La prière des pères de famille

           « Qui tient la femme tient tout », s’exclama Jules Ferry, lorsqu’il plaida pour l’école laïque obligatoire. Son objectif était de faire main basse sur les consciences. Pas uniquement les consciences de son temps, mais celles du futur. Aussi voulut-il étendre l’emprise de la République laïque sur les femmes, qui souvent restaient au foyer et élevaient les enfants et les consciences de demain dans la foi catholique. Le catéchisme, la foi, la France éternelle s’est transmise ainsi pendant des siècles, sur les genoux des mères de famille parlant à leurs petits enfants.

  Comme Jules Ferry avait raison ! Peu à peu, la République pénétra les foyers, jusque dans leur intimité. Peu à peu, elle s’empara des consciences, cachée derrière les vanités. Elle avança drapée d’illusion, aidée du matérialisme et du confort, et en deux siècles, elle déchristianisa la Fille aînée de l’Eglise. La mainmise sur les consciences a tué la force d’un peuple autrefois chrétien. La République a violé les foyers, et cherche toujours à étendre son emprise totalitaire. Aujourd’hui, les Français sont démunis, désarmés, désemparés. Ils n’ont rien en quoi espérer, rien après quoi vibrer, ils s’accrochent à leurs idoles éphémères et meurent avec elles. Ils ne savent plus écouter le silence, prier, chanter, se tourner vers leur Créateur. Non, ils se prostituent et se livrent corps et âmes au premier charlatan, au premier marabout venu leur promettre richesse, confort et divertissement avec force bruit et plaisirs. Au fond de leur cœur, certains sentent le grand mensonge, ils sentent qu’on se moque d’eux, que sous couvert de fausse liberté on les enchaîne. Mais le mensonge progresse et continue son œuvre : appauvrissement moral et désormais matériel de ce peuple autrefois grand, réduit à pleurer ses cathédrales en feu sans en comprendre le sens, jeté sur les ronds-points pour crier son désarroi de se voir mourir, sans personne pour lui tenir la main, tétanisé à l’idée de se rappeler qui il est, humilié au point de battre sa coulpe sans cesse pour des crimes idéalisés au détriment de ses vrais péchés. Un peuple peureux, esclave parce qu’il ne sait plus se mettre à genoux.

  Mais il reste des chrétiens en France. Ils sont dans les foyers où l’on prie. D’abord les mères de famille, qui toujours sur leurs genoux annoncent la bonne nouvelle évangélique et transmettent la foi dans leur sacerdoce maternel. Mais plus encore par les pères de famille ! L’on a fait croire que les bondieuseries étaient choses de bonnes femmes, que les hommes vont au bistrot tandis que leurs épouses vont à l’église. Mensonge !

La prière des mères continue l’Eglise, la prière des enfants attendrit le cœur de Dieu et enchante tout le Ciel, la prière des prêtres est la seule à même de sauver l’Eglise, mais c’est la prière des pères qui reconstruira la chrétienté. Un chrétien n’est grand que lorsqu’il a le genou en terre, humilié, adorant son Dieu, le suppliant de le sanctifier et de sanctifier les siens. Le père de famille est le chef des âmes que Dieu lui a confiées. Il doit les conduire au Ciel. Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus dira qu’elle découvrit l’amour de Dieu à travers l’amour de son père ; quelle responsabilité !

           Quel fils n’a pas compris beaucoup des choses de Dieu lorsqu’il surprit un matin ou un soir, son père, à genoux dans le salon, droit comme un « i », dignement et simplement abandonné dans les mains de Dieu. Qui n’a pas eu envie de prier à son tour, de découvrir la profondeur de l’intimité avec Dieu, de devenir un saint, rien qu’à voir son père prier ?

  Si la République a déchristianisé la France en prenant en otage les femmes, le cœur du foyer, Dieu reconstruira la France par la prière des pères de famille, par la tête du foyer. Quand un homme se met à genoux, droit, les yeux levés vers le ciel, c’est le regard de Dieu qui se pose sur la terre. Voilà la responsabilité des pères de familles : de preux à pieux, seule une lettre change, le « i ». Droit comme un « i » …

 

Louis d’Henriques

 

 

Quand l’époux devient père

         Il y a en tout homme qui se respecte le goût et l’espoir des responsabilités. On le voit déjà chez le jeune garçon lorsqu’il revêt son uniforme de louveteau, ou utilise pour la première fois la débroussailleuse… Mais quelles responsabilités sont comparables à celles de la paternité ? « La paternité prend tout l’homme et le prend toujours ». Être père, c’est être majeur, c’est accéder aux plus hautes fonctions pour lesquelles l’homme se sent préparé : le voici législateur, juge, maître, défenseur, prêtre, roi. Qui pourrait nier que l’homme est fait pour cela ? (Même dans un foyer sans enfant, on peut exercer une paternité spirituelle, le prêtre accède lui aussi à une paternité plus haute encore…). La paternité humaine est la révélation de la paternité divine, le père est l’image du Père.

