Les tables de multiplication 

 

Pour faire suite à notre article (FA 40) : Au secours ! Mon enfant ne comprend rien en cours de calcul !

La page Soutien Scolaire propose les conseils d’un ancien instituteur qui nous offre le fruit de son expérience.

Pourquoi se battre avec les tables de multiplication ?

Chaque année le cauchemar des mamans des petits primaires recommence !

Vous trouverez ici la méthode qui, faisant visualiser à l’enfant ce qui lui est demandé, lui permettra de comprendre vraiment les tables et de ne pas seulement les réciter par cœur. Cela évitera bien des blocages !

http://pheon.ovh/wp-content/uploads/2024/12/Soutien-scolaire-Apprentissage-des-Tables-de-multiplication.pdf

 

Conseils pour les révisions de la numération et des tables – Utilisation du boulier ABA

            Souvent, face aux erreurs répétitives, nous sommes démunis pour redresser  ou corriger la mauvaise technique : oubli de la virgule, tables déficientes, positionnements incorrects etc.

          Nous n’osons pas aller au fond de la difficulté car convaincus que cela serait vain.

            Mais prenons l’exemple de l’oubli de la virgule ou son mauvais emploi. Sommes-nous certains que le passage à l’unité supérieure a bien été assimilé ?

           Vérifions cela par une petite devinette ; la fermière ramasse ses œufs et afin de ne pas les casser, elle remplit des boîtes ; il faut dix œufs par boîte (base dix  choisie).  Avec les œufs ramassés, elle remplit une boîte mais il lui rest un œuf !

           Demandons alors que représentent la boîte pleine et l’œuf restant ?

           La boîte pleine où se trouvent les dix œufs est l’unité de la dizaine représentée par le 1 (une seule boîte) et l’œuf restant l’unité seule  représentée  aussi par le 1 mais placé à droite.

           Ces deux 1 représentent le nombre 11. Le premier 1 représentera la boîte de dix et s’appellera « ze » et l’œuf tout seul l’unité s’appellera « on »  et en vidant la boîte l’ensemble des oeufs s’appellera  ONZE 

                       La fermière peut donc dire qu’elle a 11 (onze) œufs. (dix dans la boîte plus un tout seul) car pensant aux dix œufs de la boîte. Si elle poursuit sa cueillette, et avec les œufs ramassés , elle pourra remplir une deuxième boîte et ainsi de suite.

           Lorsqu’elle aura suffisamment de boîtes de dix, elle pourra les ranger dans un carton contenant dix boîtes. Mais que contient ce carton représenté par le 1 (un seul carton) ?

           En vidant toutes les boîtes  de ce carton, on aura dix fois dix œufs soit cent œufs. Ce un s’appellera cent du fait des cent œufs  et  désignera une centaine désignée par le 1 et zéro boîte de dix et zéro œuf tout seul :  soit 100 œufs (les zéros permettant le positionnement du 1 de la centaine).Les unités  comptées suffisamment nombreuses,  peuvent former une dizaine  (boîte de dix) qui rejoindra les autres boîtes, cela  sous forme de retenue  (retenue car comptée  ensuite).

  Autre difficulté

            Mais sommes-nous sûrs que chaque nombre cité l’ait avec sa potentialité ? Les nombres  s’échelonnant en une suite mémorisée et pour leur donner un sens, on voit souvent l’enfant les représenter  en les comptant sur ses doigts.

           Attention à ce que Papa ou Maman, attentifs à l’apprentissage, en levant chaque doigt l’un après l’autre pour les énoncer, doivent prendre garde à les grouper avant de passer au suivant . Le premier  doigt levé s’appelle un . Celui qui suit s’appelle toujours un mais c’est seulement avec le premier levé qui, ensemble, s’appelleront deux (ajout d’une unité) et ainsi de suite.

          Nous avons vu  que pour compter, il faut rassembler des unités, par groupements de plus en plus grands (ajout d’une unité), donnant à chacun d’eux son nom propre (nombres de 1 à 9).

           Cette visualisation est indispensable. De même, les chiffres associés  construits de façon identique mais à l’aide de barres formant des angles entre elles, en une suite progressive par l’ajout d’un angle supplémentaire.

          C’est ainsi que la suite des nombres, énumérée  avant comme une mélodie, prendra sens.                         

           Ainsi, chaque nombre et son chiffre, représentant un groupement précis, pourront être soit ajoutés, soit retranchés d’un autre groupe  nommé.  (sens de l’addition ou de la soustraction)

            Nombres ou chiffres ?

