Donner ?… Encore ?…

– Paul, nous avons besoin d’aide samedi pour repeindre une classe à l’école !… Ce serait bien que tu viennes aussi à la manif contre la PMA et la GPA dans un mois !

– Ah, tu sais, j’ai un boulot prenant… Le week-end, je n’ai pas le temps, j’ai plein de choses à faire à la maison… Les manifs; ça ne sert à rien, d’autres iront pour moi !…

Une heure après, Paul a du temps….

  • Allo Régis, ici Paul…tu viens voir le match Toulouse-Clermont ? As-tu vu les débats sur Twitter ?

N’avez-vous jamais remarqué autour de vous ces personnes qui donnent rarement de leur temps ? Et celles qui en font trop au détriment de leur vie de famille ?

L’équilibre est délicat mais repose sur quelques principes simples.

La nécessité de donner

Donner avec générosité, est un acte de charité, la plus haute des vertus.

Donner, c’est faire bon usage des talents, des biens et du temps que Dieu nous a donnés. Les biens matériels ne sont qu’un usufruit que la Providence a confié aux riches  pour en faire ses ministres et dispensateurs.

Donner, c’est se faire des amis dans le ciel avec les biens de la terre !

La générosité est indispensable pour lutter contre l’égoïsme, l’attachement aux biens de ce monde, à son confort personnel, aux vanités et futilités et développer l’oubli de soi pour remplir son cœur de l’amour de Dieu et du prochain.

Le père de famille apprend à se donner par amour pour son épouse, dans les affections nobles comme dans les petites choses de la maison, pour sa famille, pour le prochain, pour la société afin de contribuer à laisser un monde meilleur à ses enfants.

Le père a un devoir d’exemplarité essentiel pour apprendre la générosité à ses enfants en les y associant dès le plus jeune âge : services rendus à la maison, aux grands-parents, aux amis mais aussi à la communauté paroissiale, à l’école et à la société. Le père emmènera ses enfants dès 6 ans, et continuera régulièrement à l’âge de l’adolescence et au-delà. Les familles généreuses et unies transmettent avec cohérence les valeurs morales qu’elles prêchent. Aussi ne faut-il pas s’étonner que les vocations, le sommet du don à Dieu, y éclosent plus facilement qu’ailleurs. Le don doit être gratuit, non rémunéré sinon il tournera vite à l’égoïsme intéressé : « je lave la voiture, ou je tonds la pelouse si tu me donnes 5 € ! »

Donner : l’argent, le temps, du cœur.

Plus on a d’argent, plus on aimerait le faire fructifier, plus on s’en inquiète…

Moins on a d’argent, plus on en parle, plus on s’y attache aussi…

Luttez contre ces risques en donnant de vos biens matériels superflus !

votre don :100 €
Déduction fiscale :66 €
coût réel du don : 34 €

Le fait de payer des impôts sur le revenu est un signe que vous pouvez aussi donner financièrement ! Pour de nombreuses causes (culte, école, association), vous ne ferez en fait qu’un effort de 1/3 de la somme donnée, le reste étant une affectation de vos impôts à la cause que vous soutenez.

Que vous soyez financièrement à l’aise ou pas, donnez un peu de temps et d’attention aux autres ! Le bon fonctionnement des sociétés familiales, religieuses et civiles dépend de ces échanges gratuits !

Qui dira le bienfait d’une oreille attentive, d’un moment donné, d’une parole aimable et d’un service rendu ?

 Veiller à la pureté du don !

Combien de dons de soi sont habités par un désir secret de reconnaissance ! Cette attente de retour est souvent inconsciente et involontaire. Sans rêver à accéder immédiatement à un don parfait, sachez interpréter les signes que tel don que vous avez fait était impur :

  • L’amertume, le murmure, la colère envers la personne ou l’instance accusée de manquer de reconnaissance…
  • Les calculs d’apothicaire, l’attente douloureuse de retour…Vous vous surprenez à compter ou comparer le temps, l’argent ou l’énergie…

« Le Burn-Out, une maladie du don »

Cet ouvrage de Pascal Ide rappelle qu’un excès de don de soi sans respecter des règles de prudence et d’équilibre peut conduire à des conséquences graves. Médecins et personnels soignants, « aidants », éducateurs, prêtres en sont les premières victimes. Leur action est tellement utile aux autres, qu’ils peuvent en oublier le besoin de recevoir avant de donner; de respecter le rythme de la nature humaine que Dieu nous a donnée (sommeil, repos hebdomadaire, vraies vacances,…). Leur solitude peut leur peser ; ils oublient de prendre conseil (directeur spirituel, vrais amis).

Ce n’est pas nécessairement l’excès de don, mais la manière de donner qui est en cause ! Si vous vous reconnaissez dans cette tentation, vous devez abaisser votre niveau de perfectionnisme, consentir aux limitations du réel, faire preuve de discernement. Gardez votre idéal, mais donnez-vous avec une confiance accrue que la Providence de Dieu pourvoira au-delà de vos limites voulues par Lui.

Apprendre à donner…et à recevoir !

St Bernard rappelle les conditions du don méritoire : « Un canal reçoit l’eau et la répand tout de suite. Une vasque attend d’être remplie et communique ainsi sa surabondance sans se faire de tort. La charité veut cette abondance pour soi-même, afin de pouvoir partager avec tous ; elle en garde pour soi une mesure suffisante ».

Notre vasque se remplit par la prière et les sacrements, l’étude, les vraies amitiés, l’équilibre de notre vie.

Pour bien donner, il faut se connaître : involontairement contaminés par l’individualisme contemporain, beaucoup ont besoin de s’entraîner à davantage de générosité (l’eau d’une vasque qui ne se donne jamais va croupir), mais certains ont besoin de se freiner et de consentir à leurs limites !

Ceux qui sont dans le besoin, doivent apprendre à demander avec simplicité…sans oublier de remercier ou de rendre service ultérieurement.