Il est frappant de voir aujourd’hui combien le père est dévoyé, ridiculisé… Tenez, il suffit d’entendre quelques publicités à la radio pour observer à quel point il est rabaissé : il est toujours le « pauvre homme » à qui sa femme (qui sait tout sur tout !) explique quel sirop prendre pour sa toux, ou quel concessionnaire automobile aller rencontrer pour la nouvelle voiture familiale que madame a déjà choisie ! Quand ce ne sont pas les enfants eux-mêmes qui expliquent à leur benêt de père quelle nouvelle pâte à tartiner convient le mieux à leur goûter ! Et écoutez bien les voix : l’épouse est des plus charmantes, et les enfants très polis avec une jolie expression…Il n’y a que le malheureux père qui semble toujours tombé de la lune ! Pauvres pères, réveillez-vous ! Ne vous laissez pas enfermer pas dans cette case de « papa-bien-gentil qui dit « amen » à tout », retrouvez votre dignité de chefs de famille, la noblesse de votre belle mission !

La première vertu du père est la dignité, qui prend sa source dans la vie intérieure. Être père, c’est d’abord avoir désiré un enfant. Celui qui a prié pour la fécondité de son union, qui a accepté dans sa finalité l’acte qui appelle à la vie, n’est-il pas mieux préparé à assumer son rôle de père ? Il a prié pour son enfant avant de le connaître. Il est quelqu’un qui sait ce qu’il veut et ce qu’il fait.

Lorsque l’enfant naît, l’homme devenu père mesure ce que c’est que d’avoir fait commencer une destinée éternelle. Il prie tous les jours pour ce petit. Il le prend en charge. Il sent son amour pour sa femme transfiguré et approfondi. Faire réussir cette vie qui paraît si frêle, éveiller cette âme encore endormie, faire grandir jusqu’à l’âge adulte ce tout petit être, voilà la pensée qui l’habite, qui illumine toute sa vie.

Le père sait que son enfant l’admirera, puis le jugera. Est-il digne d’être admiré ? Il lui faut, pour ne pas décevoir un jour son enfant, travailler à se perfectionner, à acquérir davantage pour pouvoir donner davantage. Il essaie d’aiguiser sa foi, son intelligence, de devenir celui qu’il voudrait que son enfant soit un jour. Ainsi l’homme devenu père sent en lui le besoin d’augmenter sa valeur humaine, de grandir pour être le guide et le modèle de demain. Il faut qu’il se refasse enfant, pur et jeune, à l’image de l’enfant qui lui est confié et de l’Enfant-Dieu. La naissance de l’enfant est ainsi, pour le père, une nouvelle naissance.

Pour être un père accompli, l’homme n’est pas seul, il a à ses côtés cette compagne dont la mission est de partager sa vie. « Le chef d’œuvre d’une femme, c’est le père. Comment l’homme, ce grand garçon qu’elle a épousé, deviendrait-il ce souverain au cœur grave et juste si son intelligente et patiente tendresse n’y travaillait jour après jour ? Comment comprendrait-il ses enfants si elle ne les lui expliquait ? Comment honoreraient-ils et aimeraient-ils leur père si elle n’orientait pas leurs cœurs vers lui 1? »

