Histoire des Styles 5

La régence

 De 1715 à 1723, en attendant la majorité de Louis XV, arrière-petit-fils de Louis XIV, la Régence est assurée, par « Monsieur », Philippe d’Orléans, frère de Louis XIV.

Mais le style « Régence » a commencé dès le début du XVIIIème siècle, donc il couvre en réalité un peu plus de 25 ans, de 1700 à 1730 environ et annonce le style Louis XV, plus intime, plus chaleureux que celui du Roi Soleil, pompeux et solennel.

C’est donc un style de transition comportant encore des éléments du style XIV mais aussi ceux qui figureront sous Louis XV.

Les meubles des pièces d’apparat sont encore imposants mais les dimensions se réduisent vers moins de solennité et les lignes courbes adoucissent la rigueur des formes héritées de Louis XIV. Ce style correspond à la fuite de l’étiquette pesante instituée à Versailles et considérée comme asphyxiante. Les commandes de meubles viennent donc davantage de riches ou nobles particuliers que de la Cour, et s’adaptent à la taille des pièces qui se réduisent vers plus d’intimité.

L’ornementation des meubles est plus fantaisiste que le style précédent et le placage notamment en bois de violette (palissandre) ainsi que le bronze sont plus fréquents. Celui-ci cerne le plateau des meubles pour le consolider, sert pour les « mains » (poignées) des tiroirs et protège notamment les pieds, sous forme de sabots.

Le chêne est employé pour les beaux meubles, le peuplier et le sapin pour les plus courants. Les bois fruitiers, noyer, hêtre et tilleul servent pour les sièges, le bois doré se trouve sur les consoles, les encadrements et les sièges d’apparat.

Les motifs décoratifs que l’on retrouve tant sur le bois que les bronzes sont:

  • les jeux de fond : quadrillage, losanges, fleurettes
  • les motifs d’origine humaine : masques et mascarons, têtes de faune ou de femme
  • les motifs d’origine animale : la coquille est très caractéristique de ce style, l’aile de chauve-souris qui ressemble un peu à la coquille, placée aux mêmes endroits, les singes, dauphins, dragons, oiseaux, chimères
  • les motifs d’origine végétale : palmettes composées de cinq feuilles réunies à la base, feuille d’acanthe allongée et assouplie, feuille aquatique plate et à  nervures.

Si en début du style les sièges ont encore des traverses en X reliant les pieds, à la fin ils auront disparu comme nous le voyons sur les deux photos ci-dessus où le bois de noyer simplement ciré est très apprécié. Ils sont garnis (rembourrés) recouverts de tapisserie, cuir ou riches tissus. Parfois les garnitures sont amovibles pour changer les tissus selon les saisons.

Les sièges cannés ou dits « foncé de canne » se développent et sont appréciés pour leur simplicité. Ils sont laissés tels quels l’été et recouverts d’ « un carreau » (coussin plat) fixé par des rubans l’hiver.

La commode dite « tombeau » portée par des pieds très bas, est vraiment caractéristique de l’époque, mais la commode à arbalète due à l’ébéniste Cressent, aux lignes plus légères, est rapidement adoptée.

La table bureau est très fréquente, de grande taille avec plateau rectangulaire ceinturé d’un jonc en cuivre, et trois tiroirs avec poignées de bronzes.

Celle de salle à manger n’existe pas encore (simple planche posée sur tréteaux) et  les tables dites de « milieu » très petites et très élégantes sont rares.

Quant aux buffets ils sont encore dans la ligne de ceux du style Louis XIV, de même que les armoires, sauf que leurs façades peuvent être galbées.

Le style Louis XV principalement féminin dans les courbes, la délicatesse des  motifs, est donc peu à peu annoncé et les familles d’ébénistes développeront un savoir- faire de plus en plus abouti avec une profusion de petits meubles.

Jeanne de Thuringe

Ma bibliothèque

Vous trouverez ici des titres que nous conseillons sans aucune réserve pour chaque âge de la famille.

En effet ne perdons pas de vue combien la lecture d’un bon livre est un aliment  complet ! Elle augmente la puissance de notre cerveau, développe la créativité, participe à notre développement personnel, nous distrait, nous détend et enfin elle enrichit notre vocabulaire.

Il faut, dès l’enfance, habituer vos enfants à aimer les livres ! Mais, quel que soit l’âge, le choix est délicat tant l’on trouve des genres variés… N’oubliez  jamais  qu’un  mauvais livre peut faire autant de mal qu’un mauvais ami !

