De l’huile répandue …

Au secours !!!

C’est un peu la catastrophe… Vous avez malencontreusement renversé de l’huile sur le sol de votre cuisine, dans un moment de maladresse, ou parce que vous étiez un peu pressée ?

Il va en falloir du temps pour éponger et retrouver un sol sec, sur lequel on ne risque pas de choir !

 

La solution la plus rapide est de retirer le plus gros avec du papier absorbant, et de répandre (de nouveau) un peu de farine sur la surface huileuse. Attendez quelques instants que la farine ait « pompé » l’huile et vous allez retrouver un sol presqu’impeccable, sans risque d’accident ! Cela gaspille un peu de farine, bien sûr, mais économise beaucoup d’eau chaude, de nettoyant et de temps.

 

 

Vous appréciez cette rubrique ? Vous trouvez ces astuces intéressantes ou vous en connaissez de bien meilleures ? Alors … partageons nos talents ! N’hésitez pas à écrire au journal.

 

L’invention de la Sainte Croix

L’Invention de la Sainte Croix (du verbe latin : INVENIO, IS, IRE, VENI, VENTUM, tr : trouver) est fêtée le 3 mai ; c’est Sainte Hélène, mère de l’empereur Constantin qui retrouva la Sainte Croix sous le temple consacré à Vénus. Les païens avaient construit ce temple au-dessus pour que les chrétiens venus en prière en ce lieu paraissent adorer Vénus.

L’église catholique célèbre le 14 septembre la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix. Quand les Perses restituèrent en 628 la sainte Croix à l’empereur Héraclius, celui-ci voulait transporter lui-même la Sainte relique, mais une force invincible l’empêchait d’avancer. C’est seulement quand il se fut dépouillé de ses vêtements précieux qu’il put porter la Croix jusqu’au calvaire.

La liturgie de la fête de la Sainte Croix nous fait considérer le Christ, divin roi glorifié mais aussi le Christ comme homme avec les cruelles souffrances de la Passion.

Rome se glorifie encore aujourd’hui de conserver le plus grand fragment de la Croix dans la basilique Sainte Croix de Jérusalem, élevée par Constantin sur l’emplacement du palais de sa mère, sainte Hélène.

« Ave Crux, spes unica. Oui, saluons la Croix qui est notre unique espoir. C’est par la Croix que les apôtres ont sauvé l’Église, qu’ils ont planté l’Église. C’est par la Croix que Constantin a vue apparaître dans les cieux avec cette phrase : In hoc signo vinces : Par ce signe tu vaincras. Et c’est par le signe de la Croix que Constantin a vaincu et que l’Église est devenue triomphante. C’est par ce signe de la Croix que les armées catholiques ont vaincu les musulmans à Lépante. Le pape avait demandé que l’on mette la Croix sur toutes les voiles des bateaux, partout, et que l’on prie avant de combattre. Et ils ont eu la victoire. Ils ont empêché l’Europe de devenir musulmane.

C’est par la Croix que Jeanne d’Arc a sauvé la France et si elle n’avait pas sauvé la France, la France serait aujourd’hui protestante, sous la domination anglaise.

C’est donc par la Croix que Dieu veut que les âmes se sauvent ; que Dieu veut que l’erreur soit condamnée. C’est par le Croix qu’il a vaincu le démon, qu’il a vaincu le monde ; qu’il a vaincu le péché. Nous sommes à un temps où nous devons combattre, pas seulement nous lamenter, pas seulement nous plaindre du malheur des temps, du malheur de l’Église, de la destruction de l’Église, mais que nous devons combattre contre l’ennemi, contre l’ennemi traditionnel qui est Satan. Et qui avec tous les scandales du monde, cherche à nous faire tomber dans le péché et à nous entraîner avec lui en enfer. Nous devons donc combattre. Avec quels moyens ? Mais précisément avec les moyens traditionnels de toujours. L’Église a vaincu par sa foi. Elle a vaincu par le signe de la Croix. Et le signe de la Croix, c’est précisément notre Sainte Messe, qui est la Croix vivante que Notre Seigneur nous a laissée.

