents …

 

Actualités culturelles

 ¨ France (Paris)

C’est le 12 juin dernier, au cours d’une vente aux enchères à l’hôtel Drouot, que le ministère de la Justice a acquis – pour 3380 € – un magnifique coffret aux armes du roi Louis XVIII. Cette boîte cartonnée, entièrement recouverte de velours de soie, est ornée de fleurs de lys en fil d’argent. Aux armes du roi répondent, sur l’autre face, celles de Charles-Henry Dambray, alors Chancelier de France et Garde des Sceaux. Désormais conservé à la Chancellerie, ce coffret permettait le transport de documents officiels entre Louis XVIII et son Garde des Sceaux.

¨ France (Paris)

En balade dans la capitale, ne manquez pas de passer dans le 1er arrondissement à la découverte de la Samaritaine enfin restaurée. Cette boutique incontournable mise en place par Ernest Cognacq à l’époque des grands magasins retrouve aujourd’hui son éclat Art Nouveau et Art Déco, après 16 ans de fermeture et des transformations incessantes tout au long du XXème siècle.

 

¨ France (Rouen)

La restauration des œuvres d’art a vraiment du bon… L’exemple de la statue de Napoléon ornant la place de Rouen le prouve : soumise à une campagne de restauration cette année, la fameuse statue a révélé des trésors insoupçonnés. C’est dans le socle de l’œuvre que l’on a découvert, de façon impromptue, quelques pièces de monnaie à l’effigie de l’empereur ainsi que la liste des donateurs grâce auxquels la statue a pu être érigée en 1865. Une véritable chasse au trésor !

¨ Pays-bas (Amsterdam)

Offert par Van Gogh à l’un de ses bons amis Anthon van Rappard en 1883, le roman intitulé L’histoire d’un paysan avait finalement été donné en 2019 au musée Van Gogh par les descendants de la famille van Rappard. Ce n’est pourtant que cette année qu’a été découvert dans cet ouvrage, de façon fortuite, un marque-page orné de dessins de Van Gogh lui-même : trois dessins griffonnés par l’artiste représentant très probablement des paysans de l’ouvrage… alors, n’hésitez plus et lisez les livres de vos bibliothèques, on ne sait jamais !

¨ Soudan (Dongola)

Alors que les ruines du Moyen-Age chrétien sont extrêmement rares en Afrique, une équipe d’archéologues polonais vient de découvrir au Soudan les vestiges d’un très grand bâtiment de l’époque médiévale. Si l’on en croit les sources de l’époque, il s’agirait très certainement des restes de la cathédrale de Dongola, appartenant alors à un royaume nubien chrétien – la Makurie.

 

 

L’imitation de Notre-Dame

Chères grands-mères, chers grands-parents,

 

Quand le cœur dit : Ave Maria.  Satan au loin s’enfuit et tout l’enfer frémit,

Quand le cœur dit : Ave Maria. Le monde paraît petit et la chair a tressailli,

Quand le cœur dit : Ave Maria. La tristesse s’enfuit, l’allégresse sourit,

Quand le cœur dit : Ave Maria. La tiédeur disparaît, et l’amour reparaît,

Quand le cœur dit : Are Maria. La dévotion s’accroît et la componction naît,

Quand le cœur dit : Ave Maria. L’espérance jaillit et la consolation grandit,

Quand le cœur dit : Ave Maria. L’âme entière revit et l’amour s’attendrit…1

 

  En nous donnant sur la Croix la Sainte Vierge comme mère, Notre Seigneur nous a implicitement donné un modèle que nous pouvons et devons suivre.

Pour nos âmes compliquées, cet exemple est difficile à suivre ! Et pourtant, quel meilleur exemple pour nous, grands-mères qui devront – tant que la morale n’est pas en cause – demeurer si souvent sourdes, muettes et aveugles !

« Ne fallait-il pas que je sois aux affaires de mon Père » ; « Elle gardait toutes ces choses et les méditait dans son cœur ». Notre Seigneur explique peu et Marie doit comprendre.

La Vierge nous donne une leçon permanente de simplicité. Plus que chez tout autre, elle est là pour remplir sa mission. Elle l’a acceptée par son « fiat » salvateur et maintenant elle en accepte toutes les épreuves.