           Profitons-en pour préciser le rôle de chacun : le nombre représente les              objets comptés et le chiffre, tout comme la lettre, sert à l’écriture de ce nombre.

           Si nous demandons quels sont les chiffres et quels sont les nombres, la réponse banale est :  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 sont les chiffres et après ce sont les nombres.

             Prenons par exemple 124 : on dit que le nombres 124 est écrit à l’aide trois chiffres comme chat est écrit à l’aide quatre lettres. C’est pourquoi 1 (un) chat : le nombre 1 est écrit à l’aide du chiffre 1 son écriture.

              Mais, à la question quel est le chiffre des dizaines : on dira 2 :  le chiffre 2 indiquant les deux dizaines présentes (les deux boîtes).  

              A la question quel est le nombre de dizaines, nous répondrons 12, écrit à l’aide des chiffres 1 et 2 . En effet ; nous comptons dix dizaines (dix boîtes) pour faire une centaines plus  2 dizaines ajoutées (dix plus deux : douze boîtes (nombre de dizaines 12). Ne pas confondre nombre de dizaines et chiffre des dizaines).

           Ecrit à l’aide  des chiffres 1 ; 2 ;  4.  le nombre 124 (cent + vingt + quatre) s’énonce ainsi  (nombre d’unités présentes).

           L’énoncée d’un nombre s’effectue de gauche à droite ; mais sa construction s’effectue de droite à gauche.

          La numération française est dite positionnelle :  les paquets plus gros sont mis devant c’est-à-dire à gauche : Ainsi le chiffre 1 changera de nom et de valeur suivant la place occupée. Successivement : un ; dix ; cent.  .

          De fait, le nombre 111 formé à l’aide de trois chiffres identiques  pose des difficultés.   Comment les distinguer et quel est le rôle de chacun ?

          Alignés, ces trois 1  se placent  les uns à côté des autres.

      Mais que représente chacun d’eux ?

          Nous savons que les unités s’assemblent pour faire des groupements  de 1 à 9. 

                    – Le premier 1 indique une seule unité sur les neuf.

                    – Le deuxième 1 (placé à gauche ) indique dix unités rassemblés (une boîte de dix) prononcé dix du nom des unités présentes.               

                    –Le troisième 1 indique un groupement appelé cent (la centaine : une boîte de cent répartie dans dix boîtes de dix) mais précédant le tout .

 Nous avons donc trois 1 alignés.

             Chaque 1 à sa place, désignant un groupement précis. On dit que les chiffres sont ordonnés. On commence par indiquer les unités : ordre des unités, suivi des unités groupées par dix ; ordre des dizaines (placé à gauche) et  enfin les unités groupées par cent : ordre des centaines (placé à gauche).  En conséquence tout nombre doit être écrit à l’aide de un, deux ou trois ordres : tout ordre absent sera mentionné par le zéro ) .

 

            Quel est le rôle du zéro ? Voyons si son rôle est bien compris .  Le zéro  est muet et représente un ordre vide comme  le nombre  cent un  (écrit 101 en chiffre) .

 ATTENTION AUX CONSIGNES MAL COMPRISES !

          Souvent, on entend dire multiplier par dix, c’est ajouter un zéro. C’est l’effet mais pas la cause . En effet, lorsqu’une unité est multipliée par dix   l’ensemble produit un groupement dans l’ordre supérieur.Quittant  son ordre pour cet ordre supérieur, ce groupement le laisse par conséquent vide et celui-ci sera occupé par le zéro (5×10 =50).

         On comprendra pourquoi malheureusement  5,2 x10 si on ajoute un zéro  (comme mauvaise consigne ) deviendre 5,20. (erreur fréquente).

            D’autres diront que multiplier un nombre à virgule  par dix fait avancer la virgule d’un rang. On peut faire remarquer que  lorsque le train avance ce ne sont pas les arbres qui avancent mais c’est le train (laissons la virgule à sa place).

          D’où multiplier un nombre à virgule par dix c’est faire avancer tous les chiffres d’un rang ! On passe par-dessus la virgule car tous deviennent dix fois plus grands (changeant d’ordre).

       Aussi un nombre divisé par dix fera reculer tout le monde d’une rangée, virgule ou pas.

 Les tables de multiplications.
          Cauchemar de beaucoup. Mais faisons un test pour savoir si la consigne est bien comprise. Demandons de dire trois fois  8 ! Réponses fréquentes 24 ou trois fois 8.