  • Dès 4-5 ans : Mon abécédaire et L’abécédaire à colorier – Saint Jude – 2018
  • A partir de 6 ans : Mon arbre – Gerda Müller – Ecole des Loisirs – 2018
  • 8-10 ans : Le Guide Nature : A la campagne – Salamandre –
  • A partir de 12 ans : Les jumeaux de Pékin – G. Victor – Ed. Elor à se procurer chez DPF – 2004
  • 14 ans et plus : Les trois peines du rossignol – René Bazin – Via Romana 2018

Adultes (à partir de 16 ans)

  • Nouvelle : Le nœud d’Abel – Mona Mikaël – ESR – 2018
  • Formation : Conseils aux jeunes de 18 à 25 ans – Acquisition de la maturité ; choix d’un état. Abbé Delagneau –Marchons Droit – 2014
  • Histoire : Le Comte de Saillans – et B. Ferrand – SPM Lettrage – 2017
  • Spirituel : Le secret admirable du Très Saint Rosaire – Saint L-M Grignion de Montfort – Edition du seuil – 1982
  • Réflexion : Traité de la joie de l’âme chrétienne – Père de Lombez – Edition du Sel – 2014

Pour compléter cette liste, vous pouvez vous renseigner sur les Cercles de lecture René Bazin : cercleReneBazin@gmail.com (à partir de 16 ans- Culture, Formation)

La Revue : « Plaisir de lire » propose un choix de nouveautés pour toute la famille (distraction, histoire, activités manuelles) Envoi d’un numéro gratuit, à feuilleter sur écran, sur  simple demande à : PlaisirdeLire75@gmail.com

Compagnons de cordée

Début juillet à Chamonix, arrivé par le train de la veille, j’élabore mes plans pour les jours suivants. Accoudé à la balustrade du balcon, une paire de jumelles sur le nez, il s’agit d’évaluer l’état des parois rocheuses pour planifier les sorties réalisables en ce début de saison, l’hiver a été long et neigeux… Je laisse planer mon regard d’une paroi à l’autre  quand soudain il s’arrête sur une cordée. Deux alpinistes se lancent à l’assaut du grand couloir en direction du refuge du Goûter.

Quel spectacle ! La voie est délicate, mais les deux hommes se complètent admirablement, les gestes sont comptés, et l’on devine qu’ils se comprennent à demi mots. Quand l’un bute dans une passe délicate, l’autre prend le relais, passe en tête et ouvre la voie découvrant ainsi de nouveaux espaces à son compagnon.

Soudain, celui qui est en tête perd pied, il glisse d’abord lentement puis plus vite le long de la paroi, va-t-il emporter son compagnon ? Non, son ami, car il s’agit de cela, est suffisamment bien amarré au rocher, voilà qu’il parvient à enrayer la chute et à remonter progressivement l’ami bien cher à qui il vient de sauver la vie… Un regard profond, sans un mot, ils se sont compris.

La montée reprend, précautionneusement d’abord puis plus rapidement, enfin,  les voilà arrivés au refuge où nos deux amis passeront la nuit avant de reprendre leur ascension vers le sommet tant espéré…

Telle est l’amitié dans la vie. Pouvoir  compter sur un bon compagnon de route avec qui partager les bons moments et les difficultés, animés de la même foi et tendus vers un même but, quelle chance et quelle richesse. Il saura t’aider à discerner, à trouver la bonne voie, ses conseils ne te donneront pas la solution, mais t’aideront à la trouver. Dans les coups durs, si tu perds pieds et que tu as l’impression de glisser vers l’abîme sans fond, il sera là pour te rattraper et te remettre délicatement sur la voie du  ciel. Si c’est un véritable ami, tu sais que tu peux toujours compter sur lui, il est prêt à tout entendre car il t’aime, c’est ton ami. Et à son tour, si c’est lui qui traverse des difficultés, alors tu seras toujours là pour lui. De pareilles amitiés sont des dons de Dieu, mais elles se construisent et s’entretiennent le long de la rude ascension de la vie. Si tu as  un tel trésor alors ne le gaspille pas et fais le prospérer en l’approfondissant. Si tu n’en as pas encore trouvé, alors cherche à en créer. Ce genre d’amitié profonde et sincère ne se fait pas en un jour et demande que tu sois prêt à te livrer, à donner de ta personne et à donner ta confiance. Cependant, ne livre pas les clefs de ton âme à n’importe qui de peur qu’il ne l’entraîne dans le précipice. Sois précautionneux dans tes choix, mais généreux aussi. Il te sera rendu au centuple.

Charles

Merci

     Assise sur le vieux banc de pierre de la maison aimée, mes yeux découvrent le jardin comme un monde enchanté, où Vous avez mis, Mon Dieu toute la beauté des couleurs, toute l’harmonie des formes, un équilibre inégalé.