Ceux qui donnent doivent accepter les remerciements éventuels avec simplicité, sans les rechercher : « ne rien demander, ne rien refuser » (St François de Sales). Ces marques de reconnaissance nous encouragent à continuer !

Soyons donc généreux, sans compter, mais dans la Volonté de Dieu en gardant ce conseil à l’esprit :

« Si tu as beaucoup, donne beaucoup ; si tu as peu, donne peu ; mais donne de bon cœur ! » (Tobie.C.IV)

Hervé Lepère

Premier Mystère Glorieux : La Résurrection de Notre-Seigneur

Fruit de ce mystère : La joie chrétienne

 « Dis-nous Marie, qu’as-tu vu en chemin ?

-J’ai vu le tombeau du Christ vivant et la gloire du Christ ressuscité !…

Joie et allégresse de ce matin de Pâques où, dans la pure fraîcheur de l’aube les saintes femmes courent vers le tombeau, portant les aromates et les parfums pour ensevelir le Maître que, dans la hâte d’une veille de sabbat, on n’a pu que rouler dans son linceul. Leur cœur les tire, vite, si vite ! Mais « qui déplacera pour nous la pierre du tombeau » ?…

Et voici le jardin, le tombeau ouvert que les gardes, dans leur terreur ont abandonné, cette lumière mystérieuse qui s’en échappe, le linceul soigneusement plié, le vide solennel et silencieux d’un tombeau d’où la mort est maintenant absente, et l’ange aux vêtements éblouissants : « Pourquoi cherchez-vous parmi les morts Celui qui est parmi les vivants ?… »

Et voici Marie-Madeleine avec son cœur éperdu qui se prosterne aux pieds du Maître, pleuré et retrouvé : « Marie !… : la voix qui appelle, qui entre dans l’âme apportant certitudes et espérance : dialogue qui commence entre le Christ et les âmes fidèles et ne prendra jamais fin !…

Et les apôtres, à leur tour, qui courent vers le tombeau, mais qui ne verront rien, eux, que les bandelettes gisantes et le linceul, bien plié dans un coin ; mais ce témoignage leur suffit : « Ils ont cru », dit solennellement l’Evangile.

On ne sait comment les recueillir toutes ces images de joie, ces souvenirs pleins d’allégresse de ce matin unique entre tous, plus beau que le premier matin qui se leva sur le monde au paradis terrestre.

Oh ! matin de Pâques qu’on imagine si lumineux sous le ciel palestinien !… Matin qui pour toujours, tant qu’il y aura des cœurs chrétiens, déversera la joie des Alléluia pleins de cloches !…

La joie chrétienne

Vierge Marie, qu’on ne nous dise plus que la croix du Christ assombrit l’horizon du monde, alors qu’elle n’est que le porche de la joie durable !… Est-ce le christianisme qui a inventé la mort ? le mal ? la souffrance ?… et ceux qui ont ôté la croix de leur vie en ont-ils en même temps ôté toutes les souffrances ? N’ont-ils jamais rencontré l’échec, la maladie, les déceptions, les rêves commencés et avortés ? La vie ne leur a-t-elle jamais semblé, « une chose dure qui serre de trop près et perpétuellement nous fait mal à l’âme[1]»… N’est-ce pas pour eux, alors que sera vrai le mot de Saint Paul : « Si le Christ n’est pas ressuscité, nous sommes les plus malheureux des hommes » ?

Mais le Christ est ressuscité ! Alléluia ! Les anges l’ont dit, les saintes femmes l’ont vu et des milliers et des milliers ont rendu témoignage tandis que Thomas, pour rassurer notre incrédulité, a mis ses doigts dans les trous béants des plaies saintes. Le Christ est ressuscité ! Alléluia ! Si nous ne pouvons pas le chanter tous les jours comme nous le chantons en chaque matin de Pâques, il faut que sans cesse, la récitation de notre rosaire, en nous ramenant devant le tombeau vide, nous rappelle que nous sommes les enfants de la joie !…

C’est grâce à ce matin de Pâques où le Christ est sorti vivant du tombeau que nous pouvons porter des fleurs dans les cimetières et regarder sans désespoir cette terre qui recouvre ceux qui nous ont quittés. Vierge Marie, c’est pour nous aussi que l’ange assis sur la pierre du tombeau lève le doigt vers le ciel : « ne cherchez plus parmi les morts celui qui est parmi les vivants ! » « Ils sont vivants, éternellement vivants, nos bien-aimés ; ils ont passé la porte obscure qui provisoirement les sépare de nous, mais c’est pour commencer la vie définitive dont la nôtre n’est qu’un prélude plus ou moins bref ; ils sont des invisibles, ils ne sont pas des absents ; ils cheminent près de nous, jusqu’à l’heure de la réunion définitive[2] »

Le Christ a vaincu la mort ; Il a vaincu pour nous la solitude humaine. Je suis seule peut-être dans ma maison et dans ma vie, je suis celle qui pleure et qui ne reconnaît pas sous les traits du jardinier Celui qu’elle pleure, jusqu’à ce que la voix connue appelle « Marie » !

Mon Dieu ! Ce matin de Pâques, c’est votre voix qui nous appelle chacun par notre nom pour mettre la joie jusqu’au plus intime définitivement et n’est-ce pas une joie infinie d’entendre Celui qui dit : « Ne pleure pas ! » ?

Je saurai maintenant vous reconnaître derrière tout ce qui vous cache… Vous êtes dans ma maison, vous êtes dans ma vie, vous êtes là pour m’appeler par mon nom et pour qu’au lieu de rester amère dans ma solitude, je courre moi aussi pour annoncer cette bonne nouvelle que je porte en moi comme une espérance invincible… Le Christ est ressuscité ! Il a remporté toutes les batailles ; Il est le Vainqueur ; que craindrais-je ? De quoi aurais-je peur ?