La présence du père est essentielle à l’équilibre moral de l’enfant. Mais qui ne voit que c’est la mère qui fait découvrir « papa » au tout petit ? De même qu’elle donne l’enfant au père, elle doit donner le père à l’enfant. Le père et la mère offrent d’abord à leur enfant l’image d’une union parfaite, d’une tendresse et d’une confiance sans nuages. Ils doivent faire régner au foyer ce climat de paix, de joie qui fait les enfances heureuses. Il est impossible de mesurer, sur la sensibilité d’un enfant, les effets d’une mésentente simplement soupçonnée, pressentie. Aux parents de purifier leur amour, de rectifier leurs caractères, de s’aider à faire rayonner la paix. L’amour paternel, c’est l’épanouissement de l’amour conjugal. Le père sera d’abord pour l’enfant ce que le fera la maman. A elle aussi de modeler son image. Elle parlera souvent de lui, fera désirer son apparition, respecter ses affaires, admirer son courage au travail, elle fera comprendre qu’il apporte soutien et réconfort.  « On demandera à Papa. » C’est dans la mesure où elle sera tout à fait l’épouse qu’elle sera tout à fait la mère. Elle veillera cependant à ne pas trop idéaliser le père de ses enfants qui risqueraient de croire qu’il est un modèle inaccessible. Les garçons se décourageraient de ne pas lui ressembler, et les filles peineraient à s’engager dans le mariage, ne trouvant « le mari parfait » !

Les années passant, l’épouse s’est souvent affirmée dans l’éducation de ses enfants et la tenue de sa maison au sens large du terme. On pourrait en effet qualifier une maîtresse de maison, de chef d’une petite PME tant il faut organiser, agencer, diriger, fabriquer, surveiller, économiser, acheter, prendre les rendez-vous, assurer le transport, déléguer tout en supervisant…La petite fiancée tout intimidée a parfois peu à peu laissé place à une vraie matrone plus ou moins acariâtre et directive ! L’essentiel est d’en prendre conscience pour rester vigilante. Si la mère a un certain « pouvoir », elle ne le détient pas au point de mettre la maisonnée au pas, mari compris !

Lorsque le père parle, la mère s’efface et montre son soutien autant que sa confiance : n’ont-ils pas déjà abordé ensemble ces sujets de discussion pour les accorder ? Une décision a été prise ? C’est le père qui, en famille, fait part de ce que son épouse et lui ont décidé. Les enfants ne doivent sentir aucun désaccord sur des choses importantes entre leurs parents. De façon habituelle, le père bénira la table, dirigera la prière et le chapelet, et bénira ses enfants, ce sont là des marques du chef de famille. Cependant c’est à l’épouse d’être la flamme intérieure qui veille et fait que, d’un seul cœur, la famille répond à l’appel du Père.

Sophie de Lédinghen

 

1 P. Henri Caffarel

 

 

Les devoirs de vigilance et de commandement

           La piteuse réponse d’Adam, interrogé par Dieu, après la faute originelle, au sujet du fruit qui a été dérobé sur l’arbre, mérite notre réflexion ! « Dieu lui dit : Mais qui t’a appris que tu étais nu, si ce n’est que tu as mangé du fruit de l’arbre dont je t’avais défendu de manger ? Et Adam répondit : La femme que vous m’avez donnée pour compagne m’a présenté du fruit de l’arbre et j’en ai mangé.1»

Quelle subtilité pour délicatement faire peser le poids du péché sur tout le monde sauf sur lui … Sur tout le monde et d’abord sur Dieu lui-même. En effet – lui rappelle-t-il – c’est « la femme que vous m’avez donnée pour compagne » qui « m’a présenté du fruit de l’arbre ». Dieu est presque rendu responsable du péché parce qu’Il a placé Eve aux côtés d’Adam. Dans un deuxième temps, le premier homme « charge » autant qu’il le peut sa malheureuse épouse en dénonçant son rôle qui a été de lui présenter le fruit. Ce n’est qu’en dernier lieu, en un mot, qu’il finit par dire qu’il en a mangé …

Lorsque nous relisons cette scène, nous songeons peut-être à de brefs épisodes de bêtises enfantines où les petits hommes sont tout aussi impitoyables pour se débiner de leurs torts en accentuant ceux des autres et paraître immaculés à nos yeux. Ils sont bien là de dignes enfants d’Adam et Eve et la Genèse n’a rien perdu de son actualité.

Mais il est plus facile, justement, d’en tirer les leçons pour les autres que pour soi-même. Les pères de famille doivent les premiers, et avec tout le sérieux requis, se demander si la peu glorieuse dérobade d’Adam devant Dieu n’est pas un peu la leur. Leur honnêteté est d’autant plus requise qu’ils doivent avoir retenu de leur catéchisme que -Adam a beau dire – son péché est en réalité plus grave que celui d’Eve parce que c’est lui le chef.