           Demandons alors de dire trois merci. Aucune réponse apprise ; alors on s’entendra dire « Merci, merci, merci ».  Du fait de cette bonne réponse, réitérons notre demande    Si on redit 24, redemandons de redire trois fois Merci : si échec donnons la bonne réponse : 8, 8, 8.

Ainsi on sera tous d’accord pour les questions suivantes .

          Dis « cinq fois 3 » soit 3 ; 3 ; 3 ;3 ; 3 ;  Nous verrons ainsi, le rôle de chacun des chiffres : cinq fois : 5 est le multiplicateur, il n’apparaît pas dans les calculs Son rôle est de reproduire 5 fois le 3.

Il ne reste plus qu’à apprendre par cœur les résultats                                                                             – soit par addition successive    3 fois 5 = 5 + 5 + 5  = 15

                      – soit en mémorisant le résultat. 5 x 3= 15 (5 répété 3 fois)

            La division d’un nombre, par exemple 124 : 3 = ?  On entend dire : le 1 étant trop petit, je le mets avec le 2 pour faire 12.

            Mais pourquoi 12 ? IL est plus simple de donner l’explication suivante : le 1 représentant une centaine : formée de dix dizaines, je groupe les dizaines présentes

                                      10  +  2 = 12 (dizaines assemblées)

             Nous ne pouvons pas faire les calculs uniquement avec des  « astuces ».

             Prenons un autre exemple : dans la soustraction, lorsque les unités sont en nombre insuffisant  l’enfant dit «  j’ajoute dix et j’abaisse mon 1 »

              Donnons un sens à cette technique en précisant que l’on peut bien ajouter dix unités mais  celles-ci  seront rendues  par  une dizaine à soustraire : une de mes dizaines d’où le 1 abaissé pour une soustraction future.

              D’autres erreurs peuvent surgir dans la scolarité, nombres décimaux, système métrique ; cas de divisibilités, preuve par neuf  etc.

        Résumons :

    Le Boulier Compteur ABAX grâce à sa conception permet de construire les nombres des unités (piles croissantes et de les mémoriser (repère sur la tige) ainsi que de les quantifier ; jetons chiffres : 1à 9.

      La hauteur de ses tiges donnera un sens au passage à la dizaine supérieure (échange de ses anneaux de couleurs en surnombre par un anneau voisin de couleur différente.     

        La présence de ses trois tiges permettra de différencier et de fixer chaque groupement dans son ordre permettant aussi une écriture des nombres grâce à leurs chiffres bien placés.

         La manipulation et la visualisation des anneaux permettront une acquisition plus rapide du lexique de la numération française. (voir bases  vingt et soixante : unités groupées par vingt ou par soixante). Le tout accompagné de leurs chiffres.

                 En présence de un ou de plusieurs bouliers, addition et soustraction passeront du geste à l’écriture. De même, multiplication et division nécessitant plusieurs bouliers, guideront l’apprentissage.

               De nombreuses autres notions : nombres décimaux et leur virgule 

 : système métrique : cas de divisibilité : preuve par neuf etc seront  plus facilement acquise à l’aide du Boulier. 

 Ce Boulier sera comme un GPS, guidant et corrigeant, remettant tous dans la bonne direction.,

https://drive.google.com/file/d/1-X7CWu1ALi9HWTcWpJDb1_ixfw4fJVAV/view

Les tables de multiplication

Pourquoi se battre avec les tables!  Cherchons plutôt pourquoi passer autant de temps avec cette technique.

Si nous demandons  à notre enfant, devant cet apprentissage, de dire trois fois huit : la réponse immédiate sera 24 alors que nous attendons 8 , 8, 8.  En effet, à cette demande, nous devons  dire : 8, 8, 8.

et non le résultat.

Ainsi,  que comprend l’enfant à la question 3 fois 8 ?

 Que doit-il répondre ? Nous voyons qu’il faut être précis  et demander quel est le résultat d’une quantité répétée trois fois.

 Un dessin vaut mieux que toute explication.  Alors, nous utiliserons le boulier pour cette apprentissage; 

Nous utiliserons la table du deux pour  étayer cette démonstration.

 Mettons nous devant cette fiche et voyons ce que l’on peut en tirer; Les autres tables sont disponibles.

Pourquoi se battre avec les tables!  Cherchons plutôt pourquoi passer autant de temps avec cette technique.

Si nous demandons  à notre enfant, devant cet apprentissage, de dire trois fois huit : la réponse immédiate sera 24 alors que nous attendons 8 , 8, 8.  En effet, à cette demande, nous devons  dire : 8, 8, 8.et non le résultat.