Alors, avec Notre Seigneur, nous vaincrons. Nous ne savons pas comment, ni quand, ni de quelle manière, mais si nous nous confions à Notre Seigneur Jésus-Christ, nous pouvons être certains d’avoir la victoire1

 

Douceur de la virilité et virilité de la douceur

       N’en déplaise aux tenants de l’idéologie du genre, les garçons se montrent aussi naturellement fiers de leur force physique que les filles le sont de leur beauté. C’est bien en vain que l’on voudrait lutter contre ces tendances qui sont celles mêmes des sexes. Loin de les rejeter, que les éducateurs les identifient comme de précieux fils d’Ariane qu’ils doivent saisir pour conduire leurs enfants sur les chemins de la vertu.

Montrons d’abord que tous leurs premiers soins consistent à expliquer à leurs garçons que la transposition de leur force physique sur le plan moral se nomme le courage, et à leurs filles que la douceur est le mot qui désigne la beauté de l’âme. Voilà les vertus qu’ils doivent conquérir ! La tâche est si ardue qu’ils ne peuvent y parvenir par leur seule bonne volonté. Voyons alors comment les éducateurs doivent indiquer à leurs enfants le secours nécessaire de la grâce dont ils ont besoin pour progresser sur leur sentier chrétien et la splendeur spirituelle des vertus qu’ils sont appelés à pratiquer. Terminons cet exposé en leur dévoilant la récompense que mériteront leurs efforts. Le cheminement viril de leurs garçons en fera des doux comme l’adoucissement vertueux de leurs filles permettra bientôt de les louer comme la femme forte de nos Ecritures. La douceur de la virilité et la virilité de la douceur, n’est-ce pas ainsi que doit s’harmoniser la sainte complémentarité des hommes et des femmes ?

  1. Ton âme est plus que ton corps :

Le garçon triomphe d’avoir remporté la course, jeté sa pierre plus loin que les autres, terrassé son frère dans une mémorable bagarre ! La force bouillonne en lui. Qu’il soit vigoureux ! Ne méconnaissons pas les bienfaits des efforts physiques auxquels il se livre naturellement. Voilà qu’ils vont servir de point de comparaison pour l’ouvrir à la découverte de la force morale. Le voici en effet tout piteux d’une grosse bêtise garçonnière qu’il a commise. Avouera-t-il sa faute ? Sera-t-il faible ou fort ? Le moment est précieux pour que l’adulte évoque cette autre force spirituelle qui doit le déterminer à la franchise. Ou bien le voilà sur le point d’éclater dans une terrible colère parce qu’il a perdu au jeu. Céder à cette passion doit lui être indiqué comme un signe de faiblesse. La force morale consiste ici à garder la maîtrise de soi et même le sourire. Cette continuelle transposition du physique au moral doit lui être familière et devenir un ressort de ses combats contre lui-même.

La fillette passe et repasse devant la glace qu’elle a découverte et raffole de s’entendre dire qu’elle est mignonne. Mais la maman qui a bien repéré son petit jeu devra saisir l’occasion où elle est « affreuse » de jalousie, de gourmandise ou de coquetterie pour lui montrer que la beauté de l’âme vaut mieux que celle du corps. Comment faut-il l’appeler ? La douceur, je crois. Non pas encore dans un sens très rigoureux mais dans le sens large de l’affinité qui existe entre cette vertu et le soin déjà maternel qu’elle doit prendre de ses poupées. Elle ne sera en réalité mignonne que par son abord calme, avenant et souriant. L’idéal de cette beauté morale – qui redonde d’ailleurs sur les traits de son visage ! – doit la porter et la charmer.

  1. Rien sans le Christ :

 Faut-il le préciser ? L’accoutumance des enfants à cette transposition fondamentale de l’ordre physique à l’ordre moral ne peut bien réussir qu’avec l’aide de la grâce. Bannissons le naturalisme persuadé que les succès éducatifs ne dépendent que du talent à toucher les cordes psychologiques des enfants !

S’il est vrai qu’il les faut connaître, n’oublions pas que l’archet qui en tirera les sons harmonieux doit être chrétien.