Il nous semble, aujourd’hui, que la fréquente dérobade des pères de famille trouve comme alibi la puissance du féminisme. L’homme ne trouverait plus sa place dans une société féminisée et, pour éviter d’envenimer la situation, s’aménagerait une petite vie de démissionnaire. Nous ne voulons certes pas dire que, dans nos familles traditionnelles, la chose se passe souvent de la sorte. En revanche, oui, les tendances à aller dans ce sens et les tentations de s’y enfoncer ne manquent pas.

Faut-il le dire ? Pas plus que les paroles d’Adam ne le dédouanèrent de sa responsabilité devant Dieu, ceux qui abdiquent de leur rôle de chef de famille ne trouveront pas non plus grâce devant Lui en se défaussant sur leurs épouses. En, effet, lorsque Dieu donne aux êtres humains une mission, Il leur procure les secours surnaturels dont ils ont besoin pour la mener avec abnégation et courage et Il veut qu’ils la remplissent.

 Il appartient au chef d’être vigilant – c’est le premier de ses devoirs – Mais à quoi cela servirait-il de voir si on n’agit pas ? Aussi, il lui faut ensuite indiquer la route, être celui qui a le pouvoir de direction ou de commandement. Ai-je prononcé des gros mots ? Non. Je sais bien que le mot « commandement » apparaît aujourd’hui connoté d’une façon très négative, surtout s’il est utilisé dans le cadre de la vie familiale … Et pourtant !

Si Adam avait été là, avec sa femme, pour qu’elle n’aille pas  traîner auprès de l’arbre, il aurait rempli son devoir de vigilance et si, la voyant sous le coup de la tentation, il lui avait commandé de rebrousser chemin avec lui, quelle reconnaissance elle lui en aurait eue !

Laissons de côté la dialectique des marxistes … Une épouse doit encourager son mari à remplir ses devoirs de vigilance et de commandement. Il y a bien plus à craindre d’un mari démissionnaire de ses devoirs que de celui qui, même avec ses limites et ses maladresses, s’efforce courageusement de tenir son rôle. Comme l’a très justement remarqué Pie XI « (…) C’est au détriment de la femme elle-même que tourne cette fausse liberté et cette égalité non naturelle avec son mari ; car si la femme descend de ce siège vraiment royal où elle a été élevée par l’Evangile dans l’intérieur des murs domestiques, elle sera bien vite réduite à l’ancienne servitude (sinon en apparence, du moins en réalité) et elle deviendra – ce qu’elle était chez les païens – un pur instrument de son mari 2»

 

Que l’épouse ne lorgne pas de conquérir ce gouvernement qui, dans la réalité, se passe de la manière la plus douce et la plus partagée entre un mari et une femme quand chacun comprend, accepte et aime la complémentarité conjugale. Et, en définitive, qui a le plus beau rôle ? Est-ce l’homme parce qu’il gouverne ? Ou n’est-ce pas plutôt la femme qui façonne le cœur de ceux qui gouvernent et gouverneront ?

 

Père Joseph

1 Gen. 3 ; 11-12

2 Pie XI in « Casti Connubii » du 31 XII 1930

 

 

Le chef de famille

Chers amis,

           Au milieu d’une société qui ne connaît plus ni Dieu, ni l’ordre qu’Il a établi, Satan a beau jeu de troubler les esprits. En inversant les rôles ou en uniformisant les peuples afin qu’on distingue de moins en moins l’homme de la femme, en instaurant la parité à tous les niveaux, il a troublé les esprits et cette tendance s’est insérée insidieusement même dans nos familles.

Nous aimons à dire que nos fils sont « gentils », nous entendons même souvent que « leur femme fera d’eux tout ce qu’elle voudra »… Mais est-ce bien là les qualités que nous devons attendre d’un chef de famille ?

Prenons garde à ne pas laisser entrer cette « parité » chez nous, ce partage des tâches qui brise la paix des ménages ! Relisons les codes donnés par l’Eglise, les écrits des papes :

  – Le prêtre, le jour du mariage a remis à l’époux l’anneau béni afin que « celui-ci le mette lui-même au doigt annulaire de la main gauche de son épouse ». C’est « le mari qui lui passe parce que c’est en lui que réside principalement l’autorité dans la famille1. »

  – « Jésus-Christ règne dans la famille lorsque, ayant à sa base le sacrement du mariage chrétien, elle conserve inviolablement son caractère d’institution sacrée, où l’autorité paternelle reflète la paternité divine qui en est la source et lui donne son nom, où les enfants imitent l’obéissance de Jésus adolescent, et dont toute la vie respire la sainteté de la Famille de Nazareth2. »

  Prions pour que nos hommes soient de véritables chefs de famille, qu’ils ne reculent pas devant leur mission ; elle leur a été confiée par Dieu lui-même ! Que les épouses aiment et pratiquent avec joie et grandeur d’âme le rôle qui leur revient ; pour être différent il n’en est pas moins essentiel !