     Merci pour la beauté paisible de ces soirs d’été où les conversations familiales se prolongent tard, de plus en plus bas à mesure que s’avance la nuit, contemplant les étoiles s’allumant l’une après l’autre pour dessiner les constellations, avec plus tard en août celles qui filent et font faire des vœux aux enfants.

     Pour ces réunions, où les liens se resserrent et la tendresse s’exprime.

     Pour le rire perlé des enfants, les souvenirs des anciens maintenant l’esprit de famille de mille souvenirs, qui après leur départ seront transmis dans la lignée.

     Merci pour le bruissement des feuilles dans la brise vespérale, le crépitement de la pluie d’orage après la chaude journée, les éclairs, symbole de Votre Toute Puissance, les reflets de la mer, le bruit du ressac, la splendeur des cimes encore enneigées, l’odeur de l’herbe coupée et de la terre humide, des confitures dans la vieille cuisine.

     Pour les fruits mûrs, cueillis avant qu’ils ne passent et les bonheurs glanés au fil du jour.

     Merci pour la beauté des calvaires le long de nos chemins, les fêtes mariales qui illuminent l’été,

      Pour vos églises, cloîtres et abbayes que nous avons le temps de contempler, où la fraîcheur reposante nous invite à prier en ces lieux sanctifiés par ceux qui y vécurent la règle ancestrale,

     Et dont le regard clair nous suit encore malgré le vent de l’histoire.

     Pour les sacrements reçus où Vous nous donnez foi, espérance et charité.

     Merci de votre amour qui nous guide pas à pas et que nos vies trop rapides ne savent plus deviner.

     Pour la rose du matin perlée de rosée, le bouquet dans la maison, les amis qui viennent à passer, le sourire d’un inconnu, l’aide inattendue,

     Pour le chant des oiseaux et le jeu d’un piano,

     Pour le feu de bois qui éclaire la nuit,

     Pour la joie simple qui nous comble tout à coup, nous soulevant vers celle qui ne finira pas.

     Merci pour la croix donnée, inexplicable qui vient briser nos rêves et nous laisse découragés.

     Alors qu’elle n’est que l’expression de Votre Amour pour nous faire grandir malgré tout, et nous donner mieux encore,

     Sûrs de Votre main qui nous guide, avant que tout ne s’éclaire dans un éblouissement.

            Merci pour ceux qui sur notre route, la main sur l’épaule nous entraînent à continuer malgré la peine et le poids du jour offrant leur sourire apaisant.

          Merci pour les âmes qui souffrent et gisent sur le chemin, pour lesquelles Vous voulez notre main secourable.

          Qu’elle soit celle qui offre le verre d’eau, soigne les blessures et partage la peine, au nom de Votre Amour, par nos pauvres natures à qui Vous avez tout donné.

                                                                                              Jeanne de Thuringe

Et des citations pour nourrir vos pensées d’été…

  • Etre dans le vent, est une ambition de feuille morte. G Thibon
  • La chute n’est pas un échec. L’échec, c’est de rester là où on est tombé. Socrate
  • On a deux ou trois fois dans sa vie l’occasion d’être brave et presque tous les jours celle de ne pas être lâche. René Bazin
  • Toute ascension se nourrit d’une douleur dépassée. Monter, c’est surmonter. Gustave Thibon
  • La racine plonge dans la terre ; le cerveau plonge en Dieu, c’est-à-dire dans l’infini. (Victor Hugo)
  • Quoiqu’il arrive j’ai toujours le sourire

Je prends la vie du bon côté

Car je me dis qu’il peut arriver pire

Et ça suffit pour me mettre en gaîté.

  • Sourire est si facile, et cela arrange tant de choses ! Guy de Larigaudie
  • Un père vaut plus qu’une centaine de maîtres d’école. G Herbert
  • Le cœur d’une mère est un abîme au fond duquel se trouve toujours un pardon. H de Balzac
  • Oh ! l’amour d’une mère ! Amour que nul n’oublie !

 Pain merveilleux qu’un Dieu partage et multiplie !

 Table toujours servie au paternel foyer !

 Chacun en a sa part, et tous l’ont tout entier ! Victor Hugo

  • Que Dieu nous accorde la sagesse de percevoir ce qui est juste, la volonté de le choisir, la force de le défendre en toutes circonstances.