Le garçonnet qui veut être fort et courageux doit s’éprendre des modèles de sainteté qui lui révéleront des profondeurs insoupçonnées. Qu’il découvre, par exemple, en lisant la vie de Léon De Corte, l’existence de ces athlètes dépourvus des muscles corporels. Qu’il lise la victoire d’un François de Sales colérique devenu le plus doux des saints. Qu’il remplisse son âme de la Passion du Christ, fort de la force de Dieu et victime volontaire pour nous sauver de nos péchés. Qu’il prenne conscience du néant d’une vigueur corporelle qui n’est pas accompagnée de celle de l’âme. Qu’il sache coupable la force qui n’est pas protectrice des plus faibles. Et, qu’à la vue de ses échecs pour devenir fort, le garçon s’humilie devant Dieu en demandant son pardon au confessionnal et vienne mendier au banc de communion le pain des forts. Qu’il se jette enfin dans l’amour filial d’une Mère forte comme une armée rangée en bataille.

Quant à la fillette conquise par l’idéal de la douceur, qu’on l’aide vite à l’intérioriser ! La douceur n’est pas douceâtre, encore moins doucereuse. Elle n’est pas une simple apparence que donnent les traits du visage. Elle n’est réellement que si, intérieure, elle se répand sur l’extérieur. Autrement dit, pas plus que la force, elle ne doit être réduite à l’horizontalité des relations avec les autres êtres humains. Si Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui est Dieu, a pu dire de Lui : « Je suis doux et humble de cœur1 » , c’est que Dieu « est la Douceur par essence2 » . Nous ne serons des doux qu’en nous approchant de Dieu et en participant de sa douceur. Alors, qu’est-ce que la douceur ? Elle est avant tout la soumission humble et patiente au bon vouloir divin à l’origine de l’équanimité que l’on conserve dans ses rapports avec le prochain alors même que l’on doit supporter les maux qu’il nous inflige.

Que l’on parle de la force ou de la douceur, il faut un peu déplorer une littérature abondante, d’avant le Concile déjà, qui cherche à peindre de beaux portraits chrétiens de jeunes gens et de jeunes filles, à exalter leur rayonnement. Mais l’on cherche souvent en vain la racine et la sève de leurs nobles comportements. Ils nous paraissent d’une autre espèce que nous car ils développent d’admirables vertus comme si elles leur étaient naturelles. Ne nous illusionnons pas ! Nos modèles chrétiens sont toujours des âmes à la vie intérieure profonde, qui ne trouvent pas ailleurs que dans l’union à Notre-Seigneur, par l’oraison et par les sacrements, l’abnégation et la charité que nous leur voyons.

III. Deux itinéraires pour un même sommet

 Le jeune homme habitué à se vaincre lui-même devient réellement fort. Il comprend que le véritable courage consiste d’abord dans cette lutte incessante qu’il doit mener au-dedans de lui contre les mouvements désordonnés de ses passions pourtant parfois si violentes. Maître en sa demeure, il est aussi ce qu’il doit être dans l’existence, dans l’accomplissement de ses différents devoirs, dans l’exécution persévérante de ses obligations. Les conversations avec lui ne dégénèrent pas en disputes. S’il tient ferme à la vérité de ce qu’il pense, il sait céder paisiblement quand les opinions sont légitimement diverses sur un sujet.

Ne croyez pas que cette maîtrise que vous admirez en lui soit l’effet d’un bon tempérament ou de quelques efforts isolés de son adolescence. Elle est le résultat d’une conquête laborieuse à laquelle se sont associés ses parents et l’un ou l’autre prêtre. Elle est surtout le fruit d’une habitude d’union à Notre-Seigneur Jésus-Christ qui s’est traduite par l’exercice régulier, quotidien, de l’oraison.

Cette force intérieure, parce qu’elle jaillit du Christ, ne risque pas de dégénérer en dureté. Chez l’homme, elle revêt un caractère naturellement protecteur et cette propension s’accentue encore chez l’homme chrétien. L’idéal chevaleresque de la défense des plus faibles s’impose à lui. Une volonté de bienfaisance est le fruit spirituel de sa force. Or, qui prend soin des plus faibles apprend vite la nécessité de condescendre, de se mettre à leur place, d’user de mansuétude.

