Qu’entend-on par : La doctrine du Christ-Roi ?

Nous ne vivons plus au temps de la monarchie française qui était d’essence chrétienne et catholique et nous avons progressivement perdu le sens commun des notions de roi et de royauté. Ne sommes-nous pas « citoyens de la République Française » ? Cette République n’a-t-elle pas été constituée en 1789 par les seules forces des révolutionnaires réunis en assemblée sans le concours ni de Dieu, ni de l’Église ? Ainsi la mentalité démocratique moderne nous rend presque inconcevable le terme de « sujet » au sens politique, c’est-à-dire celui qui est « assujetti », soumis à des lois qu’il n’a pas faites (au premier rang desquelles la loi naturelle qui lui est donnée par Dieu), et à des principes et un prince (du latin princeps de la même famille que le mot principe) qui est celui qui incarne l’institution royale et sur qui se fonde l’unité politique (car la volonté générale n’existe pas et donc ne s’incarne pas, raison pour laquelle vous ne verrez jamais Marianne se promener dans la rue). Au temps de la société féodale, le vassal faisait allégeance à son suzerain en lui rendant foi et hommage.

Même s’il n’y a plus de roi ni de monarchie chrétienne en France, nous catholiques devons cependant toujours savoir et tenir fermement que Notre – Seigneur Jésus-Christ est Roi, comme Dieu et comme homme, et que nous sommes ses sujets qui lui sont complètement soumis, spirituellement comme temporellement. Il est Roi parce qu’Il est Dieu et qu’Il a reçu du Père « la puissance, l’honneur et la royauté[3] ». De fait il n’y a pas, depuis 1789, de « République des Cieux » (de même que l’Église instituée par le Christ pour mener les hommes au salut ne pourra jamais être une démocratie malgré tout ce qui a pu être annoncé depuis 1962 !). Notre-Seigneur Jésus-Christ est Roi car Il possède par nature « la primauté d’excellence et de perfection sur toute créature, en particulier la science et la puissance pour gouverner et ordonner à sa gloire et à celle de Dieu toutes les choses humaines temporelles »[4]. Non seulement Il a créé tout l’univers mais Il le gouverne et rien n’échappe à sa divine Providence : « comme Verbe de Dieu, consubstantiel au Père, Il ne peut pas ne pas avoir tout en commun avec le Père et, par suite, la souveraineté suprême et absolue sur toutes les créatures. ». Sur toutes les créatures, c’est-à-dire qu’elles soient chrétiennes ou non. Le Pape Léon XIII l’affirmait déjà à la fin du 19ème siècle : l’empire du Christ « ne s’étend pas seulement aux chrétiens baptisés… il embrasse également et sans exception tous les hommes même étrangers à la foi chrétienne »[5]. Ainsi le Christ est-il l’Alpha et l’Omega, le principe et la fin de l’histoire, et à la fin des temps chaque homme sera soumis à son jugement.Les chevaliers prêtaient des serments de fidélité et les quarante rois qui ont fait la France exerçaient leur commandement sur des sujets qui se confiaient en eux (les mots de « foi », de  « fidélité » et de « confiance » ont la même racine étymologique). Nous ne trouvons rien de tel dans notre démocratie contemporaine basée sur le contrat social rousseauiste passé entre citoyens égaux en droit et libres de toute attache, de tout engagement. Dans cette conception politique, la société corrompt ce « tout parfait et solitaire » qu’est l’homme (eritis sicut deus) et le pouvoir des gouvernants est un pis-aller qu’il faut diviser pour se prémunir de ses abus. Une réflexion en profondeur sur un tel type de société et son gouvernement ne peut être une question indifférente pour tout catholique. L’étude réaliste de la politique par Aristote prolongée par Saint Thomas d’Aquin nous enseigne que l’homme est un animal politique : ce n’est pas un bon sauvage et il lui est naturel de vivre en société. De plus, parmi tous les régimes possibles, la royauté constitue habituellement le meilleur gouvernement[1], le plus vertueux et le plus apte à poursuivre le bien commun, tandis que notre démocratie moderne est le pire des régimes corrompus. Cette analyse est donc fondamentale puisque le Pape Pie XII a rappelé fort justement que « de la forme donnée à la société, conforme ou non aux lois divines, dépend et découle le bien ou le mal des âmes »[2]. Le Pape Pie XI a exposé avec force cette merveilleuse doctrine du Christ-Roi dans sa remarquable encyclique Quas Primas en 1925.  Il poursuivait ainsi l’œuvre de Saint Pie X, dont la devise était Omnia instaure in Christo, et celle de Pie IX et du Cardinal Pie[6]. S’appuyant sur les Saintes Écritures, le Pape Pie XI rappelle que Notre Seigneur est « le Roi établi par le Père sur Sion, sa montagne sainte, pour recevoir en héritage les nations et étendre son domaine jusqu’aux confins de la terre »[7]. Les nations et non simplement les individus, c’est-à-dire les peuples et les gouvernements, ce qui témoigne encore de l’universalité de sa royauté et surtout qu’il s’agit bien d’une royauté « au sens propre du mot » comme le rappelle l’encyclique et pas seulement « au sens métaphorique » (comme lorsque nous disons par exemple que Notre Seigneur Jésus-Christ est « Roi des cœurs »). En effet, si le Christ règne sur tous les hommes et sur les sociétés naturelles comme la famille, combien ne doit-il pas régner plus encore sur la vie publique, les associations, les entreprises et les institutions politiques. Les hommes ne peuvent cantonner Notre Seigneur Jésus-Christ à leur vie individuelle « privée » (c’est le « laïcisme ») et le priver ainsi de son autorité sur la vie politique puisqu’Il en est Lui-même à l’origine : « Non est potestas nisi a Deo[8] ».