« SPECIAL VACANCES ! » Quelques visites pour les beaux jours …

  • Moulins (03) :

Au musée du Chablais, jusqu’au 16 septembre. Le Centre national du costume offre un univers imaginaire à l’occasion de l’exposition « Contes de fées ». Cncs.fr

  • Blois (41) :

« Ainsi Blois vous est conté », jusqu’au 23 septembre. Son et lumière spectaculaire où la technologie et les effets spéciaux magnifient la grandeur des lieux. Spectacle à ne pas manquer ! Châteaudeblois.fr 

  • Chaumont sur Loire (41) :

Le festival international des jardins, jusqu’au 4 novembre. Toute l’imagination et le talent de jardiniers, paysagistes et scénographes. Domaine-chaumont.fr 

  • Maincy (77) :

Jusqu‘au 6 octobre le Château de Vaux-le-Vicomte propose à ses visiteurs, tous les samedis soirs, la visite du château et des jardins éclairés à la bougie ! Redécouvrez ces jardins à la française de Le Nôtre, et l’architecture merveilleuse de Le Vau sous la lumière vacillante de 2000 chandelles…A 23h00 un feu d’artifice d’or et d’argent clôt chacune de ces soirées. Vaux-le-Vicomte.com

  • Valloire (74) :

Concours international de sculptures géantes sur paille et foin du 3 au 8 juillet. Certaines œuvres atteignent plus de 7mètres de hauteur faites de 600kg de foin, 400kg de paille et 75m de grillage… Valloire.net 

  • Mozac (63) :

Les jardins de Portabéraud se mettent à l’heure vénitienne les 7 et 8 juillet à l’occasion de l’événement « les costumés de Venise », un enchantement ! Châteaudeportaberaud.com 

  • Ploëzal (22) :

« La fabuleuse odyssée des épices » jusqu’au 30 septembre. L’exposition retrace cette histoire des routes des épices et leurs usages depuis l’Antiquité. Un voyage au long cours varié et passionnant. Larochejagu.fr 

  • Brest (29) :

« Rade en fête » du 13 au 22 juillet : embarcations variées en balade sur une mer intérieure qu’est la rade de Brest, mais aussi baptême de plongée sous-marine, démonstration de sauvetage en mer… Idéal pour une belle journée iodée en famille ! Brest-terres-oceanes.fr 

  • Sarzeau (56) :

« Les journées du vent », du 13 au 15 juillet, festival de cerfs-volants aussi variés que colorés pour amuser grands et petits. Penvins-cerf-volant.org

  • Séricourt (62) :

« Séricourt terre d’aventure », du 1er juillet au 30 août, quand les jardins se transforment en parcours-jeu. Jardindesericourt.com

…et pour les jours de pluie :

  • Vizille (38) :

« Heurs et malheurs de Louis XVII, arrêts sur images », du 29 juin au 1er octobre 2018 au Domaine de Vizille, Musée de la révolution française, tous les jours de 10h à 12h30 et de 13h30 à 18h sauf le mardi.

  • Nantes (44) :

« Nous les appelons  Vikings », du 16 juin au 18 novembre 2018 au Château des Ducs de Bretagne, Musée d’Histoire de Nantes, tous les jours, sauf le lundi de 10h à18h.

  • Versailles (78) :

« Des jardins et des dieux » du 12 juin au 16 septembre, exposition du peintre trop méconnu Jean Cotelle (1646-1708) au château de Versailles, Grand Trianon, tous les jours sauf le lundi de 12h à 18h30.

  • Paris (75008) :

« Les impressionnistes à Londres, artistes français en exil » du 21 juin au 14 octobre 2018, au petit Palais, Musée des beaux-arts de la Ville de Paris. Tous les jours sauf le lundi de 10h à 18h. Nocturne le vendredi jusqu’à 21h.

Un peu de joie dans un monde triste

Chère Bertille,

Tu me faisais part dans ta dernière lettre de la tristesse du monde dans lequel tu vis maintenant.  Oui ce monde contemporain morne, triste, individualiste, qui sombre dans le péché, a besoin de la jeune fille chrétienne. « La tristesse est comme une plaie universelle qui affecte toutes les puissances de son âme et toutes les parties de son corps.[1] »

Mais toi, Bertille, as-tu déjà pensé que tu pouvais avoir ton rôle à jouer pour redonner la paix au monde ?

Pas besoin d’attendre d’être maman ou religieuse, ma chère Bertille pour penser avoir une action sociale. Tu peux d’ores et déjà aider à reconstruire l’édifice qui s’effondre.

Je t’entends déjà me dire, « comment veux-tu que je rayonne sur ce monde, je ne compte pas faire de la politique…. Comment puis-je avoir un impact sur la société ? »

Tout simplement par ta joie. La joie est une des principales qualités de la femme. Souvent on la compare à un rayon de soleil au sein de son foyer, qui illumine toutes les âmes, ou encore à une flamme : celle qui pétille dans l’âtre et qui réchauffe tous les cœurs. Ne sommes-nous pas le « sel de la terre » ?