Et joie aussi que cette certitude du mal définitivement vaincu ! C’est dur, Vierge Marie de voir tout ce mal qui s’étale impudemment, torturant les corps, les cœurs et les âmes. Je suis là bien tranquille chez moi, et le mal du monde vient me souffleter brutalement : les vengeances, les atrocités, les colères, les haines, les injustices, les profits… Mon Dieu ! Tout en moi proteste ! Il faut que le mal soit vaincu pour que j’aie le courage d’élever mes enfants, de faire ma tâche de chaque jour, de résister à la pente glissante de cette immoralité qui emporte tout, de ces moqueries et injustices qui m’entourent… Vierge Marie, tout à l’heure, avant de prendre mon Rosaire, un poids d’amertume m’oppressait. Maintenant j’ai compris : le mal n’a qu’un triomphe passager… Celui qui va du Vendredi Saint au matin de Pâques. Je laisserai dire ceux qui se moquent de ma vie, ceux qui ricanent… Je sens en moi les paroles qui faisaient brûler d’amour le cœur des disciples d’Emmaüs. Ne faut-il pas que, comme le Christ a souffert, nous réalisions nous-mêmes la vérité des Béatitudes, cette joie au-delà des larmes, des injustices, des persécutions, de la pauvreté ?… Bienheureux ! Bienheureux ! Oh ! oui, bienheureux sommes-nous mon Dieu  puisque nous avons la certitude de vos promesses qui, au-delà de la nuit des temps, percent l’horizon comme l’aube du matin de Pâques.

Vierge Marie ! Faites qu’à force de réciter cette première dizaine, je sente grandir en moi la pure joie chrétienne qui est l’authentique témoignage des disciples de votre Fils !

D’après Paula Hoesl

[1] Marcel Proust

[2] Paul Claudel

La grandeur du veuvage

On ne parle pas assez de la situation du veuvage qui, logiquement, touche quasiment la moitié des gens mariés. Le mot même de « veuf » ou « veuve » est synonyme de tristesse, que l’on a tendance à fuir au point que les personnes concernées par cet état se refusent à le porter et s’efforcent par tous les moyens de faire oublier leur condition, sous prétexte qu’elle les humilie, les met dans un état d’infériorité auquel elles veulent échapper. Réaction « normale » aux yeux de beaucoup aujourd’hui…mais, disons-le, réaction peu chrétienne qui trahit l’ignorance des réalités profondes.

Quand la mort frappe l’un des deux époux, que ce soit de façon brutale, accidentelle, ou après une longue et éprouvante maladie, elle plante une croix de douleur très lourde et ineffaçable au cœur de l’époux restant. Celui-ci a alors le cruel sentiment qu’on lui a arraché la meilleure part de lui-même, la personne aimée qui fut le centre de son affection, la force calme et douce sur laquelle il faisait si bon s’appuyer….Le voici soudain affreusement seul, délaissé, plié sous le poids du chagrin et des responsabilités à affronter : comment assurer sa subsistance, peut-être même celle de ses enfants ? Faudra-t-il quitter la maison ? Changer de région ? On comprend alors comment l’âme de la veuve ou du veuf peut être accablée et parfois révoltée devant l’immensité de son angoisse. Aussi certains perdent le goût de vivre, refusent de sortir de leur souffrance, tandis que d’autres tâchent d’oublier en fuyant leurs responsabilités…

Aux premiers siècles de l’Eglise, les communautés chrétiennes assignaient aux veuves un rôle particulier de charité. Le Christ durant sa vie mortelle leur témoignait une bienveillance spéciale, et les Apôtres après Lui les recommandaient à l’affection des chrétiens et les encourageaient à la perfection.

L’Eglise ne condamne pas les secondes noces, surtout s’il y a de jeunes orphelins, mais elle marque sa prédilection pour les âmes qui veulent rester fidèles à leur époux et cultivent les richesses spirituelles propre à cet état avec la conviction vécue que « loin de détruire les liens d’amour humain et surnaturel contractés par le mariage, la mort peut les perfectionner et les renforcer[1] ». Certes, sur le plan humain le mariage n’existe plus, mais « ce qui en constituait l’âme, ce qui lui donnait vigueur et beauté, l’amour conjugal avec toute sa splendeur et ses vœux d’éternité, subsiste, comme subsistent les êtres spirituels et libres qui se sont voués l’un à l’autre[2]. » Quand le veuf ou la veuve entre dans l’intimité divine, « Dieu le délivre de toute faiblesse et de toutes les scories de l’égoïsme », Il l’invite à une disposition d’âme plus pure et plus spirituelle. Ainsi l’époux resté seul à son pèlerinage terrestre accepte de se détacher de la terre, de renoncer aux joies et à l’affection de son époux défunt pour conquérir une autre présence, plus intime, plus profonde et forte. Une prière humble, dans l’acceptation courageuse des volontés du Seigneur, obtiendra cette compréhension.

Dans son foyer, le veuf (ou la veuve) apporte à ses enfants l’affection de celle (ou celui) qui leur manque et essaie, avec tact, de la remplacer en lui  restant uni par la pensée. Le parent disparu  lui suggérera alors en Dieu les attitudes à prendre et lui donnera autorité et clairvoyance. Il faut que le souvenir de l’absent inspire force et courage. La veuve surtout, continue à se donner, avec discrétion et humilité. Elle s’habille très modestement (à moins qu’elle souhaite se remarier) mais, comme dit sagement St François de Sales : rien ne sert de mettre  « l’enseigne au magasin » si l’on ne recherche pas de mari ! L’humilité et la charité sont des vertus propres à la veuve qui ne recherche ni les honneurs ni les titres. « La vraie veuve est en l’Eglise une petite violette de mars qui répand une suavité nonpareille par l’odeur de sa dévotion, et se tient presque toujours cachée sous les larges feuilles de son abjection (humilité) » dit encore le saint évêque.