L’Histoire Sainte comme l’histoire des chrétientés est remplie d’innombrables exemples où la conversion du chef entraîne celle de sa famille et de ses subordonnés car ce sont les supérieurs qui font les inférieurs (que l’on pense au centurion romain de l’Évangile). Sans cette affirmation publique de la foi par les premiers apôtres et disciples de Notre Seigneur Jésus-Christ, et leurs demandes inlassables qu’un culte public soit rendu à la vraie religion, l’empire romain puis la France ne se seraient jamais convertis et des millions d’âmes n’auraient pu être sauvées (depuis la conversion de Constantin en passant par le baptême de Clovis jusqu’aux missions dans tout l’empire français au 19ème siècle). Ce culte public rendu à la vraie religion est la condition nécessaire pour que le Christ règne effectivement sur les nations qui se consacrent à Lui en baptisant ses chefs et en leur conférant l’autorité politique pour qu’ils commandent en son nom. Pie XI fait ainsi œuvre éducatrice pour les États en instituant par l’encyclique Quas Primas la fête liturgique du Christ-Roi : « Les États apprendront par la célébration annuelle de cette fête que les gouvernants et les magistrats ont l’obligation, aussi bien que les particuliers, de rendre au Christ un culte public et d’obéir à ses lois […] car sa dignité royale exige que l’État tout entier se règle sur les commandements de Dieu et les principes chrétiens dans l’établissement des lois, dans l’administration de la justice, dans la formation intellectuelle et morale de la jeunesse, qui doit respecter la saine doctrine et la pureté des mœurs ».

Louis Lafargue

[1] Voir la démonstration de Saint Thomas dans le De Regno, traduction Rulleau, édition Civitas, 2010. Pour une introduction à cette question, voir l’article A propos du régime politique « le meilleur » par Bernard de Midelt dans le n°174 de la revue de l’Action Familiale et Scolaire (AFS).

[2] Pie XII, message de la Pentecôte, 1941.

[3] Daniel, VII 13-14.

[4] Mgr Tissier de Mallerais, Politique du Christ-Roi, revue Civitas n°12, 2ème trimestre 2004.

[5] Léon XIII, Annum sacrum, 25 mai 1899.

[6] Lire à ce sujet l’excellente synthèse du P. Théotime de Saint-Just, La royauté sociale de N.S. Jésus Christ d’après le Cardinal Pie parue en 1923.

[7] Psaume 2.

[8] « Toute autorité vient de Dieu », épitre de Saint Paul aux Romains, 13, 1.