  C’est en cherchant à imiter les vertus de Notre-Dame que nous pourrons élever notre âme et celles dont nous avons la charge vers les réalités éternelles auxquelles elles aspirent.

 

Et en quoi pouvons-nous imiter ces vertus ?

  Certainement par la pratique des vertus intérieures que sont l’humilité, la patience, la pureté ; aussi par les vertus extérieures que sont l’effort dans le travail, l’élévation dans la pensée, l’union dans l’oraison mentale et le zèle dans la prière vocale.

Mais nous retiendrons surtout son humilité et son abandon. Dans ses apparitions, notre mère nous demande des choses simples : le chapelet quotidien, le port de la médaille miraculeuse ou d’autres pratiques accessibles à tous.

L’amour de Marie nous apprend la simplicité et l’abandon. Nous sommes grands-parents, par notre attitude, transmettons ces vertus permettant de supporter toutes choses contraires, avec charité, avec grande patience et grande humilité.

  L’avenir est sombre, les âmes avides de vertu s’inquiètent ? Montrons par notre attitude que notre seul souci doit être celui de faire notre devoir de chrétiens. Même si nous sommes légitimement inquiets, notre esprit ne devra pas d’abord se soucier de la fin de la crise mais plutôt de rester fidèles en étant  des témoins de Dieu et de sa loi.

 

  Comme notre Mère, gardons ces choses dans notre cœur et méditons-les. N’ayons pour seul critère de réflexion et de décision que notre salut et celui des nôtres. Disons notre chapelet et faisons de notre mieux.

 

  Nul doute que, si nous nous abandonnons courageusement, sainte Anne et notre Mère du ciel nous guideront au port !

 

Des grands-parents

1 L’imitation de la Bienheureuse Vierge Marie, Thomas A. Kempis

 

O joie!

           Le petit garçon est dans son lit. Toute la famille vient de dire la prière du soir devant le crucifix. C’est le moment des bisous avant de dormir. Papa et maman font la tournée des petits, chacun dans son lit, attendant leur bonsoir. C’est le moment des petites confidences, des petits secrets, des questions existentielles pour les petits. Parfois ça dure longtemps. Les enfants sont malins, ils aiment jouer la montre pour retarder le moment où l’on éteint la lumière. Mais ils ont raison ! Car souvent le soir, comme par magie, le Ciel semble s’ouvrir sur les petits cœurs. Point de magie là, simplement la grâce, les dons de Dieu.

  L’aînée veut confier un secret. Elle raconte les petits sacrifices qui ont parsemé sa journée, telles des fleurs sur les marches du Paradis. « Aujourd’hui, j’ai donné mon goûter à une camarade qui l’avait oublié. Comme Jacinthe de Fatima, pour les pauvres pécheurs ». Sa petite sœur ouvre son petit carnet de confidence. Malgré les fautes d’orthographe, on y lit : « Jésus, je vous donne mon petit cœur et toute ma vie. Je veux devenir une sainte pour vous aimer ». Le petit garçon attend son tour. Il trépigne d’impatience. Parfois il appelle. C’est son tour. « Papa, saint Pierre, c’est la première pierre de l’Eglise ». « Oui Pierre, c’est le premier pape ». « Alors, si saint Pierre est la première pierre de l’Eglise, moi je veux être la deuxième pierre de l’Eglise ». La petite dernière veut raconter quelque chose, plus pour imiter les autres. Débout, se dandinant sur ses jambes, accrochée aux barreaux de son lit, elle explique doctement que la sainte Vierge est la plus belle car elle est la maman de Jésus.

  Ô joie !

  Ces petites âmes ne se rendent pas compte des bienfaits de Dieu dans les cœurs. Qui le peut ? Le Saint Esprit souffle sur la terre, comme le Verbe souffla à la Création. Il souffle dans les cœurs. Les âmes se gonflent, déploient les voiles de la sainteté et montent vers le Ciel. Oh oui, cela n’ira pas sans chute, sans faiblesse, sans trahison, sans la confession, sans se purifier dans le sacrifice de la croix. Mais Il souffle ! Comme lorsque saint Pierre enthousiaste s’écria à la question du Christ demandant qui il est : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » Pour tous ces beaux mots, comme à saint Pierre, Jésus dira à ces enfants au soir de leur vie : « Heureux es-tu, Simon fils de Jonas : car ce n’est pas la chair et le sang qui te l’ont révélé, mais mon Père qui est dans les cieux ».