Et c’est par cette passerelle que l’homme découvrira la douceur et apprendra à unir en lui deux vertus qui lui paraissent presque opposées. Il n’est pas encore au bout de ses surprises ! Il expérimentera alors cet empire des doux sur les cœurs de ceux qui les entourent : « Bienheureux les doux car ils possèderont la terre en héritage3 ». La douceur a le don de désarmer les courroux et de gagner les cœurs. Après avoir fait la conquête de lui-même, l’homme fort qui s’adoucit fait celle de ceux qui l’entourent.

La jeune fille chrétienne qui s’exerce chaque jour à la douceur, comme à la pratique de la vertu qui symbolise la féminité et qui est exigée par la maternité, comprend vite l’harmonisation qui doit se produire entre son extérieur et son intérieur. Elle ne peut se contenter d’une contention qui s’afficherait dans les attitudes et dans le langage mais ne correspondrait pas à ses sentiments intimes. L’intériorisation s’impose à elle si elle veut être réellement douce. Le secret de la douceur, elle le trouvera dans son imitation du Christ et de la Très Sainte Vierge Marie, dans le bienfait de ses communions eucharistiques, dans la dévotion à la Passion de Notre-Seigneur. L’école de l’héroïsme chrétien, de sainte Blandine à sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, se manifestera à elle dans sa beauté.

Mais que cette conquête est douloureuse ! Comme il faut de la vertu pour demeurer en toutes occasions patiente, charitable, toujours prête à s’effacer, toujours là pour pacifier. Quelle abnégation ! L’idéal est très élevé et ne s’atteint que par d’âpres combats qui demandent une grande générosité. La force fait irruption dans sa vie d’abord comme le moyen indispensable pour demeurer douce. A l’instar des saints, il s’agit de rester dans la douceur dans des circonstances parfaitement contraires. Mais la force apparaît également comme le trophée qu’elle emporte en même temps que la douceur. Si elle est devenue une vraie douce, c’est qu’elle est alors aussi une « femme forte », car la douceur signifie un tel empire sur soi-même qu’elle suppose la pratique constante de la force. Elle aussi rayonne alors d’une personnalité supérieure, celle de sainte Geneviève devant les Huns, dont l’autorité incontestée est celle de la douceur.

Nous n’avons certes pas voulu dire ni que l’éducation des garçons se résume à l’acquisition de la vertu de force, ni que celle des filles doit seulement s’attacher à la formation de leur douceur. Mais si ces deux qualités sont, comme nous le croyons, celles qui conviennent le mieux, soit à la masculinité, soit à la féminité, nous pensons qu’elles possèdent un rôle à part pour conduire les uns et les autres. Le savoir, c’est découvrir des ressorts bien précieux de la psychologie des garçons et des filles. L’ignorer, c’est s’exposer à beaucoup de maladresses et de récriminations dans l’art déjà si complexe de l’éducation.

            Père Joseph

1 Mt 11, 29

2 J.J Olier, Introduction à la vie et aux vertus chrétiennes.

3 Mt 5,4

 

 

 

La vertu de force

          

Chers amis,

           Vertu morale surnaturelle mais aussi don du Saint-Esprit, la force est indispensable au catholique aujourd’hui autant qu’hier et peut-être même davantage. En effet, c’est la ruse du démon d’être parvenu à nous faire croire que nous sommes forts par la technique, les moyens de communication et d’information… tous ces procédés actuels qui nous donnent cette impression de tout connaître, de tout savoir et donc par là de posséder une certaine puissance : « Vous serez comme des dieux ! »  N’est-ce pas ce qu’avait promis le serpent à Adam et Eve ?

Ce péché d’orgueil – toujours le même – ne nous atteint-il pas tous ?

Mais ne sommes-nous pas plutôt devenus immensément faibles ? Incapables de poser des actes de volonté, très influençables, laissant libre cours à nos émotions, impuissants à brider notre imagination, ignorants, sensuels et sentimentaux ?

N’est-ce pas la vertu de force qui seule pourra affermir notre âme, nous faire rechercher le bien, combattre le mal, lutter contre nos peurs, garder la tête froide en ces temps de panique générale et même au besoin voir venir la mort sans la craindre ?