Le style Louis XV

          Le style Louis XV est aussi appelé rocaille du fait d’une profusion de guirlandes de fleurs et d’un aspect parfois pittoresque. Mais il reste sobre dans son originalité, contrairement aux styles de même époque en Allemagne ou en Italie qui sont très exubérants. Cela lui confère une élégance certaine.

          Très influencé par les femmes – hélas les maîtresses de Louis XV-,  ce style est aussi révélateur d’une époque où le mode de vie se veut plus intime. C’est ainsi que les maisons auront des pièces plus petites avec des plafonds abaissés, l’intérieur vise à être mieux chauffé et douillet, avec des pièces dédiées aux usages particuliers. C’est notamment l’apparition de la salle à manger vers 1740. Côté décoration les parquets marquetés apparaissent au lieu du dallage de pierre jugé trop froid, et les boiseries sont peintes dans des tons pastel avec des panneaux travaillés de façon gracieuse.

           Le souci est au bien-être, et tout est choisi en fonction d’une harmonie.

Cette époque est certainement la plus grande du mobilier français avec des matériaux très variés, des astuces de fabrication uniques, les meubles devenant très maniables, sans cesser d’être élégants. Des familles entières travaillent de pères en fils, transmettant ainsi le savoir-faire.

          Les matériaux utilisés pour les meubles sont  le chêne et le noyer, le merisier, le frêne, le prunier, l’olivier, le châtaignier. Le hêtre, le tilleul et le noyer sont destinés aux sièges.

          Le bâti des très beaux meubles est en chêne, sapin ou peuplier.

          Le bois est davantage peint que doré. Les peintures sont en harmonie avec celles des pièces à vivre.

          Beaucoup de marqueterie avec des compositions de bouquets, gerbes, branchages ou dessins géométriques. Les marbres utilisés sont très beaux et donnent de belles couleurs au mobilier, sous forme de tablettes épaisses  et suivant les courbes du meuble.

          La laque venue d’Orient inspire des essais de copie mais malheureusement ne résistera pas au temps.

          L’exotisme est présent avec l’influence chinoise ou japonisante. Les bronzes, l’orfèvrerie ou les bois se parent tous de coquilles, de colombes ou de dauphins, de fleurs stylisées en bouquets ou guirlandes. Elles sont partout présentes.

          La ligne courbe est systématiquement utilisée assouplissant les formes et les motifs, en forme de S ou de C. Si nous retenons que le style Louis XV reproduit les formes féminines, il est facile de le reconnaître.

         Le fauteuil cabriolet apparaît, plus petit, plus maniable et donc facile à être déplacé dans une pièce pour les commodités de la conversation.

          La bergère est rendue confortable avec un coussin épais reposant sur le fond du siège ; le fauteuil de paille très répandu, plus simple avec quatre pieds cambrés et des traverses en fuseau, se voit beaucoup en Provence.

          Enfin apparaissent des chaises dites voyelles avec un dossier bas surmonté d’un accoudoir sur lesquels les hommes s‘assoient à califourchon pour suivre une partie de cartes, tout comme la bergère ponteuse.

Le canapé est très répandu, de même que les chaises longues dites duchesse (en bateau d’un seul tenant, ou brisées en plusieurs parties séparables).

          Il existe une grande diversité de tables : de toilette, de chevet, chiffonnières, à écrire. Elles sont raffinées, de petite taille et comportent souvent des astuces.

          De même pour les bureaux : plats, à dos d’âne, à cylindre.

          Enfin pour les objets du quotidien comme la vaisselle, les horloges, il n’y a plus rien de carré ou de rond, mais tout est chantourné, mouluré, torsadé.

          Le style Louis XVI reviendra à des lignes plus épurées, cette fantaisie baroque, exubérante ayant un peu lassé, mais cela se fera peu à peu par le style « Transition » qui assurera un passage en douceur entre les deux.

                                                                                                                      Jeanne de Thuringe

Rouleaux de saumon – Muffins aux mûres

ROULEAUX DE SAUMON FUME A L’AVOCAT ET AU CITRON (6 personnes)

Préparation 10 mn

6 grandes tranches de saumon fumé

3 avocats bien mûrs

1 citron vert

1/2 oignon violet

1 pointe de purée de piment

Huile de sésame

Sel

Pressez le citron. Mélangez le jus avec quelques gouttes d’huile de sésame et la purée de piment. Salez.