En tant qu’enfant, en tant qu’épouse, en tant que membres d’une même société nous devons tout à nos chefs de famille. Nous attendons beaucoup d’eux et nous sommes surpris quand l’un d’entre eux ne semble pas être à la hauteur de sa tâche. N’hésitons pas à leur montrer notre reconnaissance3 et sachons accepter leur autorité. La société n’aide pas les hommes à prendre leurs responsabilités, elle préfère les assister et pourtant… qui répondra devant Dieu du salut de chacun des membres de leur famille, si ce n’est eux ?

  Ce numéro n’est pas écrit uniquement pour les chefs de famille « en poste » ; il l’est aussi pour nos jeunes afin qu’ils sachent ce que Dieu attend d’eux s’ils décident de se marier; pour nos jeunes filles qui pourront ainsi faire un choix en considérant objectivement les qualités requises de celui à qui elles donneront ce rôle ; pour les épouses qui approfondiront leur vision de celui auquel elles ont un jour tout donné ; pour les mamans qui dès le plus jeune âge de leurs fils penseront à l’homme qu’elles en feront. Enfin, elle permettra aux chefs de famille de faire le point et de réfléchir sur le rôle qui est le leur aujourd’hui. Inutile de se décourager, Dieu donne la grâce à ceux qui la leur demandent. Il la donne même en surabondance.

  Prenons l’habitude dès maintenant de prier tout particulièrement saint Joseph pour nos hommes : ceux d’aujourd’hui et ceux de demain. Redécouvrons ce saint qui sans bruit, fut le chef de la Sainte Famille. Dieu lui-même passe par Saint Joseph, pour donner ses ordres : « Lève-toi, prends l’Enfant et sa mère, fuis en Egypte et restes-y jusqu’à ce que je t’avertisse4. ». De même, Notre-Dame, dans une des rares paroles qui nous a été transmise, nous indique comment une épouse doit inclure son époux dans sa vie en parlant à la première personne du pluriel : « Votre père et moi, nous vous cherchions tout affligés5. »

  Que saint Joseph et Notre-Dame des Foyers Ardents bénissent nos foyers et guident nos chefs de famille afin que l’ordre voulu par Dieu et retrouvé, permette à tous de parvenir aux joies éternelles.

Marie du Tertre

1 Encyclopédie de la Foi – Le dogme – Edition Clovis

2 Pie XI – Urbi Arcano 23 décembre 1922

3 Merci ! Foyers Ardents N°5

4 Saint Matthieu Chap. 2 :13

5 Saint Luc Chap. 2

 

 

La foi –  Le bon plaisir de Dieu – La voie étroite – Les mille occasions quotidiennes

La foi donne la sérénité

« La foi doit être la lumière qui enveloppe non seulement nos heures de prières, mais toute notre vie. Dans la prière, tu dis : « Je crois en Dieu, le Père Tout-Puissant », mais à peine quelques instants se sont-ils écoulés que, devant un devoir difficile, une personne importune, une circonstance qui trouble tes plans, tu oublies que tout cela est voulu, disposé par Dieu pour ton bien. Tu oublies que Dieu est Père et, comme tel, se soucie plus que toi-même de ton bien. Tu oublies que Dieu est Tout-Puissant et en cette qualité, peut t’aider dans chaque difficulté.