  Ce n’est pas la chair et le sang ! C’est Dieu qui nous sanctifie, c’est Dieu qui fait éclater sa gloire dans le terreau de notre faiblesse, dans l’écrin de notre nature si misérable. Nous, les seules choses que nous faisons seuls ce sont nos péchés. Tout le reste appartient à Dieu. Comme cela est consolant ! Ô joie ! La seule chose que nous avons à faire c’est de nous endormir avec lui dans la barque malgré la tempête, c’est de nous laisser guider par Lui, de Le suivre. De nous vider de nous-mêmes avec tout ce que cela coûte, pour nous remplir de Lui. Ô joie !

Parfois, devenir un saint peut sembler difficile. Nos résolutions durent peu, nos ardeurs s’essoufflent avec la routine, nos forces s’amenuisent avec les obstacles. Et peu à peu, nous nous ramollissons. Cela parce que nous sommes encore trop pleins de nous-mêmes, trop appuyés sur nos petites forces ; Et pourtant… et pourtant si nous nous reposons en Dieu, tout sera plus simple. Croyons-nous que les martyrs étaient des personnes surentraînées, au mental d’acier, infaillibles ? Non ! Ils étaient comme nous. Mais la force qui les habitait et les faisait préférer la mort et la torture au péché n’était pas la leur. C’était celle de Dieu ! Croyons-nous que les apôtres au lendemain de la Pentecôte étaient soudain devenus forts par eux-mêmes, suite à une séance de « team building » ou de « coaching de la confiance en soi » ? Non ! Ils étaient les mêmes, mais simplement, remplis de Dieu, ils déplaçaient les montagnes. Cela ne serait-il plus vrai ? Le Saint Esprit ne soufflerait-il plus ?

N’avez-vous pas remarqué, notamment vous messieurs, comme beaucoup de vos collègues de travail sont tristes ? Et pourtant, nous vivons une époque qui ressasse sans arrêt les mêmes rengaines : être soi pour être heureux, avoir confiance en soi, s’épanouir au travail par la passion, s’accomplir personnellement, penser à soi, prendre du temps pour soi… tout cela est mensonge ! Nous vivons probablement l’époque la plus triste possible. Les gens sont tristes. Vivre pour soi, vivre avec soi au centre de tout, est le meilleur moyen de se rendre malheureux. Beaucoup finissent par jeter l’éponge les conduisant parfois à l’irréparable.

  Ô joie ! Avons-nous oublié la force qui habitait les martyrs ? L’émerveillement de saint François devant la beauté de la nature ? Les danses de sainte Thérèse d’Avila dans le secret du cloître ? Les chants et les poèmes joyeux de saint Jean de la Croix ? Le sourire de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus ? Les belles tranches de rires de saint Jean Bosco et saint Dominique Savio dans la cour de récréation ? La joie de Monseigneur Lefebvre ? Les personnes qui nous ont édifiés dans notre vie par leur sainteté, étaient-elles tristes ? Cherchons bien dans notre mémoire : nous réentendrons leurs rires salvateurs, leurs yeux pétillants de joie, leurs farces et bons mots. Comme cela contraste avec notre époque morose, prête à s’entretuer demain pour des histoires de santé, d’heures gagnées en espérance de vie, d’argent trop donné ou pas assez donné aux autres. Epoque où tout le monde fait la morale, mais quelle morale ! Epoque où tout le monde a raison et s’insulte par internet. Mais jamais ne on parle de l’essentiel. Et Dieu dans tout cela ? Tout le monde s’en moque.