Pour soulager un tant soit peu l’épreuve de leur séparation à venir, les époux peuvent déjà, de leur vivant, se parler de ce qui se passera à la mort du premier d’entre eux et prévoir leurs obsèques, le lieu où ils veulent être enterrés, mettre un peu d’argent de côté pour faire dire un trentain de messes …parler et organiser tout cela, se tenir au courant de leur situation financière, administrative, se dire où est rangée telle ou telle chose utile pour l’autre, c’est vraiment se rendre service ! On ne dira jamais assez aux parents d’expliquer à leurs enfants les formalités administratives de la tenue d’un ménage (banque, assurances, impôts…), mais aussi les bases d’une tenue de maison, les rudiments d’une cuisine familiale, les programmes d’un lave-linge… oui Mesdames, assurez-vous que votre propre mari soit à même de se débrouiller seul en cas de besoin, et réciproquement !

Quand viendra le deuil, celui des deux époux resté seul, sera heureux d’être soulagé de toutes ces préoccupations matérielles, et pourra se réfugier plus sereinement dans la prière, confiant son chagrin à la Vierge Marie, veuve elle aussi, qui, après le départ de son Fils, mena une vie de prière et de dévouement caché. Oui, le veuvage est grand lorsqu’il est vécu comme le prolongement des grâces du mariage et la préparation de leur épanouissement dans la lumière de Dieu.

Sophie de Lédinghen

[1], 3, Pape Pie XII

Merci!

Si dans Foyers ardents N° 5 (n’hésitez pas à le relire…), nous avons voulu remercier nos maris et pères de nos enfants, il est juste qu’en ce numéro consacré au don, nous offrions notre reconnaissance à celles qui ne sont que don.

Merci à celles qui dès leur plus tendre enfance ont cultivé les qualités de générosité en apprenant à donner le meilleur d’elles-mêmes.

Merci aux jeunes filles qui ont su préserver leur pureté, la clarté de leur regard et ont su adopter et conserver le comportement approprié afin de ne pas devenir femme-objet pour demeurer fidèle à leur vocation.

Merci à celles qui ont su, non par mièvrerie ou soumission, mais généreusement, garder une tenue féminine au milieu d’un monde difficile.

Merci à celles qui savent que Dieu nous a créés homme et femme, différents mais complémentaires et qui conservent la place que Dieu leur a préparée depuis toute éternité, à l’image de Marie, leur Mère.

Merci à celles qui ont offert leur vie dans le silence du cloître pour enfanter par leurs prières et leur rayonnement spirituel toute une génération d’enfants, pieux et généreux.

Merci à celles qui n’ont pas eu la joie d’enfanter dans leur corps mais à qui nos familles doivent tant de sacrifices et de prières offertes pour elles.

Merci à celles qui, à compter de leur mariage se sont offertes entièrement, conscientes de leur renoncement mais heureuses de participer ainsi à l’œuvre de Dieu.

Merci à celles qui dans leur foyer savent trouver la place qui est la leur en lui apportant féminité, sérénité, ordre et paix.

Merci à celles qui se donnent à leur époux et à leur foyer pour la vie, sans égoïsme, sans garder leur « jardin secret », chaste, soumise, fidèle, avec une générosité totale et un don complet « pour le meilleur et pour le pire » !

Merci à celles qui ont su choisir de devenir la reine de leur foyer, plutôt que de poursuivre un avenir professionnel, et qui s’engagent avec enthousiasme, toutes données au bien commun.

Merci à celles qui savent être le cœur qui réchauffe, l’âme du foyer, la conseillère fidèle de leur époux, l’aidant et le soutenant dans les épreuves de la vie.

Merci à celles qui veillent à progresser, à maîtriser leur caractère, à former leur intelligence, leur cœur, à fortifier leur vie de prière pour pouvoir mieux donner car « on ne donne que ce qu’on a ».

Merci à celles qui ont compris que l’avenir du monde est entre leurs mains : c’est sur leurs genoux que naissent les vocations, que les défauts sont maîtrisés et les caractères formés.

Merci à celles qui ne comptent pas leur temps et qui donnent sans compter, « chantant Matines » avec leurs tout- petits et « Complies » avec les plus grands…

Merci aux mamans des petits et aux mamans des grands ; donnant soins, amour et charité aux uns, disponibilité, discussions et prières silencieuses à tous.

Merci à celles qui prient et font célébrer des messes pour leur foyer, pour leurs enfants, menant ainsi vers le haut toute la maisonnée.

Merci à celles qui aux yeux du monde, ayant terminé leur mission,- les petits ayant quitté le nid- demeurent dans le silence et la prière, gardiennes du foyer, disponibles à tous, aux siens comme aux autres, toujours généreuses, toutes à tous…

Merci d’être celles qui écoutent et savent se taire, conseillent avec doigté, aident avec délicatesse, veillent dans la nuit, se sacrifient et toujours prient.

Merci enfin à celles dont les cheveux parsemés de fils blancs rayonnent par leur sérénité, par leur présence rassurante, leur fidélité quotidienne au devoir d’état, leur exemple et leur foi. Elles offrent leur famille par un Rosaire continu dans un appel plein d’espérance.

Que Notre-Dame des Foyers Ardents veille sur toutes ces femmes afin que d’elles jaillissent comme un soleil levant, des familles rayonnantes, montant vers le ciel.

Marguerite-Marie

 

ACTUALITÉS CULTURELLES

Paris

« Caravage à Rome, amis et ennemis » au Musée Jacquemart-André, Paris 8e jusqu’au 28 janvier 2019. Œuvres, d’un peintre du XVIIe siècle qu’on ne présente plus, provenant des plus grands musées italiens et dont plusieurs n’ont jamais été exposées.

« Un voyage des impressionnistes aux fauves » jusqu’au 10 février 2019 au Musée Marmottan Monet, Paris 16e. Collections privées.

« Naissance de la sculpture gothique à Saint Denis, Paris et Chartres » au Musée de Cluny, Paris 5e, jusqu’au 31 décembre.