Celui qui vit de foi peut répéter les belles paroles d’Elisabeth de la Trinité : « Tout ce qui arrive est pour moi un message du trop grand amour de Dieu pour mon âme ». Puisque tu sais et crois que Celui qui guide tout est ton Père, tu te confieras à son gouvernement avec une confiance absolue et tu demeureras serein, même dans les adversités, bien convaincu qu’Il peut se servir même du mal, des erreurs des hommes, de leurs péchés et de leur malice pour le bien des élus. »

P. Gabriel de Sainte Marie-Madeleine – Intimité divine

 

« Le bon plaisir de Dieu ; l’intérêt du prochain, au détriment du mien ; pour moi, le plus pénible, pour faire plaisir à Dieu. »

B.M.Th. de Soubiran

 

« Aidez-moi Seigneur Jésus en me répétant : Ne te lasse pas sur la voie étroite : j’y suis passé avant toi. Je suis la voie même et le guide. Je prends sur moi celui que Je conduis, et Je le mène à Moi. »

Saint Augustin

 

« Il n’y a rien à négliger dans notre vie ; chaque battement du cœur, chaque éclair de la pensée, chaque acte ou démarche, quelques petits qu’ils soient, ont des suites éternelles. »

Bossuet

 

« O Seigneur, nous cherchons souvent la sainteté où on ne la trouve pas. Nous attendons les occasions exceptionnelles de Vous plaire, et nous laissons passer les mille petites occasions quotidiennes. Les grandes pénitences nous attirent, et nous méprisons les centaines de petites mortifications qui demandent la fidélité. Seigneur, donnez-moi aujourd’hui de nombreuses occasions de Vous plaire, et la grâce de les bien voir. Sans votre grâce je ne puis rien ; avec votre grâce je puis tout. »

Abbé Edouard Poppe – Sous le regard de Dieu

 

 

 

 

Ma bibliothèque

ENFANTS :

– Dès 8 mois : Les cris des oiseaux – S. Taplin – Usborne – 2020

– A partir de 4 ans : : Origami pour les enfants – S. Hodoshima – Ed. Marie-Claire – 2020

– 6-8 ans : Préparation à la Première Communion- Ch. De Baillencourt – La miche de pain et 3 coloriages – D.P.F. – 2020

– Dès 10 ans : Quel oiseau ? – M. Duquet – Delachaux et Niestlé – 2020

– A partir de 14 ans : Mission en Sibérie – E. Rivoire – oskar – 2020

 

ADULTES (à partir de 16 ans) :

– Distraction : Les enquêtes du Père Brown – Chesterton – Saint Léger – 2020

– Formation : L’art d’être chef – P. Gaston Courtois – Ed. Sainte Madeleine – 2020

– Civilisation : Le transhumanisme, aboutissement de la révolution anthropologique – J. Hautebert – Homme Nouveau – 2019

Culture chrétienne : La tombe du pêcheur – J. O’Neill – Artège – 2020 – à compléter avec: Pierre retrouvé – Marguerite Guarducci  – Ed. Saint Paul—1979

– Spirituel : Pour l’honneur de la Sainte Eglise – Dossier spirituel et doctrinal – Pèlerinage de tradition – 2020

 

Pour compléter cette liste, vous pouvez vous renseigner sur les Cercles de lecture René Bazin : cercleReneBazin@gmail.com  (à partir de 16 ans- Culture, Formation)

 

La Revue : « Plaisir de lire » propose un choix de nouveautés pour toute la famille (distraction, histoire, activités manuelles) Envoi d’un numéro gratuit à feuilleter sur écran, à demander à : PlaisirdeLire75@gmail.com 

 

Oreillons de pêche

 

Oreillons de pêche au thon

Pouvant faire une entrée simple et rapide à réaliser, pour les mamans débordées… ou un dîner en accompagnant avec du riz 

Ingrédients :

– une boîte d’oreilles de pêche

– une boîte de thon au naturel (160g)

– 2 cuillères à soupe de mayonnaise 

Emiettez le thon et le mélanger à la mayonnaise,

Remplir les oreillons,

Décorer avec des fines herbes. 

 

Oreillons de pêche aux amandes

Pour 14 oreillons :

Ingrédients :

– Pêches fraîches ou en conserve 

 – 60 g de poudre d’amande 

– 40 g de beurre 

– 30 g de sucre

– 1oeuf

Mixer le tout et mettre la préparation sur les oreillons de pêche,

Faire cuire au four 160 degrés pendant 25 mn.

 

 

Tintin au pays des soviets

           T’évader, profiter, déconnecter, te ressourcer, penser à ton bien être, voilà certainement le programme de tes vacances, ou du moins le programme qu’ont établi pour toi les agences de voyage, centres de vacances et autres médias vacanciers qui ne nous laissent d’ailleurs jamais vraiment en vacances. En effet, dès ton retour à la vie active, le conditionnement de la rentrée reprend son cours, il te faut, maintenant que tu t’es pleinement ressourcé, combattre les inégalités sociales, protéger l’environnement, respecter les mesures de distanciation, mettre ton masque et surtout penser comme tout le monde pour être certain d’aller tous ensemble vers une société plus juste, et pour cela plus « inclusive » et plus égalitaire.