Découpez la chair d’avocat en petits dés. Arrosez-les de jus de citron en prenant soin que le citron les recouvre afin d’éviter le noircissement.

Étalez les tranches de saumon fumé. Garnissez-les de préparation à l’avocat. Enfermez la garniture en roulant la tranche de saumon.

Coupez les rouleaux de saumon pour en faire des petites bouchées de 3-4 cm. Décorez-les avec l’oignon émincé.

Servez bien frais.

MUFFINS AUX MÛRES

Voilà une recette qui donne son attrait à l’automne qui approche…

 Ingrédients (pour une douzaine de muffins) :

Farine : 300  g

Mûres : 250  g

Lait : 250  ml

Sucre en poudre : 100  g

Beurre : 75  g

Œufs : 2

Levure : 1  sachet

Sel : 1  pincée

 

Préchauffez le four à 180°C.

Rincez et égouttez les mûres.

Faites fondre le beurre dans une casserole.

Fouettez le mélange des œufs et du sucre jusqu’à ce qu’il blanchisse, puis ajoutez-y le lait et le beurre fondu.

Incorporez ensuite la farine, la levure chimique et le sel jusqu’à obtention d’une pâte lisse.

Ajoutez alors les mûres à la pâte et mélangez sans les écraser.

Enfournez 30 minutes et dégustez avec un thé au coin de la première flambée…

De la tenue à la messe

Les déplacements du prêtre dans le chœur sont soigneusement codifiés par respect pour la  présence de Notre-Seigneur dans le tabernacle. De la même façon, certaines règles élémentaires de politesse envers le Saint Sacrement, sont à respecter du côté des fidèles, petits et des grands.

A la messe, nous sommes en présence du Roi des Rois et Seigneur des Seigneurs, c’est pourquoi notre attitude doit se revêtir d’encore plus de respect que devant le plus grand des souverains terrestres.

Alors voici quelques principes de base applicables facilement :

  • Eteindre son téléphone portable avant d’entrer dans l’église ;
  • Se signer lentement avec de l’eau bénite ;
  • Faire une belle génuflexion, bien droite, en posant le genou droit à terre ;
  • Ne pas faire de bruit, ni parler haut en faisant ses commentaires pendant la cérémonie ;
  • Ne pas se retourner, ni bouger dans tous les sens ;
  • Poser ses pieds à plat par terre, sans croiser les jambes ni les poser sur l’agenouilloir, que l’on soit debout ou assis ; les tous jeunes enfants, trop petits pourront naturellement s’en servir néanmoins pour se hausser.
  • Eviter de tousser ou de se moucher bruyamment ; surtout pendant la Consécration où aucun bruit ne doit perturber l’adoration des fidèles.
  • Contrôler ses enfants afin que leur tenue ne gêne pas le prêtre ni les fidèles.
  • Si l’on doit sortir, ne pas rejoindre sa place pendant la lecture de l’Epitre, de l’Evangile, le sermon ou la Consécration mais rester discrètement au fond, pour ne pas perturber.
  • Avoir une tenue digne pour aller communier (proscrire les mains dans les poches ou derrière le dos). En revenant du banc de Communion, laisser la Sainte Hostie fondre sur la langue par respect pour les Saintes Espèces.

Vous remarquerez que ce sont des principes de base, dictés par la plus simple charité, qui vise à ne pas empêcher ses voisins de se recueillir et à garder une atmosphère de dignité qui sied à notre Créateur et Sauveur, réellement présent sur l’autel.

Comme le silence recueilli d’une foule priante est magnifique !

Bonjour, Monsieur Printemps

Bonjour, Monsieur Printemps

(Les chansons de Bob et Bobette, 1929)

Une délicieuse chanson enfantine, un peu surannée, mais si poétique.

Un bel effort de mémoire pour bambins et plus grands …

Vous en trouverez trois interprétations sur internet. Je vous ai sélectionné celle qui me paraît la plus harmonieuse.

On peut s’inspirer aussi, (pour mémoriser plus facilement la mélodie) de l’interprétation de Gérard Rinaldi . Attention en revanche aux intonations de cet interprète qui ne me paraissent pas correspondre à l’esprit très léger de la mélodie.