Tel doit être notre rôle : réchauffer le monde par notre joie.

Regarde autour de toi : dans le bus ou le métro, quand tu rencontres une troupe de collégiens ou de lycéens qui cherche à se faire remarquer par leurs bruits et leurs éclats de rire. Est-ce ça la vraie joie ? Cette excitation où l’on ne sait plus pourquoi l’on rit, ou quand on cherche juste à se faire remarquer ? Je pense que tu te doutes bien que là n’est pas la joie chrétienne.

A Noël quand tu considères tous ces cadeaux qui font la joie des enfants et des plus grands. Tu sens bien que les gens comblés sont heureux le temps d’ouverture du paquet et de la découverte puis,  les jours passant il ne reste plus rien. Joie matérielle, joie bien éphémère. Regarde tous ceux qui possèdent le portable dernier cri, une superbe voiture neuve, ou la belle maison qui fait envier tout le monde, sont-ils plus heureux ?

La vrai joie chrétienne n’est pas superficielle, matérialiste, ou excitée. Elle vient du dedans, elle est toute intérieure. Comme toute joie elle a une source, mais celle-ci est intarissable. Elle vient de Dieu. La joie est la vie de l’âme.

Eh oui la joie chrétienne est une joie spirituelle qui déborde. Tu t’en rends compte, je pense, en regardant tes camarades étudiantes et si tu as la chance d’être née dans une famille chrétienne, d’avoir appris la Foi sur les genoux de ta maman, ou d’avoir déjà découvert ce qu’est l’Espérance. Quoi qu’il puisse arriver tu sais que quelqu’un t’aime au Ciel et qu’il est allé jusqu’à mourir sur la Croix pour toi. Que tu as une maman au ciel qui veille sur toi avec un Cœur maternel et tendre.

Ce n’est pas le cas de la plupart de nos concitoyens. Sois indulgente avec eux, ils n’ont rien reçu. Mais toi qui as  reçu ces grâces, montre-leur ce qu’est la vraie joie. C’est le plus facile des apostolats. Pas besoin de parler. Où que tu ailles, on ne peut te retirer cette arme.

Si quelqu’un te dit un jour : « Toi tu es toujours joyeuse, ça fait du bien… », sache que tu es sur la bonne voie !

Ma chère Bertille, va à la source, puiser cette joie, dans l’Eucharistie. Même étudiante prends le temps d’aller régulièrement à la messe en semaine pour communier et crois-moi, ta joie chrétienne débordera naturellement. «  La véritable et souveraine joie dit Saint Bernard est celle qu’on goûte en Dieu et que personne ne peut nous ôter, puisque nous avons Dieu dans notre cœur, là où il la renouvelle sans cesse. » Alors tu réchaufferas les cœurs qui t’entourent, et ton action sera proprement féminine.

Je te souhaite de bonnes vacances et je t’embrasse bien affectueusement.

Maïwenn

[1] Traité de la joie de l’âme chrétienne. Père de Lombez O.F.M.

Souriez, vous êtes filmés !

Si le temps des vacances est un moment de détente, une petite résolution applicable à toute la famille le rendra encore plus agréable : sourire de mise en toute occasion, chez les petits et les grands dans les joies et les contrariétés. Pas de bouderie, de plainte, ni de crise de mauvaise humeur s’il vous plaît, mais un bon sourire qui rendra l’atmosphère plus légère et la paix familiale plus douce.

Exactement comme si vous étiez filmés !

Mais de fait, prenons garde que le film de notre vie ne soit une longue série de gros plans taciturnes et colériques que nous pourrions regretter un jour, quand il défilera sous les yeux de notre âme.

Alors dès cet été, souriez, vous êtes filmés !

Spiritisme, néo-spiritisme… Pour aller plus loin.

Qu’est-ce que le « spiritisme » ? :  c’est l’art d’invoquer les esprits, principalement ceux des morts, avec pour fin principale de deviner par leur moyen et celui d’un « médium » des choses occultes[1].

– « par spiritisme on entend proprement le commerce avec les esprits, l’évocation des esprits[2] »

– On parle aujourd’hui des  « néo-spirites » ; ces nouveaux évocateurs des défunts, d’une part, n’acceptent pas d’être rangés parmi les spirites et confondus avec eux et, d’autre part, se disent conformes à l’orthodoxie catholique dans leurs modes d’évocation des morts comme dans les messages qu’ils publient, et ils prétendent ainsi échapper aux réfutations des doctrines spirites antérieures et même aux condamnations répétées de l’Église catholique[3]. Il est cependant démontré[4] que les procédés d’évocation, même si la terminologie qui les décrit a changé, sont exactement les mêmes que ceux dont se servaient les fondateurs du spiritisme. Les « néo-spirites » tentent alors de rassurer les catholiques en avançant que la différence essentielle qui les distinguerait des spirites tout court, résiderait dans le contenu doctrinal des messages ; est rejetée en bloc toute la doctrine spirite concernant les Esprits, leur évolution, leur réincarnation… et est admise la doctrine catholique sur la grâce, la rédemption, les sacrements, l’enfer…

On assiste à une déviation croissante par rapport à la pensée catholique et à une adhésion de plus en plus évidente à la doctrine spirite originelle.