  Les lendemains chantent toujours autant, mais le présent de moins en moins. Un siècle a passé depuis la révolution soviétique, les formes ont changé, se sont faites tour à tour plus violentes puis plus insidieuses, mais la méthode et le but restent toujours le même. Etablir un monde sans Dieu par la Révolution, qui est fondamentalement l’Inversion, faire passer le Bien pour mal et le Mal pour bien. Le tout savamment mélangé pour y perdre même les plus clairvoyants.

  Nous essayerons progressivement dans les numéros à venir de découvrir et d’analyser ensemble cette méthode dans le but, non pas de s’apitoyer et de baisser les bras, mais d’être conscient des pièges qui nous sont tendus pour pouvoir y résister à notre mesure et surtout tenter de transmettre intact l’héritage que nous avons reçu. Pour cela, nous avons envoyé notre reporter au pays des Soviets et je vais vous livrer ses découvertes en exclusivité.

 

  Peu après la frontière de ce pays si merveilleux à en croire les guides touristiques, son attention a été retenue par de grands bâtiments sur lesquels était inscrit en rouge le titre suivant « USINE DE LA SOCIETE MODERNE » en dessous, en petites lettres vertes, était pompeusement écrit : « Ici nous fabriquons un Monde Meilleur ». Interloqué il voulut en savoir plus ! C’est là qu’il s’aperçut, après quelques recherches, que ces bâtiments, qui servaient à la fois de fondation et d’abri à cette usine, n’étaient pas très récents puisqu’ils dataient du Péché des anges, du Non Serviam, la révolte du Mal contre le bien, et je ne vous cache pas qu’il m’a confié que cette construction était plus que décrépie, les murs se lézardant en de nombreux endroits et des inscriptions nauséabondes datant pour certaines de plusieurs siècles recouvrant les briques un peu partout. Je lui dis d’abandonner ses recherches car cela ne me paraissait pas être l’avenir, mais il m’apprit alors que les méthodes développées à l’intérieur étaient directement inspirées du « Lean Manufacturing » le plus moderne et même de l’Industrie 4.0 permettant une efficacité industrielle jamais atteinte jusqu’à ce jour !

           Notre reporter a donc commencé son enquête en observant discrètement les camions de matières premières à l’entrée de l’usine. Il fut très surpris de trouver deux types de matériaux, certains étaient naturels : l’épuisement des ressources, le réchauffement climatique (celui-ci arrivait en très grosse quantité) et d’autres étaient des matières chimiques déjà transformées ; il réussit à distinguer un peu de coronavirus, une nouvelle matière en pleine expansion, et d’autres traditionnellement utilisées comme les guerres au Moyen-Orient, l’immigration, les inégalités…

  Que peut-on bien fabriquer avec tout cela ?

  C’est ce qu’allait découvrir notre enquêteur quand une bouffée d’une odeur particulièrement nauséabonde lui fit prendre la fuite et lui donner envie subitement de « se ressourcer », ce qu’il fit en jetant un regard vers le soleil qui se couchait à l’horizon.

   Je le mis alors en garde d’aller plus loin dans son enquête car je craignais que cela ne le plonge en un découragement total et dans une crainte paralysante. Il me confia après réflexion que malgré cette odeur, il souhaitait retourner inspecter cette usine de plus près, et que, quel que soit ce qu’il y trouvait, fût-ce le plus grand mal, cela ne pourrait jamais lui ôter sa capacité de contempler la beauté que le Bon Dieu avait mis dans le monde et qui lui permettait d’espérer et de se rapprocher de lui. A cette condition, je le laissais donc repartir en voyage. Il n’est pas encore rentré, mais j’espère bien pouvoir vous livrer la suite de ses découvertes au prochain numéro.

 

Antoine

 

 

Que votre règne arrive

           « Bien vivre n’est rien d’autre qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit », et comment aimer Dieu si nous ne le connaissons pas ? Aimer Dieu ! Vaste programme ! Et l’aimerons-nous jamais assez ?