Et pourtant… Lui seul donne la joie. La joie des saints. La joie des petits enfants le soir avant qu’ils ne s’endorment, pour un sacrifice ou une prière fait dans la journée et confié à sa maman. La joie qui pétille dans leurs yeux. Alors oui petit Pierre, tu seras une pierre de l’Eglise. Si tu aimes Dieu, si tu l’aimes de tout ton cœur, si tu l’aimes joyeusement, tout le reste ne sera rien. Tout le reste disparaîtra. Tout le reste s’envolera dans le néant. Mais toi, petit Pierre, tu seras une pierre de l’Eglise triomphante au Paradis pour contempler Dieu joyeusement, dans le ravissement de la musique des anges.

Ô joie ! Hauts les cœurs !

  « Mon Dieu, changez pour moi en amertume toutes les choses de la terre, et en douceurs toutes celles d’en haut : venez à moi pour me tendre la main, me tirer de l’affliction qui me presse et me remplir de joie » – Imitation de Jésus-Christ, III, 11, 4.

Louis d’Henriques

 

Ma Bibliothèque

Vous trouverez ici des titres que nous conseillons sans aucune réserve (avec les remarques nécessaires si besoin est) pour chaque âge de la famille.

En effet ne perdons pas de vue combien la lecture d’un bon livre est un aliment complet ! Elle augmente la puissance de notre cerveau, développe la créativité, participe à notre développement personnel, nous distrait, nous détend et enfin elle enrichit notre vocabulaire.

Il faut, dès l’enfance, habituer vos enfants à aimer les livres ! Mais, quel que soit l’âge, le choix est délicat tant l’on trouve des genres variés… N’oubliez jamais qu’un mauvais livre peut faire autant de mal qu’un mauvais ami !

ENFANTS :

Pour les tout-petits : Les fruits de mon jardin ou Les fleurs de mon jardin – A. Ruel -Père Castor – 2021

Première lecture : Petit Cyr chez ses grands-parents – A. Dussart – Les petits chouans – 2021

Dès 6 ans : Mon meilleur ami. Septembre jour après jour avec les Anges – Aurélie Kervizic – Maëlic – 2021

– A partir de 12 ans : Le maquisard de Dieu ou Le père Damien de Veuster- Père Hunermann -Salvator – Réimp 2021

 

ADULTES (à partir de 16 ans) :

– Vie chrétienne : Mère Alix le Clerc – A. de Remiremont – Chiré – 2021

– Culture chrétienne : Les patriarches – Dom Jean de Monléon – Saint Rémi – 2021

– Spiritualité : Aux sources de la joie avec Saint François de Sales – Ch. Vidal – 2006

– Réflexion : Traité de la joie de l’âme chrétienne – Père A. de Lombez – le Sel- 2014

– Histoire : Sonis – R.P. Albert Bessières – Beauchesne – Réimp. 2021

 

Pour compléter cette liste, vous pouvez vous renseigner sur les Cercles de lecture René Bazin : cercleReneBazin@gmail.com  (à partir de 16 ans- Culture, Formation)

 

La Revue : « Plaisir de lire » propose un choix de nouveautés pour toute la famille (distraction, histoire, activités manuelles) Envoi d’un numéro gratuit à feuilleter sur écran, à demander à : PlaisirdeLire75@gmail.com 

 

Le petit oiseau de toutes les couleurs

Gilbert Becaud (1927, Toulon – 2001, Boulogne Billancourt)

Gilbert Francois Léopold Bécaud / Maurice Alfred Marie Vidalin

Une chanson pleine de gaieté, sur un rythme andin, pour la rentrée des classes, car elle évoque assez bien les velléités d’école buissonnière, pour les petits comme pour les grands, auxquelles ce petit oiseau vient sagement mettre un terme ! Également une bonne idée de mime …

Le petit oiseau de toutes les couleurs https://open.spotify.com/track/5sisNvWSVyOXth5CjhQ9nA

Gilbert Becaud (1927, Toulon – 2001, Boulogne Billancourt)

Gilbert Francois Léopold Bécaud / Maurice Alfred Marie Vidalin

 

Une chanson pleine de gaieté, sur un rythme andin, pour la rentrée des classes, car elle évoque assez bien les velléités d’école buissonnière, pour les petits comme pour les grands, auxquelles ce petit oiseau vient sagement mettre un terme ! Également une bonne idée de mime …

Ce matin, je sors de chez moi
Il m’attendait, il était là
Il sautillait sur le trottoir
Mon Dieu, qu’il était drôle à voir.
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs, hop !