« Les marchands merciers parisiens au XVIIIe siècle » jusqu’au 27 janvier 2019, au Musée Cognacq-Jay, 8 rue Elzévir Paris 3e. Première exposition consacrée à ce corps de métier parisien qui importait des objets, symboles du luxe parisien le plus raffiné, pour parer aux besoins de la cour et des nouvelles classes aisées avides de beauté et de luxe.

« Venise, les arts et l’Europe au XVIIIe siècle » au Grand Palais jusqu’au 21 janvier. Une visite particulièrement recommandée !

  • Meudon (92)  « Le château de Meudon au siècle de Louis XIV, Servien, Louvois et le Grand Dauphin (1654-1711) » jusqu’au 21 décembre 2018 au Musée d’Art et d’Histoire de Meudon.
  • Metz (57) « Splendeur du christianisme » au Musée de la Cour d’Or, jusqu’au 27 janvier 2019Art et dévotions de Liège à Turin du Xe au XVIIIe siècle.
  • Thonon-les-Bains (74) « D’une rive à l’autre » jusqu’au 10 novembre au Musée du Chablais (2 rue Michaud).Exposition conçue comme une promenade sur les bords du Lac Léman, à travers des gravures des XVIIIe et XIXe siècles.
  • Conches-en-Ouche (27) « Loetz 1900-Verre de Bohème » au Musée du verre jusqu’au 25 novembre.
  • Dreux (28) « Trésors cachés » jusqu’au 21 décembre au Musée d’Art et d’Histoire de Dreux (5 place du Musée). Dessins, peintures, sculptures…de vrais bijoux exhumés des réserves de plusieurs musées.
  • Orléans (45)«  De Vouet à Boucher, au cœur de la collection Motais de Narbonne » au Musée des Beaux-Arts jusqu’au 13 janvier. Collection de peintures des XVIIe et XVIIIe siècles (présentée en 2010 au Musée du Louvre). Lac Léman.

« Gâter nos enfants »

Il arrive que nous souhaitions ne pas avoir à utiliser tel ou tel mot pour exprimer notre pensée. Mais la recherche des synonymes s’étant révélée infructueuse, nous nous apercevons que nous n’avons en réalité pas le choix. N’incriminons pas la pauvreté du vocabulaire mais cherchons plutôt à comprendre pour quelle raison nous nous serions bien passés de ce terme.
Ainsi chers parents, n’êtes vous désireux de « gâter » vos enfants à Noël ? Ne pensez-vous pas déjà à la joie de les voir ouvrir les cadeaux que vous leur aurez préparés ?
Oui… Mais n’y-a-t-il vraiment pas un autre mot que ce verbe « gâter » ? Son autre sens si négatif finirait presque par gâter notre plaisir !
Et savez-vous que cet autre sens est en réalité le sens propre de ce mot qui nous vient du latin « vastare » qui signifie « ravager » ?
Pourquoi donc ce mot a-t-il deux sens qui paraissent si différents et
qui se chevauchent en grinçant dans notre esprit quand nous l’utilisons ?
Est-ce une simple malice du langage dépourvue de signification ?
Mais nous savons bien que le sens des mots n’est pas l’effet du hasard, et que
les mots ne sont pas arbitrairement choisis par les conventions humaines.
Si donc le verbe « gâter » a deux sens, ce n’est pas sans quelque mystérieuse raison et nous nous en doutions confusément…
Nous ne serions pas mal à l’aise si nous ne pressentions les liens entre les deux sens de « gâter ».
Car nous comprenons très bien que trop de cadeaux ou que certains cadeaux peuvent être néfastes.
Nous ne voudrions pas, à Noël surtout, matérialiser l’âme de nos enfants
et les rendre très riches en présence de l’Enfant-Jésus très pauvre.
Voilà donc, chers parents, un tout petit conseil en vue de Noël.
Vous allez vous donner bien du mal pour choisir les cadeaux de vos enfants.
Et vous vous promettez d’être plus avisés encore que l’an dernier.
Mais outre leur nombre et leur choix, laissez-moi vous parler aussi
de l’esprit avec lequel on fait un cadeau et de l’esprit avec lequel on le reçoit,
car toujours l’esprit est plus important que la matière.
Ne perdez pas de vue que vous devez en tout chercher à rendre vos enfants meilleurs,
et que ce serait bien triste que la fête de Noël n’eût pas chez eux ce retentissement.
Qu’ils jouent, qu’ils s’amusent, qu’ils chahutent pourvu que leurs âmes ne s’abaissent pas !
Priez donc pour choisir les cadeaux et qui rendent heureux et qui favorisent l’élévation de vos petits !
Ne choisissez pas ceux qui flatteront peut-être leurs goûts mais ne hisseront pas leur âme, leur intelligence, leur volonté vers ce qui est vrai, bon et beau.
Mais il me semble ne pas avoir encore dit le plus important.
Avez-vous déjà vu comme votre petit garçon serre sur son cœur ses nouveaux trésors ?
Et file prestement dans sa chambre pour les mettre à l’abri ?
Comme on devient vite propriétaire et nanti, à six ans accomplis !
Comme on a l’instinct de remplir ses coffres et d’accumuler ses biens !
Le « c’est à moi » a retenti menaçant contre l’envahisseur potentiel.
Prêter est un acte difficile et donner un acte encore plus héroïque.
Ne vous réjouissez pas trop si vos enfants sont plus « fourmi » que « cigale »
Certes ordonnés, soigneux de leurs affaires bien rangées dans leurs chambres
Mais déjà un tantinet soupçonneux et regardants.
                        « La fourmi n’est pas prêteuse
                        C’est là son moindre défaut »
Vos enfants sont nés pour être et devenir des imitateurs de l’Enfant de la Crèche,
qui n’est pas seulement né dans la pauvreté mais dans le dénuement,
qui n’eut pas même une pierre pour reposer sa tête
et qui fut dépouillé jusque de ses vêtements sur l’autel du Calvaire.
Ne donnez pas à vos enfants l’esprit du jeune homme riche
qui ne réussit pas à suivre Jésus car il était attaché à ses biens.
Ne rendez pas vos enfants tristes comme le jeune homme riche
qui n’eut pas le courage de suivre le Divin Maître.
Ne rejetez pas la pensée des cadeaux destinés à toute la famille au motif qu’ils feront l’objet de moins de soin que les autres. Outre qu’ils peuvent être plus beaux, voilà une bonne manière de responsabiliser l’un ou l’autre !
N’est-ce pas aussi une bien meilleure fête de Noël que celle où chacun n’est pas seulement receveur mais se fait également donneur ?
Comme il est bon que chacun se casse la tête et s’ingénie avec son cœur
à donner à tous les autres un petit signe de son amour.
Si chacun pense à gâter chacun, gageons que nul ne sera « gâté » et que tous vivront un Noël bien catholique !