Ainsi,  que comprend l’enfant à la question 3 fois 8 ?

 Que doit-il répondre ? Nous voyons qu’il faut être précis  et demander quel est le résultat d’une quantité répétée trois fois.

 Un dessin vaut mieux que toute explication.  Alors, nous utiliserons le boulier pour cette apprentissage; 

Nous utiliserons la table du deux pour  étayer cette démonstration.

 Mettons nous devant cette fiche et voyons ce que l’on peut en tirer; Les autres tables sont disponibles.

http://pheon.ovh/wp-content/uploads/2024/12/table-du-2.jpg

Géométrie : construction des pentagones, hexagones, étoiles à 5 branches et rosace

SOUTIEN SCOLAIRE

Pour faire suite à notre article (FA 40) : Au secours ! Mon enfant ne comprend rien en cours de calcul !

Nous ouvrons une nouvelle page sur notre site que nous appellerons SOUTIEN SCOLAIRE. Elle s’enrichira tout au long de nos parutions des conseils de notre ami, ancien instituteur, qui nous offre le fruit de son expérience.

Avez-vous déjà vu votre petit élève tenir un compas ? C’est souvent pour lui une véritable gageure ! Vous trouverez ici des explications ayant un double objectif : familiariser l’enfant avec la construction des pentagones, hexagones, étoiles à 5 branches et rosaces, mais aussi manipuler le compas avec dextérité !

N.B. N’oubliez pas de vous procurer un compas de bonne qualité et des crayons de couleur en vue du coloriage des œuvres obtenues !

https://drive.google.com/file/d/1DKZraPevaPTEAIwcNBa4X71ilDGqenDn/view

Géométrie : Les quadrilatères

 

SOUTIEN SCOLAIRE

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Nous ouvrons une nouvelle page sur notre site que nous appellerons SOUTIEN SCOLAIRE. Elle s’enrichira tout au long de nos parutions des conseils de notre ami, ancien instituteur, qui nous offre le fruit de son expérience.

Découvrez dans ce numéro une explication sur les quadrilatères. Une petite démonstration illustrera chaque élément étudié grâce à une vidéo et des fiches.

 

Suite géométrie : Les quadrilatères

https://drive.google.com/file/d/1_WUYnll1aG1Y3R_rxZ1WVKph1ES8YJWi/view

Géométrie : Les triangles et les quadrilatères

SOUTIEN SCOLAIRE

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Découvrez dans ce numéro une explication sur les triangles et les quadrilatères. Une petite démonstration illustrera chaque élément étudié grâce à une vidéo et des fiches.

Les triangles:

https://drive.google.com/file/d/1AkznszEgvZFmBEbEDa9YzobZrzuasP_5/view

Les quadrilatères :

https://drive.google.com/file/d/10EOXTpUVK9wdMyaEg76jLXACnoPhaYWk/view

Comment expliquer les bases du calcul à tous les enfants (même ceux qui n’ont rien compris en cours…)

Pour faire suite à l’article: Au secours ! Mon enfant ne comprend rien en cours de calcul !

 https://foyers-ardents.org/2023/07/19/au-secours-mon-enfant-ne-comprend-rien-en-cours-de-calcul/

vous trouverez une série de petites vidéos de 3 à 5 mn  (15 en tout) adaptées à l’apprentissage des petites classes ; chacune d’elle traite d’une difficulté particulière ou amène à approfondir  et à comprendre une technique facilement transmissible.

Vidéo 7ème étape ; savoir nommer les dizaines de 10 à 50 avec le Boulier.avi – Google Drive

  Vidéo 8ème étape ; Compter avec six dizaines avec le Boulier.avi – Google Drive

Vidéo 9ème étape ; compter avec huit dizaines avec le Boulier.avi – Google Drive

Vidéo 10ème étape ; Arriver à la centaine avec le Boulier.avi – Google Drive

video 11 les centaines.avi – Google Drive

Video 12ème étape ; Boulier des mille unités.avi – Google Drive

Video 14ème étape .ppt; Utiliser le boulier pour déchiffrer les nombres .avi – Google Drive

Vidéo 13ème étape ; Les chiffres et leur construction.avi – Google Drive

vidéo 15ème étape ; chiffres dans le système opératoire.avi – Google Drive

Et voici les fiches explicatives pour comprendre la pédagogie de chacune des vidéos:

Aborder les vidéos de 1 à 15 de la nUmérationZZ .doc – Google Drive

Au secours ! Mon enfant ne comprend rien en cours de calcul !