 

Ça f’sait longtemps que j’n’avais pas vu
Un petit oiseau dans ma rue
Je ne sais pas ce qui m’a pris
Il faisait beau, je l’ai suivi.

Le p’tit oiseau de toutes les couleurs
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs

 

Où tu m’emmènes, dis, où tu m’entraînes, dis ?
Va pas si vite, dis, attends-moi !
Comme t’es pressé, dis, t’as rendez-vous, dis ?
Là où tu vas, dis, j’vais avec toi !

On passe devant chez Loutcho
Qui me fait hé ! qui me fait ho !
Je ne me suis pas arrêté
Pardon, l’ami, je cours après
Un p’tit oiseau de toutes les couleurs
Un p’tit oiseau de toutes les couleurs

 

Sur l’avenue, je ne l’ai plus vu
J’ai cru que je l’avais perdu
Mais je l’ai entendu siffler
Et c’était lui qui me cherchait.
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs

Où tu m’emmènes, dis, où tu m’entraînes, dis ?
Va pas si vite, dis, attends-moi !
Comme t’es pressé, dis, t’as rendez-vous, dis ?
Là où tu vas, dis, j’vais avec toi !

On est arrivé sur le port
Il chantait de plus en plus fort
S’est retourné, m’a regardé
Au bout d’la mer s’est envolé.

J’peux pas voler, j’peux pas nager, dis ?
J’suis prisonnier, dis, m’en veux pas


Et bon voyage, dis, reviens-moi vite, dis ?
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs

Bon voyage ! Reviens vite, dis !
Bon voyage !

 

Le bonheur, c’est d’en donner

Chère Bertille

            Le monde n’est pas glorieux, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut s’enfermer dans la tristesse. C’est tout l’objectif du monde et du Grappin, de nous faire chuter par ce biais là. Alors, nous, jeunes filles prenons le contre-pied, en nous efforçant d’être la joie de tous.

   La joie chrétienne, c’est donner du bonheur aux autres. Le bonheur parfait n’existe pas sur cette terre. Il y a toujours une difficulté, une petite croix. Si on se regarde soi-même, jamais rien n’ira. Mais si notre objectif c’est d’apporter du bonheur aux autres, voilà un but à notre vie. Et tu verras Bertille que faire des heureux, c’est l’admirable moyen d’assurer ton propre bonheur.

Cette façon d’agir t’élève au niveau de Dieu même. L’unique but de Dieu, en nous créant, c’est de nous rendre heureux. Il nous accorde tous les moyens pour l’être : la grâce sanctifiante qui nous fait enfant de Dieu, les sacrements qui nous font participer à sa vie divine, la communion qui permet de vivre en sa présence… Il nous suffit de venir puiser à la source. Cette joie, toute jeune fille peut la donner, car elle est toute spirituelle. Même si tu as un tempérament flegmatique, tu peux procurer de la joie dans ton entourage. Imitons la vie de Notre-Seigneur sur terre. Comment a-t-il fait pour apporter la paix et la joie, partout où il passait durant sa vie publique ? Il ne cessait de faire du bien. Il guérissait les malades, consolait ceux qui étaient dans la peine, convertissait les âmes juste par sa présence. Sa personne toute entière diffusait le bien. Et c’est cela qu’il faut imiter. Pas besoin de grand discours. Juste une présence qui fait penser qu’un être supérieur existe.

  La sensibilité de la jeune fille est très variable, nous le savons, et soumise aux émotions. Pour rayonner cette joie, la jeune fille doit paraître toujours contente et l’être vraiment. Ne soyons pas de ces jeunes filles variables à l’excès, capricieuses qui vingt fois le jour, changent d’humeur, d’extérieur, de manières. Vrais baromètres ambulants qu’il faut consulter du regard avant de les aborder.