De quelle vertu avons-nous besoin quand la tentation « de faire comme tout le monde » nous guette ?

Quand nous sommes lassés du combat et que nous aimerions relâcher un peu la tension ? Quand ce serait si facile de fermer les yeux sur tel ou tel acte et de « laisser faire » ?

N’est-ce pas elle qui nous donnera la générosité et la grandeur d’âme nécessaire pour nous dépasser toujours plus ? Par la crainte, ne veut-on pas paralyser nos efforts, et essayer de nous faire rentrer dans un moule uniforme ? 

La force est là pour nous aider à surmonter les obstacles qui barrent notre chemin vers le ciel ; elle nous aide à supporter toutes les épreuves qui émaillent notre vie : maladies, épreuves multiples, humiliations… Elle nous donne aussi la capacité de fuir… car c’est parfois la seule solution pour ne pas tomber ! Elle est là aussi pour nous aider à entreprendre car il ne s’agit pas de rester cachés la tête sous l’aile en attendant que les moments difficiles passent. « Le royaume des cieux est emporté de force, et les violents s’en emparent1. »

Nous avons besoin de cette vertu qui modère en nous la peur, en même temps qu’elle tempère la confiance que nous serions portés à mettre en nous-mêmes. Elle nous soutient dans notre lutte contre le respect humain qui fait tant de ravages et essaie de nous mettre dans les filets des considérations mondaines et vaines.

Demandons chaque jour à Dieu qu’il répande cette vertu sur les hommes ! Que Notre-Seigneur qui le Vendredi Saint, plus que tout autre, fut le modèle des forts, nous nourrisse de son Eucharistie, pain des forts et que Notre-Dame, image parfaite de la femme forte au pied de la Croix, soit notre modèle.

Marie du Tertre

1 Evangile selon Saint Matthieu, chap.11- Verset12

 

Rencontrer Dieu

« L’âme de foi ne rencontre pas seulement Dieu dans l’oraison, mais, Le voyant en toutes les créatures, elle Le trouve en toutes choses et peut ainsi maintenir son contact avec Lui, même au milieu des affaires. L’esprit de foi lui fait pénétrer l’opacité des créatures et des évènements, au-delà desquelles elle voit toujours Dieu. (…) Savoir reconnaître et rencontrer le Seigneur en chaque créature -même en celles qui nous heurtent, nous offensent, nous font souffrir – en chaque évènement – jusqu’aux plus désagréables, pénibles, déconcertants – est un grand secret de vie intérieure. Alors le monde devient un livre ouvert qui porte à chaque page, écrit en grands caractères, un nom unique : Dieu. En face de Dieu, de sa volonté, de sa permission, de ses plans, tout devient secondaire et l’on comprend combien il est sot de fixer le regard sur les créatures, alors que celles-ci ne sont, pour ainsi dire, que le voile qui nous cache le Créateur. (…) Dans mes rencontres avec le prochain, je puis m’habituer à saluer le Seigneur présent en chaque créature ; dans mes devoirs d’état, les ordres de mes supérieurs, je puis voir l’expression de la volonté de Dieu ; dans toutes les circonstances, grandes, petites ou même minuscules, qui me causent de l’ennui, de la gêne, de la souffrance, un redoublement de travail ou le changement de mes plans, il faut que j’apprenne à voir autant de moyens dont Dieu se sert pour me faire exercer la vertu : patience, générosité, charité. »

Intimité divine – Père Gabriel de Sainte Marie-Madeleine.

 

Le veuvage

           « Pierre a été mis hors du temps ; il ne saurait donc plus être question de vieillesse, et, puisqu’il est uni à mon âme, la vie terrestre eut été moins féconde en tendresse, en confiance, que cette vie présente, toute spirituelle, infiniment nourrie et active. T’aimer toute la vie, est-ce la mort qui m’en empêchera ? Quand elle a été posée comme un sceau divin, une consécration définitive sur notre amour, quand elle m’a révélé une nouvelle vie de fervente et constante union dans le domaine mystique, sous le regard de Dieu ? Est-ce ton absence apparente à mon amour, quand je te sens si près de moi, vivant en moi, rayonnant à travers moi ?