Nous trouvons dans la doctrine spirite :

– une croyance à la possibilité d’établir des communications régulières et organisées avec les morts.

– la négation des peines éternelles de l’enfer. «Voilà le dogme par excellence du spiritisme. Il semble que cela obtenu, tout est obtenu. Le reste n’est là que pour l’encadrement[5] ».

En effet pour le spiritisme, le corps humain n’est qu’un vêtement provisoire dont l’âme change successivement : il s’agit de la réincarnation, élément essentiel de sa doctrine.

« La religion spirite n’est qu’un déisme vague, un protestantisme rationaliste, sans rêve, sans chaleur de vie, où abondent les affirmations et les négations hérétiques, démunies de toute efficacité pour élever les âmes à Dieu. Religion sans esprit religieux…sans idéal…à la mesure d’une humanité très mesquine et très vulgaire[6]».

Dieu dans la Sainte Écriture condamne avec une sévérité extrême ceux qui provoquent ou entendent provoquer l’apparition d’âmes désincarnées, qu’elle soit vraie ou présumée: « Qu’on ne trouve chez toi personne … qui s’adonne à la divination, aux augures, aux superstitions et aux enchantements, qui consulte les évocateurs et les sorciers, et qui interroge les morts. Car tout homme qui fait ces choses est en abomination à Yahweh[7] ».

Il faut bien saisir par là le fond du problème : immédiatement après la mort, selon le dogme catholique, le sort de chaque âme est fixé pour l’éternité ; chacune d’elles « rentre » alors dans le plein pouvoir du Bon Dieu. Ce pouvoir divin sur les âmes désincarnées est absolu et différent de celui que Dieu se réserve sur les vivants, leur permettant une plus grande « latitude ».

  • NATURE de ce péché[8]:

Il s’agit d’une faute par excès contre la vertu de religion. Il fait donc partie des péchés de superstition. De même que la divination, la vaine observance,  la magie, la pratique du spiritisme met expressément ou implicitement en relation avec une « fausse divinité » en attribuant à une créature des pouvoirs que, d’après l’ordre de la nature et de la grâce, elle ne peut avoir.

A cela s’ajoute, pour un « néo-spirite » catholique :

– une faute contre la vertu de Foi : la pratique du spiritisme tendant à la négation de dogmes catholiques, comme la création de chaque âme, la grâce sanctifiante, le sort définitif à la mort, la Communion des Saints…

– une faute contre la vertu de Charité : « le spiritisme, en matérialisant ou du moins en faisant évaporer le dogme de la Communion des Saints en des rapports sensibles ou en sentimentalisme luxuriant, est aussi un péché contre la vraie piété et la charité envers les défunts. »[9]

De plus, la charité envers soi-même est aussi lésée : « dès les débuts, les médecins ont alerté de leur côté sur les effets nocifs de la pratique du spiritisme quant à la santé mentale de nombreux adeptes…

Toute conversation provoquée et vaine avec des esprits d’un autre monde, est absolument et gravement illicite.

« ITA omnes Catholici sertire debent… »

« Notre but n’est pas d’expliquer en détail l’action sensible et multiforme des princes de la cité du mal sur l’homme et les créatures. Toutefois les  circonstances actuelles ne permettent  pas de passer sous silence certaines manifestations démoniaques, d’autant plus dangereuses qu’on s’efforce d’en nier la véritable cause »[10]. Ce qu’écrivait Monseigneur GAUME en 1864, nous devons le reprendre comme tout-à-fait applicable de nos jours et même davantage. En effet, par la faute de l’homme, le monde est de plus en plus livré au pouvoir de Satan. Le RP. MATHIEU, exorciste capucin réputé, affirmait dans les années 1975 : « Malheureusement à Rome, ils ne croient plus à la possession diabolique ». Le RP. AMORTH parle dans le même sens : – « j’estime que 99% des évêques ne croient plus à l’action extraordinaire du démon » ; et à une autre occasion : « en France les évêques ont accepté de nommer des exorcistes, mais sur la centaine d’exorcistes français, il n’y en a que 5 qui croient au diable et font des exorcismes ; tous les autres envoient ceux qui s’adressent à eux au psychiatre »[11].