  Paraissons toujours contentes, à moins qu’il ne s’agisse de choses où Dieu est offensé, ce qui serait donner une sorte d’approbation. Dans ce cas, il suffit de rester froide et distante. Le secret d’être toujours contente, c’est de prendre tout comme venant de la main de Dieu qui saura son heure venue disperser les nuages et souvent même tirer le bien du mal.

  Être toujours contente, c’est le signe certain de beaucoup d’efforts, de luttes intérieures, d’actes répétés pour pratiquer les vertus d’humilité, de charité, de patience et de douceur. Il faut un certain temps pour en arriver là. C’est un travail de tous les jours avec des chutes mais aussi de glorieuses conquêtes, que Dieu et ses anges admirent et devant lequel le monde lui-même s’incline. C’est l’apostolat de la jeune fille. Que de pécheurs endurcis ont cédé devant le bon visage, devant l’air souriant, devant l’empressement toujours joyeux d’une jeune fille.

   Voilà ma chère Bertille, mes encouragements à pratiquer la joie chrétienne. Tu procureras du bien aux autres mais tu seras aussi récompensée par cette paix intérieure qu’elle te procurera à toi-même.

 Anne

 

« Ne craignez point, petit troupeau »

           Le monde craque de toutes parts, les pères et les repères sont perdus, nul ne sait où donner de la tête ni à quel saint se vouer. L’inquiétude nous hante et alimente notre quotidien d’homme à courte vue et réaction instantanée via les ondes 3, 4 et 5G. Il semblerait que notre profondeur de champ très vaste dans l’espace se soit fortement réduite dans le temps. Nous nous considérons presque comme les premiers habitants de cette terre ayant oublié les générations qui nous ont précédés. Nous sommes malheureux et nous avons parfois l’impression de vivre les pires moments de l’histoire de l’humanité, certainement la fin du monde est arrivée, c’est pour bientôt car les choses n’ont jamais été aussi mal.

 

  Certes la vie n’est pas toute rose et de nombreuses interrogations subsistent. Mais jetons un œil par-dessus l’épaule de nos parents et regardons les tempêtes que nos pères ont eu à traverser : Mai 68 et la révolution sexuelle, la débâcle et l’exode de juin 1940, l’occupation et le STO, les déportations dans les camps nazis ou soviétiques, l’épidémie de grippe espagnole, 14-18 et la grande boucherie anonyme, 1870 et l’invasion prussienne, les guerres Napoléoniennes et la Bérézina, la Révolution française, la mort du Roi et la guillotine et le génocide vendéen, les guerres de religion et la lèpre du protestantisme, les Invasions des maures, la Guerre de cent ans et l’anarchie au royaume de France, les luttes incessantes du moyen-âge, les invasions Viking, la chute de l’empire romain… Et encore ce n’est qu’un très rapide balayage. Mettons-nous maintenant à la place de nos ancêtres qui ont vécu durant ces évènements et essayons d’imaginer leur vie, leurs angoisses, leurs inquiétudes ! Elles ressemblaient très certainement aux nôtres. Et malgré tout, ils ont vécu et ils sont morts comme nous mourrons, mais surtout ils ont transmis et ils ont réussi à transmettre contre vents et marées, contre assauts et attaques, contre tortures et massacres puisque nous sommes là grâce à eux pour transmettre à notre tour le dépôt de la Foi et de l’amour de Dieu. Et eux sont là-haut pour nous encourager et pour intercéder pour nous. Alors à quoi bon s’inquiéter, pourquoi se ternir la vie ? Parce que nous sommes déçus, parce-que nous commencions à croire aux sirènes consuméristes des lendemains qui chantent. Une vie tranquille et confortable serait notre droit alors qu’eux ont tous souffert et combattu. Et nous ne sommes pas prêt à y renoncer, nous sommes accrochés à notre confort et nous ne voulons pas croire que le bonheur de l’homme n’est pas de ce monde !

 

  Devons-nous pour autant vivre prostrés, vivre cachés, nous résigner dans la crainte et la torpeur en attendant la mort et le paradis puisque le bonheur n’est pas de ce monde ?