Vais-je regretter de ne plus prier à tes côtés quand nous sommes incessamment unis dans la louange ? Quand après avoir rêvé l’union parfaite, nous sommes consommés dans l’unité par le Christ-Jésus ?

Vais-je regretter l’appui de ton bras et l’étreinte de ta main bénie quand je suis toute environnée de ton esprit, de tes conseils intérieurs, du soutien que me donne l’assurance de ton bonheur ; soutien et force contre lesquels rien ne prévaut, bouclier de lumière, rempart de joie, citadelle de paix, capable d’essuyer tous les assauts du monde, parce que ta béatitude est une réalité vivante, infinie, éternelle et qu’elle est la réalité de ma vie.

O mon amour, mon très doux ami, toi que j’aimais avec un cœur de vingt ans, voici que maintenant – et parce que tu as été transporté dans le Paradis éternel – mon cœur aura toujours vingt ans, l’amour en renouvellera la jeunesse, l’amour qui hait le temps, le rejette et le méprise. »

Mireille Dupouey (Cahiers)

 

Les exorcismes du baptême

De nos jours, de nombreux baptêmes sont conférés sans que soient réalisés les exorcismes. Ce mot fait peur car il est mal compris. On sait pourtant que, depuis le péché originel, le démon a toute puissance sur l’enfant tant qu’il n’est pas baptisé. C’est pourquoi l’Eglise recommande aux parents de baptiser les enfants « aussitôt que possible». Renseignez-vous auprès de vos parrain et marraine pour savoir si vous les avez reçus ou s’ils ont bien été administrés à vos enfants et n’hésitez pas à vous rapprocher d’un prêtre qui peut, quel que soit l’âge et dans l’intimité faire les « compléments du baptême ».

« Le rite de baptême des enfants a lui aussi été abîmé. Il a été bouleversé au point qu’en a presque été éliminé l’exorcisme contre Satan, qui a toujours eu une très grande importance pour l’Église, une importance telle qu’on l’appelait l’exorcisme mineur » expliquait l’exorciste officiel du Vatican, Don Gabriele Amorth. En effet, le nouveau rituel du baptême supprime, entre autres, plusieurs rites préparatoires au baptême, notamment le triple exorcisme qui arrache avec autorité l’enfant à l’influence de Satan. Ces exorcismes ont une efficacité propre, distincte de celle du baptême proprement dit.  « Il faut donc, dit saint Thomas, les administrer après coup à ceux qui, baptisés dans l’urgence, n’ont pu les recevoir2».

« Le rite du souffle (avec l’injonction : Sors de cet enfant, esprit impur, et cède la place à l’Esprit-Saint Paraclet) et les deux exorcismes solennels – qui ordonnent au démon non seulement de sortir, mais de s’éloigner du futur baptisé- écartent efficacement les mauvais esprits. Les rites du sel, de la salive, de l’imposition des mains et des signes de croix contribuent à rendre réceptif aux mystères du salut3».

 

[1] Droit canon 1917 – Chap. 5 – Art. 770

[1] Saint Thomas D’Aquin, III, q.71, a.3.

[1] Catéchisme catholique de la crise de l’Eglise – Abbé M. Gaudron – Ed. du Sel

 

Restaurer une maison ancienne

           Après l’histoire des styles à travers les âges, qui je l’espère, vous aura donné l’amour du savoir-faire français et mieux permis de comprendre l’adéquation entre le style et son époque, nous allons nous intéresser au bâti et aux différents aspects qui le composent.

           Avant de songer à acquérir une maison ancienne, qui presque toujours nécessite des travaux – il est rare d’en trouver une totalement restaurée avec goût – la question est de savoir si vous avez les moyens financiers et humains d’entreprendre sa restauration. Même remarque pour la reprise de la maison familiale dans le cadre d’une succession.

  En effet, il y a toujours des surprises, et il est très vite fait de voir son budget exploser. En outre cela nécessite temps (plusieurs mois ou plutôt années), poussière et inconfort parfois. Le fait d’être adroit de ses mains est un gros atout mais il faut connaître ses limites et ne pas « avoir les yeux plus gros que le ventre ».