La maman pourra ainsi lire ou simplement s’inspirer de ces pensées pour entretenir un dialogue avec ses enfants ; elle l’adaptera à l’âge de chacun mais y trouvera l’inspiration nécessaire pour rendre la présence de Dieu réelle dans le quotidien matériel et froid qui nous entoure. Elle apprendra ainsi à ses enfants, petit à petit, à méditer ; point n’est besoin pour cela de développer tous les points de ce texte si un seul nourrit l’âme de l’enfant lors de ce moment privilégié.

Ainsi, quand les difficultés surgiront, que les épreuves inévitables surviendront, chacun aura acquis l’habitude de retrouver au fond de son cœur Celui qui ne déçoit jamais !

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  « Nous n’avons d’autre roi que César », crièrent les Juifs à Pilate le vendredi saint ! Depuis le péché originel, notre orgueil veut nous mettre au même niveau que le Bon Dieu ; hier comme aujourd’hui, c’est la même tentation soufflée par Satan, celle qui fit chuter Adam et Eve : « vous serez comme des dieux ».

Or, je le sais, Dieu est Roi, Notre-Seigneur nous le fait bien comprendre en parlant du Royaume des Cieux. C’est lui le divin maître de toute la Création qui devrait lui être soumise. Mais par le péché nous avons donné notre âme à un autre roi, celui de la révolte, de l’orgueil, et du mensonge. Et depuis ce jour, le monde semble lui appartenir. Comment est-ce possible ? Quand le Bon Dieu m’a créé, il m’a donné une âme libre de choisir les bons moyens pour l’aimer de tout mon cœur, et moi, je choisis de prendre un tout autre chemin quand je désobéis à sa Loi. C’est difficile de régner quand le peuple ne respecte pas la loi, l’ordre n’existe plus. Heureusement que la nature et les animaux ne se rebellent pas de leur côté ! Si les forêts décidaient de ne plus rester à leur place mais d’aller se promener, et que les poissons commençaient à monter aux arbres… ce serait la cacophonie !

 

C’est hélas ce qui se passe chez les hommes ! Le Roi du Ciel nous a donné la vie, et avec elle quelques commandements… pas tant que ça ! 10 en tout ! Ce n’est pas pour nous contraindre, mais pour nous permettre de vivre harmonieusement en attendant de parvenir un jour au royaume céleste où nous chanterons sa gloire avec les Anges.

Que votre règne arrive : c’est une demande que Jésus m’encourage à vous faire, ô mon Dieu, même si je sais bien que ,quoi que je fasse, votre règne arrivera tout de même. Vous voulez que je participe à votre règne en me soumettant volontiers à votre loi, et en amenant ceux qui m’entourent à se ranger eux aussi sous votre bannière, en combattant nos défauts chaque jour. Il faut chasser le grand Ennemi de notre cœur et de notre pays, comme un soldat, pied à pied. Je ne dois pas chercher les victoires éclatantes mais l’héroïsme du devoir d’état quotidien, c’est le plus difficile mais aussi le plus efficace. Si je trouve dans mon cœur la moindre parcelle qui appartienne à un autre qu’au Bon Dieu, je dois la regagner par mes efforts et mes sacrifices, afin qu’il règne à nouveau. C’est ce que le Bon Dieu veut de moi, que je participe comme un soldat, surtout si je suis confirmé, et que j’ai donc reçu en plénitude les sept dons du Saint-Esprit.

 

Les dons du Saint-Esprit, la Sagesse, l’Intelligence, la Science, Le Conseil, la Force, la Pitié et la Crainte de Dieu, m’ont été donnés dans ce but : devenir parfait chrétien, témoin et apôtre de Jésus-Christ. En résumé, quelle meilleure aide puis-je trouver afin de combattre le mal pour que règne le Bon Dieu ? Les Apôtres ont reçu ces dons le jour de la Pentecôte, et de faibles et peureux qu’ils étaient ils sont devenus courageux et forts, et n’ont plus craint de se montrer chrétiens et de risquer la mort pour permettre au monde entier de connaître et d’atteindre le Royaume du Ciel.

 

Que votre règne arrive sur cette terre qui vous appartient, sur les peuples du monde entier, et tout particulièrement dans mon cœur qui vous appartient depuis le jour du baptême. Sainte Vierge Marie, reine du Ciel et des Saints Anges, obtenez de moi une entière soumission à celui que je veux reconnaître pour toujours comme mon Roi !

 

Germaine Thionville