Gardons la tradition catholique qu’est la prière pour les défunts et l’assistance à la Sainte Messe qui reste un puissant exorcisme. Et si nous avons succombé à cette tentation                      :

  • Renonçons à Satan.
  • Pardonnons à ceux qui nous ont fait du tort.
  • Repentons-nous
  • Confessons-nous.
  • Implorons avec confiance Notre-Dame et Saint Michel pour qu’ils nous soutiennent à l’avenir et nous préservent de tout mal.

La miséricorde de Dieu est infinie, ne l’oublions jamais.

Capucinus

[1] ROJO MARIN T.I n° 365. 4

[2] DTC art. « spiritisme »

[3] RP. RÉGINALD ibid. p. 135 sq

[4] cf.  ibid p. 140 sq

[5] (DTC ibid. Col 2518)

[6] Dictionnaire de théologie catholique   – Col.25,19

[7] Deut. 18, 10-12  – Toute la Bible nous transmet des condamnations analogues : voir les textes suivants, Es. 22,17 ; Lév. 19,31 ; I Reg 28,3-7 ; Os. 4,12 . Is. 2,6 ; 3,2 sq ; Jér. 27,9 sq ; Zac. 10,2 ; Mal. 3,5 ; Act. 8,9 sq ; 13,8 ; Gal. 5,20 ; cf. aussi Act. 19,19 ; Apoc. 21,8.

      [8] MÜLLER «  Somme de théologie morale » n° 216+224+226.

 [10] Monseigneur GAUME « Traité du St Esprit » t. p. 250

[11] In « trente jours » n° 6 Juin 2001

Esprit es-tu là?

Dans notre société en mal de repères, le satanisme et tout ce qui s’y rapporte prend une ampleur impressionnante.

Certains de nos lecteurs seront peut-être surpris que nous abordions un tel sujet. Et pourtant … « 10 000 « guérisseurs » au moins travaillaient en 2015. Le nombre de voyants a plus que doublé, passant de 40 000 en 2003 à 100 000 en 2007. En 2016, l’abbé Prigent, exorciste, estimait que « deux jeunes sur trois touchent aux verres baladeurs et aux tables tournantes ». Depuis mai 2015, le jeu de« Charly Charly » banalise par internet le spiritisme auprès de millions de jeunes. On ne compte plus les films, BD, romans, sites internet, forums, jeux vidéo, articles concernant le diable. Outre le succès étonnant de Harry Potter, on connaît celui exorbitant du chanteur sataniste Marilyn Manson ou de chanteuses blasphématrices comme Lady Gaga, Mylène Farmer ou Madonna […][1]« 

Sans dramatiser, il nous faut analyser les faits réels et sans se voiler la face, aborder ce sujet « brûlant » avec nos adolescents afin de leur faire comprendre que tout ceci a son importance et ne doit pas être considéré comme un jeu sans danger. Nos enfants vivent au milieu d’une jeunesse sans repères et nous devons les mettre en garde contre ces pratiques afin de les en protéger.

Certes, « ce problème du spiritisme est aussi vieux que l’humanité. Il date de la première mort humaine. Observons pourtant qu’il ne s’est peut-être jamais posé en France avec autant d’actualité qu’à l’heure présente»[2] :

– Littérature enfantine infestée de vampires, de divination, magie blanche ou noire. On trouve même des exercices pratiques pour enfant de 8 ans leur apprenant à réaliser des séances de spiritisme[3].

– Fêtes en tous genres (Helfest, soirée Halloween, …)

– Profanation satanique dans les cimetières

– Musique métal et Gothic

– « Internet est sûrement aujourd’hui, et de très loin, la plus grande porte d’entrée vers les mouvances sataniques.[4] »

– Voyance (Salon de la voyance, démarchage téléphonique)

Le spiritisme s’est insinué dans les milieux catholiques et cela de façon plus évidente encore après le Concile Vatican II. – « Oui, l’Église permet de s’adresser à ces personnes très particulières  (= aux médiums), mais avec beaucoup de prudence et à quelques conditions. Les médiums auxquels on peut demander de l’aide doivent être des personnes qui mènent leur expérience, même si c’est avec des techniques modernes, en s’inspirant de la foi. S’ils sont prêtres, [sic], c’est mieux ».[5]

Démonologie ou explication PRÉTERNATURELLE :

Même s’il ne faut pas voir le démon partout, il ne faut pas non plus tomber dans l’excès inverse : « La plus grande ruse du démon, c’est de nous persuader qu’il n’existe pas », dit Baudelaire.