  Il existe hélas plusieurs exemples d’acheteurs rêvant de faire revivre un vieux château, une grosse ferme et qui y ont laissé leur équilibre familial avec des dégâts humains irréversibles.

Quand ce n’est pas une revente précipitée, les quelques économies englouties…

  Cela étant précisé, il s’agit ensuite de faire la différence entre rénovation et restauration.

  Dans le cas de la rénovation, il s’agit de créer du neuf avec du vieux, en utilisant souvent les matériaux modernes sans grand discernement par méconnaissance du bâti ancien, gommant la spécificité de l’ancien et engendrant des désordres à venir…

  Dans celui de la restauration, il s’agit de remettre le bâtiment dans son aspect original, – ou du moins faire en sorte que rien ne se voit pour avoir le sentiment que cela a toujours été ainsi – et de respecter les matériaux anciens les laissant vivre comme ils l’ont toujours fait depuis des siècles pour parvenir jusqu’à nous. Cela n’empêche pas d’y mettre le confort moderne, ni la fonctionnalité conforme au mode de vie actuel.

  Il existe une harmonie, une osmose entre le terroir et son bâti. De ce fait, reprendre une maison ancienne, implique d’avoir des notions claires afin d’éviter des erreurs lourdes de conséquences. Nous verrons cela au fur et à mesure de nos articles, en tâchant de vous expliquer les raisons techniques et de vous aider à vous poser les questions importantes.

  Tout d’abord, il est essentiel d’observer la région, son climat, son sol, l’aspect des constructions anciennes qui la peuplent, afin de pouvoir œuvrer dans le respect de la maison que vous avez.

  Nos anciens connaissaient parfaitement leur terroir et les conditions qui le régissaient. S’ils n’ont pas laissé beaucoup d’écrits, ils ont laissé un écrit vivant que sont ces constructions où chaque détail a son importance et la première chose à faire est donc de ne pas se précipiter.

  Il faut vivre dans sa maison, en y laissant passer au moins les quatre saisons, donc une année avant d’envisager tel ou tel travail (sauf bien sûr urgence). Cela permet de s’habituer aux lieux, à la circulation entre les pièces, de prendre « ses marques » et de juger de la luminosité qui est la sienne selon les mois. Temps d’attente et d’observation qui permet de se faire l’œil, tant chez soi, qu’en se promenant pour voir des édifices semblables, plus modestes ou plus importants mais dont l’harmonie est évidente. Il s’agit d’apprendre à lire sa maison comme on lit un tableau, et pour cela il faut du temps.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il est important de se rapprocher d’associations de préservation du patrimoine, de visiter sa région afin de ne pas faire d’erreurs, et de se constituer un réseau d’artisans passionnés, compétents… et abordables. Un bon artisan vous en indiquera toujours d’autres de même valeur que lui, qu’il aura pu croiser sur les chantiers ou avec lesquels il travaille tout simplement.

  Si les Vieilles Maisons Françaises (VMF), vmfpatrimoine.org, ont vocation à accompagner les propriétaires dans leur restauration par des aides financières, conseils patrimoniaux et à défendre le patrimoine auprès des pouvoirs publics, les Maisons Paysannes maisons-paysannes.org axent davantage sur l’apprentissage des savoir-faire anciens régionaux par des stages réguliers. Chacune de ses associations possède une délégation départementale auprès de laquelle se rapprocher, et qui pourra vous indiquer des artisans dont la compétence a été prouvée.

  Il existe aussi dans chaque département un architecte du Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE), pour accompagner gratuitement les particuliers dans leurs démarches de restauration.

La Fondation du Patrimoine de votre département, fondation-patrimoine.org, peut vous obtenir aide financière ou réduction fiscale pour les travaux extérieurs respectant le bâti propre à la région. Le but est de préserver l’unité architecturale locale.

Nous verrons la prochaine fois, la structure du bâti en lien avec les matériaux propres à sa région et les techniques de construction.

Jeanne de Thuringe

 

Que votre nom soit sanctifié…

           « Bien vivre n’est rien d’autre qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit », et comment aimer Dieu si nous ne le connaissons pas ? Aimer Dieu ! Vaste programme ! Et l’aimerons-nous jamais assez ?