  Allons plutôt puiser la joie et l’Espérance à sa source, au sacrifice de la croix, imbibons-nous de l’amour de Notre Seigneur Jésus-Christ, cela commencera déjà à nous rassurer, à nous rasséréner. Que peuvent contre nous les persécutions de nos ennemis puisque Dieu est avec nous ?

 

  Puis cherchons dans l’étude, dans l’histoire et dans la réflexion la conduite à tenir. Les temps nous sont hostiles et les repères habituels se sont évanouis. Et de nombreuses nouvelles questions se posent à nous pour lesquelles il n’existe pas de réponse toute faite. Prenons le temps d’y réfléchir, fuyons les réactions instantanées et à fleur de peau en prenant du recul autant que possible en nous posant la question des conséquences de nos décisions pour notre futur et celui de nos enfants.

  Essayons d’affronter les problèmes en face et au bon moment, sans anticiper des problèmes qui ne se poseront peut-être jamais étant donné la vitesse à laquelle les décisions politiques, les ordres et les contre ordres pleuvent. Mais aussi sans repousser indéfiniment la prise de décision quand celle-ci est nécessaire, car les problèmes non résolus sont source d’inquiétude latente.

 

  Enfin gardons à l’esprit que nous sommes sur la terre pour « louer, honorer et servir Dieu et, par ce moyen, sauver notre âme ». Une bonne retraite peut nous aider à nous en souvenir et à remettre ce but devant nos yeux. Une fois le but en tête, les décisions s’ordonnent naturellement et souvent avec la grâce de Dieu, tout s’éclaire. Enfin, cultivons notre abandon en la Providence, si le Bon Dieu permet que nous soyons dans des situations difficiles et compliquées, il nous envoie aussi les grâces pour en sortir, il nous suffit de les lui demander pour les obtenir !

 

  Alors haut les cœurs, la vie est belle et surtout celle d’un jeune homme chrétien qui a Dieu avec lui.

 

Antoine

 

Jésus, que ma joie demeure

Notre citation pour septembre et octobre :  

« La joie de la conscience n’est jamais bruyante, elle est discrète, c’est un chant en mineur. »

Anne Barratin (1832-1915)

 

Jésus, que ma joie demeure

Cantate BWV 147 (a) Herz und Mund und Tat und Leben

(Le cœur et la bouche, et l’action et la vie)

   Ultime choral de la Cantate, (la cantate entière forme deux parties de six et quatre partitions), composée à Weimar en 1716 pour le quatrième dimanche de l’Avent et jouée pour la première fois le 20 décembre en la chapelle ducale pour la fête de la Visitation. Le texte est du librettiste Salomon Franck (1659-1725).

 

  Bach est le grand maître de la cantate religieuse qui, pour les offices luthériens, prend place entre la lecture de l’Évangile et la prédication. Très grand travailleur, Bach a écrit, entre autres œuvres, plus de trois cent cantates. Bach est un compositeur de conviction luthérienne. Il faut noter, pour comprendre mieux son œuvre qu’il recherche d’abord la gloire de Dieu, ses manuscrits se terminent par l’annotation « SDG » signifiant « Soli Deo Gloria ».

  Le titre du choral de cette cantate a donné lieu assez récemment à une correction de traduction : « Jésus demeure ma joie » (et non pas « Jésus, que ma joie demeure » qui reste le titre officiel de la cantate, exprimé dans une forme plus poétique qu’exacte).

Jesus bleibet meine Freude,

Meines Herzens Trost und Saft,

Jesus wehret allem Leide,

Er ist meines Lebens Kraft,

Meiner Augen Lust und Sonne,

Meiner Seele Schatz und Wonne;

Darum lass’ ich Jesum nicht,

Aus dem Herzen und Gesicht.

Jésus demeure ma joie,

la consolation et la sève de mon cœur ;

Jésus me préserve de toute souffrance

Il est la force de ma vie,

le plaisir et le soleil de mes yeux,

le trésor et le délice de mon âme.

Voilà pourquoi je ne laisse pas Jésus

Hors de mon cœur et de ma vue.

Herz Und Mund Und Tat Und Leben, Cantata BWV 147: No. 10 « Jésus Que Ma Joie Demeure » · Helmuth Rilling, The Bach-Ensemble (spotify.com)