 Il existe bel et bien, et agit entre autres dans le spiritisme ; c’est ce qu’affirment :

  • Un Père de l’Eglise, Saint Augustin : « Ces Esprits, trompeurs, non par nature mais par malice, se donnent pour des dieux ou pour des âmes des morts, et non pour des démons, ce qu’ils sont réellement. »[6]
  • Le Magistère : Comme le phénomène du spiritisme s’était particulièrement développé aux États-Unis au XIXè siècle, il n’est pas étonnant que les évêques américains se soient préoccupés de la question, notamment au 2è Concile de Baltimore, en 1866.
  • Les moralistes catholiques : Reprenant l’enseignement du Magistère pour expliciter la valeur peccamineuse de l’exercice du spiritisme et de l’évocation des morts, ces moralistes concluent régulièrement en précisant qu’il y a risque réel, dans ces pratiques, d’ouvrir une porte à l’action extraordinaire du démon.
  • Les spirites : les sœurs Fox, dont le récit fut à l’origine du mouvement spirite, prises à la fin de leur vie d’une fringale de confessions publiques, déclaraient : « Le spiritisme est du commencement à la fin, une duperie. C’est la plus grande duperie du siècle… »
  • Satan : « Dans l’antiquité, Satan jouissait du culte intérieur et du culte extérieur : il en jouit encore chez les nations idolâtres. Or, Satan ne change ni ne vieillit, ce qu’il fut, il veut l’être, ce qu’il eut, il veut l’avoir. Il le veut d’autant plus que les oracles, les évocations, les apparitions, les guérisons[7], les prestiges étaient son principal instrument de règne et une partie intégrante de sa religion. Il était donc infaillible que tôt ou tard, il reviendrait avec tout ce cortège de pratiques victorieuses, habilement modifiées suivant les temps et les personnes ».[8]

Appuyés sur ces diverses affirmations, on peut conclure avec le DTC[9] que le spiritisme porte la marque de celui dont il a été écrit qu’il est trompeur dès le commencement. Cet « ange de lumière, comme lors de la première tentation, proposera à ses victimes, de fausses espérances ; et en même temps il jouera, par ses procédés, avec la crédulité des hommes et les conduira à sa fin. Certes, parfois dans les débuts, le spiritisme semblera respirer le vrai et le bien ; mais petit à petit filtreront quelques doutes sur la Religion, et finalement un dogme sera directement nié, comme celui de l’efficacité de la prière. »

Attiré par sa blessure, « le désir immodéré d’expérimenter et de connaître[10] » l’homme sera en péril d’erreur grave pour l’intelligence et en péril moral pour la volonté. » ?

L’homme ainsi lancé sur une route bien large vers la perdition, n’a plus qu’à suivre le mouvement que les « Esprits » attendent de lui : « aversio a Deo, conversio ad creaturam ». A jouer avec le feu, d’aucuns se brûlent parfois les doigts…; tables tournantes, « oui-ja », verres parlants… Ces techniques pas tout-à-fait démodées, (« oui-ja » vendus en commerce rayon « enfants » !) ne sont jamais tout-à-fait sans danger… Fuyons donc toute occasion qui se présenterait de jouer avec le Malin. La prudence nous demande de discuter avec nos enfants de toutes ces notions afin qu’ils ne se laissent pas prendre par surprise et si certains ont malheureusement déjà eu cette expérience, qu’ils se rapprochent d’un prêtre.

Rappelons que le premier moyen efficace et incontournable pour se libérer du démon, c’est la pratique fervente de la vie chrétienne : fidélité aux commandements, prière et vie sacramentelle ; réagissant ainsi aux attaques démoniaques, celles-ci coopèrent au bien de l’âme qui en est sujette.

N’oublions jamais que Satan a déjà perdu la guerre, confions-nous et confions nos enfants au Cœurs de Jésus et de Marie, nous serons bien protégés !

Capucinus

[1] L’homme Nouveau-12/05/2018

[2]Rp. Réginald-omez op.  « peut-on communiquer avec les morts ? » p.7

[3] Petit livres des soirées pyjama. Catherine Mory, Larousse 2011

[4] Ouest-France-27/09/2013

[5]Rp. Coretti (ofm) cité dans le Courrier de Rome Sept. 1998 p.4, 1°Col.

[6] « De civit.Dei » lib. 10 C. 11,2

[7] Que le démon fut actif de ce point de vue, les nombreux « ex-voto » suspendus aux murs des temples païens d’autrefois attestent la croyance et la reconnaissance des peuples.

[8] Monseigneur GAUME ibid. p.533

[9] Dictionnaire de Théologie Catholique

[10] Saint Augustin, Confessions