Ayant constaté ce problème récurrent, nous avons donné la parole à un ancien instituteur qui, fort de son expérience de plus de 40 ans, a accepté de nous dévoiler sa méthode inédite ! Nous espérons que Foyers Ardents, dont la vocation est d’aider et de soutenir les familles sur tous les sujets, pourra là encore rendre service ! N’hésitez pas, en cette période de vacances, à mettre en pratique ces exercices mis à la portée de tous afin d’aider votre enfant à dépasser certains blocages qui pourraient avoir un retentissement sur toute sa scolarité.

 

Souvent, face aux erreurs répétitives, nous sommes démunis pour redresser ou corriger la mauvaise technique : oubli de la virgule, tables déficientes, problèmes incorrects, etc.

Nous n’osons pas aller au fond de la difficulté car nous sommes convaincus que cela serait vain. Abordons ici plusieurs difficultés classiques et travaillons à y remédier :

 

1 – L’enfant sait-il vraiment compter ?

De nombreuses comptines enfantines aiment à répéter les chiffres, dans le bon ordre, sans autre ambition que de mémoriser une suite. C’est en répétant cette suite que l’enfant se plaît à dire qu’il sait compter. Suffit-il d’énumérer les nombres, comme une comptine, pour « savoir compter » ? Certainement pas ! Une erreur commune est d’apprendre aux enfants à compter sur leurs doigts en appelant successivement le pouce : 1, l’index : 2, et ainsi de suite comme si l’on donnait un nom à chacun des doigts. C’est oublier que le 2 n’existe que par son assemblage avec le 1 ! On ne dira donc pas un, deux, trois en levant les doigts les uns après les autres, donnant au doigt levé le nom mentionné, mais en prenant soin de les grouper pour passer au doigt suivant.   

Les enfants aiment compter et parfois, à l’occasion d’un anniversaire, comme la situation s’y prête, nous pouvons demander à l’enfant d’ajouter lui-même la nouvelle bougie ainsi que son nouveau chiffre. Cette unité supplémentaire l’aidera à comprendre la technique du plus un, permettant la progression des nombres, vu les gâteaux à venir.

De même, nous saisirons la préparation de la table pour associer membres de la famille et invités au nombre d’assiettes mises (association objets ou personnes comptés et unités à compter).

 

2 – Nombre ou chiffre ?

Si nous demandons quels sont les chiffres et quels sont les nombres, la réponse banale est : « 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 sont les chiffres et après ce sont les nombres.»

Soyons précis : le nombre représente les objets comptés et le chiffre, tout comme la lettre, sert à l’écriture de ce nombre. Prenons par exemple 124 : on dit que le nombre 124 est écrit à l’aide de trois chiffres comme chat est écrit à l’aide de quatre lettres. Ecrit à l’aide des chiffres 1 ; 2 ; 4, le nombre 124 (cent + vingt + quatre) s’énonce ainsi (nombre d’unités présentes).

Afin que l’enfant visualise correctement la méthode pour compter et se familiarise avec les chiffres et les nombres, nous recommandons le boulier ABAX. Ces petites vidéos aideront à comprendre la méthode employée.                  

 Compter de 1 à 5 : 

https://drive.google.com/file/d/15mhR2_SdZsBsvOwXtscccu-bfANBJ4vx/view

Compter de 5 à 9 : https://drive.google.com/file/d/1WjETAxRGWwVcNaSithj40UJKSCjX4L2s/view

Passage à la dizaine : 

https://drive.google.com/file/d/1dvhiHe-5A5sp4iP-9HrytJE-a5f68uIz/view

3 – La place : une notion capitale !

La lecture d’un nombre s’effectue de gauche à droite ; mais sa construction s’effectue de droite à gauche. La numération française est dite positionnelle :  les paquets plus gros sont mis devant c’est-à-dire à gauche : ainsi le chiffre 1 changera de nom et de valeur suivant la place occupée. Successivement : un ; dix ; cent.

On dit que les chiffres sont ordonnés. On commence par indiquer les unités : ordre des unités, puis ordre des dizaines et enfin ordre des centaines. En conséquence, tout nombre doit être écrit à l’aide d’un, deux, ou trois ordres. Attention : tout ordre absent sera mentionné par le zéro. Le zéro est muet et représente un ordre vide, ainsi le nombre « cent un » s’écrit 101 en chiffres car la dizaine est absente.