 Lien pour télécharger et enregistrer sur clé usb : https://www.bing.com/videos/search?q=bonjour+bonjour+monsieur+printemps&&view=detail&mid=8A11109D01A8C273D2FE8A11109D01A8C273D2FE&rvsmid=8A11109D01A8C273D2FE8A11109D01A8C273D2FE&fsscr=0&FORM=VDFSRV

Ce matin, un petit bonhomme,
Visage frais comme un bonbon,
Portant un bel habit vert pomme
Est arrivé dans le vallon.
C’est pour le saluer peut-être
Qu’aussitôt Monsieur le soleil
Avec tous ses rayons vermeils
A mis le nez à la fenêtre.
Alors, par les prés et les bois
Tous les petits enfants chantèrent à la fois

Bonjour, bonjour, Monsieur Printemps
À la grand-route des nuages
Avez-vous fait un beau voyage
Et qu’apportez-vous, si content ?
« Je vous apporte le beau temps, mes enfants »
A répondu Monsieur Printemps

Alors, il fit la pirouette
Puis un salut très solennel
De la fontaine encore muette
Il brisa la prison de gel
Voyant ça, dans leur nid de mousse
Les fauvettes et les pinsons
Entonnèrent à l’unisson
Leurs chansonnettes les plus douces
Le vieux clocher tout étonné
Joyeusement s’est mis à recarillonner

Bonjour, bonjour, Monsieur Printemps
Sortez votre boîte à peinture
La terre a besoin de verdure
Et de lilas tout fleurissants
« Vous en aurez dans un instant, mes enfants »
A répondu Monsieur Printemps

Et puis, avec ses mains fluettes,
Il cueillit une branche au bois
De cette magique baguette
Il frappa sur le sol trois fois
Avec les fleurs en ribambelle
Poussèrent tous les papillons
Et dans le ciel, en tourbillons,
Arrivèrent les hirondelles
Alors, tous les petits enfants
Se mirent à genoux et dirent suppliants

Et nous, et nous, Monsieur Printemps
Des petits bambins que nous sommes
Si vous vouliez faire des hommes
Vous en auriez pour un instant
« J’aime mieux vous laisser longtemps des enfants »

                               A répondu Monsieur Printemps.

 LE ROSSIGNOL Igor Stravinski

Cette fois-ci, je vous propose une mise en parallèle entre un « cantabile » et ce que le Seigneur nous a donné à l’état pur, le chant du rossignol …

Voilà le lien pour accéder au rossignol et le télécharger:

https://www.bing.com/videos/search?q=chants+de+rossignol&&view=detail&mid=DC765C9490748959A03BDC765C9490748959A03B&&FORM=VDRVRV

 

Une fois que vous avez goûté à cette merveille,  vous téléchargerez le lien suivant :

https://www.bing.com/videos/search?q=le+chant+du+rossignol+stravinski&&view=detail&mid=85E8D9D8558E4B42DE1285E8D9D8558E4B42DE12&&FORM=VDRVRV

C’est un extrait intitulé « la mélodie du rossignol », tiré de l’opéra suivant :

 LE ROSSIGNOL

Igor Stravinski (1882-1971)

 Opéra en trois actes d’après le conte d’Andersen, créé le 26 mai 1914 à l’Opéra de Paris

Interprétation par Nathalie Desay

 

Je ne suis pas spécialement une adepte de Stravinski, mais sa « mélodie du rossignol »  sait redonner, par ses vocalises, de manière assez saisissante, le chant incomparable de cet oiseau.

Et l’on peut rendre grâce au Créateur pour les capacités données à la voix humaine comme pour nos troubadours volatiles.

Si le thème « chants d’oiseaux »vous intéresse, vous pouvez aussi écouter, mais c’est orchestral (piano), « La prédication aux oiseaux  de St François d’Assise » de Franz Liszt.