La maman pourra ainsi lire ou simplement s’inspirer de ces pensées pour entretenir un dialogue avec ses enfants ; elle l’adaptera à l’âge de chacun mais y trouvera l’inspiration nécessaire pour rendre la présence de Dieu réelle dans le quotidien matériel et froid qui nous entoure. Elle apprendra ainsi à ses enfants, petit à petit, à méditer ; point n’est besoin pour cela de développer tous les points de ce texte si un seul nourrit l’âme de l’enfant lors de ce moment privilégié.

Ainsi, quand les difficultés surgiront, que les épreuves inévitables surviendront, chacun aura acquis l’habitude de retrouver au fond de son cœur Celui qui ne déçoit jamais !

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Prononcer le nom du Bon Dieu, c’est reconnaître qu’il n’a ni commencement ni fin, « Dieu est, cela suffit », comme disait saint François d’Assise. « Tourne ton regard vers Dieu, admire-le, réjouis-toi de ce qu’il est, toute sainteté. Rends-lui grâce à cause de lui-même. » Voilà en résumé, ce que veut dire cette parole du Notre Père : que votre nom soit sanctifié. Je ne suis qu’une pauvre créature, mais Jésus veut que, à ma place d’enfant, je glorifie son Père des Cieux.

Chaque matin, dès mon réveil, je me tourne vers le Bon Dieu, et avant de lui demander des forces pour la journée, je l’adore, c’est mon premier devoir. Et je l’admire dans sa Création, qui est la preuve la plus évidente de son existence. Je l’admire dans les nombreuses grâces qu’il me donne tout au long de ma journée, comme le plus patient et le plus attentif des pères. Un mot pour l’appeler, « Mon Dieu ! » – comme je dirais « Papa ! » – et le voilà qui vient à mon secours dans les tentations, pour me donner la force de triompher du mal. 

Quand je prononce ce nom avec amour, je m’incline devant la grandeur et la perfection du Bon Dieu, qui veut que je l’appelle « Père ». Sur terre, mon père a un nom, Monsieur xxx, mais quand je lui parle, je dis « Papa ». Même s’il est bien Monsieur xxx, il veut que je l’appelle ainsi car il a une affection toute particulière pour moi qui suis son enfant. Pour le Bon Dieu, c’est la même chose, il veut que je l’appelle Père, car c’est ce qu’il est vraiment. Alors quand je prononce ce doux nom de « Père », avec quelle tendresse je dois l’utiliser, quelle affection me lie à celui à qui je dois la vie, et qui m’a arraché des griffes du démon en envoyant son Fils, Jésus, mon frère, mourir sur la Croix pour m’ouvrir les portes du Ciel.

Chaque signe de la Croix me donne l’occasion de glorifier le nom du Bon Dieu : « au nom du Père… », chaque « Gloire soit au Père » aussi. Le deuxième commandement nous dit : « tu ne prononceras le nom de Dieu qu’avec respect ». Je prends la résolution de m’appliquer tout particulièrement à ces deux prières, afin d’honorer ce nom.

Nul ne peut résister à ce nom. Pendant sa Passion, le Fils de Dieu lui-même, Jésus, répond aux princes des prêtres, qui l’adjurent, au nom du Dieu vivant, de leur dire s’il est vraiment le Messie. Il gardait jusque-là le silence, mais cette adjuration l’oblige à parler !

Peut-être que je comprends mieux à présent l’importance de ne pas utiliser ce nom trop légèrement, et la nécessité de réparer par un acte d’amour quand j’entends quelqu’un jurer ou blasphémer.

Sainte Vierge Marie, vous qui l’avez prononcé tant de fois, faites que ce nom soit constamment sur mes lèvres, que je n’oublie pas « notre Père » toujours prêt à se pencher vers moi pour soulager ma peine et m’aider à avancer sur le chemin du Ciel. Et je vous demande de tout mon cœur que le jour de ma mort, ce soit le dernier que je prononce, avec le vôtre : Mon Seigneur et mon Dieu !

Germaine Thionville