 

4 – Donner des explications claires pour éviter une erreur courante :

Souvent on entend dire : « Multiplier par dix, c’est ajouter un zéro.» Attention c’est l’effet mais non la cause. En effet, lorsqu’une unité est multipliée par dix, l’ensemble produit un groupement dans l’ordre supérieur. Quittant son ordre pour cet ordre supérieur, ce groupement le laisse par conséquent vide et celui-ci sera occupé par le zéro (5×10 = 50). Sinon on rencontrera cette erreur : 5,2 x10 = 5,20. La consigne « multiplier par 10, c’est ajouter un zéro » est donc fausse !

D’autres diront que « multiplier un nombre à virgule par dix fait avancer la virgule d’un rang ». On peut faire remarquer que lorsque le train avance, ce ne sont pas les arbres qui avancent mais c’est le train. D’où multiplier un nombre à virgule par dix, c’est faire avancer tous les chiffres d’un rang ! On passe par-dessus la virgule car tous deviennent dix fois plus grands en changeant d’ordre.

Dans la même logique un nombre divisé par dix fera reculer tout le monde d’une rangée, virgule ou pas.

 

5 – Les tables de multiplications : un cauchemar !

Mais faisons un test pour savoir si la consigne est bien comprise :

Question : 3 fois 8 ?

Réponse fréquente : 24.

Nouvelle question : 3 fois merci ?

Aucune réponse apprise : alors on s’entendra dire « Merci, merci, merci ». 

Du fait de cette bonne réponse, réitérons notre demande : 3 fois 8 ?  

Si on redit 24, redemandons de redire trois x merci et donnons la bonne réponse : 3 fois 8 = 8, 8, 8.

Ainsi on sera tous d’accord pour les questions suivantes.

– Disons « 5 fois 3 » soit 3 ; 3 ; 3 ;3 ; 3 ; nous verrons ainsi, le rôle de chacun des chiffres : 5 est le multiplicateur, il n’apparaît pas dans les calculs, son rôle est de reproduire 5 fois le 3.

Il ne reste plus qu’à apprendre par cœur les résultats :                                                                             

 – soit par addition successive    3 fois 5 = 5 + 5 + 5 = 15

– soit en mémorisant le résultat. 5 x 3 = 15.                                                                               

 6 – Nous ne pouvons pas faire les calculs uniquement avec des « astuces » !

Ecoutons un enfant faire la division d’un nombre :

124 : 3 = ?  On l’entend dire : « Le 1 étant trop petit, je le mets avec le 2 pour faire 12.»

Mais pourquoi 12 ?

Expliquons-lui plutôt : « Le 1 représentant une centaine, formée de dix dizaines, je groupe les dizaines présentes :  10 + 2 = 12 ». Et tout sera plus clair dans sa tête !

            Prenons un autre exemple : dans la soustraction, lorsque les unités sont en nombre insuffisant, l’enfant dit « j’ajoute dix et j’abaisse mon 1 ». Donnons un sens à cette technique en expliquant que l’on peut bien ajouter dix unités à condition de dire : « je prends une de mes dizaines.»

7 – Le boulier ABAX

Bien d’autres erreurs peuvent surgir dans la scolarité : nombres décimaux, système métrique, cas de divisibilités, preuve par neuf, etc. Nous avons donc construit un système simple qui permettra grâce à la visualisation et à la manipulation de concevoir un enseignement logique et clair ou une mise à niveau en cas de situation d’échec ou dyscalculie.

La manipulation et la visualisation des anneaux permettront une acquisition plus rapide du lexique de la numération française. (Bases vingt et soixante : unités groupées par vingt ou par soixante). Le tout accompagné de chiffres. Plus de souci pour comprendre et assimiler les nombres 11,12,13,14,15,16…

Addition et soustraction passeront du geste à l’écriture. De même la multiplication et la division représentées à l’aide de plusieurs bouliers guideront l’apprentissage.

Le boulier facilitera l’apprentissage des nombres décimaux et de leur virgule, du système métrique, des cas de divisibilité, etc. 

Nous vous proposons ici une vidéo qui vous permettra de comprendre toutes les notions expliquées plus haut et de les mettre en pratique soit dans leur globalité soit pour expliquer une notion non acquise. https://www.youtube.com/watch?v=2Z_0wVQiJY0

Ce boulier sera comme un GPS, guidant et corrigeant, remettant tous dans la bonne direction.

Notre seul but étant d’aider nos petits élèves à partir sur de bonnes bases afin que ces premières notions soient assimilées en s’aidant autant de la visualisation que de la manipulation.

 

          Jacques Després