LE NOËL DES PETITS SANTONS

LE NOËL DES PETITS SANTONS

Auteur compositeur : H. Ackermans, R. Sarvil, interprété par Tino Rossi

Facile à mémoriser, idéal pour une chorale d’enfants pendant la période de Noël

https://www.youtube.com/watch?v=-hD4xSRKeow

Dans une boîte en carton
Sommeillent les petits santons
Le berger… le rémouleur
Et l’Enfant-Jésus rédempteur
Le ravi qui le vit
Est toujours ravi
Les moutons
En coton
Sont serrés au fond
Un soir alors
Paraît l’étoile d’or
Et tous les petits santons
Quittent la boîte de carton

{Refrain:}
Naïvement
Dévotement
Ils vont à Dieu
Porter leurs vœux
Et leur chant
Est touchant
Noël, joyeux Noël
Noël joyeux de la Provence

Le berger comme autrefois
Montre le chemin aux trois rois
Et ces rois ont pour suivants
Des chameaux chargés de présents
Leurs manteaux
Sont très beaux
Dorés au pinceau
Et ils ont
Le menton
Noirci au charbon
De grand matin
J’ai vu passer leur train
Ils traînaient leurs pauvres pieds
Sur les gros rochers de papier
{au Refrain}

Dans l’étable de bois blanc
Il est là le divin enfant
Entre le bœuf au poil roux
Et le petit âne à l’œil doux
Et l’enfant
Vagissant
Murmure en dormant:
« Les jaloux
Sont des fous
Humains, aimez-vous »
Mais, au matin
Joyeux Noël prend fin
Alors les petits santons
Regagnent la boîte en carton

Naïvement
Dévotement
Ils dormiront
Dans du coton
En rêvant
Du doux chant
Noël, joyeux Noël
Noël joyeux de la Provence
Dormez chers petits santons
Dans votre boîte en carton
Noël, Noël, Noël

Le génie du froid

Voici un extrait remarquable par sa puissance évocatrice, véritablement saisissante, le contexte légendaire se prêtant à camper l’invraisemblable !

 « AIR DU GENIE DU FROID « 

Le Roi Arthur – Henry Purcell (1659-1695)

Semi-opéra ou « mask », acte III – Scène II – Interprété par Manuel Bras Da Costa

http://des-instantanes.blogspot.fr/2010/04/roi-arthur.html

 Le Roi Arthur raconte sa recherche pour retrouver sa fiancée Emmeline, enlevée par le roi Oswald.  Le magicien Osmond (à la solde du roi Oswald) montre à Emmeline les contrées les plus froides du globe et fait réveiller le Génie du Froid par Cupidon. Le Génie du froid pousse alors son chant glacial et supplie Cupidon : (« Let me freeze, let me freeze » … Laisse-moi être transi …)

Selon Gustave KOBBE (« Tout l’Opéra »), le Roi Arthur n’est pas un opéra à proprement parler, mais une musique pour accompagner le théâtre selon la coutume anglaise de l’époque. Et en effet, on ne peut comprendre cette composition si on en écoute uniquement la musique et le chant, les dialogues sont indispensables.

En 1660, la restauration royaliste anglaise permet la renaissance de la composition musicale.

La révolution de Cromwell avait dispersé le personnel de l’institution musicale pendant plusieurs décennies, la musique anglaise était presque morte mais le goût pour le « mask » ou théâtre subsistait.

N’ayez pas peur!

Chers grands-parents,

            Vous avez un rôle important à tenir vis-à-vis de vos petits enfants pour transmettre les richesses de votre expérience. Vous trouverez ici un texte de René Bazin qui pourra vous inspirer pour discuter avec eux :

            « Enfants, si vous voulez être des Français dignes de votre race, défaites-vous de plusieurs peurs que voici :

– N’ayez pas peur d’être bons. C’est là une crainte très répandue et qui donne de leur audace aux mauvais. Ne criez pas votre bonté, mais ne la cachez pas à cause de l’exemple.

– N’ayez pas peur du danger, toutes les fois que le devoir commande. Allez-y vivement, joyeusement comme à la fête.

– N’ayez pas peur des échecs. Le premier est nécessaire car il exerce la volonté. Le second peut être utile. Si vous vous relevez du troisième, vous êtes un homme, vous êtes comme le raisin qui n’est jamais si bon que s’il mûrit sur les cailloux.

– N’ayez pas peur de la médiocrité de fortune. Soyez persuadés que la paix, la fierté, la générosité, l’honneur, la joie aussi, ont souvent été pauvres chez nous. Il y a des races qui cherchent l’argent passionnément. Il y en a qui en usent et qui croient à mieux. La plus belle race française a toujours été ainsi.