Père Joseph

Savoir donner

            En ces jours qui précédent la fête de Noël, fête du don par excellence, penchons-nous ensemble sur l’acte de donner afin que nos présents soient véritablement conformes à la volonté divine.

Nous allons fêter l’anniversaire du plus beau de tous les dons : celui qui a été réalisé par Dieu le Père en nous donnant son Fils bien-aimé. C’est le don parfait. « Si scires donum Dei !» : « Si tu savais le don de Dieu », dit Notre-Seigneur à la Samaritaine près du puits de Jacob (cf. notre couverture).

A notre niveau essayons de tendre à imiter la perfection de cette offrande même si nous ne sommes que les ministres de Dieu puisque nous ne pouvons transmettre que ce que nous avons reçu.

Bien souvent les intentions qui encadrent notre don sont incomplètes ou même faussées : nous donnons pour faire plaisir (c’est souvent le cas à Noël), pour consoler, par coutume, et aussi parfois pour compenser un don supérieur que l’on a pas su ou voulu donner… sans vraiment réfléchir au véritable sens du don. Et pourtant, pour porter de véritables fruits, notre don doit être l’expression de notre charité – au vrai sens du terme- .

Il demande, selon Saint Thomas :

– de la bonté ; c’est une marque d’amitié que de donner par amour quelque chose que l’on aurait pu garder pour soi.

– de la miséricorde, quand on a le cœur compatissant et que l’on vient au secours du prochain. Dieu nous a accordé ses bienfaits par suite de son amour pour nous.

– de la libéralité : donner sans attendre de retour. Le don est gratuit.

– et de la justice : donner à chacun ce qui lui est dû.

            Le premier des dons – et celui-ci peut être fait sans lésiner -, c’est la prière (œuvre de miséricorde spirituelle) : prier pour nos proches, pour l’Eglise, pour notre patrie, pour ceux qui souffrent dans leur âme ou dans leur corps, pour la conversion des pécheurs… On peut aussi faire célébrer des Messes à toutes ces intentions. On oublie si souvent la valeur d’une Messe ! Attachons-nous à cette sainte pratique pour notre foyer, pour nos enfants, pour nos parents et à toutes nos intentions.

Il peut aussi être fait d’œuvres de miséricorde corporelle consistant en actes généreux (services rendus sans compter, temps offert pour les autres), ou de dons pratiques (argent, cadeaux,…).

A des degrés différents ces actes sont bons mais leurs fruits ne seront pas les mêmes.

La noblesse du don est faite davantage de désintéressement que de quantité ; pensons à l’offrande de la pauvre veuve dans l’Evangile (Saint Marc 12, 41-44) qui donna très peu mais c’était tout son nécessaire.

            Doit-on pour cela donner sans distinction ? Saint Thomas nous dit que l’on doit venir en aide au pécheur pour sustenter sa nature mais non pour qu’il pèche plus aisément. Offrons donc plus facilement une baguette de pain qu’une bouteille de vin… Pensons aussi à donner le nécessaire avant d’offrir le superflu…

            Comme tout ce qui concerne la vie du chrétien nous devons respecter un certain ordre qui a été établi par la loi divine :

– Les époux effectuent le don total d’eux-mêmes à partir du jour de leur mariage.

– Les parents le vivent quotidiennement et connaissent la charité et la grandeur d’âme que cela exige d’eux.

– Une famille sera unie si les enfants entre eux savent donner et se donner sans compter avec générosité. Envers leurs parents ils sauront montrer leur reconnaissance.

C’est en second lieu que le don concernera la famille élargie, les personnes proches par la pensée, les voisins, les œuvres, écoles et associations sympathisantes ; et viendra ensuite le reste de la société (sauf naturellement cas d’extrême nécessité).

Cette magnanimité est comme le ciment qui soude la famille et la société en solidifiant les rapports humains. La charité nous demande de ne pas nous sauver seul mais avec notre entourage et tous ces dons vont unir les personnes entre elles en soutenant les uns et les autres pour gravir les marches du ciel.

            « Et quiconque donnera seulement un verre d’eau fraîche à l’un de ces petits parce qu’il est de mes disciples, je vous le dis en vérité, il ne perdra point sa récompense. » [1] ». Comme Notre-Seigneur est bon de récompenser ainsi tous nos actes vertueux !

            Alors « donner sans compter ? », oui mais sans oublier que nos dons doivent être à l’image de celui de notre Divin Maître !

Je vous souhaite un bel Avent, rempli de dons, images de la véritable charité !

Bien amicalement,

Marie du Tertre

[1] Saint Mathieu, 10-42

L’aluminium dans les vaccins

        La question de l’aluminium dans les vaccins est un point qui mérite l’attention  tant il est important pour les familles.

L’aluminium est utilisé dans les vaccins comme adjuvant de l’immunité. La présence d’adjuvants permet «de réduire la quantité d’antigènes par dose de vaccin (économie) et augmente la réponse immunitaire chez les personnes ayant un faible potentiel immunitaire, les nourrissons et les personnes âgées.