– N’ayez pas peur du victorieux, comme si la victoire était une raison. Ne restez pas dans l’esprit de la défaite. Les vaincus s’accusent trop eux-mêmes, ils perdent la moitié de leurs forces à copier leur ennemi. N’ayez pas peur parce que vous vous êtes trompés de bonne foi, mais relevez-vous de l’erreur. Les saints comme tous les chefs-d’œuvre se font lentement.

– N’ayez pas peur de la mode ; ne jugez pas d’une cause, d’une idée, d’une vérité par le nombre de ses partisans. Voyez les chiens. Ils ne considèrent pas la pauvreté de leur maître, ni son isolement. Ils l’aiment. C’est un exemple. Vous aimerez Notre-Seigneur Jésus-Christ dans l’abandon où les hommes le laissent.

– N’ayez pas peur de l’obscurité, de la difficulté de votre métier, car l’homme vaut non pas par l’importance et le retentissement de ses actes mais par la volonté qui l’anime. Un brin de paille ramassé avec amour par une fermière pour le nid de ses poules méritera plus de récompense que dix actions d’éclat faites orgueilleusement. Quand l’homme a cassé des mottes, semé de l’herbe, raboté des planches, conduit un tramway, graissé des roues de wagon, copié des lettres, aligné des chiffres, quoi qu’il ait fait, s’il l’a fait honnêtement, s’il n’a point causé de tort à son voisin, ni blasphémé, ni méconnu la bonté par qui tout subsiste, Dieu lui donne son paradis. Pour ceux qui savent voir, tous les métiers luisent également de ce reflet d’en haut.

– N’ayez pas peur de la guerre. Priez pour qu’elle soit épargnée à votre pays parce qu’elle est accompagnée de grands maux. Priez pour qu’elle ne soit pas injuste ; mais si elle est déclarée, jetez-vous y !

– N’ayez pas peur de la mort, parce qu’elle n’est qu’un passage, le défilé coudé, obscur pour nous, qui s’ouvre sur la plaine de lumière.[1]»

[1] La douce France – René Bazin – Tome Ier – Editions Sainte Philomène

Le bûcheron

Le bûcheron

Yves Duteil – 1979

Belle chanson … Mais il faut préciser que la philosophie de ce texte laisse le hasard guider nos destinées,  alors que « cette chaîne immense » à laquelle nous appartenons, nous y sommes, bien sûr, placés par la Divine Providence, et que rien n’est hasard.

 Il a fallu qu’un jour un bûcheron se lève,
Abatte un beau cyprès pour vendre à la scierie,
Qu’un amateur de bois, pour faire sécher la sève,
Attende patiemment la moitié de sa vie.
Il a fallu qu’un jour un bateau le transporte
Et qu’un vieil artisan le préfère au sapin,
Que je m’arrête enfin sur le seuil de sa porte
Et qu’avec un sourire, il m’ait serré la main.

Voilà comment, ce soir, je joue sur ma guitare
L’incroyable voyage à travers les années
D’une graine emportée par un vent dérisoire
Pour devenir guitare au fond d’un atelier.

C’est la chaîne sans fin des détails innombrables
Qui fabrique nos jours et ressemble au destin,
Qui fait tomber la pluie sur les déserts de sable
Et s’épanouir les fleurs au cœur de mon jardin.
Chacun n’est qu’un maillon de cette chaîne immense
Et ma vie n’est qu’un point perdu sur l’horizon
Mais il fallait l’amour de toute une existence
Pour qu’un arbre qui meurt devienne une chanson

Dont les mots, par hasard, par des sentiers bizarres
Vont trouver leur bonheur au bout de nos chagrins
Et le temps, peu à peu, s’endort dans nos mémoires
Pour nous faire oublier qu’au début du chemin

C’est la chaîne sans fin des détails innombrables
Qui fabrique nos jours et ressemble au destin,
Qui fait tomber la pluie sur les déserts de sable
Et jaillir la musique aux doigts des musiciens.
Je n’étais qu’un maillon dans cette chaîne immense
Et ma vie n’est qu’un point perdu sur l’horizon.

Mais il fallait l’amour de toute une existence
Pour qu’un arbre qui meurt devienne une chanson. (bis)