Au tout début et à  la fin de la vie, le système immunitaire inné est faible, ce qui oblige à ajouter l’adjuvant pour stimuler surtout le système immunitaire adaptatif. L’adjuvant active les récepteurs des macrophages. Ont été utilisés le Tapioca, la saponine, des miettes de pain, puis des sels d’aluminium (hydroxyde et phosphate), de calcium, du formaldéhyde, des émulsions huileuses contenant squalène et eau, des dérivés des bactéries et des hydrates de carbone. Le formaldéhyde, comme l’aluminium, restent des produits qui inquiètent les familles[1]».

En ce qui concerne les sels d’aluminium, le professeur Romain Gherardi, du département de pathologie du CHU Henri Mondor à Créteil et de l’Inserm U955, unité de recherche biomédicale, ciblant les interactions cellulaires dans le système neuromusculaire, a démontré que l’aluminium est «biopersistant» contrairement à ce qui a été largement diffusé par les fabricants de vaccins.

L’aluminium que reçoit le corps par les vaccins qui en contiennent, se stocke dans les cellules dites «macrophages»  au site d’administration du vaccin, mais aussi dans d’autres sites, comme le système musculaire et le système nerveux. Il en résulte un syndrome de fatigue chronique parfaitement identifié avec les signes suivants : douleurs musculaires et articulaires, troubles de la mémoire, somnolence que l’on retrouve chez 90% des patients atteints de Myofasciite à macrophages.

Les travaux de recherche du professeur Gherardi sur les souris ont apporté la preuve de la présence de dépôts d’aluminium dans la rate (organe immunologique par excellence) et le cerveau, jusque dans les zones de la mémoire (hippocampe), jusqu’à une année et au-delà après l’injection intramusculaire»[2].

«La toxicité des sels d’aluminium reste donc encore largement discutée. Sont-ils responsables de la Myofasciite à macrophages ?

  • Oui pour ceux qui attestent la présence à long terme (dix ans après) de l’hydroxyde d’aluminium dans les macrophages au site d’une vaccination précédente ;
  • Non pour d’autres spécialistes qui ont découvert une maladie musculaire congénitale qui explique la maladie. Le débat reste ouvert».

Si la relation entre Aluminium et Myofasciite n’est pas encore formellement établie, il n’en demeure pas moins que «les pansements oraux, digestifs en sachets ou en flacons, les déodorants, les emballages alimentaires, les batteries de cuisine, tous contenant de l’aluminium […] sont soupçonnés d’être à l’origine de pathologies neurologiques dégénératives[3]».

        D’autre part, «l’adjuvant aluminium ne serait pas que neurotoxique. Comment ne pas le suspecter d’être cancérigène puisque, chez l’animal vacciné, on observe régulièrement des cancers aux points d’injection, même plusieurs années après la vaccination.   Coïncidence ou corrélation[4] ?»

           Comme nous pouvons donc le comprendre au vu de cette énumération, les effets de l’exposition à l’aluminium ne sont simplement qu’ébauchés en l’état actuel des choses : les risques pour la santé sont nombreux et variés  mais  la détermination de l’impact sur la santé reste encore extrêmement difficile et demeure une source de nombreuses controverses.

Dr. N. Rémy

[1] Professeur Joyeux, Les Vaccins, Editions du Rocher, p. 204.

[2] Pr Joyeux, Les Vaccins, Editions du Rocher, p. 206.

[3] Jacob L.M., La Nutrition raisonnée, Editions Résurgence, 2015.

[4] Pr Joyeux, Les Vaccins, Editions du Rocher, p. 207.

Le Christ-Roi, remède à la déchristianisation de la France

Que se passe-t-il aujourd’hui ? « Le présent, c’est Jésus-Christ chassé de la société, c’est la sécularisation absolue des lois, de l’éducation, du régime administratif, des relations internationales et de toute l’économie sociale » (Cardinal Pie, V, 172). C’est ce que l’on désigne par le terme de « déchristianisation », et celle de la France semble accomplie[1] en ce début de 21ème siècle. La majorité des français ne baptise plus ses enfants, ne fréquente plus les sacrements. 4% seulement de la population va à la messe le dimanche. La société et les institutions politiques se sont détachées de Jésus-Christ et cela affecte les personnes dans leur vie intérieure, dans leur vie familiale et professionnelle et dans leur pratique religieuse. Les effets en sont visibles. Ce sont tous les signes de décadence et de décomposition de la société qui en découlent et qui sont incontestables au plan naturel : avortements de masse, naissances majoritairement hors mariage, suicides des jeunes, vagabondage sexuel et pornographie répandue, divorces dans les familles et polygamie successive (par les remariages), abandon des campagnes et du travail de la terre, chômage et précarité de millions de gens dans les villes, abandon et isolement des personnes âgées, pour finir par la destruction des corps dans le feu de la crémation… La cause principale et première de ces fléaux ne fait pas de doute : c’est la Révolution qui a entraîné en 1789 l’apostasie de la nation. La déchristianisation s’est poursuivie par la loi de séparation de l’Église et de l’État promulguée en 1905 et enfin par le Concile Vatican II qui a promu la liberté religieuse par la déclaration Dignitatis humanae. Examinons ces trois crimes et voyons leurs remèdes.

La Révolution a commis un crime politique et religieux : l’exécution du roi chrétien Louis XVI allant de pair avec la négation de Dieu. La conséquence immédiate en a été le rejet de la souveraineté de Notre Seigneur Jésus-Christ sur la France et la perte de la paix : guerres civiles, persécutions, instabilité des gouvernements successifs depuis deux siècles… Comme l’a souligné Léon XIII, « les sociétés politiques ne peuvent sans crime se conduire comme si Dieu n’existait en aucune manière, ou se passer de la religion comme étrangère ou inutile.[2] »

La tentation de ce rejet de Dieu semble avoir toujours existé : Nolumus hunc regnare super nos ![3]. Mais l’incarnation de cet athéisme politique en France est en réalité un phénomène spécifiquement moderne, d’une nouveauté inconcevable par les civilisations du passé qui elles, n’affirmaient pas que l’homme est créateur de toutes choses. Cet aspect de la Révolution a été bien mis en lumière par Jean Ousset avec son maître-livre Pour qu’Il règne. « Dieu est Roi des nations, « Rex Gentium » (Jerem X, 7). La modernité le nie. »[4]. Ainsi cette négation de Dieu au plan politique ne provient pas seulement de la perte de la foi : il s’agit d’un crime prémédité par lequel les philosophes des « Lumières » ont sciemment refusé les choses qui sont prouvées au sujet de Dieu. La raison, par les seules forces de la raison naturelle, est apte à démontrer l’existence de Dieu, en particulier par l’utilisation des cinq preuves lumineusement expliquées par Saint Thomas D’Aquin au début de la Somme théologique.

Le deuxième crime, celui de la séparation de l’Église et de l’État, prétend s’appuyer sur le fait que ceux qui ont perdu la foi ou ne l’ont jamais eue, ne peuvent savoir quelle est la vraie religion et que pour cette raison il ne peut y avoir de religion officielle dans la société. Là encore Léon XIII a montré combien cette opinion est erronée : « Si l’on demande, parmi toutes ces religions opposées qui ont cours, laquelle il faut suivre à l’exclusion des autres, la raison et la nature s’unissent pour nous répondre : celle que Dieu a prescrite et qu’il est aisé de distinguer, grâce à certains signes extérieurs par lesquels la divine Providence a voulu la rendre reconnaissable, car, dans une chose de cette importance, l’erreur entraînerait des conséquences trop désastreuses. […] Puisqu’il est donc nécessaire de professer une religion dans la société, il faut professer celle qui est la seule vraie et que l’on reconnaît sans peine[6], surtout dans les pays catholiques, aux signes de vérité dont elle porte en elle l’éclatant caractère.[7] » Or il est aisé de reconnaître quelle est la vraie religion, notamment grâce aux nombreux miracles de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Il a affirmé à ce titre à propos des pharisiens : « Si je n’avais pas fait parmi eux des œuvres que nul autre n’a faites, ils n’auraient pas de péché ; mais maintenant ils les ont vues, et ils ont haï et moi et mon Père.[8] » Ainsi tout État, même s’il est païen au départ, a le devoir de rendre un culte public à la seule religion catholique et de prêter à l’Église son appui quand elle en a besoin. Au plan personnel, l’un des meilleurs moyens de combattre le crime du laïcisme est la pratique des Exercices spirituels de Saint Ignace qui montrent bien qu’il n’y a pas de troisième voie possible entre l’étendard du démon et celui du Christ-Roi. C’est la pratique régulière (chaque année) des Exercices selon la méthode du Père Vallet qui a soutenu Jean Ousset et ses compagnons dans la réalisation de l’une des plus belles œuvres contre-révolutionnaires françaises de ces deux derniers siècles : la Cité Catholique.

Le troisième crime est celui du découronnement[9] de Notre-Seigneur Jésus-Christ par les plus hautes autorités de l’Église à partir de Vatican II et notamment de la déclaration Dignitatis humanae. Cette déclaration affirme que « la personne humaine aurait droit, au nom de sa dignité, à ne pas être empêchée d’exercer son culte religieux quel qu’il soit, en privé ou en public, sauf si cela trouble l’ordre public[10] ». Dans cette conception, l’espace public devient neutre, ouvert à toutes les religions, et les États ne peuvent plus rendre de culte officiel à la seule vraie religion en raison de ce relativisme religieux généralisé. C’est pourquoi, au nom de cette fausse liberté religieuse, de nombreux prélats demanderont aux derniers États catholiques de supprimer toute référence à Notre-Seigneur Jésus-Christ et à sa royauté sociale dans leurs constitutions. Cette Révolution dans l’Église a provoqué l’apostasie des dernières nations catholiques (en particulier dans le monde hispanophone) et la progression fulgurante des fausses religions dans ces pays (par exemple le développement accéléré du pentecôtisme au Brésil et en Amérique du Sud). Ce crime ne se combat à nouveau que par la réaffirmation des droits de Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui Lui seul est la Vérité (l’erreur, elle, n’a aucun droit).

Le Pape Benoît XV indiquait en pleine 1ère guerre mondiale que « c’est l’athéisme légal érigé en système de civilisation qui a précipité le monde dans un déluge de sang[11] ». Les faits lui ont malheureusement donné raison puisque les États n’ont toujours pas proclamé depuis les droits de Jésus-Christ sur la société et de nombreux autres désastres ont eu lieu (notamment la 2ème Guerre Mondiale, le communisme, etc.). Tant que cette situation durera, nous ne retrouverons pas la véritable paix. Citons à nouveau Pie XI: « Voulons-nous travailler de la manière la plus efficace au rétablissement de la paix, restaurons le Règne du Christ. Pas de paix du Christ sans le règne du Christ. » Confions-nous pour cela à la Très Sainte Vierge Marie, Mère de Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui participe à la Royauté du Christ et y dispose les cœurs : Regnum Christi per Regnum Mariae.

Louis Lafargue

[1] C’est l’affirmation de l’historien Jean de Viguerie, dans un article paru dans le quotidien Présent en 1995.

[2] Léon XIII, Immortale Dei (1er novembre 1885).

[3] Nous ne voulons pas qu’Il règne sur nous !, Saint Luc, 19, 14.

[4] Expression tirée de la brochure Peut-il exister une politique chrétienne ? de Bernard de Midelt, AFS, 2011.

[6] Ainsi l’État reconnaît sans peine la vraie religion, même s’il n’est pas « catholique » au départ.

[7] Léon XIII, encyclique Libertas, 20 juin 1888.

[8] Saint Jean, 15, 24.

[9] Lire à ce sujet l’ouvrage magistral de Mgr Marcel Lefebvre, Ils l’ont découronné, éditions Fideliter, 1987.

[10] Dignitatis humanae, 2.

[11] Benoît XV, Allocution au Sacré Collège, 1917.